Tafsir Rasag | תפסיר רס »ג
Version arabe d’Isaïe (chapitres 1-10)
Traduction Joseph Derenbourg dir. (1893-1899)
En noir, édition hébraïque et traduction français du Rabbinat français. En vert, édition arabe du Tafsir Rasag (TR) et traduction française éditée par Joseph Derenbourg.
Sommaire
ToggleChapitre 1
Oracle d’Isaïe, fils d’Amoç, qui prophétisa sur Juda et sur Jérusalem, du temps d’Ouzia, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, roi de Juda :
Révélation de Dieu à Isaïe, fils d’Amôṣ, qu’il lui a révélée pour ce qui concerne les gens de Juda et les gens de Jérusalem, au temps d’Ouzziyyâh, de Yôtâm, d’Aḥâz, d’Ézéchias, rois des gens de Juda.
Écoutez, cieux ! Terre, prête l’oreille ! Car c’est l’Éternel qui parle : J’ai élevé des enfants, je les ai vus grandir, et eux se sont insurgés contre moi.
Entendez, ô cieux, et écoute, ô terre, ce que Dieu a dit : Des enfants, je les ai élevés et fait grandir, et eux, ils m’ont renié.
Un bœuf connaît son possesseur, un âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien, mon peuple n’a pas de discernement.
Parfois le taureau connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître, tandis qu’Israël ne sait pas et que mon peuple ne comprend pas.
Oh ! Nation pécheresse, peuple chargé d’iniquités ; race de malfaiteurs, enfants dégénérés ! Ils ont abandonné le Seigneur, outragé le Saint d’Israël, reculé loin de lui.
Ô nation pécheresse, tribu chargée d’iniquités, race méchante, enfants corrompus ! ils ont abandonné le culte de Dieu, ils ont déserté le saint d’Israël et ils se sont rejetés en arrière.
Où faudra-t-il vous frapper encore, vous qui persistez dans la rébellion ? Déjà toute tête est malade, tout cœur est endolori.
À mesure que vous êtes châtiés, vous augmentez encore votre rébellion ; aussi toute tête est malade, tout cœur est souffrant.
De la plante du pied jusqu’à la tête, plus rien d’intact : ce n’est que blessures, meurtrissures, plaies purulentes, qui ne sont ni nettoyées, ni pansées, ni adoucies par l’huile.
Depuis le pied jusqu’à la tête, il n’y a en eux rien de sain, mais on ne trouve que meurtrissure ou blessure ou plaie suppurante, qui n’ont été ni pressées, ni pansées, ni adoucies avec de l’huile.
Votre pays est une solitude, vos villes sont consumées par le feu ! Votre sol, sous vos yeux des étrangers le dévorent, c’est une ruine, comme un bouleversement dû à des barbares.
Votre pays est un désert et vos villes sont consumées par le feu ; vos champs ont été les uns dévorés en votre présence par les étrangers, les autres désolés comme par le bouleversement des torrents.
Et elle est restée, la fille de Sion, comme une cabane dans un vignoble, comme une hutte dans une melonnière, pareille à une ville assiégée.
Et la communauté de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de melons, comme une ville bâtie en roseaux.
Si l’Éternel-Cebaot ne nous eût laissé un faible débris, nous étions comme Sodome, nous ressemblions à Gomorrhe.
Si Dieu, le Maître des armées, ne nous avait pas laissé un petit reste, nous serions comme les gens de Sodome et nous ressemblerions aux gens de Gomorrhe.
Écoutez la parole de l’Éternel, magistrats de Sodome ; soyez attentifs à l’enseignement de notre Dieu, peuple de Gomorrhe !
Entendez la parole de Dieu, ô vous qui ressemblez aux chefs des gens de Sodome ; écoutez la Loi de notre maître, ô vous qui êtes pareils au peuple de Gomorrhe.
Que m’importe la multitude de vos sacrifices ? Dit le Seigneur. Je suis saturé de vos holocaustes de béliers, de la graisse de vos victimes ; le sang des taureaux, des agneaux, des boucs, je n’en veux point.
Car je ne veux pas le grand nombre de vos sacrifices, dit Dieu ; je suis excédé des holocaustes de béliers et des graisses des buffles ; et le sang des bœufs, des agneaux et des boucs, je ne l’agrée pas.
Vous qui venez vous présenter devant moi, qui vous a demandé de fouler mes parvis ?
Lorsque vous venez pour paraître devant moi, qui a réclamé cela de vous, que vous fouliez mes parvis frivolement ?
Cessez d’y apporter l’oblation hypocrite, votre encens m’est en horreur : néoménie, sabbat, saintes solennités, je ne puis les souffrir, c’est l’iniquité associée aux fêtes !
Ne continuez pas à apporter les présents de mensonge ; votre encens, je l’ai en horreur ; quant aux néoménies et aux fêtes que vous désignez par des noms, je ne vous permets pas la fraude avec le séjour dans le sanctuaire.
Oui, vos néoménies et vos solennités, mon âme les abhorre, elles me sont devenues à charge, je suis las de les tolérer.
Vos néoménies et vos fêtes, mon âme les a prises en haine, et elles me sont devenues à charge ; la Vérité est incapable de les supporter.
Quand vous étendez les mains, je détourne de vous mes regards ; dussiez-vous accumuler les prières, j’y resterais sourd : vos mains sont pleines de sang.
Lorsque vous étendez vos mains, je vous voile ma miséricorde ; et même si vous multipliez vos prières, je ne les écoute pas, parce que vos mains sont remplies de méfaits.
Lavez-vous, purifiez-vous, écartez de mes yeux l’iniquité de vos actes, cessez de mal faire.
Lavez-vous, purifiez-vous, éloignez de devant moi la perversité de votre conduite ; cessez de mal faire.
Apprenez à bien agir, recherchez la justice ; rendez le bonheur à l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la cause de la veuve.
Apprenez à faire le bien ; recherchez la justice ; dirigez celui qui agit étourdiment ; faites droit à l’orphelin et plaidez en faveur de la veuve.
Oh ! Venez, réconcilions-nous, dit l’Éternel ! Vos péchés fussent-ils comme le cramoisi, ils peuvent devenir blancs comme neige ; rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.
Ensuite venez pour que nous nous confrontions, dit Dieu ; car, si vos péchés sont comme l’écarlate, ils blanchiront comme la neige ; s’ils sont rouges comme le cramoisi, ils deviendront comme la laine pour la pureté.
