Targoum Néofiti | תרגום ניאופיטי
Parashat Yitro
Traduction Roger Le Déaut (1968-1978)
En noir, traduction française de la Torah à partir de l’hébreu par le Rabbinat français (1899-1906). En violet, traduction du Targoum Néofiti (TN) à partir de l’araméen par Roger Le Déaut (1968-1978). Pour cette édition en ligne, le Nom divin est transcrit *YYY* suivant le manuscrit araméen.
Jéthro, prêtre de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait pour Moïse et pour Israël son peuple, lorsque l’Éternel avait fait sortir Israël de l’Égypte.
Jéthro, seigneur de Madian, beau-père de Moïse, entendit tout ce que *YYY* avait fait à Moïse et à Israël, son peuple : que *YYY* avait fait sortir les Israélites d’Égypte, libérés.
Alors Jéthro, beau-père de Moïse, emmena Séphora, épouse de Moïse, qui la lui avait renvoyée.
Alors Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphorah, femme de Moïse, après que celui-ci l’eût laissée,
Il emmena aussi ses deux fils, l’un nommé Gersom1, « car, avait-il dit, je suis un émigré sur une terre étrangère » ;
ainsi que ses deux fils. L’un d’entre eux avait pour nom Gershom, parce qu’il avait dit : « Je suis émigrant et résident en terre étrangère. »
l’autre nommé Éliézer, « parce que le Dieu de mon père m’est venu en aide2, et m’a sauvé du glaive de Pharaon. »
Le nom du second était Éliézer, « car la Parole du Dieu de mon père a été à mon aide et m’a sauvé de l’épée de Pharaon. »
Jéthro, beau-père de Moïse, vint, avec les fils et la femme de celui-ci, trouver Moïse au désert où il campait, près de la montagne du Seigneur.
Jéthro, le beau-père de Moïse, vint donc, avec ses fils et sa femme, vers Moïse, au désert où il demeurait, où demeurait la Gloire de la Shekinah de *YYY*.
Il fit dire à Moïse : « Moi ton beau-père, Jéthro, je viens à toi avec ta femme accompagnée de ses deux fils. »
Il dit à Moïse : « C’est moi, ton beau-père Jéthro, qui viens vers toi, avec ta femme et ses deux fils avec elle. »
Moïse alla au-devant de son beau-père ; il se prosterna, il l’embrassa, et ils s’informèrent mutuellement de leur bien-être ; puis ils entrèrent dans la tente.
Moïse sortit à la rencontre de son beau-père, le salua et le baisa ; ils se saluèrent mutuellement et entrèrent dans la tente.
Moïse conta à son beau-père tout ce que l’Éternel avait fait à Pharaon et à l’Égypte à cause d’Israël ; toutes les tribulations qu’ils avaient essuyées dans le voyage, et comment le Seigneur les avait protégés.
Alors Moïse raconta à son beau-père tout ce que *YYY* avait fait à Pharaon et aux Égyptiens à cause d’Israël toutes les angoisses qui leur étaient survenues en route, dont *YYY* les avait sauvés.
Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël, en le sauvant de la main des Égyptiens ;
Et Jéthro se réjouit de tout le bien que *YYY* avait fait à Israël, qu’il les eût sauvés des mains des Égyptiens.
et il dit : « Loué soit l’Éternel, qui vous a sauvés de la main des Égyptiens et de celle de Pharaon ; qui a soustrait ce peuple à la main des Égyptiens !
Jéthro dit : « Béni soit *YYY* qui vous a sauvés des mains des Égyptiens et des mains de Pharaon ; qui a sauvé le peuple de dessous le joug de la servitude des Égyptiens !
Je reconnais, à cette heure, que l’Éternel est plus grand que tous les dieux, puisqu’il l’a été dans cette circonstance où l’on avait agi tyranniquement à leur égard. »
Je sais à présent et il est manifesté pour moi que *YYY* est plus puissant que les dieux et seigneur sur tous les seigneurs. Car le dessein qu’avaient tramé les Égyptiens contre Israël, de jeter leurs enfants dans le fleuve, c’est avec ce même dessein qu’il en a tiré vengeance. *YYY*, par sa Parole, l’a décidé et il a englouti leurs chars dans la Mer des Roseaux. »
Jéthro, beau-père de Moïse, offrit un holocauste et d’autres sacrifices à Dieu ; et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent partager le repas du beau-père de Moïse, en présence de Dieu.
