Targoum Néofiti | תרגום ניאופיטי
Parashat Vayéshev
Traduction Roger Le Déaut (1968-1978)
En noir, traduction française de la Torah à partir de l’hébreu par le Rabbinat français (1899-1906). En violet, traduction du Targoum Néofiti (TN) à partir de l’araméen par Roger Le Déaut (1968-1978). Pour cette édition en ligne, le Nom divin est transcrit *YYY* suivant le manuscrit araméen.
Sommaire
TogglePremière portion (37:1-11)
Jacob demeura dans le pays des pérégrinations de son père, dans le pays de Canaan.
Jacob demeura au pays où son père avait séjourné, au pays de Canaan.
Voici l’histoire de la descendance de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, menait paître les brebis avec ses frères. Passant son enfance avec les fils de Bilha et ceux de Zilpa, épouses de son père, Joseph débitait sur leur compte des médisances à leur père.
Voici les généalogies de la descendance de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le petit bétail avec ses frères. C’était un jeune garçon élevé avec les fils de Bilhah et les fils de Zilpah, femmes de son père. Or Joseph rapporta à leur père le mauvais renom de ses frères.
Or, Israël préférait Joseph à ses autres enfants, parce qu’il était le fils de sa vieillesse ; et il lui avait fait une robe longue.
Israël aimait Joseph plus que tous ses enfants, car il était le fils de (sa) vieillesse, et il lui avait fait une tunique colorée.
Ses frères, voyant que leur père l’aimait de préférence à eux tous, le prirent en haine, et ne purent se résoudre à lui parler amicalement.
Ses frères virent que leur père l’aimait plus que tous ses frères ; ils le prirent en haine et ils ne pouvaient parler avec lui en termes pacifiques.
Joseph, ayant eu un songe, le conta à ses frères, et leur haine pour lui s’en accrut encore.
Or Joseph eut un songe et il (en) fit part à ses frères qui le haïrent encore davantage.
Il leur dit : « Écoutez, je vous prie, ce songe que j’ai eu.
Il leur dit : « Écoutez donc ce songe que j’ai fait.
Nous composions des gerbes dans le champ, soudain ma gerbe se dressa, elle resta debout ; et les vôtres se rangèrent à l’entour et s’inclinèrent devant la mienne. »
Voici que nous étions en train de lier des gerbes au milieu du champ. Ma gerbe se dressa et resta même debout, et voici que vos gerbes s’assemblèrent et saluèrent ma gerbe. »
Ses frères lui dirent : « Quoi ! règnerais-tu sur nous ? deviendrais-tu notre maître ? » Et ils le haïrent plus encore, pour ses songes et pour ses propos.
Ses frères lui dirent : « Serait-ce que tu vas régner sur nous ou nous commander en maître ? » Et ils le haïrent encore plus à cause de ses songes et à cause de ses paroles.
Il eut encore un autre songe, et le raconta à ses frères en disant : « J’ai fait encore un songe, où j’ai vu le soleil, la lune et onze étoiles se prosterner devant moi. »
Il eut encore un songe pour la seconde fois et en fit part à ses frères. Il dit : « Voici que j’ai encore fait un songe. Voici que le soleil, la lune et onze étoiles me saluaient. »
Il le répéta à son père et à ses frères. Son père le blâma et lui dit : « Qu’est-ce qu’un pareil songe ? Eh quoi ! nous viendrions, moi et ta mère et tes frères, nous prosterner en terre à tes pieds ! »
Il le rapporta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda et lui dit : « Que signifie ce songe que tu as fait ? Est-ce que nous allons venir, moi, ta mère et tes frères, te saluer selon la coutume du pays ? »
Les frères de Joseph le jalousèrent ; mais son père attendit l’événement.
Ses frères furent jaloux de lui, tandis que son père retenait la chose.
Deuxième portion (37:12-22)
Un jour, ses frères étaient allés conduire les troupeaux de leur père à Sichem.
Ses frères s’en furent faire paître le petit bétail de leur père à Sichem.
Israël dit à Joseph : « Tes frères font paître les troupeaux à Sichem. Viens donc, je veux t’envoyer auprès d’eux. » Il lui répondit : « Je suis prêt. »
Et Israël dit à Joseph : « Tes frères ne sont-ils pas en train de faire paître à Sichem ? Viens, que je t’envoie vers eux. » Il lui dit : « Me voici ! »
Il reprit : « Va voir, je te prie, comment se portent tes frères, comment se porte le bétail, et rapporte-m’en des nouvelles. » Il l’envoya ainsi de la vallée d’Hébron, et Joseph se rendit à Sichem.
Il lui dit : « Va donc voir comment vont tes frères et comment va le bétail et rapporte-moi des nouvelles. » Il l’envoya donc depuis la plaine d’Hébron et il s’en vint à Sichem.
Un homme le rencontra errant dans la campagne ; cet homme lui demanda : « Que cherches-tu ?»
Un ange, sous la forme d’un homme, le rencontra — car il était égaré dans les champs — et l’homme le questionna, en disant : « Que cherches-tu ? »
Il répondit : « Ce sont mes frères que je cherche. Veuille me dire où ils font paître leur bétail. »
Il dit : « Ce sont mes frères que je cherche. Je t’en prie, indique-moi où ils font paître. »
L’homme dit : « Ils sont partis d’ici, car je les ai entendus dire : Allons à Dothan. » Joseph s’en alla sur les pas de ses frères, et il les trouva à Dothan.