Si vous consentez à m’obéir, vous jouirez des délices de la terre.
Certes, si vous consentez à écouter et à obéir, vous mangerez ce qu’il y a de meilleur dans le pays.
Que si vous refusez et vous montrez indociles, vous serez dévorés par le glaive : c’est la bouche de l’Éternel qui le déclare.
Si vous vous y refusez et si vous vous révoltez, je vous exterminerai par l’épée, car ainsi a parlé Dieu.
Ah ! Comment est-elle devenue une prostituée, la Cité fidèle ? Jadis pleine de justice, c’était l’asile de la vertu, et maintenant elle est un repaire d’assassins !
Comment est devenue impie la ville fidèle, elle qui était pleine de justice, dans laquelle l’équité était permanente, et maintenant (ses habitants) sont devenus des assassins ?
Ton argent pur s’est changé en scories, ton vin généreux est frelaté.
C’est que ton argent a été changé en scories, et ton vin frelaté par de l’eau.
Tes chefs sont dissolus, se font complices de voleurs ; tous aiment les dons corrupteurs et courent après les gains illicites ; à l’orphelin ils ne font pas justice, et le procès de la veuve n’arrive point devant eux.
Tes chefs sont des rebelles et des compagnons de voleurs ; chacun d’eux aime les présents corrupteurs et poursuit la rémunération. L’orphelin, ils ne lui font pas droit, et la réclamation de la veuve ne parvient pas jusqu’à eux.
Eh bien ! Voici la parole du Seigneur, de l’Éternel Cebaot, le puissant Maître d’Israël : Oh ! j’aurai satisfaction de mes adversaires, je prendrai ma revanche sur mes ennemis.
C’est pourquoi, a dit le Seigneur, le Maître des armées, le glorieux d’Israël : Voici que je tirerai satisfaction de mes ennemis et je me vengerai de ceux qui me haïssent,
De nouveau, je laisserai tomber ma main sur toi, j’éliminerai tes scories comme fait l’alcali, et je te purgerai de tout alliage.
Je retournerai ma main sur loi, je fondrai pour les purifier tes scories et je ferai disparaître toute ta monnaie fausse.
Je restaurerai tes juges comme autrefois, tes conseillers comme à l’origine. Ensuite, on t’appellera ville de Justice, cité fidèle.
Je ramènerai tes juges comme jadis et tes arbitres comme auparavant ; après cela tu seras appelée la cité de l’équité, la ville fidèle ;
Sion sera sauvée par la justice, et ses pénitents1 par la vertu.
parce que Sion sera rachetée par la justice et ceux qui y retourneront, par l’équité.
Impies et coupables s’effondreront ensemble, les traîtres à l’Éternel périront.
Alors viendra la destruction des coupables et des pécheurs tous ensemble, et ceux qui ont abandonné Dieu périront,
comme il leur a été dit : Certes vous aurez honte des térébinthes que vous avez souhaité adorer et vous rougirez des jardins dont vous avez choisi les délices.
Car vous serez vous-mêmes comme un térébinthe au feuillage flétri, comme un jardin privé d’eau.
Vous deviendrez comme un térébinthe dont les feuilles tombent et comme des jardins sans eau.
L’homme puissant deviendra de l’étoupe, son œuvre une étincelle : tous deux brûleront ensemble, sans que personne vienne éteindre.
Et celui qui est ainsi puissant deviendra comme l’étoupe, et ses œuvres que voilà seront comme les étincelles ; ils brûleront tous deux ensemble, sans que personne soit là pour les éteindre.
Chapitre 2
Révélation que reçut Isaïe, fils d’Amoç, sur Juda et Jérusalem :
Allocution qui a été révélée à Isaïe, fils d’Amôṣ, au sujet du peuple de Juda et du peuple de Jérusalem :
Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront.
Il arrivera à la fin du temps que la montagne de la maison de Dieu sera dressée au sommet des montagnes et sera plus élevée que les collines, et toutes les nations s’y dirigeront.
Et nombre de peuples iront en disant : « Or çà, gravissons la montagne de l’Éternel pour gagner la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous puissions suivre ses sentiers, car c’est de Sion que sort la doctrine et de Jérusalem la parole du Seigneur. »
Et les tribus nombreuses s’en iront en disant : « Venez, montons vers la montagne de Dieu et vers la maison du dieu de Jacob ; il nous indiquera ceux de ses chemins qui nous feront marcher dans ses voies, parce que la Loi sort de Sion, et la parole de Dieu de Jérusalem. »
Il sera un arbitre entre les nations et le précepteur de peuples nombreux ; ceux-ci alors de leurs glaives forgeront des socs de charrue et de leurs lances des serpettes ; un peuple ne tirera plus l’épée contre un autre peuple, et on n’apprendra plus l’art des combats.
Puis il jugera entre les peuples et il avertira de nombreuses tribus, qui briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue et leurs lances pour en faire des serpettes ; une nation ne portera plus contre l’autre l’épée et on n’apprendra plus jamais la guerre.
Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière de l’Éternel.
Ô peuple de Jacob, venez, marchons dans la lumière de Dieu.
Certes, tu avais délaissé ton peuple, la maison de Jacob, car ils étaient envahis de superstitions venues de l’Orient, de pratiques de sorcellerie comme les Philistins, ils se complaisaient aux produits des étrangers.
Car tu as abandonné la doctrine de ta race, ô peuple de Jacob, et vos gens ont suivi les voies des temps anciens ; ils consultent des présages comme les Philistins et trouvent satisfaction dans les inventions des étrangers.
Leur pays est gorgé d’argent et d’or, point de limites à leurs trésors ; il abonde en chevaux, et ses chars ne se comptent point.
Leur pays s’est rempli d’argent et d’or, et il n’y a pas de limite à leurs trésors ; leur pays s’est rempli de chevaux, et il n’y a pas de limite à leurs chars.
Leur pays est rempli aussi d’idoles, ils se prosternent devant l’œuvre de leurs mains, devant les créations de leurs doigts.
Leur pays s’est rempli d’idoles ; aussi se prosternent-ils devant ce qu’ont fait leurs mains, bien plus, devant ce qu’ont fait leurs doigts.
Toute personne s’est abaissée, tout homme s’est dégradé : tu ne peux leur pardonner.
