Pirkei Avot | משנה אבות
Avant-propos du traducteur
Moïse Schuhl (1878)
Le mot Aboth signifie Pères. On pourrait donc intituler ce livre Traité des Pères. C’est un recueil de maximes des anciens docteurs de la Synagogue[1]. Les cinq premiers chapitres forment un traité de la Mischnah ; le dernier chapitre est tiré de la Baraïtha, qui est une sorte de Mischnah supplémentaire[2].
Ce recueil a toujours joui d’une grande estime chez les israélites ; il est inséré dans leur Rituel des prières journalières, et forme une des méditations qui doivent être lues et étudiées le samedi. On n’y trouve pas de proverbes vulgaires ; la plupart des sentences qui y sont contenues ont un caractère moral et religieux.
Quoiqu’il y ait quelques paragraphes dans ce traité qui ne renferment pas de sentences, nous les avons néanmoins traduits ; nous avons tenu à laisser le recueil en son entier, tel qu’il a été primitivement composé.
Le numérotage des paragraphes du traité d’Aboth usité dans les Rituels diffère en quelques endroits de celui qui a été adopté dans les exemplaires de la Mischnah. Pour faciliter les recherches du lecteur, nous avons suivi l’ordre des Rituels qui sont beaucoup plus répandus que les volumes de la Mischnah. Nous avons ajouté en parenthèse le numérotage de la Mischnah.
Il existe plusieurs traductions françaises du traité d’Aboth. Nous avons souvent mis à profit, dans le cours de notre travail, celles de A. Créhange et de E. Durlacher.
[1] On trouve dans le supplément du Dictionnaire hébreu-français de MM. Sander et Trénel la biographie des docteurs cités dans le traité d’Aboth.
[2] Le mot Baraïtha signifie extérieur ; il désigne les leçons reproduites en dehors de la Mischnah.
Sentences et proverbes du Talmud et du Midrasch : suivis du traité d’Aboth, par Moïse Schuhl. Paris, Imprimérie Nationale, 1878. [Version numérisée : Google]