L’homme dit : « ils sont partis d’ici, car je les ai entendus qui disaient : Allons à Dothan. » Joseph s’en fut donc après ses frères et il les rencontra à Dothan.
Ils l’aperçurent de loin ; et, avant qu’il fût près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir.
Ils le virent de loin et, avant qu’il ne se fut approché d’eux, ils complotèrent contre lui de le mettre à mort.
Ils se dirent l’un à l’autre : « Voici venir l’homme aux songes.
Ils se dirent les uns aux autres : « Voici qu’arrive ce maître ès songes !
Or çà, venez, tuons-le, jetons-le dans quelque citerne, puis nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré. Nous verrons alors ce qui adviendra de ses rêves ! »
Et maintenant, venez ! Tuons-le, jetons-le dans l’une des citernes et nous dirons : Une bête féroce l’a dévoré ! Et nous verrons comment iront finir ses songes. »
Ruben l’entendit, et voulut le sauver de leurs mains ; il se dit : « N’attentons point à sa vie. »
Mais Ruben entendit et il le sauva de leurs mains. Il dit : « Ne le tuons pas et ne soyons pas responsables de sa vie. »
Ruben leur dit donc : « Ne versez point le sang ! Jetez-le dans cette citerne qui est dans le désert, mais ne portez point la main sur lui. » (C’était pour le sauver de leurs mains et le ramener à son père.)
Puis Ruben leur dit : « Ne répandez pas un sang innocent ! Jetez-le dans cette citerne qui se trouve dans le désert. Ne portez pas sur lui des mains de meurtriers ! » (C’était) pour le sauver de leurs mains afin de le ramener à son père.
Troisième portion (37:23-36)
En effet, lorsque Joseph fut arrivé près de ses frères, ils le dépouillèrent de sa robe, de la robe longue dont il était vêtu ;
Il advint donc, lorsque Joseph arriva près de ses frères, qu’ils le dépouillèrent de la tunique colorée qu’il avait sur lui.
et ils le saisirent, et ils le jetèrent dans la citerne. Cette citerne était vide et sans eau.
Puis ils le prirent et le jetèrent dans la citerne ; la citerne cependant était vide et il n’y avait pas d’eau.
Comme ils s’étaient assis pour faire leur repas, ils levèrent les yeux et virent une caravane d’Ismaélites, laquelle venait de Galaad ; leurs chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de lotus, qu’ils allaient transporter en Égypte.
Ils s’assirent pour manger le pain. Comme ils levaient les yeux, voici qu’ils virent une caravane de Sarrasins qui arrivait de Galaad, avec leurs chameaux chargés de cire, de résine, de ladanum, en route pour (le) descendre en Égypte.
Juda dit à ses frères : « Quel avantage, si nous tuons notre frère, et si nous scellons sa mort ?
Juda dit à ses frères : « De quel profit bénéficierons-nous si nous tuons notre frère et couvrons son sang ?
Venez, vendons-le aux Ismaélites, et que notre main ne soit pas sur lui, car il est notre frère, notre chair ! » Et ses frères consentirent.
Venez, vendons-le aux Sarrasins et ne portons pas les mains sur lui, car c’est notre frère, notre proche par le sang. » Et ses frères l’écoutèrent.
Or, plusieurs marchands madianites vinrent à passer, qui tirèrent et firent remonter Joseph de la citerne, puis le vendirent aux Ismaélites pour vingt pièces d’argent. Ceux-ci emmenèrent Joseph en Égypte.
Vinrent à passer des hommes de Madian, des marchands. Ils firent remonter Joseph et le tirèrent de la citerne. Puis ils vendirent Joseph aux Sarrasins pour vingt sicles d’argent et ceux-ci transportèrent Joseph en Égypte.
Ruben revint à la citerne, et voyant que Joseph n’y était plus, il déchira ses vêtements,
Quand Ruben retourna à la citerne, voici que Joseph n’était plus dans la citerne et il déchira ses vêtements.
retourna vers ses frères et dit : « L’enfant n’y est plus, et moi, où irai-je ? »
Il revint vers ses frères et dit : « Le garçon n’est plus (dans la citerne) et moi je ne sais où aller. »
Ilsprirent la robe de Joseph, égorgèrent un chevreau, et trempèrentla robe dans son sang ;
Ils prirent la tunique de Joseph, tuèrent un chevreau et trempèrent la tunique dans le sang.
puis ils envoyèrent cette robe longue, qu’on apporta à leur père en disant : « Voici ce que nous avons trouvé ; examine si c’est la robe de ton fils ou non. »
Et ils envoyèrent la tunique colorée de Joseph et l’apportèrent à leur père, en disant : « Nous avons trouvé ceci. Reconnais donc si c’est la tunique de ton fils ou non. »
Il la reconnut et s’écria : « La robe de mon fils ! Une bête féroce l’a dévoré ! Joseph, Joseph a été mis en pièces ! »
Il la reconnut et dit : « C’est là la tunique de mon fils ! Une bête féroce l’a dévoré. Joseph a été tué et mis à mort. »
Et Jacob déchira ses vêtements, et il mit un cilice sur ses reins, et il porta longtemps le deuil de son fils.
