Bibliographie française de Maïmonide

Moïse Maïmonide (1138-1204), également appelé le Rambam, est un rabbin séfarade du XIIe siècle, né à Cordoue et mort à Fostat en Egypte. Autorité majeure du judaïsme médiéval, il est talmudiste, commentateur, jurisconsulte et scientifique. Philosophe et théologien, il cherche à concilier révélation et pensée aristotélicienne, à l’instar d’Averroès. Également médecin et astronome, il écrit des traités influents. À la tête de la communauté juive d’Égypte, il lutte contre le karaïsme et répond aux sollicitations de communautés lointaines.

1. Bibliographie sur Maïmonide


Bibliographie générale


  • Alcoloumbre, Thierry, Maïmonide et le problème de la personne, éd. Vrin, coll. Études de philosophie médiévale, 1999.
  • Bouganim, Ami, Maïmonide, le rabbin philosophe, éd. Nadir, coll. L’Essentiel, 1998.
  • Funkenstein, Amos, Maïmonide. Nature, histoire et messianisme, éd. Cerf, coll. La nuit surveillée, 1988.
  • Haddad, Gérard, Maïmonide, éd. Les Belles Lettres, coll. Figures du savoir, 1998.
  • Haddad, Philippe, L’Aigle de Dieu, éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2002.
  • Hayoun, Maurice-Ruben, Maïmonide, PUF, coll. Que sais-je ?, 1987.
  • Hayoun, Maurice-Ruben, Maïmonide ou l’autre Moïse, 1138-1204, éd. Lattès, 1994.
  • Hayoun, Maurice-Ruben, Maïmonide et la pensée juive, PUF, coll. Questions, 1994.
  • Heschel, Abraham Joshua, Maïmonide, préface de Bernard Chapira, traduit de l’allemand par Germaine Bernard, Paris, Payot, 1936.
  • Idel, Moshe, Maïmonide et la mystique juive, éd. Cerf, coll. Patrimoines/Judaïsme, 1991.
  • Le Porrier, Herbert, Le Médecin de Cordoue, éd. Seuil, 1974.
  • Leibovitz, Yechayahou, La Foi de Maïmonide, éd. Cerf, coll. Patrimoines/Judaïsme, 1992.
  • Leibovitz Yechayahou, Les fondements du judaïsme (Aphorismes des Pères et sur Maïmonide), Paris, Éd. du Cerf, « patrimoines judaïsme », 2007.
  • Lévy, Louis-Germain, La métaphysique de Maïmonide, Dijon, imprimerie Barbier-Marilier, 1905.
  • Lévy, Louis-Germain, Maïmonide, Coll. Les Grands Philosophes, Paris, Librairie Félix Alcan, 1911.
  • Milewski, Jacky, Naissance d’une identité : conversion au judaïsme dans l’œuvre de Maïmonide, Safed éditions, 2004.
  • Pinès, Shlomo, La Liberté de philosopher. De Maïmonide à Spinoza, éd. Desclée de Brouwer, coll. Midrash/Références, 1997.
  • Robelin, Jean, Maïmonide et le langage religieux, PUF, coll. Pratiques Théoriques, 1991.
  • Rosner, Fred, La médecine tirée du Mishne Torah de Maïmonide, Britt international publ : Biblieurope, 1992.
  • Roux, Géraldine, Du prophète au savant. L’horizon du savoir chez Maïmonide, Paris, Éd. du Cerf, 2010.
  • Roux, Géraldine, Maïmonide ou la nostalgie de la sagesse, Paris, éditions Points, 2017.
  • Schwarzfuchs, Simon, Les lois royales de Maïmonide, Revue des études juives, 1951.
  • Serouya, Henri, Maïmonide, Paris, PUF, collection Philosophies, 1964.
  • Smilévitch, Éric, L’Esprit de grâce. Introduction à la philosophie de Maïmonide, éd. Verdier, coll. Les Dix Paroles, 1994.
  • Strauss, Leo, Maïmonide, essais rassemblés et traduits par Rémi Brague, PUF, coll. Epiméthée, 1988.
  • Strauss, Leo, La Critique de Maïmonide, in La Critique de la religion chez Spinoza, éd. Cerf, coll. La nuit surveillée, 1996.
  • Strauss, Leo, Le Caractère littéraire du Guide des égarés, in La Persécution et l’Art d’écrire, Éditions de l’Éclat, 2003.
  • Toledano, Ariel, La médecine de Maïmonide. Quand l’esprit guérit le corps, In Press, 2018.
  • Wohlman, Avital, Thomas d’Aquin et Maïmonide, un dialogue exemplaire, éd. Cerf, coll. Patrimoine/Judaïsme, 1988.