Puis Jéthro, beau-père de Moïse, prit des holocaustes et des victimes saintes pour le nom de *YYY* et Aaron vint avec tous les sages d’Israël manger le pain avec le beau-père de Moïse, en présence de *YYY*.
Deuxième portion (18:13–23)
Le lendemain, Moïse s’assit pour rendre la justice au peuple ; et le peuple se tint debout autour de Moïse, du matin jusqu’au soir.
Le jour suivant, Moïse s’assit pour juger le peuple et le peuple se tint devant Moïse du matin jusqu’au soir.
Le beau-père de Moïse, voyant comme il procédait à l’égard du peuple, lui dit : « Que signifie ta façon d’agir envers ce peuple ? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple stationne-t-il autour de toi du matin au soir ? »
Le beau-père de Moïse vit tout ce qu’il faisait pour le peuple et dit : « Quelle est cette chose que tu fais pour le peuple ? Pourquoi sièges-tu seul, avec tout le peuple se tenant à tes côtés du matin jusqu’au soir ? »
Moïse répondit à son beau-père : « C’est que le peuple vient à moi pour consulter le Seigneur.
Moïse dit à son beau-père : « C’est parce que le peuple vient à moi pour demander instruction de (devant) *YYY*.
Lorsqu’ils ont une affaire, elle m’est soumise ; alors je prononce entre les parties, et je fais connaître les décrets du Seigneur et ses instructions. »
Lorsqu’ils ont quelque affaire litigieuse pour paroles, ils viennent à moi, je juge entre les uns et les autres et je leur fais connaître les décrets de *YYY* et les décisions de la Loi. »
Le beau-père de Moïse lui répliqua : « Le procédé que tu emploies n’est pas bon.
Le beau-père de Moïse lui dit : « Elle n’est pas bonne la chose que tu fais !
Tu succomberas certainement, et toi-même et ce peuple qui t’entoure ; Car la tâche est trop lourde pour toi, tu ne saurais l’accomplir seul.
Tu vas te fatiguer, toi ainsi que ce peuple qui est avec toi, car la chose est trop lourde pour toi ; tu ne peux la faire toi seul.
Or, écoute ma voix, ce que je veux te conseiller, et que Dieu te soit en aide ! Représente, toi seul, le peuple vis-à-vis de Dieu, en exposant les litiges au Seigneur ;
À présent, écoute ma voix ; je vais te donner un conseil et *YYY* sera avec toi. Toi, sois pour le peuple comme celui qui demande instruction de (devant) *YYY* et présente les affaires devant *YYY*.
notifie-leur également les lois et les doctrines, instruis-les de la voie qu’ils ont à suivre et de la conduite qu’ils doivent tenir.
Tu leur enseigneras la Loi et les décisions de la Loi et tu leur feras connaître la voie dans laquelle ils doivent marcher et les choses qu’ils doivent faire.
Mais, de ton côté, choisis entre tout le peuple des hommes éminents, craignant Dieu, amis de la vérité, ennemis du lucre ; et place-les à leur tête comme chiliarques, centurions, cinquanteniers et décurions.
Pour toi, tu verras (à trouver) d’entre le peuple des hommes de courage, remplis de crainte devant *YYY*, des hommes véridiques, ennemis de la richesse (acquise par duperie) et tu les placeras sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix.
Ils jugeront le peuple en permanence ; et alors, toute affaire grave ils te la soumettront, tandis qu’ils décideront eux-mêmes les questions peu importantes. Ils te soulageront ainsi en partageant ton fardeau.
Ils jugeront le peuple en tout temps ; ils te présenteront à toi toute affaire d’importance tandis qu’ils jugeront eux-mêmes toute affaire moindre. Ainsi s’allégera ta charge et ils (la) porteront avec toi.
Si tu adoptes cette conduite, Dieu te donnera ses ordres et tu pourras suffire à l’œuvre ; et de son côté, tout ce peuple se rendra tranquillement où il doit se rendre. »
Si tu fais cette chose et que *YYY* te l’ordonne, tu pourras tenir et, de plus, tous ces gens pourront rentrer en paix à leurs places. »
Troisième portion (18:24–27)
Moïse écouta l’avis de son beau-père, et effectua tout ce qu’il avait dit.
