Ḥoumaš en français | חומש בצרפתית
Haftarat Tazria / הַפְטָרַת תַזְרִיעַ
Traduction Rabbinat français dir. Zadoc Kahn (1899-1906)
Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad (II Rois 4:42-5:19)
וְאִ֨ישׁ בָּ֜א מִבַּ֣עַל שָׁלִ֗שָׁה וַיָּבֵא֩ לְאִ֨ישׁ הָאֱלֹהִ֜ים לֶ֤חֶם בִּכּוּרִים֙ עֶשְׂרִֽים־לֶ֣חֶם שְׂעֹרִ֔ים וְכַרְמֶ֖ל בְּצִקְלֹנ֑וֹ וַיֹּ֕אמֶר תֵּ֥ן לָעָ֖ם וְיֹאכֵֽלוּ׃
Un homme, venant de Baal-Chalicha, apporta un jour à l’homme de Dieu, comme pain de prémices, vingt pains d’orge et du gruau dans sa panetière. Élisée dit : « Donne cela au peuple et qu’il mange ! »
וַיֹּ֙אמֶר֙ מְשָׁ֣רְת֔וֹ מָ֚ה אֶתֵּ֣ן זֶ֔ה לִפְנֵ֖י מֵ֣אָה אִ֑ישׁ וַיֹּ֗אמֶר תֵּ֤ן לָעָם֙ וְיֹאכֵ֔לוּ כִּ֣י כֹ֥ה אָמַ֛ר יְהֹוָ֖ה אָכֹ֥ל וְהוֹתֵֽר׃
Son serviteur répondit : « Comment donnerais-je ceci à cent hommes ? » Mais il répéta : « Donne-le au peuple et qu’il mange, car voici ce qu’a dit l’Éternel : On mangera, et il en restera encore. »
וַיִּתֵּ֧ן לִפְנֵיהֶ֛ם וַיֹּאכְל֥וּ וַיּוֹתִ֖רוּ כִּדְבַ֥ר יְהֹוָֽה׃ {פ}
On les servit, ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l’Éternel.
וְ֠נַעֲמָ֠ן שַׂר־צְבָ֨א מֶלֶךְ־אֲרָ֜ם הָיָ֣ה אִישׁ֩ גָּד֨וֹל לִפְנֵ֤י אֲדֹנָיו֙ וּנְשֻׂ֣א פָנִ֔ים כִּי־ב֛וֹ נָתַן־יְהֹוָ֥ה תְּשׁוּעָ֖ה לַאֲרָ֑ם וְהָאִ֗ישׁ הָיָ֛ה גִּבּ֥וֹר חַ֖יִל מְצֹרָֽע׃
Naaman, général d’armée du roi de Syrie, était un homme considérable et en grande faveur chez son maître, parce que le Seigneur avait donné par lui la victoire à la Syrie ; mais cet homme, ce vaillant guerrier, était lépreux.
וַֽאֲרָם֙ יָצְא֣וּ גְדוּדִ֔ים וַיִּשְׁבּ֛וּ מֵאֶ֥רֶץ יִשְׂרָאֵ֖ל נַעֲרָ֣ה קְטַנָּ֑ה וַתְּהִ֕י לִפְנֵ֖י אֵ֥שֶׁת נַעֲמָֽן׃
Or, les Syriens, ayant fait une incursion sur le territoire d’Israël, en ramenèrent captive une jeune fille, qui entra au service de l’épouse de Naaman.