Ouvrages collectifs


  • Maïmonide, sa vie, son œuvre, son influence, Cahiers juifs n°16-17, Alexandrie-Paris, 1935.
  • Huitième Centenaire de Maïmonide, Alexandrie, 1935, réimpression ASPCJE, 1985.
  • Maïmonide, délivrance et fidélité, textes du colloque tenu à l’UNESCO en décembre 1985, éd. Erès/UNESCO, 1987.

2. Les oeuvres de Maïmonide traduites en français


1. Les écrits halakhiques


1. Le Livre des commandements / Sefer Hamitzvot (~1170)


Cet ouvrage de Maïmonide intitulé « sefer hamitzvot » (ספר המצות) a été rédigé en judéo-arabe, il a été pensé comme une introduction au Mishneh Torah (rédigé en hébreu).  Le Livre des Commandements s’est diffusé dans l’ensemble du monde juif grâce notamment à une traduction en hébreu réalisée par le rabbin provençal Moshe ben Samuel ibn Tibbon et publiée en 1497. La particularité de cet ouvrage est que Maïmonide y présente sa méthodologie pour identifier les 613 commandements à travers 14 règles (shorashim / שורשים).

Présentation en français et édition de l’originale en judéo-arabe

  • Le Livre des préceptes, par Moïse ben Maimoun, dit Maïmonide. Publié pour la première fois dans l’original arabe et accompagné d’une introduction et de notes par Moïse Bloch, E. Bouillon (Paris), 1888. [Version numérisée : archive.org]
Traduction française à partir de l’hébreu

  • [1987] Moise Maïmonide, Le livre des Commandements / Séfèr Hamitsvoth, traduit, commenté et annoté par Anne-Marie Geller; avant-propos de Georges Vadnai ; introduction d’Emmanuel Levinas ; Lausanne, L’Âge d’homme, 1987. Note : Cette édition française se fonde sur la traduction hébraïque récente réalisée par R. J. Kapach (Mossad Harav Kook, Jérusalem, 1979).
  • [2011] Sefer Hamitsvot / Le Livre des Commandements du Rambam / Rabbi Moche ben Maïmone. Beth Loubavitch, Paris [dernière édition].
    • Note : cet ouvrage publié par le Beth Loubavitch reprend la traduction française d’Anne-Marie Geller. Il a été réédité de nombreuses fois depuis 2001 avec des couvertures différentes. On trouve également le sous-titre suivant : recomposé pour une étude quotidienne instaurée par le Rabbi de Loubavitch pour l’unité du peuple juif.
Édition française en ligne

On trouvera une édition en ligne sur le site internet de la communauté hassidique Chabad :

2. Le Mishné Torah (~1170-1180)


Le Mishné Torah, (en hébreu : משנה תורה : « Répétition de la Torah ») ou Yad haHazaka (« La Main forte ») est un code de la loi juive composé par l’une des plus importantes autorités rabbiniques du judaïsme, Moïse Maïmonide, le « Rambam ». Cet ouvrage magistral est compilé entre 1170 et 1180. Il est considéré comme son grand-œuvre. Le Mishné Torah consiste en 14 livres, divisés en sections, chapitres et paragraphes. C’est le seul ouvrage jusqu’à ce jour traitant de tous les détails de l’observance du judaïsme, y compris des lois ne pouvant s’appliquer qu’à l’époque du Temple. Il reprend pour chaque loi la somme des enseignements talmudiques, en tâchant d’en retirer la substance halakhique, c’est-à-dire la règle à en tirer (wikipedia.fr).