Moïse écouta la voix de son beau-père et fit tout ce qu’il avait dit.
Il choisit des hommes de mérite entre tout Israël, et les créa magistrats du peuple : chiliarques, centurions, cinquanteniers et décurions.
Moïse choisit donc des hommes de courage parmi tout Israël et il les plaça comme chefs sur le peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix.
Ils jugeaient le peuple en permanence ; les cas difficiles, ils les rapportaient à Moïse, et les causes simples, ils les décidaient eux-mêmes.
Ils jugeaient le peuple en tout temps : les affaires difficiles, ils les présentaient à Moïse et les affaires moindres, ils les jugeaient eux-mêmes.
Moïse reconduisit son beau-père, qui s’en retourna dans son pays.
Puis Moïse laissa partir son beau-père et il s’en fut dans son pays.
Quatrième portion (19:1–6)
À la troisième néoménie depuis le départ des Israélites du pays d’Égypte, le jour même, ils arrivèrent au désert de Sinaï.
Au troisième mois, lorsque les enfants d’Israël sortirent, libérés, du pays d’Égypte, ce jour-là même, ils entrèrent au désert du Sinaï.
Partis de Refidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent : Israël y campa en face de la montagne.
Ils partirent de Rephidim et arrivèrent au désert du Sinaï ; ils campèrent dans le désert et Israël s’établit là, face à la montagne.
Pour Moïse, il monta vers le Seigneur ; et le Seigneur, l’appelant du haut de la montagne, lui dit : « Adresse ce discours à la maison de Jacob, cette déclaration aux enfants d’Israël :
Moïse monta pour demander instruction de (devant) *YYY* et le Verbe de *YYY* l’appela depuis la montagne, en disant : « Tu parleras ainsi à ceux de la maison de Jacob et tu annonceras à la tribu (aux tribus) des enfants d’Israël :
« Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens ; vous, je vous ai portés sur l’aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi.
Vous avez vu tout ce que j’ai fait aux Égyptiens et comment je vous ai portés dans les nuées de la Gloire de ma Shekinah, sur les ailes d’aigles rapides, et vous ai fait approcher de l’enseignement de ma Loi.
Désormais, si vous êtes dociles à ma voix, si vous gardez mon alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples ! Car toute la terre est à moi,
Et maintenant, si vous écoutez vraiment la voix de ma Parole et gardez mon alliance, vous serez pour mon nom un peuple bien-aimé, comme un bien particulier entre tous les peuples, car à moi appartient toute la terre.
mais vous, vous serez pour moi une dynastie de pontifes et une nation sainte. Tel est le langage que tu tiendras aux enfants d’Israël. »
Vous, vous serez pour mon nom rois et prêtres et un peuple saint. Telles sont les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. »
Cinquième portion (19:7–19)
Moïse, de retour, convoqua les anciens du peuple, et leur transmit toutes ces paroles comme le Seigneur le lui avait prescrit.
Moïse vint et convoqua les sages du peuple et il exposa devant eux toutes ces paroles que lui avait commandées *YYY*.
Le peuple entier répondit d’une voix unanime : « Tout ce qu’a dit l’Éternel, nous le ferons ! » Et Moïse rapporta les paroles du peuple au Seigneur.
Tout le peuple répondit ensemble, d’un cœur parfait, et dit : « Tout ce que *YYY* a dit, nous le ferons. » Et Moïse rapporta les paroles du peuple, en prière devant *YYY*.
L’Éternel dit à Moïse : « Voici, moi-même je t’apparaîtrai au plus épais du nuage, afin que le peuple entende que c’est moi qui te parle, et qu’en toi aussi ils aient foi constamment. » Alors Moïse redit à l’Éternel les paroles du peuple.
*YYY* dit à Moïse : « Voici que ma Parole t’apparaîtra au plus épais de la nuée pour que le peuple entende quand je parlerai avec toi et également pour qifils croient à jamais à ta prophétie, Moïse, mon serviteur. » Moïse rapporta les paroles du peuple devant *YYY*.