Les humains seront abaissés, les hommes humiliés, et il n’y aura pas pour eux de relèvement.
Qu’on se retire dans les rochers, qu’on cherche un abri dans la poussière, devant la terreur qu’inspire Dieu et l’éclat de sa majesté !
Ils se diront l’un à l’autre : Entre pour ainsi dire dans les rochers et cache-toi dans la poussière devant la terreur de Dieu, son éclat et sa puissance.
Les yeux hautains seront abaissés, l’orgueil humain sera humilié : Dieu seul sera grand en ce jour.
Et lorsque seront humiliés les yeux des plus altiers d’entre les humains et que le plus fier des hommes sera abaissé, Dieu seul sera le vainqueur en ce jour-là.
Oui, l’Éternel-Cebaot fixera un jour contre l’orgueilleux et le superbe, contre quiconque s’élève : ils seront abaissés ;
Car, à Dieu, le Maître des armées, est un jour qui fondra sur tout ce qui est puissant et élevé et sur tout ce qui est haut, afin qu’il soit abaissé,
contre tous les cèdres élancés et majestueux du Liban et les chênes du Basan ;
Sur tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et sur tous les arbres de la Batanée.
contre toutes les hautes montagnes et les collines altières
sur toutes les montagnes élevées et les hautes collines,
contre les tours élevées et les remparts puissants
sur toute forteresse altière et toute muraille fortifiée ;
et contre les navires de Tarsis et les édifices somptueux.
sur tous les vaisseaux de la mer et tous les ornements brillants qu’on désire.
L’orgueil des hommes sera humilié, leur arrogance sera abattue ; seul l’Éternel sera grand en ce jour.
Alors le plus allier des hommes sera abaissé, le plus élevé des humains sera humilié, et Dieu seul sera le vainqueur en ce jour.
Quant aux idoles, elles s’évanouiront toutes.
Les idoles, il les fera disparaître entièrement ;
On se réfugiera alors dans les cavités des rochers et dans les grottes souterraines devant la terreur répandue par l’Éternel et l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour épouvanter la terre.
et leurs adorateurs entreront dans les cavernes des rochers et dans les trous de la terre devant la terreur de Dieu, son éclat et sa puissance, lorsqu’il se lèvera pour terrifier les habitants de la terre.
En ce jour, ils jetteront aux taupes et aux chauves-souris leurs idoles d’argent et d’or, qu’ils avaient fabriquées pour leur rendre hommage,
En ce jour, l’homme jettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, qui lui ont été fabriquées pour qu’il se prosternât devant elles, aux mangeurs de fruits et aux chauves-souris,
et ils iront dans le creux des rochers, dans les crevasses des côtes pierreuses, terrifiés par la crainte de l’Éternel et l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour épouvanter la terre.
pour entrer, pour ainsi dire, dans les creux des rochers et dans les grottes pierreuses devant la terreur de Dieu, son éclat et sa puissance, lorsqu’il se lèvera pour terrifier le monde.
Cessez de vous appuyer sur l’homme, dont la vie n’est qu’un souffle. Quelle peut être sa valeur ?
Éloignez-vous de l’homme dans les narines duquel est le souffle, car pour quoi peut-il être compté ?
Chapitre 3
Voyez, l’Éternel-Cebaot enlève à Jérusalem et à Juda tout appui et tout soutien, toute ressource en pain et toute ressource en eau ;
Parce que le Seigneur, Maître des armées, éloigne des gens de Jérusalem et des gens de Juda les hommes et les femmes dans lesquels ils ont mis leur confiance, ceux auxquels ils s’étaient fiés pour la nourriture et ceux auxquels ils s’étaient fiés pour la boisson :
héros et hommes de guerre, juges et prophètes, devins et anciens ;
Le héros et l’homme de guerre, le juge et le poète, l’arbitre et l’ancien, chargé d’années ;
chefs militaires et gens considérés, conseillers ainsi qu’artisans experts et habiles enchanteurs.
le chef de son peuple et le notable, le conseiller et le maître des artisans, et celui qui comprend les choses subtiles,
Je leur donnerai des jeunes gens comme maîtres, et des écervelés domineront sur eux.
de sorte que je ferai des jeunes gens leurs chefs et les enfants les domineront.
Chez ce peuple, l’un usera de sévices contre l’autre, chacun contre chacun ; le jouvenceau sera arrogant envers le vieillard, l’homme de rien envers le plus respectable.
Et les gens seront aux prises, chaque fraction avec l’autre, chaque homme avec son prochain ; ils se révolteront, l’adolescent contre le vieillard, le vil contre le noble,
Que si quelqu’un exerce une pression sur un parent dans la maison paternelle en disant : « Tu possèdes un manteau, consens donc à être notre chef, à soutenir de ta main cet édifice chancelant ; »
au point que l’homme s’attachera à son frère ou à un membre de sa famille, en disant : Puisque tu as un vêtement, cela nous suffit pour que tu nous serves de chef, et ce peuple misérable sera sous ta main.
celui-ci protestera en ce jour par ces paroles : « Non, je ne puis être votre sauveur, alors que, dans ma maison, il n’y a ni pain ni vêtement ; ne m’érigez pas en chef de ce peuple4 ».
Tu le verras leur jurer à ce moment en disant : Je ne veux pas ceindre la couronne ; il n’y a dans ma maison ni nourriture ni vêtements, tous ne ferez donc pas de moi le chef d’un peuple.
Oui, Jérusalem a trébuché, Juda est tombé ; car leurs paroles et leurs actes sont dirigés contre l’Éternel et bravent ses regards augustes.
C’est que les gens de Jérusalem se sont appauvris et les gens de Juda sont tombés, car, par leur langage et leur conduite à l’égard de Dieu, ils se révoltent contre ce qu’il a voulu dans sa majesté.
L’impudence de leur visage témoigne contre eux, ils affichent leur crime à l’exemple de Sodome et ne dissimulent rien. Malheur à eux ! Ils se sont préparés eux-mêmes la ruine.
Les traits de leurs visages témoignent contre eux, et quant à leurs péchés, comme les gens de Sodome, ils les racontent, ils ne les nient pas. Malheur à eux ! Ils se sont eux-mêmes attiré du mal ;
Annoncez au juste qu’il sera heureux et jouira du fruit de ses œuvres.
car, de même qu’il convient de dire du juste : Combien est-il heureux, puisqu’il mangera les fruits de sa conduite !