Traités publiés en collection

Éditions Moznaim/L’Arche du Livre (1993-1994)
  • Maïmonide, Michné Torah. Éditions Moznaim (New-York/Jérusalem) et L’arche de Livre (Marseille) :
    • Tome 1 : Hilkhoth Yessodei hatorah. Les Lois qui sont les fondements de la Torah. Eliahou Touguer (Commentaires), Néhama Kohn (Traduction), 1993.
    • Tome 2 : Hilkhoth Déot. Les lois du développement de la personnalité et Hilkhoth Talmud Torah. Les lois de l’étude de la Torah.  Zeev Abramson et Eliahou Touguer (Commentaires), Néhama Kohn (Traduction),1994.
    • Tome 3 : Hilkhoth Avodath Kokhavim Ve’houkkotéhem. Les lois concernant le culte des étoiles et leurs statuts. Eliahou Touguer (Commentaires), Néhama Kohn (Traduction), 1994.
Éditions Beth Loubavitch (2006-2016)
  • Michné Thora. L‘oeuvre de Maïmonide traduite et accompagnée de notes explicatives. Traduction de Binyamin Apelbaum. Paris, éditions Beth Loubavitch
    • Volume 1 : Séfer Ahava du Rambam
    • Volume 4 : Séfer Nachim du Rambam
    • Volume 5 : Séfer Kedoucha du Rambam
    • Volume 11 : Séfer Nezikin du Rambam
    • Volume 12 : Séfer Kiniane du Rambam
    • Volume 13 : Séfer Michpatim du Rambam
    • Volume 14 : Séfer Choftim du Rambam
Michné Thora – éditions Loubavitch
Éditions Beer (2022-…)
Michné Thora – éditions Beer
Traités publiés isolément

  • Moïse Maïmonide, Le Livre de la connaissance. Traduit de l’hébreu et annoté par Valentin Nikiprowetzky et André Zaoui. Étude préliminaire de Salomon Pinès. Paris, éditions PUF. Collection Quadrige, 2013.
  • Rambam, Hilkhot Dé’ot. Traits de caractère & Règles de vie. Traduction Rav David Lebrun. Éditions Torah-Box, 2015.
Éditions numériques sur Chabad.org

Hakdamah/Introduction
 

2. Les écrits philosophiques


1. Le Traité de Logique (~1151-1161)


Le Traité de Logique (Milot ha-Hegayon) est un court ouvrage introductif de Maïmonide consacré aux principes de la logique aristotélicienne. Rédigé en judéo-arabe sous le titre de Makala fi sana’at al-mantik, il vise à fournir aux lecteurs juifs les outils intellectuels nécessaires pour structurer leur pensée et comprendre les arguments philosophiques et talmudiques.

Traduction de M. Ventura (1936)

Traduction de R. Brague (1996)

  • Traité de logique, traduit de l’arabe avec introduction et notes par Rémi Brague, Paris, Desclée de Brouwer, collection « Midrash-Références », 1996.

2. Le Guide des Égarés (1191)


Le Guide des égarés (Dalālat al-Ḥā’irīn / Moreh Nevukhim – מורה נבוכים), écrit par Maïmonide (Rambam), expose ses vues philosophiques. Il est rédigé sous forme de lettre adressée à son élève, le rabbin Joseph ben Judah de Ceuta (voir plus bas). Il est destiné à concilier la foi juive avec la philosophie aristotélicienne en explorant des thèmes tels que la nature de Dieu, la création du monde, la prophétie et la loi juive. Initialement écrit en judéo-arabe, il a été traduit en hébreu en 1204 par Samuel Ibn Tibbon. Il a été traduit en français par Salomon Munk.