Et l’Éternel dit à Moïse : « Rends-toi près du peuple ; enjoins-leur de se tenir purs aujourd’hui et demain, et de laver leurs vêtements,
Et *YYY* dit à Moïse : « Va vers le peuple, consacre-les aujourd’hui et demain, qu’ils lavent leurs vêtements
afin d’être prêts pour le troisième jour ; car, le troisième jour, le Seigneur descendra, à la vue du peuple entier, sur le mont Sinaï.
et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car, le troisième jour, la Gloire de la Shekinah de *YYY* apparaîtra aux yeux de tout le peuple, sur la montagne du Sinaï.
Tu maintiendras le peuple tout autour, en disant : « Gardez-vous de gravir cette montagne, et même d’en toucher le pied : quiconque toucherait à la montagne serait mis à mort.
Tu fixeras une limite au peuple, tout autour, en disant : Gardez-vous de monter sur la montagne et d’en approcher les bords ; quiconque approchera de la montagne devra être mis à mort.
On ne doit pas porter la main sur lui, mais le lapider ou le percer de flèches ; homme ou bête, il cesserait de vivre. Mais, aux derniers sons du cor, ceux-ci3 monteront sur la montagne. »
Ce n’est pas la main de l’homme qui le touchera ; car il sera lapidé sans rémission ou bien des flèches de feu seront décochées, lancées contre lui ; qu’il s’agisse de bête ou d’homme, il ne vivra pas ! Quand on sonnera de la corne de bélier, Moïse et Aaron, eux seuls, seront autorisés à monter sur la montagne. »
Moïse descendit de la montagne vers le peuple, lui enjoignit la pureté, et ils lavèrent leurs vêtements.
Moïse descendit de la montagne vers le peuple ; il consacra le peuple et ils lavèrent leurs vêtements.
Il dit au peuple : « Tenez-vous prêts pour le troisième jour ; n’approchez point d’une femme. »
Puis il dit au peuple : « Tenez-vous prêts pour trois jours (d’ici). Que nul d’entre vous n’use du mariage ! »
Or, au troisième jour, le matin venu, il y eut des tonnerres et des éclairs, et une nuée épaisse sur la montagne et un son de cor très intense. Tout le peuple frissonna dans le camp.
Le troisième jour, au temps du matin, il y eut des tonnerres et des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne (et) un son de corne très puissant ; et tout le peuple qui se trouvait dans le camp fut effrayé.
Moïse fit sortir le peuple du camp au-devant de la Divinité et ils s’arrêtèrent au pied de la montagne.
Alors Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de la Gloire de la Shekinah de *YYY* et ils se tinrent aux abords de la montagne.
Or, la montagne de Sinaï était toute fumante, parce que le Seigneur y était descendu au sein de la flamme ; sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et la montagne entière tremblait violemment.
La montagne du Sinaï fumait tout entière parce que la Gloire de la Shekinah de *YYY* s’était manifestée sur elle dans le feu. Et la fumée montait comme la fumée d’une fournaise et toute la montagne tremblait fortement.
Le son du cor allait redoublant d’intensité ; Moïse parlait et la voix divine lui répondait.
Le son de la corne allait se renforçant de plus en plus, Moïse parlait d’une voix douce et de devant *YYY* lui venait la réponse dans un coup de tonnerre.
Sixième portion (19:20–20:14)
Le Seigneur, étant descendu sur le mont Sinaï, sur la cime de cette montagne, y appela Moïse ; Moïse monta,
La Gloire de la Shekinah de *YYY* se révéla sur la montagne du Sinaï, sur le sommet de la montagne. La Parole de *YYY* appela Moïse depuis la montagne et Moïse monta.
et le Seigneur lui dit : « Descends avertir le peuple : ils pourraient se précipiter vers le Seigneur pour contempler sa gloire, et beaucoup d’entre eux périraient.
Puis *YYY* dit à Moïse : « Descends, donne cet avertissement au peuple, qu’ils ne se pressent pas devant *YYY* pour voir ; car il en tomberait un grand nombre.