Mais hélas ! le malheur atteindra le méchant, car il sera traité selon l’œuvre de ses mains.
de même il convient de dire : Malheur au méchant, au pervers ; car il sera rétribué selon l’œuvre de ses mains.
Mon peuple, des enfants le pressurent, et des femmes le tyrannisent ; ô mon peuple, ce sont tes guides qui t’égarent et qui détruisent la trace de tes routes.
Et puisque mon peuple en est arrivé à avoir pour préposés les adolescents, et que même les femmes le gouvernent ; que ceux qui devraient le diriger l’égarent et qu’ils font périr ceux qui suivaient ses voies ;
L’Éternel s’avance pour faire justice ; il se présente pour juger les peuples,
voici que Dieu se place pour engager la lutte avec eux, pour juger ce peuple.
il vient demander raison aux anciens de son peuple et à ses princes : « C’est vous qui avez dévoré la vigne, entassé dans vos maisons les dépouilles des pauvres.
De même que Dieu cite en justice les anciens et les chefs de son peuple, de même il leur dira : C’est vous qui avez brouté la vigne injustement, et la dépouille des pauvres est dans vos maisons.
De quel droit écrasez-vous mon peuple et broyez-vous la face des indigents ? » Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel-Cebaot.
Pourquoi épuisez-vous mon peuple, pourquoi altérez-vous les visages des pauvres ? dit Dieu, Maître des armées.
L’Éternel dit encore : « Puisque les filles de Sion sont si arrogantes, s’avançant le cou dressé, lançant des regards provocants, puisqu’elles marchent à pas mesurés et font sonner les clochettes de leurs pieds,
Dieu dit : Parce que les filles de Sion ont été orgueilleuses et se sont mises à marcher avec les gorges déployées, les yeux lançant des éclairs, à se dandiner dans leur démarche et à séduire par leur allure,
le Seigneur dépouillera la tête des filles de Sion et mettra à nu leur honte. »
Dieu rendra chauves leurs crânes et mettra à nu leurs tempes.
En ce jour, le Seigneur supprimera le luxe des clochettes, les filets et les croissants ;
Dans ce temps Dieu fera cesser le luxe des bottines, des chaînettes et des croissants ;
les pendants d’oreilles, les bracelets et les voiles ;
des colliers, des riches ceintures et des clochettes ;
les diadèmes, les chaînettes des pieds, les ceintures, les boîtes à parfums et les amulettes ;
des couronnes, des bracelets, des chaînes, des lacets serrés et des anneaux du coude ;
les bagues et les anneaux du nez
des cachets et des boucles du nez ;
les vêtements de fête, les manteaux, les écharpes et les sachets ;
des manteaux, des robes, des longs voiles et des bourses ;
les miroirs, les fines tuniques, les turbans et les surtouts…
des jupes, des mouchoirs, des bordures et des mantelets.
Au lieu de parfums il y aura de la pourriture ; au lieu de ceinture, une corde ; au lieu de nattes bien tressées, de la calvitie ; au lieu d’un large manteau, un cilice ; des stigmates de brûlure remplaceront la beauté.
Et il y aura pour elles à la place du parfum la puanteur, à la place des ceintures des haillons à la place du travail du peigne la perte des cheveux et à la place des tuniques la pression des cilices ; certes la transformation leur convient parfaitement,
Tes hommes de guerre tomberont sous le glaive et tes vaillants succomberont dans les combats.
alors que leur famille tombera par l’épée, leurs héros dans les guerres,
Une morne tristesse envahira les portes de la ville ; Sion, complètement dépouillée, s’assoira à terre5.
qu’on sera attristé et affligé dans les demeures des femmes, pendant qu’inactives elles seront assises sur le sol1*.
Chapitre 4
En ce jour, sept femmes s’attacheront à un seul homme et lui diront : « Nous voulons subvenir nous-mêmes à notre nourriture et pourvoir à nos vêtements, donne-nous seulement ton nom, mets fin à notre déshonneur. »
Il arrivera même que de nombreuses femmes s’attacheront à un seul homme dans ce jour, en lui disant : C’est notre nourriture que nous mangerons, c’est avec nos vêtements que nous nous habillerons, pourvu que ton nom nous soit attribué ; éloigne de nous notre opprobre.
En ce jour, la plante du Seigneur6 sera revêtue d’éclat et de splendeur, et le fruit du pays fera l’orgueil et la gloire des débris d’Israël,
Dans ce jour-là, ce que Dieu fera pousser tournera à gloire et à honneur, et les fruits de la terre deviendront un orgueil et une splendeur pour le reste des gens d’Israël.
et on dénommera saint quiconque aura été sauvé dans Sion et épargné dans Jérusalem, quiconque aura été marqué pour la vie à Jérusalem.
Et celui qui restera dans Sion et survivra dans Jérusalem sera appelé Saint, quiconque y sera inscrit pour la vie,
Une fois que le Seigneur aura lavé la souillure des filles de Sion et nettoyé Jérusalem du sang qui la tache, en y faisant passer un souffle de justice, un vent de destruction,
lorsque Dieu aura lavé entièrement la souillure des gens de Sion et qu’il aura nettoyé les péchés des gens de Jérusalem du milieu de son peuple, soit parla force du jugement, soit par la force de la destruction.
alors l’Éternel créera sur toute l’étendue de la montagne de Sion et de ses lieux d’assemblée une nuée et une vapeur pendant le jour et, pendant la nuit, l’éclat d’un feu flamboyant ; oui, tout endroit vénéré sera abrité par un dais.
Et Dieu créera sur toute la montagne de Sion, sa résidence, et sur ce qui est appelé de son nom un nuage pendant le jour, et de la fumée et l’éclat du feu flamboyant pendant la nuit. Dieu enveloppera ainsi toute cette gloire.
Il y aura comme une tente donnant, le long du jour, de l’ombre contre la chaleur, servant d’asile et de refuge contre l’orage et la pluie.
Une tente donnera de l’ombre pendant le jour contre le vent brûlant, un abri et un refuge contre des averses et des pluies.
Chapitre 5
Je veux chanter à mon bien-aimé le cantique de mon ami sur sa vigne : Mon ami avait une vigne sur un coteau au sol gras.