Les premières traductions partielles de Salomon Munk (1832-1841)

Salomon Munk publia plusieurs extraits de sa traduction du Guide des Egarés dans l’édition de la Bible réalisée par Samuel Cahen : 

  • La Bible : traduction nouvelle avec l’hébreu en regard, accompagné des points-voyelles et des accents toniques (נגינהות) avec des notes philologiques, géographiques et littéraires et les principales variantes de la version des Septante et du texte samaritain ; dédiée à S. M. Louis-Philippe Ier, roi des Français, par Samuel Cahen, Paris :
    • « Extraits du Guide des Égarés de Maïmonide (Partie III, ch.32) » dans : Tome Troisième – Le Lévitique, 1832 [Google Books]
    • « Extraits du Guide des Égarés de Maïmonide sur les métaphores employées par Isaïe et par quelques autres prophètes » dans : Tome Neuvième – Ieschaïahou (Isaïe), 1838 [Google Books]
    • « Extraits du Guide des Égarés de Maïmonide (Chapitre I-VII) » dans : Tome Onzième — Ye’hezkel (Ezéchiel), 1841 [Google Books]
La traduction complète de Salomon Munk (1856-1866)

  • Le Guide des égarés. Traité de théologie et de philosophie par Moïse Ben Maïmoun dit Maïmonide. Traduit pour la première fois sur l’original arabe et accompagné de notes critiques, littéraires et explicatives par Salomon Munk, Paris, Librairie A. Franck :
  • Le Guide des égarés. Traité de théologie et de philosophie par Moïse Ben Maïmoun dit Maïmonide traduit par S. Munk. Préface Haïm Zafrani. Ed. Maisonneuve & Larose, 2003.
  • Le Guide des égarés, Traduit de l’arabe par Salomon Munk. Nouvelle édition complète revue et mise à jour Collection : Les Dix Paroles, Verdier, 2012 [un volume].
Ouvrages complémentaires

  • Notice sur Joseph ben-Iehouda ou Aboul’hadjadj Yousouf ben-Ya’hya al-Sabti al-Maghrebi, disciple de Maimonide par S. Munk, Paris : Imprimerie royale, 1842 (tiré à part de Journal asiatique, 1842, no. 11.).
    • Note : Joseph ben-Yehouda est le discipline pour lequel Maïmonide a rédigé le Guide des Egarés
    • Version numérisée : Bayerische Staatsbibliothek
  • L’Esprit de grâce (Rouah hen) : introduction au Guide des égarés de Maïmonide. Traduit, présenté et annoté par Eric Smilévitch. Lagrasse : Verdier 1994.
    • Présentation de l’éditeur : Écrit en Provence au début du XIIIe siècle, L’Esprit de grâce est une introduction à l’œuvre de Maïmonide, rédigée à l’intention de ceux qui furent probablement ses premiers lecteurs. Son projet explicite est « d’ouvrir les portes closes du Guide des égarés ». Il constitue de ce fait un exposé complet, quoique succinct, du savoir médiéval en matière de psychologie, de physique et de métaphysique, et propose au lecteur une initiation véritable à la philosophie juive médiévale prise dans son ensemble. 
  • Maïmonide. Les brouillons autographes du Dalâlat al-Hâ’irîn (Guide des égarés). Colette Sirat et Silvia Di Donato. Paris, Vrin, 2012.
    • Présentation de l’éditeur : Des siècles d’études nous ont dévoilé un très grand nombre d’aspects de Maïmonide (par siècle, le plus grand philosophe juif médiéval) et de son Guide des égarés. L’édition et l’examen des sept feuillets de brouillons autographes du Guide nous révèlent l’homme : Maïmonide écrit de sa main, s’exprime face à nous, réfléchissant à la forme qu’il va donner à sa pensée, biffant telle phrase et ajoutant telle autre.