Jacob déchira ses vêtements, mit un sac à leur place et fit le deuil de son fils pendant de longs jours.
Tous ses fils et toutes ses filles se mirent en devoir de le consoler ; mais il refusa toute consolation et dit : « Non ! je rejoindrai, en pleurant, mon fils dans la tombe ! » Et son père continua de le pleurer.
Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le consoler. Mais il refusa d’être consolé et dit : « Non, je descendrai avec mon fils au Shéol. » Et son père le pleura.
Quant aux Madianites, ils le vendirent en Égypte à Putiphar, officier de Pharaon, chef des gardes.
Les Madianites le vendirent aux Égyptiens, à Putiphar, officier de Pharaon, chef des gardes.
Quatrième portion (38:1-30)
Il arriva, en ce temps-là, que Juda s’éloigna d’avec ses frères, et s’achemina chez un habitant d’Adoullam, nommé Hira.
Il advint, en ce temps-là, que Juda descendit d’auprès de ses frères et se rendit chez un homme d’Adoullam dont le nom était Hirah.
Là, Juda vit la fille d’un Cananéen, appelé Choua ; il l’épousa et s’approcha d’elle.
Juda y vit la fille d’un homme cananéen dont le nom était Shoua. Il la prit et alla vers elle.
Elle conçut et enfanta un fils, à qui il donna le nom d’Êr.
Elle conçut et enfanta un fils qu’elle appela du nom d’Ér.
Elle conçut encore et eut un fils, et elle lui donna le nom d’Onân.
Elle conçut à nouveau et enfanta un fils qu’elle appela du nom d’Onan.
De nouveau elle enfanta un fils, et elle le nomma Chêla. (Il était à Kezib lorsqu’elle l’enfanta.)
Elle (conçut) encore une autre fois et enfanta un fils qu’elle appela du nom de Shélah. Et il advint qu’elle cessa (d’enfanter) après l’avoir mis au monde.
Juda choisit une épouse à Êr, son premier-né ; elle se nommait Thamar.
Juda prit pour Ér, son premier-né, une femme dont le nom était Tamar.
Êr, le premier-né de Juda, ayant déplu au Seigneur, le Seigneur le fit mourir.
Ér, premier-né de Juda, accomplit des œuvres mauvaises en présence de *YYY* et il mourut par la Parole (ou : par un décret) de (devant) *YYY*.
Alors Juda dit à Onân : « Épouse la femme de ton frère en vertu du lévirat, afin de constituer une postérité à ton frère. »
Alors Juda dit à Onan : « Va vers la femme de ton frère ; marie-toi avec ta belle-sœur et suscite une descendance de fils pour le nom de ton frère. »
Onân comprit que cette postérité ne serait pas la sienne ; et alors, chaque fois qu’il approchait de la femme de son frère, il corrompait sa voie, afin de ne pas donner de postérité à son frère.
Mais Onan savait que les enfants ne porteraient pas son nom et, quand il allait vers la femme de son frère, il laissait perdre ses œuvres par terre pour ne pas susciter de fils pour le nom de son frère.
Sa conduite déplut au Seigneur, qui le fit mourir de même.
Ce qu’il faisait déplut devant (*YYY*) et il mourut lui aussi par la Parole de (devant) *YYY*.
Et Juda dit à Thamar, sa belle-fille : « Demeure veuve dans la maison de ton père, jusqu’à ce que mon fils Chêla soit plus grand. » Car il craignait qu’il ne mourut, lui aussi, comme ses frères. Et Thamar s’en alla demeurer dans la maison de son père.
Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille : « Demeure comme veuve dans la maison de ton père, jusqu’à ce que mon fils Shélah ait grandi. » Car il se disait : « Qu’il n’aille pas mourir lui aussi comme ses frères ! » Tamar s’en fut donc habiter chez son père.
Longtemps après, mourut la fille de Choua, femme de Juda. Quand Juda se fut consolé, il alla surveiller la tonte de ses brebis, avec Hira son ami, l’Adoullamite, à Timna.
Bien des jours s’écoulèrent. La fille de Shoua, femme de Juda, mourut. Quand Juda fut consolé, lui et Hirah, son ami d’Adoullam, montèrent ensemble à Timnah vers les tondeurs de son petit bétail.
On informa Thamar en ces termes : « Ton beau-père monte en ce moment à Timna pour tondre ses brebis. »
On l’annonça à Tamar, en disant : « Voici que ton beau-père monte à Timnah pour tondre le petit bétail. »
Elle quitta ses vêtements de veuve, prit un voile et s’en couvrit ; et elle s’assit au carrefour des Deux-Sources, qui est sur le chemin de Timna. Car elle voyait que Chêla avait grandi, et qu’elle ne lui avait pas été donnée pour épouse,
Alors elle enleva ses vêtements de veuvage, se couvrit d’un voile, s’en enveloppa et s’assit à la croisée des chemins qui se trouve sur le chemin de Timnah. Elle voyait, en effet, que Shélah avait grandi et qu’elle ne lui avait point été donnée pour femme.
Juda, l’ayant aperçue, la prit pour une prostituée ; car elle avait voilé son visage.