Que les pontifes aussi, plus rapprochés du Seigneur, s’observent religieusement ; autrement il pourrait sévir parmi eux. »
De plus, les prêtres qui se tiennent en Service devant *YYY*, qu’ils soient purifiés pour que la colère de (devant) *YYY* ne soit point contre eux. »
Moïse répondit au Seigneur : « Le peuple ne saurait monter sur le mont Sinaï, puisque tu nous as avertis par ces paroles : Défends la montagne et déclare-la sainte ! »
(Moïse dit à *YYY*) : « Le peuple ne peut monter sur la montagne du Sinaï, car toi, tu nous as donné cet avertissement, en disant : Délimite la montagne et déclare-la sacrée. »
Le Seigneur lui repartit : « Descends, dis-je, puis tu remonteras accompagné d’Aaron. Mais que les pontifes et le peuple ne s’aventurent pas à monter vers le Seigneur, il pourrait sévir contre eux. »
Alors *YYY* lui dit : « Va, redescends. Puis tu remonteras, toi et Aaron avec toi. Mais que les prêtres et le peuple ne se pressent point pour monter devant *YYY*, pour que la colère ne soit point contre eux. »
Moïse redescendit vers le peuple, et lui en fit part.
Moïse redescendit de la montagne vers le peuple. Il leur dit : « Approchez-vous ! Recevez les dix commandements ! »
Alors Dieu prononça toutes ces paroles, savoir :
Et *YYY* prononça tous ces sublimes commandements, disant :
(I) « Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, d’une maison d’esclavage.
Premier commandement qui sortit de la bouche du Saint — Que son nom soit béni ! — : (c’était) comme des étincelles et des éclairs et des lampes (de feu) ; une lampe de feu à sa droite et une lampe de feu à sa gauche, volant et s’élevant dans l’air, puis revenant. Et tout Israël le voyait et avait peur. Il revenait et allait se graver sur les deux tables de l’alliance et il disait : « Mon peuple, enfants… » Il revenait et tournait autour des campements d’Israël et, en retournant, il se gravait sur les tables de l’alliance tandis que tout Israël le voyait. Alors il criait et disait : « Mon peuple, enfants d’Israël, je suis *YYY*, votre Dieu, qui vous ai rachetés et fait sortir, libérés, du pays d’Égypte, de la maison de servitude. »
(II) Tu n’auras point d’autre dieu que moi.
Le deuxième commandement, lorsqu’il sortait de la bouche du Saint — Que son nom soit béni ! — était comme des étincelles et comme des éclairs et comme des lampes de feu, une lampe de feu à sa droite et une lampe de feu à sa gauche, volant et s’élevant dans l’air du ciel, puis revenant. Et tout Israël le voyait et avait peur. Il revenait et allait se graver sur les deux tables de l’alliance et il disait : « Mon peuple, enfants… » Il revenait et tournait autour des campements d’Israël et, en retournant, il se gravait sur les tables de l’alliance, tandis que tout Israël le voyait. Et il criait ainsi, en disant : « Mon peuple, enfants d’Israël, tu n’auras point d’autre Dieu en dehors de moi ! »
Tu ne te feras point d’idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre.
Vous ne ferez (ni idole, ni figure) ni aucune image de ce qu’il y a dans les cieux, en haut, ni de ce qu’il y a sur la terre, en bas, ni de ce qu’il y a dans les eaux sous la terre, en dessous.
Tu ne te prosterneras point devant elles, tu ne les adoreras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième générations, pour ceux qui m’offensent ;
Tu ne te prosterneras point devant eux et tu ne rendras point de cuite devant eux, car je suis *YYY*, votre Dieu, un Dieu jaloux et vengeur qui, avec jalousie, tire vengeance des méchants sur les fils rebelles, sur la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. Quand les enfants sont consommés dans le péché après leurs pères, je les appelle mes ennemis.
et qui étends ma bienveillance à la millième, pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements.
Cependant je conserve clémence et bonté pour des milliers de générations pour mes amis les justes et pour ceux qui gardent les commandements.
(III) Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel ton Dieu à l’appui du mensonge ; car l’Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge.
Mon peuple, enfants d’Israël ! Que nul parmi vous ne prenne le nom de *YYY*, son Dieu, en vain, parce que *YYY*, au jour du grand jugement, ne laissera pas impuni celui qui aurait pris en vain le nom de *YYY*, son Dieu.
(IV) Pense au jour du Sabbat pour le sanctifier.
Mon peuple, enfants d’Israël ! Souvenez-vous du jour du sabbat pour le sanctifier !
