Ḥoumaš en français | חומש בצרפתית
Haftarat Behar-Be’houqotai / הַפְטָרַת בְּהַר־בְּחֻקֹּתַי
Traduction Rabbinat français dir. Zadoc Kahn (1899-1906)
Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad (Jérémie 16:19-17:14)
יְהֹוָ֞ה עֻזִּ֧י וּמָעֻזִּ֛י וּמְנוּסִ֖י בְּי֣וֹם צָרָ֑ה אֵלֶ֗יךָ גּוֹיִ֤ם יָבֹ֙אוּ֙ מֵֽאַפְסֵי־אָ֔רֶץ וְיֹאמְר֗וּ אַךְ־שֶׁ֙קֶר֙ נָחֲל֣וּ אֲבוֹתֵ֔ינוּ הֶ֖בֶל וְאֵֽין־בָּ֥ם מוֹעִֽיל׃
Éternel, ô ma force, mon appui et mon refuge au jour du malheur ! Des peuples viendront à toi des confins de la terre et diront : « Nos ancêtres n’ont reçu pour héritage que le mensonge, que de vaines [idoles], toutes également impuissantes.
הֲיַעֲשֶׂה־לּ֥וֹ אָדָ֖ם אֱלֹהִ֑ים וְהֵ֖מָּה לֹ֥א אֱלֹהִֽים׃
Les hommes pourraient-ils se créer des dieux ? Non, certes, ce ne sont pas des dieux !1
לָכֵן֙ הִנְנִ֣י מֽוֹדִיעָ֔ם בַּפַּ֣עַם הַזֹּ֔את אוֹדִיעֵ֥ם אֶת־יָדִ֖י וְאֶת־גְּבוּרָתִ֑י וְיָדְע֖וּ כִּֽי־שְׁמִ֥י יְהֹוָֽה׃ {ס}
Aussi, vais-je le leur faire sentir ; pour le coup, je leur ferai sentir mon bras et ma puissance, et ils apprendront que je me nomme l’Éternel.
חַטַּ֣את יְהוּדָ֗ה כְּתוּבָ֛ה בְּעֵ֥ט בַּרְזֶ֖ל בְּצִפֹּ֣רֶן שָׁמִ֑יר חֲרוּשָׁה֙ עַל־ל֣וּחַ לִבָּ֔ם וּלְקַרְנ֖וֹת מִזְבְּחוֹתֵיכֶֽם׃
Le péché de Juda est inscrit avec un burin de fer, avec une pointe de diamant ; il est gravé sur la table de leur cœur, aux angles de vos autels,
כִּזְכֹּ֤ר בְּנֵיהֶם֙ מִזְבְּחוֹתָ֔ם וַאֲשֵׁרֵיהֶ֖ם עַל־עֵ֣ץ רַעֲנָ֑ן עַ֖ל גְּבָע֥וֹת הַגְּבֹהֽוֹת׃
de telle sorte que leurs fils gardent le souvenir de leurs autels, de leurs statues d’Achéra près des arbres verdoyants, sur les hautes collines.
הֲרָרִי֙ בַּשָּׂדֶ֔ה חֵילְךָ֥ כׇל־אוֹצְרוֹתֶ֖יךָ לָבַ֣ז אֶתֵּ֑ן בָּמֹתֶ֕יךָ בְּחַטָּ֖את בְּכׇל־גְּבוּלֶֽיךָ׃
Ô ma montagne [qui te dresses] dans la plaine2, tes richesses, tous tes trésors, je les livrerai au pillage, ainsi que tes hauts-lieux, à cause des péchés commis sur tout ton territoire.
וְשָׁמַטְתָּ֗ה וּבְךָ֙ מִנַּחֲלָֽתְךָ֙ אֲשֶׁ֣ר נָתַ֣תִּי לָ֔ךְ וְהַעֲבַדְתִּ֙יךָ֙ אֶת־אֹ֣יְבֶ֔יךָ בָּאָ֖רֶץ אֲשֶׁ֣ר לֹא־יָדָ֑עְתָּ כִּֽי־אֵ֛שׁ קְדַחְתֶּ֥ם בְּאַפִּ֖י עַד־עוֹלָ֥ם תּוּקָֽד׃ {ס}
Tu seras dépouillé — et par ta faute — de l’héritage que je t’avais donné, et je te forcerai de servir tes ennemis dans un pays que tu ne connais point ; car vous avez allumé un feu dans mes narines, qui brûlera à jamais.
כֹּ֣ה ׀ אָמַ֣ר יְהֹוָ֗ה אָר֤וּר הַגֶּ֙בֶר֙ אֲשֶׁ֣ר יִבְטַ֣ח בָּאָדָ֔ם וְשָׂ֥ם בָּשָׂ֖ר זְרֹע֑וֹ וּמִן־יְהֹוָ֖ה יָס֥וּר לִבּֽוֹ׃
Ainsi parle l’Éternel : Maudit soit l’homme qui met sa confiance en un mortel, prend pour appui un être de chair, et dont le cœur s’éloigne de Dieu !
