Ḥoumaš en français | חומש בצרפתית
Haftarat Tazria / הַפְטָרַת תַזְרִיעַ
Traduction Samuel Cahen (1831-1851)
Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad (II Rois 4:42-5:19)
וְאִ֨ישׁ בָּ֜א מִבַּ֣עַל שָׁלִ֗שָׁה וַיָּבֵא֩ לְאִ֨ישׁ הָאֱלֹהִ֜ים לֶ֤חֶם בִּכּוּרִים֙ עֶשְׂרִֽים־לֶ֣חֶם שְׂעֹרִ֔ים וְכַרְמֶ֖ל בְּצִקְלֹנ֑וֹ וַיֹּ֕אמֶר תֵּ֥ן לָעָ֖ם וְיֹאכֵֽלוּ׃
Un homme vint de Baal Schalischa, et apporta à l’homme de Dieu du pain des prémices, vingt pains d’orge et du grain en épi, et il dit : Donne (le) au peuple ; qu’ils en mangent.
וַיֹּ֙אמֶר֙ מְשָׁ֣רְת֔וֹ מָ֚ה אֶתֵּ֣ן זֶ֔ה לִפְנֵ֖י מֵ֣אָה אִ֑ישׁ וַיֹּ֗אמֶר תֵּ֤ן לָעָם֙ וְיֹאכֵ֔לוּ כִּ֣י כֹ֥ה אָמַ֛ר יְהֹוָ֖ה אָכֹ֥ל וְהוֹתֵֽר׃
Son serviteur lui dit : Comment donnerai-je ceci à cent hommes ? Il dit : Donne (le) au peuple ; qu’ils mangent ; car ainsi a dit l’Éternel : On mangera, et il y en aura de reste.
וַיִּתֵּ֧ן לִפְנֵיהֶ֛ם וַיֹּאכְל֥וּ וַיּוֹתִ֖רוּ כִּדְבַ֥ר יְהֹוָֽה׃ {פ}
Il le mit devant eux, ils mangèrent et en laissèrent de reste, suivant la parole de l’Éternel.
וְ֠נַעֲמָ֠ן שַׂר־צְבָ֨א מֶלֶךְ־אֲרָ֜ם הָיָ֣ה אִישׁ֩ גָּד֨וֹל לִפְנֵ֤י אֲדֹנָיו֙ וּנְשֻׂ֣א פָנִ֔ים כִּי־ב֛וֹ נָתַן־יְהֹוָ֥ה תְּשׁוּעָ֖ה לַאֲרָ֑ם וְהָאִ֗ישׁ הָיָ֛ה גִּבּ֥וֹר חַ֖יִל מְצֹרָֽע׃
Naemane, chef de l’armée du roi d’Arame (Syrie), était un homme puissant et considéré auprès de son maître, car par lui l’Éternel avait donné la victoire à Arame ; mais cet homme fort et vaillant était lépreux.
וַֽאֲרָם֙ יָצְא֣וּ גְדוּדִ֔ים וַיִּשְׁבּ֛וּ מֵאֶ֥רֶץ יִשְׂרָאֵ֖ל נַעֲרָ֣ה קְטַנָּ֑ה וַתְּהִ֕י לִפְנֵ֖י אֵ֥שֶׁת נַעֲמָֽן׃
Les Araméens étaient sortis par troupes, et avaient fait prisonnière une jeune fille du pays d’Israël ; elle servait la femme de Naemane.
וַתֹּ֙אמֶר֙ אֶל־גְּבִרְתָּ֔הּ אַחֲלֵ֣י אֲדֹנִ֔י לִפְנֵ֥י הַנָּבִ֖יא אֲשֶׁ֣ר בְּשֹׁמְר֑וֹן אָ֛ז יֶאֱסֹ֥ף אֹת֖וֹ מִצָּרַעְתּֽוֹ׃
Elle dit à sa maîtresse : Puisse mon maître (se rendre) devant le prophète qui est à Schomrone ; il le délivrerait de sa lèpre.