Juda la vit et il la prit pour une prostituée, car elle avait le visage couvert dans la maison de Juda et Juda ne la reconnaissait point.
Il se dirigea de son côté, et lui dit : « Laisse-moi te posséder. » Car il ignorait que ce fût sa belle-fille. Elle répondit : « Que me donneras-tu pour me posséder ?»
Il se rendit vers elle sur le chemin et dit : « Permets, je t’en prie, que j’aille vers toi ! » Il ne savait pas, en effet, que c’était sa belle-fille. Elle dit : « Que me donneras-tu pour que tu viennes vers moi ? »
Il répliqua ; « Je t’enverrai un chevreau de mon troupeau. » Et elle dit : « Bien, si tu me donnes un gage en attendant cet envoi. »
Il dit : « Eh bien, je t’enverrai un chevreau du troupeau. » Elle dit : « À condition que tu me donnes un gage jusqu’à ce que tu me l’aies envoyé. »
Il reprit ; « Quel gage te donnerai-je ? » Elle répondit ; « Ton sceau, ton cordon, et le bâton que tu as à la main. »Il les lui donna, il approcha d’elle, et elle conçut de son fait.
Il dit : « Quel gage dois-je te donner ? » Elle dit : « Ta bague-cachet, le cordon de ta bague et ton bâton que tu as à la main. » Il (les) lui donna, alla vers elle et elle resta enceinte de lui.
Elle se leva et partit ; elle quitta son voile, et reprit les vêtements de son veuvage.
Puis elle se leva et s’en alla. Elle enleva son voile de sur elle et revêtit ses vêtements de veuvage.
Juda envoya le chevreau par l’entremise de son ami l’Adoullamite, pour retirer le gage des mains de cette femme ; il ne la trouva point.
Juda envoya le chevreau par l’intermédiaire de son ami d’Adoullam, afin de reprendre son gage des mains de la femme ; mais celui-ci ne la trouva pas.
Il questionna les gens de l’endroit, disant : « Où est la prostituée qui se tient aux Deux-Sources, sur le chemin ? » Ils répondirent : « Il n’y a point de prostituée ici. »
Il questionna les gens de l’endroit, en disant : « Où se trouve la prostituée qui était assise à la croisée des chemins sur la route ? » On lui dit : « Il n’y a pas ici de prostituée. »
Il retourna auprès de Juda, et dit ; « Je ne l’ai pas trouvée ; et même les habitants de l’endroit ont dit qu’il n’y avait point là de prostituée. »
Il revint donc près de Juda et lui dit : « Je ne l’ai pas retrouvée et en outre les gens de l’endroit ont dit : Il n’y a pas ici de prostituée. »
Et Juda dit : « Qu’elle garde ce qu’elle a, et que nous n’ayons pas à rougir ; car enfin, j’ai envoyé ce chevreau, et tu n’as pu la trouver. »
Juda dit : « Qu’elle le garde pour elle, que nous ne devenions pas objet de risée. Voici que j’ai envoyé le chevreau en question et que maintenant je ne l’ai pas retrouvée. »
Or, environ trois mois après, on informa Juda, en disant : « Thamar, ta bru, s’est prostituée, et elle porte dans son sein le fruit de la débauche. »Juda répondit : « Emmenez-la, et qu’elle soit brûlée ! »
Or, il advint que trois mois après environ, on informa Juda, en disant : « Tamar, ta belle-fille s’est prostituée et voilà même qu’elle est enceinte par suite de prostitution. » Juda dit : « Faites-la sortir et qu’elle soit brûlée ! »
Comme on l’emmenait, elle envoya dire à son beau-père : « Je suis enceinte du fait de l’homme à qui ces choses appartiennent. » Et elle dit : « Examine, je te prie, à qui appartiennent ce sceau, ces cordons et ce bâton. »
Tamar sortit pour être brûlée par le feu et elle chercha les trois témoins, mais ne les retrouva pas. Elle leva les yeux vers les hauteurs (du ciel) et dit : « Je t’implore, *YYY*, par ta miséricorde ! Toi qui réponds aux affligés à l’heure de leur affliction, réponds-moi à cette heure qui est l’heure de ma détresse, Dieu qui répond aux affligés. Illumine mes yeux, donne-moi les trois témoins et moi je te promets trois justes dans la vallée de Dura : Hananyah, Mishaël et Azaryah. Quand ils descendront dans le feu brûlant, ils sanctifieront ton saint Nom. » Sur-le-champ, *YYY* entendit la voix de sa supplication et il dit à Mikaël : « Descends, donne-les-lui, ses trois témoins. » Ses yeux alors s’illuminèrent, elle les aperçut et les remit entre les mains des juges, en disant : « L’homme à qui appartiennent ces choses, c’est de lui que je suis enceinte. Mais moi, même si je suis brûlée, je ne le dénoncerai pas. Pourtant Celui qui est mon témoin entre lui et moi mettra en son cœur de les reconnaître à cette heure et me délivrera de ce grand jugement. » Immédiatement Juda se dressa sur ses pieds et dit : « Je vous en prie, mes frères, hommes de la maison de mon père, écoutez-moi ! Je préfère être brûlé en ce monde par un feu qui s’éteint plutôt que nous ne soyons brûlés dans le monde à venir dont le feu est inextinguible. Je préfère être confondu dans ce monde qui est un monde qui passe plutôt que nous ne soyons confondus devant les justes, mes pères, dans le monde à venir. Écoutez-moi, mes frères et (vous) maison de mon père : de la mesure dont l’homme mesure, on mesurera pour lui, soit une bonne mesure, soit une mauvaise mesure. Bienheureux tout homme qui peut manifester ses œuvres ! C’est parce que j’ai pris la tunique de mon frère Joseph et l’ai trempée dans le sang du chevreau et que j’ai dit à Jacob : Reconnais, reconnais, je t’en prie, si c’est ou non la tunique de ton fils ! qu’il m’est dit maintenant à moi : Celui à qui appartiennent cette bague-cachet, ce cordon et ce bâton, c’est de lui que je suis enceinte. Tamar, ma belle-fille, est innocente, c’est de moi qu’elle est enceinte. Loin d’elle, de Tamar, ma belle-fille, d’avoir conçu des enfants de prostitution ! » Une voix descendit du ciel et dit : « Tous deux sont justifiés, la chose vient de (devant) *YYY*. »
Juda les reconnut et dit : « Elle est plus juste que moi, car il est vrai que je ne l’ai point donnée à Chêla mon fils. » Cependant il cessa, dès lors, de la connaître.