Durant six jours tu travailleras, et t’occuperas de toutes tes affaires ;
Durant six jours vous travaillerez (et) vous ferez tous vos travaux ;
mais le septième jour est la trêve de l’Éternel ton Dieu : tu n’y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs.
mais le septième jour est sabbat et repos devant *YYY*, votre Dieu ; vous ne ferez aucune espèce de travail, ni vous, ni vos fils, ni vos filles, ni vos serviteurs, ni vos servantes, ni votre bétail, ni les étrangers qui se trouvent dans vos villes.
Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment, et il s’est reposé le septième jour ; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du Sabbat et l’a sanctifié.
Car en six jours *YYY* créa les cieux et la terre, les mers et tout ce qui s’y trouve et il y eut sabbat et repos devant Lui le septième jour. C’est pourquoi *YYY* bénit le septième jour et le déclara saint.
(V) Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel ton Dieu t’accordera.
Mon peuple, enfants d’Israël ! Que chacun soit soucieux de la gloire de son père et de la gloire de sa mère, pour que se multiplient vos jours sur la terre que *YYY*, votre Dieu, vous donne.
(VI) » Ne commets point d’homicide. (VII) » Ne commets point d’adultère. (VIII) » Ne commets point de larcin. (IX) » Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage.
Mon peuple, enfants d’Israël ! Ne soyez point des meurtriers ni compagnons ni complices des meurtriers et que l’on ne voie point dans les assemblées d’Israël de bande d’assassins ; pour que vos fils (qui) se lèveront après vous n’apprennent pas à être eux aussi une bande d’assassins ; car c’est à cause des fautes des assassins que l’épée sort sur le monde. Mon peuple, enfants d’Israël ! Ne soyez point des adultères ni compagnons ni complices des adultères et que l’on ne voie point dans les assemblées d’Israël une gent adultère, pour que vos fils (qui) se lèveront après vous n’apprennent pas à être eux aussi une gent adultère ; car c’est à cause des fautes de l’adultère que la peste vient sur le monde. Mon peuple, enfants d’Israël ! Ne soyez point des voleurs ni compagnons ni complices des voleurs et que l’on ne voie point dans les assemblées d’Israël de bande de voleurs, pour que vos fils (qui) se lèveront après vous n’apprennent pas à être eux aussi une bande de voleurs ; car c’est à cause des fautes des voleurs que la famine vient sur le monde. Mon peuple, enfants d’Israël ! Ne soyez point de faux témoins ni compagnons ni complices de faux témoins et que l’on ne voie point dans les assemblées d’Israël des gens qui portent de faux témoignages, pour que vos fils (qui) se lèveront après vous n’apprennent pas à être eux aussi des gens qui portent de faux témoignages ; car c’est à cause des fautes des faux témoins que les bêtes sauvages privent de leurs enfants les enfants des hommes.
(X) Ne convoite pas la maison de ton prochain ; Ne convoite pas la femme de ton prochain, son esclave ni sa servante, son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain. »
Mon peuple, enfants d’Israël ! Ne soyez point des convoiteurs ni compagnons ni complices des convoiteurs et que l’on ne voie point dans les assemblées d’Israël de gens qui convoitent, pour que vos fils (qui) se lèveront après vous n’apprennent pas à être eux aussi des gens qui convoitent. Que nul parmi vous ne convoite la maison de son compagnon, ni la femme de son compagnon, ni son serviteur ni sa servante, ni son bœuf ni son âne ni rien de ce qui appartient à ton compagnon ; car c’est à cause des fautes des convoiteurs que les empires se jettent sur les enfants des hommes. »
Septième portion (20:15–23)
Or, tout le peuple fut témoin de ces tonnerres, de ces feux, de ce bruit de cor, de cette montagne fumante ; et le peuple, à cette vue, trembla et se tint à distance.
Tout le peuple voyait les tonnerres et les lampes (de feu) et le son de la corne et la montagne fumante. Ce que voyant, le peuple fut effrayé et il se tenait à distance.
Et ils dirent à Moïse : « Que ce soit toi qui nous parles, et nous pourrons entendre ; mais que Dieu ne nous parle point, nous pourrions mourir. »
Ils dirent à Moïse : « Parle avec nous, toi, et nous écouterons. Mais qu’on ne nous parle plus de devant *YYY* pour que nous ne mourions point ! »
Moïse répondit au peuple : « Soyez sans crainte ! c’est pour vous mettre à l’épreuve que le Seigneur est intervenu ; c’est pour que sa crainte vous soit toujours présente, afin que vous ne péchiez point. »
Et Moïse dit au peuple : « Ne craignez point ; car c’est pour vous éprouver que la Gloire de la Shekinah de *YYY* vous est apparue et pour que la crainte de *YYY* soit sur votre face et que vous ne péchiez point. »
Le peuple resta éloigné, tandis que Moïse s’approcha de la brume où était le Seigneur.