וַתֹּ֙אמֶר֙ אֶל־גְּבִרְתָּ֔הּ אַחֲלֵ֣י אֲדֹנִ֔י לִפְנֵ֥י הַנָּבִ֖יא אֲשֶׁ֣ר בְּשֹׁמְר֑וֹן אָ֛ז יֶאֱסֹ֥ף אֹת֖וֹ מִצָּרַעְתּֽוֹ׃
Elle dit à sa maîtresse : « Ah ! Si mon maître s’adressait au prophète qui est à Samarie, certes il le délivrerait de sa lèpre. »
וַיָּבֹ֕א וַיַּגֵּ֥ד לַאדֹנָ֖יו לֵאמֹ֑ר כָּזֹ֤את וְכָזֹאת֙ דִּבְּרָ֣ה הַֽנַּעֲרָ֔ה אֲשֶׁ֖ר מֵאֶ֥רֶץ יִשְׂרָאֵֽל׃
Naaman vint l’annoncer à son maître, disant : « Voilà ce qu’a dit cette jeune fille, qui est du pays d’Israël. »
וַיֹּ֤אמֶר מֶֽלֶךְ־אֲרָם֙ לֶךְ־בֹּ֔א וְאֶשְׁלְחָ֥ה סֵ֖פֶר אֶל־מֶ֣לֶךְ יִשְׂרָאֵ֑ל וַיֵּ֩לֶךְ֩ וַיִּקַּ֨ח בְּיָד֜וֹ עֶ֣שֶׂר כִּכְּרֵי־כֶ֗סֶף וְשֵׁ֤שֶׁת אֲלָפִים֙ זָהָ֔ב וְעֶ֖שֶׂר חֲלִיפ֥וֹת בְּגָדִֽים׃
Le roi de Syrie répondit : « Va, pars ; je veux envoyer une lettre au roi d’Israël. » Et il partit, emportant dix kikkar d’argent, six mille pièces d’or et dix habillements de rechange.
וַיָּבֵ֣א הַסֵּ֔פֶר אֶל־מֶ֥לֶךְ יִשְׂרָאֵ֖ל לֵאמֹ֑ר וְעַתָּ֗ה כְּב֨וֹא הַסֵּ֤פֶר הַזֶּה֙ אֵלֶ֔יךָ הִנֵּ֨ה שָׁלַ֤חְתִּי אֵלֶ֙יךָ֙ אֶת־נַעֲמָ֣ן עַבְדִּ֔י וַאֲסַפְתּ֖וֹ מִצָּרַעְתּֽוֹ׃
Il remit au roi d’Israël la lettre, ainsi conçue : « Au moment où cette lettre te parviendra, sache que j’ai envoyé vers toi Naaman, mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre. »
וַיְהִ֡י כִּקְרֹא֩ מֶלֶךְ־יִשְׂרָאֵ֨ל אֶת־הַסֵּ֜פֶר וַיִּקְרַ֣ע בְּגָדָ֗יו וַיֹּ֙אמֶר֙ הַאֱלֹהִ֥ים אָ֙נִי֙ לְהָמִ֣ית וּֽלְהַחֲי֔וֹת כִּי־זֶה֙ שֹׁלֵ֣חַ אֵלַ֔י לֶאֱסֹ֥ף אִ֖ישׁ מִצָּרַעְתּ֑וֹ כִּ֤י אַךְ־דְּעוּ־נָא֙ וּרְא֔וּ כִּֽי־מִתְאַנֶּ֥ה ה֖וּא לִֽי׃
À la lecture de cette lettre, le roi d’Israël déchira ses vêtements et dit : « Suis-je donc un dieu qui fasse mourir et ressuscite, pour que celui-ci me mande de délivrer quelqu’un de sa lèpre ? Mais non, sachez-le bien et prenez-y garde, c’est qu’il me cherche querelle. »
וַיְהִ֞י כִּשְׁמֹ֣עַ ׀ אֱלִישָׁ֣ע אִישׁ־הָאֱלֹהִ֗ים כִּֽי־קָרַ֤ע מֶֽלֶךְ־יִשְׂרָאֵל֙ אֶת־בְּגָדָ֔יו וַיִּשְׁלַח֙ אֶל־הַמֶּ֣לֶךְ לֵאמֹ֔ר לָ֥מָּה קָרַ֖עְתָּ בְּגָדֶ֑יךָ יָבֹא־נָ֣א אֵלַ֔י וְיֵדַ֕ע כִּ֛י יֵ֥שׁ נָבִ֖יא בְּיִשְׂרָאֵֽל׃
Cependant, Élisée, l’homme de Dieu, ayant appris que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, fit dire au roi : « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu’il vienne me trouver, et il saura qu’il est des prophètes en Israël ! »
וַיָּבֹ֥א נַֽעֲמָ֖ן בְּסוּסָ֣ו וּבְרִכְבּ֑וֹ וַיַּעֲמֹ֥ד פֶּֽתַח־הַבַּ֖יִת לֶאֱלִישָֽׁע׃
Naaman vint avec ses chevaux et son char, et s’arrêta à l’entrée de la demeure d’Élisée.