Voici que je proférerai une parole pour mon ami, parole que mon bien-aimé a proférée au sujet de sa vigne et je dirai : Mon ami avait une vigne sur un coteau dans un terrain gras.
Et il la bêcha, il en ôta les pierres, il y planta des ceps de choix, il bâtit une tour au milieu, il y tailla aussi une cuve, et il compta qu’elle produirait des raisins ; or, elle produisit du verjus.
Il le bêcha après en avoir ôté les pierres, il y planta des ceps exquis et il bâtit au milieu une tour ; il y tailla aussi une cuve, espérant ainsi que la vigne produirait des raisins, mais elle produisit des lambruches,
Et maintenant, habitants de Jérusalem et gens de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne.
Et maintenant, ô peuple de Jérusalem et ô peuple de Juda, jugez entre moi et ma vigne.
Que devais-je faire encore à ma vigne que je n’aie fait ? Pourquoi, alors que j’espérais qu’elle produirait des raisins, n’a-t-elle produit que du verjus ?
Que fallait-il y faire encore que je n’y aie fait ; pourquoi ai-je espéré qu’elle produirait des raisins, quand elle a produit des lambruches ?
Eh bien, je vais vous dire ce que je compte faire à ma vigne : j’ôterai sa clôture pour qu’elle soit broutée, je démolirai son mur, pour qu’elle soit foulée aux pieds.
Et maintenant, je vous ferai connaître ce que je vais y faire ; j’enlèverai l’abri pour qu’elle devienne un pâturage, j’en briserai la haie pour qu’elle soit foulée aux pieds.
J’en ferai une ruine ; elle ne sera plus ni taillée, ni sarclée ; les ronces et les épines y pousseront, et je ferai défense aux nuages de répandre de la pluie sur elle.
J’en ferai une terre inculte ; elle ne sera ni taillée ni émondée, de manière à produire des ronces et des épines, et j’ordonnerai que les nuages n’y versent pas de pluie.
Car la vigne de l’Éternel-Cebaot, c’est la maison d’Israël, et Juda est sa plantation favorite. Il attendait de la justice, et ce n’est que désordre ; de la droiture, et ce n’est que cris de détresse.
Or, sachez que la vigne du Maître des armées est le peuple d’Israël et que le peuple de Juda est le plant de sa prédilection ; il avait espéré d’eux la justice, et voici qu’il y a de la violence, l’équité et voici qu’il y a un cri de détresse.
Malheur à vous qui annexez maison à maison, qui ajoutez champ à champ, sans laisser un coin de libre, et prétendez vous implanter seuls dans le pays !
Malheur à ceux qui adossent maison contre maison, qui rapprochent champ de champ ; lorsque les endroits seront vides (de leurs habitants), vous resterez seuls dans le pays.
L’Éternel-Cebaot a dit à mes oreilles : « Je le jure, de nombreuses maisons sont vouées à la dévastation ! Grandes et belles aujourd’hui, les voilà sans habitants.
Car le Maître des armées a dit à mon oreille : Je le jure, ces maisons nombreuses seront transformées en désert ; les maisons les plus grandes et les plus belles seront sans habitant ;
Dix arpents de vignes ne donnent plus qu’un bath, et un homer de semence ne produit plus qu’un êpha7.
car dix arpents de vigne produiront une seule mesure2* ; et la semence d’un kour produira seulement un éfâh.
Malheur à ceux qui se lèvent de bon matin pour courir aux liqueurs fortes et s’attardent dans la nuit, échauffés par le vin,
Malheur à ceux qui se lèvent à l’aurore pour rechercher la boisson fermentée qui boivent le coup du soir, et que le vin poursuit ;
qui mêlent la harpe et la lyre, le tambourin, la flûte et le vin à leurs repas, et ne font pas attention à l’œuvre de l’Éternel, n’ont pas d’yeux pour le travail de ses mains !
et à ceux qui, avec l’accompagnement de cithare, de luth de tambourin et de flûte, boivent le vin, mais qui ne considèrent pas ce que fait Dieu, ne voient pas l’œuvre de ses mains.
C’est pour cela que mon peuple ira en exil, faute d’intelligence, que ses nobles seront la proie de la faim, que ses masses seront dévorées par la soif.
C’est pourquoi beaucoup d’hommes de mon peuple ont été exilés dans leur ignorance. Les nobles d’entre eux sont devenus une troupe affamée, et la masse est épuisée par la soif.
C’est pour cela que le Cheol8 élargira son sein et ouvrira une bouche sans mesure, que s’y engouffreront tout cet éclat, cette richesse et cette foule bruyante et joyeuse.
Et c’est pourquoi la tombe s’est élargie et a ouvert sa bouche béante, sans limite, au point qu’y sont descendus le magnifique et l’homme du commun, le bruyant et l’homme grave d’entre eux.
Ainsi l’homme sera déprimé et le mortel humilié, et les yeux des orgueilleux seront abaissés,
Et alors que ces gens auront été abaissés, ces hommes auront été humiliés, et les yeux des orgueilleux auront été aussi humiliés,
et l’Éternel-Cebaot sera haut par le jugement, et le Dieu saint sera sanctifié par la justice.
le Maître des armées sera élevé par la justice, et le Puissant, le Saint sera exalté par son équité.
Et alors les brebis paîtront partout comme dans leur pâturage, et les troupeaux errants dévoreront les riches possessions devenues des ruines9.
Et les plus humbles des hommes feront paître les agneaux selon leur habitude ; et les pâturages gras, ce seront les hôtes qui y viennent, qui les mangeront.
Malheur à ceux qui tirent le châtiment avec les câbles du mal, et le péché comme avec les traits d’une voiture ;
Malheur à ceux qui attirent les fautes par les cordes du mensonge, dont les péchés sont gros comme les traits du chariot,
qui disent : « Qu’il se dépêche, qu’il se hâte d’accomplir son œuvre, pour que nous voyions ; que le dessein du Saint d’Israël s’exécute promptement, pour que nous sachions ! »
qui disent : Plaise à Dieu qu’il presse et qu’il hâte ses actes, pour que nous voyions, et que s’approche l’arrêt du Saint d’Israël et qu’il vienne, pour que nous sachions.
Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui changent l’amer en doux et le doux en amer !
Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal ; qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui changent l’amer en doux et le doux en amer !
Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et intelligents suivant leur opinion !
Malheur à ceux qui se montrent sages d’après leur opinion et qui devant eux-mêmes se croient intelligents !