Juda (les) reconnut et dit : « Tamar, ma belle-fille, est innocente ; c’est parce que je ne l’ai pas donnée à Shélah, mon fils. » Et il ne la connut plus à nouveau.
Or il se trouva, lors de son enfantement, qu’elle portait des jumeaux dans son sein.
Il advint qu’au moment d’enfanter, voici qu’il y avait des jumeaux dans son ventre.
Au moment de sa délivrance, l’un d’eux avança la main ; la sage-femme la saisit et y attacha un fil d’écarlate, pour indiquer que celui-ci était né le premier.
Et il arriva que, pendant qu’elle leur donnait le jour, un des enfants étendit la main. L’accoucheuse la prit et elle lui attacha à la main un fil écarlate, en disant : « Celui-ci est sorti le premier. »
Comme il retirait sa main, voici que son frère vint au monde. Elle dit : « Avec quelle violence tu te fais jour ! » Et on lui donna le nom de Péreç1.
Mais quand il retira sa main, son frère sortit et elle dit : « Comme tu es fort et deviendras fort, mon fils ! » Et elle l’appela du nom de Pharés.
Ensuite naquit son frère, dont la main portait le fil d’écarlate. On lui donna le nom de Zérah.
Ensuite sortit son frère qui avait à sa main le fil écarlate ; et elle l’appela du nom de Zérakh.
Cinquième portion (39:1-6)
Joseph fut donc emmené en Égypte. Putiphar, officier de Pharaon, chef des gardes, Égyptien, l’acheta aux Ismaélites qui l’avaient conduit dans ce pays.
Joseph fut donc emmené en Égypte. Putiphar, officier de Pharaon et chef des gardes, homme égyptien, l’acheta des mains des Sarrasins qui l’avaient emmené là-bas.
Le Seigneur fut avec Joseph, qui devint un homme heureux, et fut admis dans la maison de son maître l’Égyptien.
*YYY* fut avec Joseph et celui-ci fut un homme fortuné en œuvres bonnes ; il devint chef et officier dans la maison de son maître égyptien.
Son maître vit que Dieu était avec lui ; qu’il faisait prospérer toutes les œuvres de ses mains,
Son maître vit que *YYY* était avec lui et que tout ce qu’il faisait, *YYY* le faisait réussir entre ses mains.
et Joseph trouva faveur à ses yeux, et il devint son serviteur ; Putiphar le mit à la tête de sa maison, et lui confia tout son avoir.
Joseph trouva donc grâce et faveur à ses yeux. Il fut à son Service ; il le préposa comme intendant de sa maison et tout ce qu’il avait, il le remit en son pouvoir.
Du moment où il l’eut mis à la tête de sa maison et de toutes ses affaires, le Seigneur bénit la maison de l’Égyptien à cause de Joseph ; et la bénédiction divine s’étendit sur tous ses biens, à la ville et aux champs.
Il advint qu’à partir du moment où il le préposa comme intendant de sa maison et de tout ce qu’il possédait, *YYY* bénit la maison de l’Égyptien, à cause de Joseph, et la bénédiction de *YYY* fut sur tout ce qu’il avait dans sa maison et à la campagne.
Alors il abandonna tous ses intérêts aux mains de Joseph, et il ne s’occupa plus avec lui de rien, sinon du pain qu’il mangeait. Or, Joseph était beau de taille et beau de visage.
Il abandonna tout ce qu’il avait au pouvoir de Joseph et il ne traitait avec lui de rien d’autre que du pain qu’il mangeait. Joseph avait belle prestance et beau visage.