3. Les commentaires de la Mishna


À l’âge de 23 ans (en 1161), alors qu’il se trouvait au Maroc, Maïmonide entreprit la rédaction de son Commentaire sur la Mishna, qu’il appela Kitab al-Siraj (en arabe : “Le Livre de la Lumière”). Il faut traduit en hébreu. Il s’agit d’un commentaire détaillé et clair couvrant l’ensemble des traités de la Mishna. Les différentes introductions à certaines parties du commentaire (notamment l’introduction générale, l’introduction au Traité Avot et l’introduction au chapitre Hélek du Traité Sanhédrin) sont considérées comme des textes majeurs dans la pensée de Maïmonide et dans la tradition philosophique juive.

1. Introduction au chapitre Helèq (~1160-1168)


L’Introduction au chapitre Helèq (hakdama LéPérek Helèq / הקדמה לפרק חלק) fait partie du commentaire de la Mishna rédigé par Maïmonide entre 116 et 1168. Hélèq est le titre du chapitre 10 du traité Sanhédrin de la Mishna qui commence par l’aphorisme : « Tout Israël a part au Monde à venir ». Dans l’introduction de ce chapitre,  Maïmonide aborde les questions liées à la rétribution et au châtiment et conclut par l’énumération complète des Treize articles de foi.

      • « Introduction au chapitre Hèleq », dans : Épîtres. Trad. de l’hébreu par Jean de Hulster, Collection Tel, Paris, Gallimard, 1993, p. 159-195 [première édition : Verdier, 1983].

2. Introduction au Traité Avot : Les Huit Chapitres (~1160-1168)


Les Huit chapitres (Shmona Perakim / שמונה פרקים) sont l’introduction de Maïmonide à son commentaire du traité de la Mishna des Pirkei Avot (« les maximes des Pères »). Maïmonide y examine l’âme humaine dans ses faiblesses et ses qualités en vue d’accéder à la connaissance de Dieu.

Traduction de Jules Wolff (1912)

      • Les Huit Chapitres de Maïmonide ou Introduction à la Mishna d’Aboth. Maximes des Pères (de la Synagogue). Traduits de l’arabe par Jules Wolff. Rabbin de la Communauté israélite de Chaux-de-Fonds. Lausanne-Paris, 1912. [Versions récentes publiées aux éditions Colbo en 1992, 1995].
Traduction de Rémi Brague (2001)

      • Traité d’éthique. « Huit Chapitres ». Traduction, présentation et notes par Rémi Brague. Paris, Desclée de Brouwer, Coll. « Midrash », 2001.
        • Note : édition à partir du texte arabe édité en annexe de l’ouvrage.
Traduction d’Ariel Toledano (2021)

      • Traité des Huit chapitres. Traduction et commentaires par le Dr. Ariel Toledano. Paris, In Press, 2021.
        • Note : traduction effectuée sur les versions hébraïques du traité. Voir un extrait : In Press.

3. Commentaires du Traité Avot (~1160-1168)


On trouvera les commentaires de Maïmonide du traité Avot dans plusieurs compilations :

  • Avot et ses commentaires. Traduction de l’hébreu et de l’araméen, introduction, notes et scolies par René Lévy Collection : Les Dix Paroles :
    • Chapitre premier (2015).
    • Chapitre deux (2023).

Présentation de l’éditeur : Notre texte original est celui du manuscrit Kaufmann qui représente, de l’avis des spécialistes, la leçon la plus ancienne. On y joint les variantes significatives des autres manuscrits et de l’editio princeps, reproduite dans l’édition de Vilna. Pour les commentaires, nous avons choisi de traduire intégralement les quatre plus consultés, ceux de Rachi (et du Pseudo-Rachi), Maïmonide, ‘Ovadia di Bertinoro (xve siècle) et Israel Lipschitz (xixe siècle). Voir extraits.

  • Moïse Maïmonide, Rachi, Rabbénou Yona, Le Maharal de Prague, Haïm de Volozine. Commentaires du Traité des Pères Pirqé Avot. Traduit de l’hébreu et annoté par Éric Smilévitch. Collection : Les Dix Paroles, 1990 et Verdier/poche, 2010.