Malheur à ceux qui sont vaillants pour boire du vin et des gens de bravoure pour mêler les boissons fortes
Malheur à ceux qui montrent leur vaillance à boire du vin, qui montrent leur force dans le coupage des boissons fermentées ;
qui innocentent le méchant pour un cadeau et refusent aux justes la justice qui leur est due !
qui innocentent le coupable à cause des présents corrupteurs, et l’innocence du juste, ils la lui enlèvent !
Aussi, de même qu’une langue de feu dévore le chaume, de même que l’herbe sèche disparaît dans la flamme, ainsi leur racine sera réduite en pourriture, et leur fleur sera emportée comme la poussière car ils ont repoussé la loi de l’Éternel-Cebaot et méprisé la parole du Saint d’Israël.
C’est pourquoi comme le chaume est dévoré par la langue du feu, et la paille consumée par la flamme, ainsi leurs racines deviendront comme une poudre et leurs branches comme de la poussière qui monte, puisqu’ils ont méprisé la Loi du Maître des armées et qu’ils ont rejeté la parole du Saint d’Israël.
Voilà pourquoi la colère de l’Éternel s’enflamme contre son peuple ; Il étend sa main sur lui et le frappe, les montagnes tremblent, les cadavres sont couchés comme des tas d’immondices dans les rues. Malgré cela, son courroux ne s’apaise point, et sa main reste toujours étendue.
C’est pourquoi la colère de Dieu s’est accrue contre une partie de son peuple, et il a étendu sa main contre lui ; aussi l’a-t-il frappé au point que les montagnes se sont ébranlées. Leurs cadavres ont été balayés au milieu des rues. Malgré cela, sa colère ne s’est pas détournée d’eux et sa main est restée étendue contre eux.
Et il élève un signal pour convoquer de loin les nations, et il les siffle de l’extrémité de la terre, et les voilà qui s’empressent de venir d’un pas rapide.
En effet il élèvera un signal pour un peuple (venant) de loin et il l’appellera des confins de la terre, et voici qu’il arrivera en hâte, rapidement.
Dans leurs rangs, personne ne connaît la fatigue ni la faiblesse ; nul ne dort ni ne sommeille, ni ne dénoue la ceinture de ses reins, ni ne délace la courroie de ses sandales.
Il n’y a point chez lui d’homme fatigué ni chancelant ; nul ne dort ni ne sommeille ; la ceinture de ses reins n’est pas déliée, et la courroie de ses souliers n’est pas défaite.
Leurs flèches sont aiguisées, leurs arcs toujours bandés, les sabots de leurs chevaux semblent du granit, et les roues de leurs chars sont comme l’ouragan.
Ses flèches sont aiguisées, ses arcs sont tendus, les sabots de ses chevaux sont considérés comme les cailloux, et les roues de ses chariots comme les ouragans.
Leur hurlement est celui de la lionne ; ils rugissent comme les lionceaux, qui grondent, saisissent la proie, l’emportent, sans que personne puisse la leur arracher.
Il a le rugissement des lions, il rugit comme le lionceau ; il gronde, saisit la proie et la met en sûreté ; il n’y a pas de sauveur.
Et ce jour-là, il y aura un grondement contre Juda comme celui de la mer. On regardera le pays, et on n’y verra que ténèbres et détresse ; le soleil lui-même sera voilé par de sombres nuages.
Il grondera contre eux en ce jour-là, comme la mer qui déborde, et ils tourneront leurs regards vers la terre. Or voici qu’elle sera plongée dans les ténèbres, que la lune et le soleil se seront obscurcis dans leurs régions.
Chapitre 6
L’année de la mort du roi Ouzia, je vis le Seigneur siégeant sur un trône élevé et majestueux, et les pans de son vêtement remplissaient le temple.
Dans l’année pendant laquelle le roi ʿOuzziyyâ fut atteint de la lèpre3*, je vis la lumière de Dieu assise sur un trône haut et élevé, tandis que ses rayons remplissaient le sanctuaire.
Des séraphins se tenaient debout près de lui, chacun, ayant six ailes dont deux cachaient son visage, deux couvraient ses pieds, deux servaient à voler.
Il avait des anges se tenant dans les hauteurs ; ils avaient chacun six ailes, de deux se couvrant la face, de deux se couvrant les pieds, et courant avec les deux autres.
S’adressant l’un à l’autre, ils s’écriaient : « Saint, saint, saint est l’Éternel-Cebaot ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! »
Et ils s’interpellaient l’un l’autre et disaient : Saint, saint, saint est le Maître des armées, et sa majesté remplit le monde entier.
Et les colonnes des portes s’agitèrent au bruit de cet appel, tandis que l’enceinte s’emplissait de fumée.
Et les bâtis des linteaux s’ébranlèrent à la voix de celui qui appelait, et la maison se remplit de fumée.
Et je me dis : « Malheur à moi, je suis perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures, je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel-Cebaot ! »
Alors je dis : Malheur à moi, puisque ma vie est menacée, et que je suis un homme impuissant à parler et demeurant au milieu de gens impuissants à parler ; car j’ai vu de mes yeux la lumière du Roi, maître des armées.
Alors un des séraphins vola à moi, tenant en main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes.
Alors courut vers moi l’un des anges, ayant à la main un charbon, qu’il avait pris avec des pincettes de dessus l’autel.
Il en effleura ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant tes péchés ont disparu, tes fautes sont effacées. »
Puis il l’approcha de ma bouche et dit : Ce charbon a approché de tes lèvres ; aussi ta faute a-t-elle disparu et ton péché a-t-il été pardonné.
Puis, j’entendis la voix du Seigneur disant : « Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? » Et je répondis : « Ce sera moi ! Envoie-moi. »
Et j’entendis la voix de Dieu qui disait : Qui enverrai-je par ordre, et qui ira pour nous de son propre mouvement ? Je dis : Me voici, envoie-moi.
Et il me dit : « Va, et tu diras à ce peuple : “Obstinez-vous à écouter sans comprendre, et à voir sans saisir.
Il dit : Va, et dis à ce peuple rebelle : Entendez ce que vous ne comprendrez pas, regardez ce que vous ne connaîtrez pas.