Sixième portion (39:7-23)
Il arriva, après ces faits, que la femme de son maître jeta les yeux sur Joseph. Elle lui dit : « Viens reposer près de moi. »
Il advint, après ces événements, que la femme de son maître leva les yeux vers Joseph et lui dit : « Couche avec moi ! »
Il s’y refusa, en disant à la femme de son maître : « Vois, mon maître ne me demande compte de rien dans sa maison, et toutes ses affaires il les a remises en mes mains ;
Mais il refusa et dit à la femme de son maître : « Voici que mon maître ne s’occupe avec moi de rien (de ce qu’il y a dans la maison et tout) ce qu’il a, il l’a remis en mon pouvoir.
il n’est pas plus grand que moi dans cette maison, et il ne m’a rien défendu, sinon toi, parce que tu es son épouse ; et comment puis-je commettre un si grand méfait, et offenser le Seigneur ? »
Il n’y a point d’autre chef et officier en cette maison en dehors de moi et il ne m’a rien refusé, sinon toi, parce que tu es sa femme. Comment pourrais-je faire un aussi grand mal et pécher en présence de mon Dieu ? »
Quoiqu’elle en parlât chaque jour à Joseph, il ne cédait point à ses vœux en venant à ses côtés pour avoir commerce avec elle.
Il advint, bien qu’elle parlât avec Joseph jour après jour, qu’il ne l’écouta point, pour coucher avec elle en ce monde, afin de n’être pas (aussi) avec elle dans le monde à venir.
Mais il arriva, à une de ces occasions, comme il était venu dans la maison pour faire sa besogne, et qu’aucun des gens de la maison ne s’y trouvait,
Or, il arriva qu’un certain jour il entra dans la maison pour y faire ses comptes et il n’y avait là, dans la maison, personne des gens de sa maison.
qu’elle le saisit par son vêtement, en disant : « Viens dans mes bras ! » Il abandonna son vêtement dans sa main, s’enfuit, et s’élança dehors.
Elle le saisit par ses vêtements, en disant : « Couche avec moi ! » Mais il laissa ses vêtements avec elle, prit la fuite et sortit dans la rue.
Lorsqu’elle vit qu’il avait laissé son vêtement dans sa main, et qu’il s’était échappé,
(Il advint que, lorsqu’elle vit qu’il avait laissé ses vêtements entre ses mains et s’était enfui dans la rue),
elle appela les gens de sa maison et leur dit : « Voyez ! on nous a amené un Hébreu pour nous insulter ! Il m’a abordée pour coucher avec moi, et j’ai appelé à grands cris.
(elle appela) les hommes de la maison et leur parla, en disant : « Voyez ! Il m’a amené un homme hébreu pour s’amuser de nous (= moi). Il est entré chez moi pour coucher avec moi, mais j’ai poussé de grands cris.
Lui, entendant que j’élevais la voix pour appeler à mon aide, a laissé son habit près de moi, et il s’est échappé et il est sorti. »
Quand il a entendu que j’élevais la voix et poussais des cris, il a laissé ses vêtements avec moi, il a pris la fuite et est sorti dans la rue. »
Elle garda le vêtement de Joseph par-devers elle, jusqu’à ce que son maître fût rentré à la maison.
Et elle conserva ses vêtements en ses mains jusqu’au moment où son maître revint à la maison.
Elle lui fit le même récit, disant : « L’esclave hébreu que tu nous as amené est venu près de moi pour m’insulter ;
Elle lui parla alors en ces termes, en disant : « L’esclave hébreu que tu nous as amené est entré chez moi pour s’amuser avec moi.
puis, comme j’ai élevé la voix et que j’ai appelé, il a laissé son vêtement près de moi et a pris la fuite. »
Mais il s’est passé que lorsque j’ai élevé la voix et me suis mise à crier, il a abandonné ses vêtements entre mes mains et s’est enfui dans la rue. »
Lorsque le maître entendit le récit que lui faisait son épouse, disant : « Voilà ce que m’a fait ton esclave », sa colère s’enflamma.
Lorsque son maître eut entendu les paroles que lui adressait sa femme, en disant : « Telles sont les choses que m’a faites ton esclave », sa colère s’enflamma.
Le maître de Joseph le fit saisir ; on l’enferma dans la Rotonde, endroit où étaient détenus les prisonniers du roi ; et il resta là dans la Rotonde.
Le maître de Joseph le prit et le mit dans la prison, dans l’endroit où étaient détenus les prisonniers du roi. Et il resta là, dans la prison.
Le Seigneur fut avec Joseph, lui attira la bienveillance, et le rendit agréable aux yeux du gouverneur de la Rotonde.
Or *YYY* fut avec Joseph et lui octroya grâce et faveur. Il lui fit trouver grâce aux yeux du chef de la prison.
Ce gouverneur mit sous la main de Joseph tous les prisonniers de la Rotonde ; et tout ce qu’on y faisait, c’était lui qui le dirigeait.
Le chef de la prison mit sous l’autorité de Joseph tous les prisonniers qui se trouvaient dans la prison ; tout ce qu’ils y faisaient, c’était lui qui le faisait faire.
Le gouverneur de la Rotonde ne vérifiait rien de ce qui passait par sa main, parce que le Seigneur était avec lui ; et ce qu’il entreprenait, le Seigneur le faisait réussir.
Le chef de la prison ne regardait à rien après lui, car *YYY* était avec lui et, tout ce qu’il faisait, *YYY* le faisait réussir entre ses mains.
Septième portion (40:1-23)
Il advint, après ces événements, que l’échanson du roi d’Égypte et le panetier offensèrent leur maître, le roi d’Égypte.