Présentation de l’éditeur : Recueil des sentences des sages d’Israël qui succédèrent aux prophètes de l’époque biblique, les Pirqé Avot ou Traité des Pères, furent en effet l’objet, au cours des siècles, du plus intense travail de commentaire que connut la tradition juive. Le premier d’entre eux, par son importance, est le commentaire de Rambam (Moïse Maïmonide) que l’on trouvera traduit intégralement dans ce livre. Nous lui avons joint les extraits les plus significatifs des principaux autres commentateurs : Rachi, Rabbénou Yona, le Maharal de Prague et Rabbi Hayim de Volozhyn. Ainsi, lorsqu’en présence du déploiement séculaire d’une parole qui a la vie dure, on scrutera le défilement de ces écrits et on étudiera ces textes, on saura alors comment se décident et se reproduisent les orientations cruciales de ce que l’on nomme éthique et sagesse. À chaque époque, l’éternel recommencement de l’homme, tel est l’envoi que nous adressons à notre tour au lecteur d’aujourd’hui, accompagné, à terme, d’une question pour lui, sur ce qu’il entend mettre dans cet aujourd’hui.

4. Les écrits scientifiques (médecine et astronomie)


En tant que médecin et praticien, Maïmonide rédigea plusieurs ouvrages médicaux sous forme de traités, d’abrégés et de lettres adressées notamment aux dirigeants dont il assurait les soins. De même, sa formation scientifique, lui permit également de rédiger des textes sur l’astronomie.

1. Le Traité des Poisons (1199)


Rédigé en judéoarabe sous le titre de Al-Maqālah Al-Fāḍilah (אלמקאלה אלפאצ’ליה), soit le « Traité de Al-Fāḍilah », car dédié au cadi Al-Fāḍil, ministre de Saladin, ce traité médical traité de l’empoisonnement et des moyens de le prévenir et de le soigner. Il fut traduit en hébreu sous le titre Sefer HaSamim VeHaHishamerut Mipnei HaSammanim HaKatalaniim (ספר הסמים וההישמרות מפני הסממנים הקטלניים). 

Traduction d’I-M Rabbinowicz (1865)
  • Traité des poisons de Maïmonide (XIIe siècle). Avec une table alphabétique de noms pharmaceutiques arabes et hébreux d’après le Traite des synonymies de M. Clément-Mullet. Traduit par le DrI. M. Rabbinowicz. Paris, Adrien Delayahe (éd.), 1865.
Traduction de N. Abdelhedi et Y. Lévy (2020)
  • Traité des poisons et des antidotes contre les drogues mortelles ou Epître à al-Fâdil. Présentation et édition de Frank Svensen ; préface du Dr. Ariel Tolenado ; Avant-propos du Pr. Maurice-Ruben Hayoun ; avec la collaboration de Nadia Abdelhedi pour la langue arabe et de Yehezekel Levy pour l’hébreu. Paris, les Indes Savantes, 2020.

2. L’explication des noms des médicaments (~1168-1204)


Le Livre de l’explication des noms des drogues (Šarḥ Asmāʾ al-ʿUqqār) est un glossaire alphabétique recensant les synonymes de 405 substances médicinales. Chaque article présente le nom le plus courant d’une drogue suivi de ses équivalents en arabe, grec ancien, syriaque, persan, berbère et espagnol.

      • Šarḥ Asmāʾ al-ʿUqqār. L’explication des noms de drogues : un glossaire de matière médicale compose par Maïmonide. Texte publié pour la première fois d’après le manuscrit unique, avec traduction, commentaire et index par Max Meyerhof. Mémoires présentés à l’institut d’Egypte et publiés sous les auspices de sa majesté Farouk Ier, roi d’Egypte. Tome 41, Le Caire, imprimerie de l’Institut français d’Archéologie orientale, 1940.

3. Le Traité de l’Asthme (~1177-1204)


Rédigé en arabe sous le titre de Maqāla fī al-Rabw et traduit en hébreu, cet ouvrage est consacré à l’asthme et à son traitement. 