וַיָּבֹ֕א וַיַּגֵּ֥ד לַאדֹנָ֖יו לֵאמֹ֑ר כָּזֹ֤את וְכָזֹאת֙ דִּבְּרָ֣ה הַֽנַּעֲרָ֔ה אֲשֶׁ֖ר מֵאֶ֥רֶץ יִשְׂרָאֵֽל׃
Il (Naemane) alla et l’annonça à son maître, disant : De telle et telle manière a parlé la jeune fille qui est du pays d’Israël.
וַיֹּ֤אמֶר מֶֽלֶךְ־אֲרָם֙ לֶךְ־בֹּ֔א וְאֶשְׁלְחָ֥ה סֵ֖פֶר אֶל־מֶ֣לֶךְ יִשְׂרָאֵ֑ל וַיֵּ֩לֶךְ֩ וַיִּקַּ֨ח בְּיָד֜וֹ עֶ֣שֶׂר כִּכְּרֵי־כֶ֗סֶף וְשֵׁ֤שֶׁת אֲלָפִים֙ זָהָ֔ב וְעֶ֖שֶׂר חֲלִיפ֥וֹת בְּגָדִֽים׃
Le roi d’Arame dit : Va, (pour) t’y rendre ; j’enverrai une lettre au roi d’Israël ; il alla, et prit en main dix kikar d’argent, six mille (pièces) d’or et dix vêtements de rechange.
וַיָּבֵ֣א הַסֵּ֔פֶר אֶל־מֶ֥לֶךְ יִשְׂרָאֵ֖ל לֵאמֹ֑ר וְעַתָּ֗ה כְּב֨וֹא הַסֵּ֤פֶר הַזֶּה֙ אֵלֶ֔יךָ הִנֵּ֨ה שָׁלַ֤חְתִּי אֵלֶ֙יךָ֙ אֶת־נַעֲמָ֣ן עַבְדִּ֔י וַאֲסַפְתּ֖וֹ מִצָּרַעְתּֽוֹ׃
Et il apporta la lettre au roi d’Israël, qui contenait :… Et maintenant quand cette lettre t’arrivera, voici, j’envoie auprès de toi Naemane, mon serviteur ; tu le délivreras de sa lèpre.
וַיְהִ֡י כִּקְרֹא֩ מֶלֶךְ־יִשְׂרָאֵ֨ל אֶת־הַסֵּ֜פֶר וַיִּקְרַ֣ע בְּגָדָ֗יו וַיֹּ֙אמֶר֙ הַאֱלֹהִ֥ים אָ֙נִי֙ לְהָמִ֣ית וּֽלְהַחֲי֔וֹת כִּי־זֶה֙ שֹׁלֵ֣חַ אֵלַ֔י לֶאֱסֹ֥ף אִ֖ישׁ מִצָּרַעְתּ֑וֹ כִּ֤י אַךְ־דְּעוּ־נָא֙ וּרְא֔וּ כִּֽי־מִתְאַנֶּ֥ה ה֖וּא לִֽי׃
Dès que le roi d’Israël eut lu la lettre, il déchira ses vêtements en disant : Suis-je donc un Dieu pour faire mourir et pour rendre la vie, que celui-là envoie vers moi pour délivrer un homme de sa lèpre ? car remarquez donc et voyez qu’il cherche une occasion contre moi.
וַיְהִ֞י כִּשְׁמֹ֣עַ ׀ אֱלִישָׁ֣ע אִישׁ־הָאֱלֹהִ֗ים כִּֽי־קָרַ֤ע מֶֽלֶךְ־יִשְׂרָאֵל֙ אֶת־בְּגָדָ֔יו וַיִּשְׁלַח֙ אֶל־הַמֶּ֣לֶךְ לֵאמֹ֔ר לָ֥מָּה קָרַ֖עְתָּ בְּגָדֶ֑יךָ יָבֹא־נָ֣א אֵלַ֔י וְיֵדַ֕ע כִּ֛י יֵ֥שׁ נָבִ֖יא בְּיִשְׂרָאֵֽל׃
Il arriva que lorsque Élischa, homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi d’Israël : Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? qu’il vienne donc vers moi, et qu’il sache qu’il y a un prophète en Israël.