Que le cœur de ce peuple soit épaissi, que ses oreilles soient assourdies, que ses yeux soient hébétés, de peur que ses yeux ne voient clair, que ses oreilles n’entendent, que son cœur ne comprenne, qu’il ne s’amende alors et ne soit sauvé ! »
Engourdis leurs cœurs, alourdis leurs oreilles, ferme leurs yeux, afin qu’ils ne voient pas de leurs yeux, qu’ils n’entendent pas de leurs oreilles ; car autrement leurs cœurs comprendraient, ils reviendraient de leur mauvaise direction dans les affaires de ce monde et ils en seraient corrigés.
Et je dis : « Jusques à quand, Seigneur ? » Il répondit : Jusqu’à ce que, dans les villes désolées, il n’y ait plus d’habitants ; dans les maisons, plus un être humain, et que le pays, dévasté, soit devenu une solitude.
Je dis alors : Jusqu’à quand, ô mon Maître ? Il me dit : Jusqu’à ce que leurs villes soient vides d’habitants et leurs demeures vides d’hommes que leurs champs soient déserts et soient devenus incultes.
L’Éternel disséminera les hommes, et grand sera l’abandon au sein de ce pays.
Et lorsque Dieu aura éloigné ces hommes, l’abandon et la solitude seront répandus sur la terre,
À peine un dixième y survivra, qui, à son tour, sera dévasté ; mais tout comme le térébinthe et le chêne, lorsqu’on les abat, conservent leur souche, la race sainte verra subsister une souche. »
et il y restera environ un dixième (des habitants), au point qu’elle redevienne un pâturage. Comme le térébinthe et le chêne sont à (la porte de) Schalékéth, où ils se dressent, ainsi se dressera la génération sacrée.
Chapitre 7
Il arriva, du temps d’Achaz, fils de Jotham, fils d’Ouzia, roi de Juda, que Recîn, roi de Syrie, de concert avec Pékah, fils de Remaliahou, roi d’Israël, marcha sur Jérusalem pour l’attaquer, mais ne put triompher d’elle.
Ce fut dans les jours d’Aḥaz, fils de Yôlâm, fils de ʿOuziyyâ, roi du peuple de Juda, que Reṣîn, roi d’Aram, et Péqaḥ, fils de Remalyâ, roi du peuple d’Israël, montèrent à Jérusalem pour combattre ses habitants, mais ils ne purent pas les combattre.
Quand la maison de David apprit cette nouvelle : « Le Syrien est venu camper avec Éphraïm, » son cœur et le cœur de son peuple en frissonnèrent, comme les arbres d’une forêt frissonnent sous le vent.
Puis lorsque les gens de David furent informés et qu’on leur dit : Les Araméens ont campé près des gens d’Ephraïm, le cœur du roi fut agité, ainsi que les cœurs de ses sujets, comme sont agités les arbres de la forêt par les vents.
L’Éternel dit alors à Isaïe : « Rends-toi au-devant d’Achaz, toi et Chear-Yachoub10, ton fils, vers l’extrémité du canal de la Piscine supérieure, sur la chaussée qui conduit au champ du Foulon.
Alors Dieu dit à Isaïe : Sors à la rencontre d’Aḥaz, toi et Sche’ar Yâschoub ton fils, vers l’extrémité du canal du réservoir d’eau supérieur, vers la grande route du champ des foulons.
Et tu lui diras : — N’aie garde de perdre ton calme, sois sans crainte et ne laisse pas défaillir ton cœur devant ces deux bouts de tisons fumeux — devant la colère de Recin et d’Aram, et du fils de Remaliahou.
Et dis-lui : Sois calme et tranquille, n’aie pas peur et que ton cœur ne mollisse pas, à cause de ces deux hommes semblables à deux bouts de tison fumants, c’est-à-dire de la colère violente de Reṣîn, d’Aram et du fils de Remalyâ.
Puisque Aram a formé contre toi de mauvais desseins, ainsi qu’Éphraïm et le fils de Remaliahou, et qu’ils ont dit :
En raison de ce que les gens d’Aram ont préparé contre toi le mal, ainsi qu’Ephraïm et le fils de Remalyâ en disant :
« Marchons contre Juda, réduisons-le à l’extrémité, forçons-le de se rendre à nous, puis nous lui imposerons comme roi le fils de Tabeal11, »
« Montons vers le pays de Juda, attaquons-en les frontières, et soumettons-le-nous, et investissons-y un roi qui sera le fils de Ṭab’êl. »
ainsi a parlé le Seigneur-Élohim : Cela ne s’accomplira ni ne sera ! »
ainsi a dit Dieu mon maître : Cela ne tiendra pas, cela ne sera pas.
Car la tête d’Aram, c’est Damas, et la tête de Damas, c’est Recîn ; (or dans soixante-cinq ans, Éphraïm, déchu, cessera d’être une nation).
Mais la domination d’Aram est limitée à Damas seulement, de même que le maître de Damas est Reṣîn, et dans soixante-cinq ans, les gens d’Ephraïm seront broyés (et perdront) leur population.
Et la tête d’Éphraïm, c’est Samarie, et la tête de Samarie, c’est le fils de Remaliahou. Si vous manquez de confiance, vous manquerez d’avenir12. »
Et la domination d’Ephraïm est limitée à Samarie seulement, de même que le maître de Samarie est le fils de Remalyâh. Si vous ne vous sentez pas en sécurité, c’est que vous ne croyez pas.
L’Éternel, continuant de parler à Achaz, lui dit :
Et Dieu adressa de nouveau la parole à son Prophète au sujet d’Aḥaz on disant :
« Demande un signe de la part de l’Éternel, ton Dieu, que ta demande s’applique aux régions d’en bas ou aux sphères supérieures.
Demande-toi un signe de la part de Dieu ton maître, soit que tu abaisses la demande ou que tu l’élèves en haut.
— Je n’en demanderai pas, répliqua Achaz : je ne veux pas mettre l’Éternel à l’épreuve. »
Aḥaz dit : Je ne demanderai pas et je n’éprouverai pas Dieu.
Alors le prophète reprit : « Écoutez-donc, maison de David ! Est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes que vous vouliez encore lasser mon Dieu ?
Le prophète dit : Écoutez, ô gens de David ; est-ce trop peu pour vous d’accuser les hommes d’impuissance que vous accusiez aussi mon Maître d’impuissance !
Ah certes ! Le Seigneur vous donne de lui-même un signe : — Voici, la jeune femme est devenue enceinte, elle va mettre au monde un fils, qu’elle appellera Immanouel13.