וַיִּשְׁלַ֥ח אֵלָ֛יו אֱלִישָׁ֖ע מַלְאָ֣ךְ לֵאמֹ֑ר הָל֗וֹךְ וְרָחַצְתָּ֤ שֶֽׁבַע־פְּעָמִים֙ בַּיַּרְדֵּ֔ן וְיָשֹׁ֧ב בְּשָׂרְךָ֛ לְךָ֖ וּטְהָֽר׃
Élisée lui fit dire par un envoyé : « Va te plonger sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette. »
וַיִּקְצֹ֥ף נַעֲמָ֖ן וַיֵּלַ֑ךְ וַיֹּ֩אמֶר֩ הִנֵּ֨ה אָמַ֜רְתִּי אֵלַ֣י ׀ יֵצֵ֣א יָצ֗וֹא וְעָמַד֙ וְקָרָא֙ בְּשֵׁם־יְהֹוָ֣ה אֱלֹהָ֔יו וְהֵנִ֥יף יָד֛וֹ אֶל־הַמָּק֖וֹם וְאָסַ֥ף הַמְּצֹרָֽע׃
Naaman se mit en colère et s’en alla en disant : « Certes, m’étais-je dit, il va sortir, s’arrêter, invoquer le nom de l’Éternel, son Dieu ; puis il aurait passé sa main sur la partie malade et guéri le lépreux.
הֲלֹ֡א טוֹב֩ (אבנה) [אֲמָנָ֨ה] וּפַרְפַּ֜ר נַֽהֲר֣וֹת דַּמֶּ֗שֶׂק מִכֹּל֙ מֵימֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל הֲלֹֽא־אֶרְחַ֥ץ בָּהֶ֖ם וְטָהָ֑רְתִּי וַיִּ֖פֶן וַיֵּ֥לֶךְ בְּחֵמָֽה׃
Est-ce que l’Amana et le Parpar, ces rivières de Damas, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Pourquoi, en m’y baignant, ne deviendrais-je pas net ? » Et il s’en retournait et partait furieux,
וַיִּגְּשׁ֣וּ עֲבָדָיו֮ וַיְדַבְּר֣וּ אֵלָיו֒ וַיֹּאמְר֗וּ אָבִי֙ דָּבָ֣ר גָּד֗וֹל הַנָּבִ֛יא דִּבֶּ֥ר אֵלֶ֖יךָ הֲל֣וֹא תַעֲשֶׂ֑ה וְאַ֛ף כִּי־אָמַ֥ר אֵלֶ֖יךָ רְחַ֥ץ וּטְהָֽר׃
quand ses serviteurs s’approchèrent pour l’exhorter et dirent : « Mon père, si le prophète t’avait imposé une chose difficile, ne l’aurais-tu pas faite ? Combien plutôt, lorsqu’il te dit : « Baigne-toi, tu seras net ! »
וַיֵּ֗רֶד וַיִּטְבֹּ֤ל בַּיַּרְדֵּן֙ שֶׁ֣בַע פְּעָמִ֔ים כִּדְבַ֖ר אִ֣ישׁ הָאֱלֹהִ֑ים וַיָּ֣שׇׁב בְּשָׂר֗וֹ כִּבְשַׂ֛ר נַ֥עַר קָטֹ֖ן וַיִּטְהָֽר׃
Il descendit, se plongea dans le Jourdain sept fois, selon la parole de l’homme de Dieu, et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant : il était rétabli.