וַיָּבֹ֥א נַֽעֲמָ֖ן בְּסוּסָ֣ו וּבְרִכְבּ֑וֹ וַיַּעֲמֹ֥ד פֶּֽתַח־הַבַּ֖יִת לֶאֱלִישָֽׁע׃
Naemane vint avec ses chevaux et ses chariots, et se plaça à l’entrée de la maison d’Élischa.
וַיִּשְׁלַ֥ח אֵלָ֛יו אֱלִישָׁ֖ע מַלְאָ֣ךְ לֵאמֹ֑ר הָל֗וֹךְ וְרָחַצְתָּ֤ שֶֽׁבַע־פְּעָמִים֙ בַּיַּרְדֵּ֔ן וְיָשֹׁ֧ב בְּשָׂרְךָ֛ לְךָ֖ וּטְהָֽר׃
Élischa lui envoya un messager pour lui dire : Va, et lave-toi sept fois dans le Iardène ; ta chair redeviendra saine, et tu seras net.
וַיִּקְצֹ֥ף נַעֲמָ֖ן וַיֵּלַ֑ךְ וַיֹּ֩אמֶר֩ הִנֵּ֨ה אָמַ֜רְתִּי אֵלַ֣י ׀ יֵצֵ֣א יָצ֗וֹא וְעָמַד֙ וְקָרָא֙ בְּשֵׁם־יְהֹוָ֣ה אֱלֹהָ֔יו וְהֵנִ֥יף יָד֛וֹ אֶל־הַמָּק֖וֹם וְאָסַ֥ף הַמְּצֹרָֽע׃
Naemane se mit en colère, s’en alla, et dit : Voilà, je m’étais dit : Certainement il sortira, se mettra à invoquer le nom de l’Éternel, son Dieu ; il élèvera la main vers l’endroit, et délivrera le lépreux.
הֲלֹ֡א טוֹב֩ (אבנה) [אֲמָנָ֨ה] וּפַרְפַּ֜ר נַֽהֲר֣וֹת דַּמֶּ֗שֶׂק מִכֹּל֙ מֵימֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל הֲלֹֽא־אֶרְחַ֥ץ בָּהֶ֖ם וְטָהָ֑רְתִּי וַיִּ֖פֶן וַיֵּ֥לֶךְ בְּחֵמָֽה׃
Abna et Parpar, fleuves de Dameschek (Damas), ne sont-ils pas meilleurs que toutes les eaux d’Israël ? ne m’y laverais-je pas pour être net ? Il s’en retournait et s’en allait en colère.
וַיִּגְּשׁ֣וּ עֲבָדָיו֮ וַיְדַבְּר֣וּ אֵלָיו֒ וַיֹּאמְר֗וּ אָבִי֙ דָּבָ֣ר גָּד֗וֹל הַנָּבִ֛יא דִּבֶּ֥ר אֵלֶ֖יךָ הֲל֣וֹא תַעֲשֶׂ֑ה וְאַ֛ף כִּי־אָמַ֥ר אֵלֶ֖יךָ רְחַ֥ץ וּטְהָֽר׃
Ses serviteurs s’approchèrent et lui parlèrent, en disant : Mon père ! si le prophète t’eût ordonné quelque chose, ne l’eusses-tu pas faite ? combien plus (ne le dois-tu pas) qu’il t’a dit : Lave-toi, et tu deviendras net ?
וַיֵּ֗רֶד וַיִּטְבֹּ֤ל בַּיַּרְדֵּן֙ שֶׁ֣בַע פְּעָמִ֔ים כִּדְבַ֖ר אִ֣ישׁ הָאֱלֹהִ֑ים וַיָּ֣שׇׁב בְּשָׂר֗וֹ כִּבְשַׂ֛ר נַ֥עַר קָטֹ֖ן וַיִּטְהָֽר׃
Il descendit, et se plongea dans le Iardène sept fois, selon la parole de l’homme de Dieu, et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut net.