Après ces événements, il advint que le chef des échansons du roi d’Égypte et le chef des panetiers péchèrent contre leur maître, contre le roi d’Égypte.
Pharaon, irrité contre ses deux officiers, le maître-échanson et le maître-panetier,
Pharaon s’irrita contre ses deux officiers, contre le chef des échansons et contre le chef des panetiers.
les fit mettre aux arrêts dans la maison du chef des gardes, dans la Rotonde, le même lieu où Joseph était captif.
Il les plaça en surveillance dans la maison du chef des gardes, dans la prison, l’endroit où Joseph était emprisonné.
Le chef des gardes mit Joseph à leur disposition, et celui-ci les servit. Ils étaient depuis quelque temps aux arrêts,
Le chef des gardes leur préposa Joseph et celui-ci les servait. Ils passèrent plusieurs jours en surveillance.
lorsqu’ils eurent un rêve tous les deux, chacun le sien, la même nuit, et chacun selon le sens de son rêve ; l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, détenus dans la Rotonde.
Or tous les deux, le chef des échansons et le chef des panetiers du roi d’Égypte qui étaient détenus dans la prison, firent un songe, chacun son songe, la même nuit, chaque songe ayant sa signification.
Joseph, étant venu près d’eux le matin, remarqua qu’ils étaient soucieux.
Joseph vint vers eux le matin et il vit que leurs visages étaient mauvais.
Il demanda aux officiers de Pharaon, qui étaient avec lui en prison chez son maître : « Pourquoi votre visage est-il sombre aujourd’hui ? »
Il questionna donc les officiers de Pharaon qui étaient avec lui en surveillance dans la maison de son maître, en disant : « Pourquoi vos visages sont-ils mauvais aujourd’hui ? »
Ils lui répondirent : «Nous avons fait un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter. » Joseph leur dit : « L’interprétation n’est-elle pas à Dieu ? Dites-les-moi, je vous prie. »
Ils lui disent : « Nous avons fait un songe, mais il n’y a personne pour l’interpréter. » Joseph leur dit : « Les interprétations ne viennent-elles pas de (devant) *YYY* ? Je vous en prie, racontez-moi. »
Le maître-échanson raconta son rêve à Joseph, en disant : « Dans mon rêve, une vigne était devant moi.
Le chef des échansons raconta son songe à Joseph et lui dit : « Dans mon songe, voici qu’il y avait une vigne devant moi,
À cette vigne étaient trois pampres. Or, elle semblait se couvrir de fleurs, ses bourgeons se développaient, ses grappes mûrissaient leur fruit.
et sur la vigne trois sarments. Elle fleurit et produisit des fleurs ; ses grappes mûrirent et devinrent des raisins.
J’avais en main la coupe de Pharaon ; je cueillais les raisins, j’en exprimais le jus dans la coupe de Pharaon, et je présentais la coupe à la main du roi. »
La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, les pressai dans la coupe de Pharaon et remis la coupe dans la paume de la main de Pharaon. »
Joseph lui répondit : « En voici l’explication. Les trois pampres, ce sont trois jours.
Joseph lui dit : « En voici l’explication. Les trois sarments, ce sont les trois patriarches, Abraham, Isaac et Jacob dont les descendants (litt: les fils de leurs fils) doivent être réduits en servitude dans le pays d’Égypte et délivrés par trois chefs fidèles, Moise, Aaron et Miryam qui sont comparables aux grappes. Pour ce que tu disais : Je pris les raisins, les pressai dans la coupe de Pharaon et je remis la coupe dans les mains de Pharaon, c’est là la coupe du châtiment que Pharaon doit boire à la fin. Quant à toi, chef des échansons, on ne te frustrera pas de ton salaire, puisque tu as fait ce songe favorable. » Toutefois, Joseph ne dit pas l’interprétation du songe. Joseph le lui interpréta comme cela lui parut bon. Joseph lui dit : « En voici l’explication : les trois sarments, ce sont trois jours.
Trois jours encore, et Pharaon te fera élargir, et il te rétablira dans ton poste ; et tu mettras la coupe de Pharaon dans sa main, comme tu le faisais précédemment en qualité d’échanson.
Au bout de trois jours, Pharaon relèvera ta tête et te rendra à ta charge et tu mettras la coupe dans la paume de la main de Pharaon, comme tu le faisais précédemment, quand tu étais son échanson.
Que si tu te souviens de moi lorsque tu seras heureux, rends-moi, de grâce, un bon office : parle de moi à Pharaon, et fais-moi sortir de cette demeure.
(Je te demande) seulement de te souvenir de moi quand il te sera arrivé du bien : use donc de bienveillance et de bonté à mon endroit ; rappelle-moi au souvenir de Pharaon et sors-moi de cette prison.
Car j’ai été enlevé, oui, enlevé du pays des Hébreux ; et ici non plus je n’avais rien fait lorsqu’on m’a jeté dans ce cachot. »
Car j’ai réellement été enlevé du pays des Hébreux et, ici, je n’ai rien fait non plus pour qu’on me mette en prison. »
Le maître-panetier, voyant qu’il avait interprété dans un sens favorable, dit à Joseph : « Pour moi, dans mon songe j’avais trois corbeilles à claire-voie sur la tête.