וְהָיָה֙ כְּעַרְעָ֣ר בָּעֲרָבָ֔ה וְלֹ֥א יִרְאֶ֖ה כִּֽי־יָ֣בוֹא ט֑וֹב וְשָׁכַ֤ן חֲרֵרִים֙ בַּמִּדְבָּ֔ר אֶ֥רֶץ מְלֵחָ֖ה וְלֹ֥א תֵשֵֽׁב׃ {ס}
Pareil à la bruyère dans les landes, il ne verra point venir de jour propice ; il aura pour demeure les régions calcinées du désert, une terre couverte de sel et inhabitable.
בָּר֣וּךְ הַגֶּ֔בֶר אֲשֶׁ֥ר יִבְטַ֖ח בַּיהֹוָ֑ה וְהָיָ֥ה יְהֹוָ֖ה מִבְטַחֽוֹ׃
Béni soit l’homme qui se confie en l’Éternel, et dont l’Éternel est l’espoir !
וְהָיָ֞ה כְּעֵ֣ץ ׀ שָׁת֣וּל עַל־מַ֗יִם וְעַל־יוּבַל֙ יְשַׁלַּ֣ח שׇׁרָשָׁ֔יו וְלֹ֤א (ירא) [יִרְאֶה֙] כִּי־יָ֣בֹא חֹ֔ם וְהָיָ֥ה עָלֵ֖הוּ רַעֲנָ֑ן וּבִשְׁנַ֤ת בַּצֹּ֙רֶת֙ לֹ֣א יִדְאָ֔ג וְלֹ֥א יָמִ֖ישׁ מֵעֲשׂ֥וֹת פֶּֽרִי׃
Il sera tel qu’un arbre planté au bord de l’eau et qui étend ses racines près d’une rivière : vienne la saison chaude, il ne s’en aperçoit pas, et son feuillage reste vert : une année de sécheresse, il ne s’en inquiète point, il ne cessera pas de porter des fruits.
עָקֹ֥ב הַלֵּ֛ב מִכֹּ֖ל וְאָנֻ֣שׁ ה֑וּא מִ֖י יֵדָעֶֽנּוּ׃
Le cœur est plus que toute chose plein de détours, et iI est malade : qui pourrait le connaître ?
אֲנִ֧י יְהֹוָ֛ה חֹקֵ֥ר לֵ֖ב בֹּחֵ֣ן כְּלָי֑וֹת וְלָתֵ֤ת לְאִישׁ֙ כִּדְרָכָ֔ו כִּפְרִ֖י מַעֲלָלָֽיו׃ {ס}
Moi, l’Éternel, moi je scrute les cœurs, je sonde les reins, je sais payer chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres.
קֹרֵ֤א דָגַר֙ וְלֹ֣א יָלָ֔ד עֹ֥שֶׂה עֹ֖שֶׁר וְלֹ֣א בְמִשְׁפָּ֑ט בַּחֲצִ֤י יָמָו֙ יַעַזְבֶ֔נּוּ וּבְאַחֲרִית֖וֹ יִהְיֶ֥ה נָבָֽל׃
La perdrix s’entoure d’une famille qu’elle n’a point mise au monde ; tel est celui qui acquiert l’opulence d’une manière inique au beau milieu de ses jours, il devra l’abandonner et sa fin sera misérable.
כִּסֵּ֣א כָב֔וֹד מָר֖וֹם מֵרִאשׁ֑וֹן מְק֖וֹם מִקְדָּשֵֽׁנוּ׃
C’est un trône glorieux, sublime de toute éternité, que le lieu de notre sanctuaire !
מִקְוֵ֤ה יִשְׂרָאֵל֙ יְהֹוָ֔ה כׇּל־עֹזְבֶ֖יךָ יֵבֹ֑שׁוּ (יסורי) [וְסוּרַי֙] בָּאָ֣רֶץ יִכָּתֵ֔בוּ כִּ֥י עָזְב֛וּ מְק֥וֹר מַֽיִם־חַיִּ֖ים אֶת־יְהֹוָֽה׃ {פ}
Ô espérance d’Israël, Éternel, tous ceux qui te délaissent seront confondus ! Oui, ceux qui se tiennent éloignés de moi seront inscrits sur la poussière, car ils ont abandonné la source d’eaux vives : l’Éternel3.
רְפָאֵ֤נִי יְהֹוָה֙ וְאֵ֣רָפֵ֔א הוֹשִׁיעֵ֖נִי וְאִוָּשֵׁ֑עָה כִּ֥י תְהִלָּתִ֖י אָֽתָּה׃
Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé, car tu es l’objet de mes louanges.
Notes de la traduction du Rabbinat français
1Ou bien : « Alors qu’ils ne sont pas eux-même des dieux ? »
2Sion. — Selon d’autres : « Montagnards, dans la plaine … »
3Le lien de ces versets est difficile à saisir.
Traduction française : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II : Derniers Prophètes – Hagiographes. Paris (Durlacher), 1906. [Version numérisée : National Library of Israel].
Texte massorétique : Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria. [Licence : CC-BY-SA].
Police hébraïque : Ezra SIL. [Open Font License].