      • Prof. Sussmann Muntner et Dr Isidore Simon : Le traité de l’asthme de Maïmonide (1135-1204), traduit pour la première fois d’après le texte hébreu. In Rev. d’hist. de la médecine hébraïque :
        • 1963, 16 :171-186 ;
        • 1964, 17 : 5-13, 83-97, 127-139, 187- 196 ;
        • 1965, 18 : 5-15.

Voir également : Psyché et Nechama. le traité de l’asthme de Maïmonide. Gérard Haddad. Revue : Champ psychosomatique, n°6 1996, p.25-34.

4. Régime de santé pour le sultan (fin XIIe siècle)


Dans ce traité rédigé en arabe sous le titre de Fi Tadbir al-Sihha et adressé au sultan Al-Afdal Nur ad-Din Ali, Maïmonide expose sa doctrine médicale et développe le lien psychosomatique entre l’état mental du patient et ses sensations physiques. Il y prône la médecine préventive et une approche holistique. De plus, il rejette les moyens de guérison tels que les amulettes, les incantations et autres remèdes superstitieux. Il fut traduit en hébreu par Moïse Ibn Tibbon en 1244 sous le titre de Hanhagat HaBriut ( הנהגת הבריאות). 

  • « Épître au sultan Al-Afdal », dans : La guérison par l’esprit ; précédé des Lettres de Fostat. Moïse Maïmonide (1138-1204). Bibliophane-D. Radford, 2003, p.75-87.

5. Compilations tirées du Mishné Torah


L’ouvrage suivant compile les enseignements médicaux tirés du Mishné Torah :

      • Principes de la santé physique et morale de l’homme par Arab Mochi ben Mimoun (Maïmonide). Traduction française par M. Carcousse avec la collaboration de Dr E-L Bertrand et introduction de M. Honel. Alger, 1887.

6. Lettre Maïmonide sur le calendrier hébraïque (1158)


La Lettre de Maïmonide sur le calendrier hébraïque explique les bases du calendrier juif luni-solaire. Il y détaille le calcul des mois lunaires, les règles d’intercalation et l’établissement d’un calendrier fixe après la disparition du Sanhédrin. Maïmonide met en lumière l’importance des mathématiques et de l’astronomie dans la fixation des dates des fêtes juives.

      • Lettre de Maïmonide sur le calendrier hébraïque (traduite et annotée). Edition bilingue français-hébreu. traduite par Robert Weil. Annotée par Simon Gerstenkorn. Edition Méir (Sarcelles), 1988.

5. Les lettres


1. Lettre sur la persécution / Iggéret ha-Shmad (~1162-1163)


Lettre probablement rédigée à Fez en arabe (puis traduite en hébreu) vers 1162-1163. Maïmonide y traite de la conversion forcée des Juifs à l’islam et du statut de « marranes ».

  • « Épître sur la persécution », dans : Épîtres. Trad. de l’hébreu par Jean de Hulster Collection Tel, Paris, Gallimard, 1993, p.9-43 [première édition : Verdier, 1983, p.9-47.

2. Lettre au Yémen / Iggéret Teiman (~1172)


Lette écrite en arabe en Egypte (au Caire ou à Fostat) puis traduite en hébreu. Maïmonide traite de l’agitation messianique et prophétique qui agite la communauté juive du Yémen.

  • « Épître au Yémen », dans : Épîtres. Trad. de l’hébreu par Jean de Hulster Collection Tel, Paris, Gallimard, 1993, p.45-114 [première édition : Verdier, 1983, p.48-114.

3. Lettre au juge rabbinique Pin’has (~1170-1179)


R. Pin’has est un juge rabbinique originaire de Provence qui s’installa à Alexandrie où il entama une correspondance critique avec Maïmonide accusé de dévier du judaïsme historique avec son Mishné Torah. Maïmonide lui répond dans cette lettre.