Le peuple se tenait à distance, tandis que Moïse s’approchait de la nuée ou demeurait la Gloire de la Shekinah de *YYY*.
L’Éternel dit à Moïse : « Parle ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu, vous-mêmes, que du haut des cieux je vous ai parlé.
*YYY* dit à Moïse : « Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que des cieux j’ai parlé avec vous.
Ne m’associez aucune divinité ; dieux d’argent, dieux d’or, n’en faites point pour votre usage.
Vous ne ferez pas devant moi des idoles d’argent et vous ne vous ferez point des idoles d’or.
Tu feras pour moi un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes victimes rémunératoires, ton menu et ton gros bétail : en quelque lieu que je fasse invoquer mon nom, je viendrai à toi pour te bénir.
Vous bâtirez pour mon nom un autel fixé sur la terre et vous y offrirez vos holocaustes et vos saints sacrifices, votre petit et votre gros bétail ; en tout lieu où vous rappellerez mon nom dans la prière, je me révélerai à vous par (ma) Parole et je vous bénirai.
Si toutefois tu m’ériges un autel de pierres, ne le construis pas en pierres de taille ; car, en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes.
Que si vous construisez pour mon nom un autel en pierres, vous ne les ferez point taillées ; car si tu faisais passer sur elle le fer dont on fabrique l’épée, tu les profanerais.
Tu ne dois pas non plus monter sur mon autel à l’aide de degrés, afin que ta nudité ne s’y découvre point.
Quant à vous, prêtres, fils d’Aaron, qui vous tenez pour accomplir le Service sur mon autel, vous ne monterez pas par des degrés sur mon autel, pour que sur lui ne soit point découverte ta nudité. »
Maftir (20:19-23)
L’Éternel dit à Moïse : « Parle ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu, vous-mêmes, que du haut des cieux je vous ai parlé.
*YYY* dit à Moïse : « Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que des cieux j’ai parlé avec vous.
Ne m’associez aucune divinité ; dieux d’argent, dieux d’or, n’en faites point pour votre usage.
Vous ne ferez pas devant moi des idoles d’argent et vous ne vous ferez point des idoles d’or.
Tu feras pour moi un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes victimes rémunératoires, ton menu et ton gros bétail : en quelque lieu que je fasse invoquer mon nom, je viendrai à toi pour te bénir.
Vous bâtirez pour mon nom un autel fixé sur la terre et vous y offrirez vos holocaustes et vos saints sacrifices, votre petit et votre gros bétail ; en tout lieu où vous rappellerez mon nom dans la prière, je me révélerai à vous par (ma) Parole et je vous bénirai.
Si toutefois tu m’ériges un autel de pierres, ne le construis pas en pierres de taille ; car, en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes.
Que si vous construisez pour mon nom un autel en pierres, vous ne les ferez point taillées ; car si tu faisais passer sur elle le fer dont on fabrique l’épée, tu les profanerais.
Tu ne dois pas non plus monter sur mon autel à l’aide de degrés, afin que ta nudité ne s’y découvre point.
Quant à vous, prêtres, fils d’Aaron, qui vous tenez pour accomplir le Service sur mon autel, vous ne monterez pas par des degrés sur mon autel, pour que sur lui ne soit point découverte ta nudité. »
Notes de la traduction du Rabbinat français
1Voir ci-dessus 2:22.
2Hébr. Êl-êzer.
3Nommés ci-après, ch.24.
Traductions françaises :
Roger Le Déaut dans : Alejandro Díez Macho (dir), Neophyti : Targum Palestinense MS de la Biblioteca Vaticana, Consejo superior de investigaciones cientificas. Tomo 2. Exodo. Madrid, 1970: p.279-403. [Version numérisée : archive.org].
La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome Ier : Pentateuque – Premiers Prophètes. Paris (Durlacher), 1899. [Version numérisée : National Library of Israel].