Le chef des panetiers vit que Joseph avait bien interprété (le songe) et il dit à Joseph : « Moi aussi j’ai fait un songe et voici qu’il y avait trois corbeilles de pain blanc sur ma tête.
La corbeille supérieure contenait tout ce que mange Pharaon en fait de boulangerie ; et les oiseaux le becquetaient dans la corbeille, au-dessus de ma tête.»
Dans la corbeille supérieure, il y avait toutes sortes de mets de Pharaon, que prépare le panetier, et les oiseaux les mangeaient de la corbeille au-dessus de ma tête. »
Joseph répondit en ces termes : « En voici l’explication. Les trois corbeilles, ce sont trois jours.
Joseph répondit et dit : « Voici l’explication du songe. Les trois corbeilles sont trois lourdes servitudes qu’Israël devra subir au pays d’Égypte, dans l’argile, les briques et toutes sortes de travaux dans la campagne. Pharaon portera des décrets néfastes contre Israël et fera jeter leurs enfants dans le fleuve. Mais Pharaon périra et ses armées seront anéanties tandis que les fils d’Israël sortiront libres (et) la tête haute (litt: découverte). Quant à toi, chef des panetiers, tu recevras un salaire funeste, puisque tu as fait ce songe. » Cependant Joseph ne dit point l’interprétation du songe. Joseph le lui expliqua comme il lui parut bon. Joseph lui dit : « En voici l’explication : les trois corbeilles, ce sont trois jours.
Trois jours encore, et Pharaon te fera… trancher la tête et attacher à un gibet ; et les oiseaux viendront becqueter ta chair. »
Au bout de trois jours, Pharaon élèvera ta tête (d’)au-dessus de toi et te crucifiera sur une croix et les oiseaux mangeront ta chair sur ta tête. »
Or, le troisième jour, anniversaire de la naissance de Pharaon, celui-ci donna un banquet à tous ses serviteurs. Il porta le maître-échanson et le maître-panetier sur la liste de ses serviteurs.
Il advint, le troisième jour, jour anniversaire de Pharaon, qu’il fit un festin pour tous ses officiers. Il éleva la tête du chef des échansons et releva la tête du chef des panetiers, au milieu de ses officiers.
Il préposa de nouveau le maître-échanson à sa boisson, et celui-ci présenta la coupe à la main de Pharaon ;
Il rétablit dans sa charge le chef des échansons et celui-ci plaça la coupe dans la paume de la main de Pharaon.
et le maître-panetier, il le fit pendre, ainsi que l’avait présagé Joseph.
Et il crucifia le chef des panetiers, comme Joseph le leur avait interprété.
Mais le maître-échanson ne se souvint plus de Joseph, il l’oublia.
Joseph oublia la faveur d’en haut et la faveur d’ici-bas et la faveur qui l’avait accompagné depuis la maison de son père. Il mit sa confiance dans le chef des échansons, dans une chair périssable, dans une chair destinée à goûter la coupe de la mort. Il ne se souvint pas de l’Écriture, car il est écrit dans le livre de la Loi de *YYY*, comparable au livre des Guerres : « Maudit soit le fils de l’homme qui se confie dans la chair, qui met sa confiance dans la chair ! » C’est pourquoi le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph et l’oublia jusqu’au moment où arriva le temps d’être relâché.
Maftir (40:20-23)
Or, le troisième jour, anniversaire de la naissance de Pharaon, celui-ci donna un banquet à tous ses serviteurs. Il porta le maître-échanson et le maître-panetier sur la liste de ses serviteurs.
Il advint, le troisième jour, jour anniversaire de Pharaon, qu’il fit un festin pour tous ses officiers. Il éleva la tête du chef des échansons et releva la tête du chef des panetiers, au milieu de ses officiers.
Il préposa de nouveau le maître-échanson à sa boisson, et celui-ci présenta la coupe à la main de Pharaon ;
Il rétablit dans sa charge le chef des échansons et celui-ci plaça la coupe dans la paume de la main de Pharaon.
et le maître-panetier, il le fit pendre, ainsi que l’avait présagé Joseph.
Et il crucifia le chef des panetiers, comme Joseph le leur avait interprété.
Mais le maître-échanson ne se souvint plus de Joseph, il l’oublia.
Joseph oublia la faveur d’en haut et la faveur d’ici-bas et la faveur qui l’avait accompagné depuis la maison de son père. Il mit sa confiance dans le chef des échansons, dans une chair périssable, dans une chair destinée à goûter la coupe de la mort. Il ne se souvint pas de l’Écriture, car il est écrit dans le livre de la Loi de *YYY*, comparable au livre des Guerres : « Maudit soit le fils de l’homme qui se confie dans la chair, qui met sa confiance dans la chair ! » C’est pourquoi le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph et l’oublia jusqu’au moment où arriva le temps d’être relâché.
Notes de la traduction du Rabbinat français :
1« Sortie violente. »
Traductions françaises :
Roger Le Déaut dans : Alejandro Díez Macho (dir), Neophyti : Targum Palestinense MS de la Biblioteca Vaticana, Consejo superior de investigaciones cientificas. Tomo 1. Génesis. Madrid, 1968 : p.352-494. [Version numérisée : archive.org].
La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome Ier : Pentateuque – Premiers Prophètes. Paris (Durlacher), 1899. [Version numérisée : National Library of Israel].