  • « Épître à R. Pinchas le Juge », dans : La guérison par l’esprit ; précédé des Lettres de Fostat. Moïse Maïmonide (1138-1204). Bibliophane-D. Radford, 2003, p.49-62.

4. Lettre à R. Jonathan HaCohen de Lunel (~1190)


Réponse de Maïmonide à une série de questions de R. Jonathan de Lunel où le maître revient sur sa formation intellectuelle et sur les difficultés rencontrées lors de la rédaction du Mishné Torah. 

  • « Épître à R. Jonathan Hacohen de Lunel », dans : La guérison par l’esprit ; précédé des Lettres de Fostat. Moïse Maïmonide (1138-1204). Bibliophane-D. Radford, 2003. La guérison par l’esprit, p.63-71.

5. Lettre à la communauté de Lunel (~1190)


Lettre rédigée peu de temps après la réponse adressée à R. Jonathan de Lunel. Maïmonide y voit la fin du judaïsme d’Orient et appelle les Sages de Lunel « à brandir l’étendard de Moïse ». 

  • « Épître à la communauté de Lunel », dans : La guérison par l’esprit ; précédé des Lettres de Fostat. Moïse Maïmonide (1138-1204). Bibliophane-D. Radford, 2003, p.41-48.

6. Lettre sur la résurrection des morts / Iggéret Techiyat ha-Metim (1191)


Lettre écrite en arabe en 1191 puis traduite en hébreu par Samuel Ibn Tibbon. Maïmonide traite des miracles et de l’interprétation des textes bibliques concernant la ressuréctions des morts et le monde à venir.

  • « Épître sur la résurrection des morts », dans : Épîtres. Trad. de l’hébreu par Jean de Hulster Collection Tel, Paris, Gallimard, 1993, p.115-158 [première édition : Verdier, 1983, 115-158.

7. Lettre sur l’astrologie (1194)


Dans cette lettre du 27 septembre 1194, Maïmonide répond aux rabbins du Sud de la France (ville identifiée comme étant Montpellier et non Marseille comme dans les premières traductions françaises), qui l’interrogent sur la légitimité de l’astrologie dans la pensée juive et son compatibilité avec la loi juive. Il rejette fermement cette discipline, la qualifiant de superstition sans fondement, contraire à la Thora et à la raison, et affirme qu’elle doit être écartée sans équivoque.

Traduction de Jonas Weyl (1877)

      • « Lettre de Maïmonide au collège rabbinique de Marseille (27 septembre 1194) ». Présentation et traduction de Jonas Weyl, dans : La Famille de Jacob. Recueil d’instructions religieuses. Publication mensuelle. Avignon. Vol.19 F°01 (1877), p.8-10 et Vol.19 F°02 (1877), p.45-53.
        • Tiré à part : Lettre de Maïmonide au collège rabbinique de Marseille (27 septembre 1194), traduite pour la première fois en français avec avant-propos historique par Jonas Weyl. Publication : Avignon : impr. de Gros frères, 1877. 
        • Version numérisée : bibliothèque numérique de l’Alliance israélite universelle Vol.19 F°01 (1877), p.8-10 et Vol.19 F°02 (1877), p.45-53.
        • Version en ligne : biblioj.fr
Traduction de René Lévy (2001)

      • Lettre sur l’astrologie, traduit de l’hébreu et annoté par René Lévy. Paris : Allia, 2001.

8. Lettre sur la traduction hébraïque du Guide des Egarés (~1199)


Réponse de Maïmonide à Samuel Ibn Tibbon qui travaille sur une traduction hébraïque du Guide des Egarés. Dans cette lettre, Maïmonide expose sa conception de l’art de la traduction et livre de nombreuses informations sur sa vie en Egypte. 

      • « Épître à R. Samuel ibn Tibbon sur la traduction du Guide des Egarés », dans : La guérison par l’esprit ; précédé des Lettres de Fostat. Moïse Maïmonide (1138-1204). Bibliophane-D. Radford, 2003, p.29-39.
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