וַיָּ֩שׇׁב֩ אֶל־אִ֨ישׁ הָאֱלֹהִ֜ים ה֣וּא וְכׇֽל־מַחֲנֵ֗הוּ וַיָּבֹא֮ וַיַּֽעֲמֹ֣ד לְפָנָיו֒ וַיֹּ֗אמֶר הִנֵּה־נָ֤א יָדַ֙עְתִּי֙ כִּ֣י אֵ֤ין אֱלֹהִים֙ בְּכׇל־הָאָ֔רֶץ כִּ֖י אִם־בְּיִשְׂרָאֵ֑ל וְעַתָּ֛ה קַח־נָ֥א בְרָכָ֖ה מֵאֵ֥ת עַבְדֶּֽךָ׃
Il s’en retourna chez l’homme de Dieu avec toute sa suite ; arrivé, il se présenta devant lui et dit : « Ah ! Certes, je reconnais qu’il n’y a point de dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël ! Et maintenant, de grâce, accepte un présent de ton serviteur. »
וַיֹּ֕אמֶר חַי־יְהֹוָ֛ה אֲשֶׁר־עָמַ֥דְתִּי לְפָנָ֖יו אִם־אֶקָּ֑ח וַיִּפְצַר־בּ֥וֹ לָקַ֖חַת וַיְמָאֵֽן׃
Élisée répondit : « Par l’Éternel, que j’ai toujours servi, je n’accepterai point. » Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.
וַיֹּ֘אמֶר֮ נַעֲמָן֒ וָלֹ֕א יֻתַּן־נָ֣א לְעַבְדְּךָ֔ מַשָּׂ֥א צֶמֶד־פְּרָדִ֖ים אֲדָמָ֑ה כִּ֡י לֽוֹא־יַעֲשֶׂה֩ ע֨וֹד עַבְדְּךָ֜ עֹלָ֤ה וָזֶ֙בַח֙ לֵאלֹהִ֣ים אֲחֵרִ֔ים כִּ֖י אִם־לַיהֹוָֽה׃
Naaman reprit : « Eh bien, non ! Qu’on donne du moins à ton serviteur autant de terre qu’en peuvent porter une paire de mulets ; car ton serviteur ne fera plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux qu’à l’Éternel.
לַדָּבָ֣ר הַזֶּ֔ה יִסְלַ֥ח יְהֹוָ֖ה לְעַבְדֶּ֑ךָ בְּב֣וֹא אֲדֹנִ֣י בֵית־רִמּוֹן֩ לְהִשְׁתַּחֲוֺ֨ת שָׁ֜מָּה וְה֣וּא ׀ נִשְׁעָ֣ן עַל־יָדִ֗י וְהִֽשְׁתַּחֲוֵ֙יתִי֙ בֵּ֣ית רִמֹּ֔ן בְּהִשְׁתַּחֲוָיָ֙תִי֙ בֵּ֣ית רִמֹּ֔ן יִסְלַח־(נא)־יְהֹוָ֥ה לְעַבְדְּךָ֖ בַּדָּבָ֥ר הַזֶּֽה׃
Toutefois, que l’Éternel pardonne une chose à ton serviteur : quand mon maître vient se prosterner dans le temple de Rimmôn, il s’appuie sur mon bras ; je devrai donc me prosterner dans le temple de Rimmôn. Or, lorsque je me prosternerai dans ce temple, que l’Éternel pardonne cette action à ton serviteur. »
וַיֹּ֥אמֶר ל֖וֹ לֵ֣ךְ לְשָׁל֑וֹם וַיֵּ֥לֶךְ מֵאִתּ֖וֹ כִּבְרַת־אָֽרֶץ׃ {ס}
Élisée lui répondit : « Va en paix. » Or, il s’était déjà éloigné d’une kibra de pays…
Traduction française : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome Ier : Pentateuque – Premiers Prophètes. Paris (Durlacher), 1899. [Version numérisée : National Library of Israel].
Texte massorétique : Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria. [Licence : CC-BY-SA].
Police hébraïque : Ezra SIL. [Open Font License].