וַיָּ֩שׇׁב֩ אֶל־אִ֨ישׁ הָאֱלֹהִ֜ים ה֣וּא וְכׇֽל־מַחֲנֵ֗הוּ וַיָּבֹא֮ וַיַּֽעֲמֹ֣ד לְפָנָיו֒ וַיֹּ֗אמֶר הִנֵּה־נָ֤א יָדַ֙עְתִּי֙ כִּ֣י אֵ֤ין אֱלֹהִים֙ בְּכׇל־הָאָ֔רֶץ כִּ֖י אִם־בְּיִשְׂרָאֵ֑ל וְעַתָּ֛ה קַח־נָ֥א בְרָכָ֖ה מֵאֵ֥ת עַבְדֶּֽךָ׃
Il retourna vers l’homme de Dieu, lui et toute sa suite ; il vint et se plaça devant lui, et dit : Voici, maintenant je reconnais qu’il n’y a pas de Dieu en toute la terre, si ce n’est en Israël ; et maintenant prends, je te prie, un présent de ton serviteur.
וַיֹּ֕אמֶר חַי־יְהֹוָ֛ה אֲשֶׁר־עָמַ֥דְתִּי לְפָנָ֖יו אִם־אֶקָּ֑ח וַיִּפְצַר־בּ֥וֹ לָקַ֖חַת וַיְמָאֵֽן׃
L’autre dit : Il est vivant, l’Éternel devant lequel je me tiens, que je n’accepterai rien. Il le pressa d’accepter, mais il refusa.
וַיֹּ֘אמֶר֮ נַעֲמָן֒ וָלֹ֕א יֻתַּן־נָ֣א לְעַבְדְּךָ֔ מַשָּׂ֥א צֶמֶד־פְּרָדִ֖ים אֲדָמָ֑ה כִּ֡י לֽוֹא־יַעֲשֶׂה֩ ע֨וֹד עַבְדְּךָ֜ עֹלָ֤ה וָזֶ֙בַח֙ לֵאלֹהִ֣ים אֲחֵרִ֔ים כִּ֖י אִם־לַיהֹוָֽה׃
Naemane dit : Si (tu ne prends) rien, permets qu’il soit donné à ton serviteur une charge de terre de deux mulets, car ton serviteur ne fera plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux, mais seulement à l’Éternel.
לַדָּבָ֣ר הַזֶּ֔ה יִסְלַ֥ח יְהֹוָ֖ה לְעַבְדֶּ֑ךָ בְּב֣וֹא אֲדֹנִ֣י בֵית־רִמּוֹן֩ לְהִשְׁתַּחֲוֺ֨ת שָׁ֜מָּה וְה֣וּא ׀ נִשְׁעָ֣ן עַל־יָדִ֗י וְהִֽשְׁתַּחֲוֵ֙יתִי֙ בֵּ֣ית רִמֹּ֔ן בְּהִשְׁתַּחֲוָיָ֙תִי֙ בֵּ֣ית רִמֹּ֔ן יִסְלַח־(נא)־יְהֹוָ֥ה לְעַבְדְּךָ֖ בַּדָּבָ֥ר הַזֶּֽה׃
Que l’Éternel pardonne en ceci à ton serviteur : Quand mon maître entre dans la maison de Rimône pour s’y prosterner, et qu’il s’appuie sur ma main lorsque je me prosterne (ainsi) dans la maison de Rimône, l’Éternel puisse-t-il pardonner à ton serviteur dans cette chose !
וַיֹּ֥אמֶר ל֖וֹ לֵ֣ךְ לְשָׁל֑וֹם וַיֵּ֥לֶךְ מֵאִתּ֖וֹ כִּבְרַת־אָֽרֶץ׃ {ס}
Il lui dit : Va en paix. Comme il s’était éloigné d’auprès de lui une distance de chemin.
Traduction française : La Bible : traduction nouvelle avec l’hébreu en regard, accompagné des points-voyelles et des accents toniques (נגינהות) avec des notes philologiques, géographiques et littéraires et les principales variantes de la version des Septante et du texte samaritain ; dédiée à S. M. Louis-Philippe Ier, roi des Français, par Samuel Cahen. Tome Huitième. Les Prophètes. Tome Troisième. ספר מלכים א׳וב׳ – Mélachime (Rois) I et II. Paris (chez l’auteur), 1836. [Version numérisée : Bibliothèque municipale de Lyon].
Texte massorétique : Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria. [Licence : CC-BY-SA].
Police hébraïque : Ezra SIL. [Open Font License].