Mais Dieu vous donnera de lui-même un signe. Voici que tu as une jeune femme enceinte qui mettra au monde un fils4* et tu le nommeras ʿImmânouêl.
Il se nourrira de crème et de miel, jusqu’à ce qu’il ait du discernement pour repousser le mal et choisir le bien.
Et il mangera la crème et le miel par sa nature, avant de savoir rejeter ce qui est mauvais et choisir ce qui est bon,
Or, avant même que l’enfant sache repousser le mal et choisir le bien, la région dont les deux rois te causent des angoisses sera devenue une solitude,
de même que, avant que le jeune homme sache rejeter ce qui est mauvais et choisir ce qui est bon, le pays dont les deux rois le causent de l’angoisse sera délaissé.
le Seigneur suscitera contre toi, contre ton peuple et la maison de ton père des jours tels qu’il n’y en a pas eu depuis qu’Éphraïm s’est séparé de Juda — et cela grâce au roi d’Assyrie.
Et Dieu amènera le roi de Mauṣoul contre toi, contre ta famille et contre ton peuple dans des jours comme il ne l’en est pas arrivé de semblables depuis le jour où les Ephraïmites se sont détachés des gens de Juda.
En ce temps, le Seigneur appellera, par un sifflement, les moustiques qui sont sur les bords des canaux de l’Égypte et les frelons qui vivent en Assyrie ;
Et il arrivera à cette époque que Dieu appellera des extrémités des canaux d’Égypte un peuple qui ressemble aux mouches, et de la région de Mauṣoul un peuple semblable aux guêpes.
ils viendront s’abattre tous ensemble sur les vallons incultes, dans les fissures des rochers, dans tous les buissons et toutes les broussailles.
Ils viendront tous camper dans les vallées incultes et dans les cavernes des rochers, ainsi que là où poussent le sidr et le yanboût.
En ce jour, le Seigneur, au moyen du rasoir pris en location sur les bords du fleuve — par l’entremise du roi d’Assyrie — coupera les cheveux de la tête et les poils des jambes ; il fera tomber la barbe elle-même.
Et à ce moment Dieu les enlèvera comme le rasoir aiguisé enlève les cheveux de la tête, ceux du devant et ceux du menton ; ainsi il fera périr les gens de l’autre côté du fleuve et le peuple du roi de Mauṣoul.
En ces temps, chaque individu pourra entretenir une génisse et deux brebis14,
Et il arrivera dans ce jour que l’on entretiendra une jeune vache et deux têtes de brebis en sûreté ;
et il en recueillera une telle quantité de lait qu’il se nourrira de crème. Oui, quiconque aura eu la vie sauve dans le pays pourra se nourrir de crème et de miel.
et à cause de l’abondance de la production du lait on le mangera en crème ; ainsi ce sera de la crème et du miel que mangeront tous ceux qui seront restés dans ce pays.
Il arrivera encore, à la même époque, que tout terrain portant mille pieds de vigne d’une valeur de mille sicles, sera envahi par les ronces et les épines.
À ce moment des endroits nombreux où se trouvaient nombre de vignes valant beaucoup d’argent seront abandonnés aux ronces et aux épines.
On ne s’y rendra qu’armé de flèches et de carquois15, tant le sol tout entier sera devenu la proie des ronces et des chardons.
Et ce sera avec les flèches et avec les arcs qu’y arrivera le roi de Mauṣoul, tant les ronces et les épines couvriront ce pays entier.
Quant aux montagnes qu’on laboure au moyen de la bêche, on ne les abordera même pas, par crainte des ronces et des chardons ; on y lâchera les bœufs, et elles seront foulées par les brebis.
Et toutes les montagnes qui seront labourées avec des bêches, il n’y viendra pas la crainte des ronces et des épines ; mais elles seront cultivées, le bétail y étant lâché en liberté et les brebis les foulant de leurs pieds.
Chapitre 8
L’Éternel me dit : « Prends une grande tablette et écris dessus en caractères lisibles pour la foule : proche est le pillage, imminente la déprédation. »
Ensuite Dieu me dit : Prends-toi une grande tablette, sur laquelle tu écriras en écriture populaire : Pour hâter le pillage et pour précipiter le butin.
Je me fis assister de témoins dignes de foi, d’Urie le pontife et de Zacharie, fils de Yebérékhyahou.
Et j’y fis mettre le témoignage de deux hommes dignes de foi, Ouriyyâh le prêtre et Zakaryah fils de Yebérekyâh.
Et je m’approchai de la prophétesse, qui conçut et enfanta un fils. Le Seigneur me dit : « Appelle-le du nom de Mahêr-Chalal Hach-Baz16.
Ensuite je m’approchai de la Prophétesse ; elle devint enceinte et mit au monde un fils. Alors Dieu me dit : Nomme-le Hâte du pillage et précipitation du butin,
Car l’enfant ne saura pas encore dire : Mon père, ma mère, que déjà on emportera devant le roi d’Assyrie les richesses de Damas et les dépouilles de Samarie. »
parce que, avant que l’enfant ne sache dire : Père et mère, le roi des gens de Mauṣoul emportera avec lui les richesses de Damas et le butin de Samarie.
L’Éternel continua à me parler en ces termes :
Puis Dieu m’adressa encore la parole en ces termes :
« Puisque ce peuple a dédaigné les eaux de Siloé au cours paisible et vu avec plaisir Recîn et le fils de Remalyahou,
Parce que ce peuple a dédaigné l’eau de Siloé, qui coule doucement, et qu’il s’est réjoui avec Reṣîn et le fils de Remalyâ,
voici, le Seigneur dirigera contre eux les eaux puissantes et abondantes du Fleuve17 — le roi d’Assyrie avec toutes ses forces — ; il montera par-dessus son lit et débordera sur toutes ses rives.
c’est pourquoi Dieu fera monter contre eux les eaux puissantes et considérables du Fleuve, c’est-à-dire le Roi dos gens de Mauṣoul et tous ses grands, il s’élèvera au-dessus de toutes ses barrières et se répandra sur tous ses rivages.
Il se précipitera sur Juda, entraînant tout sur son passage, arrivant jusqu’au cou, et l’envergure de ses ailes couvrira toute l’étendue de ton pays, ô Immanouel ! »
Il pénétrera parmi les gens de Juda, se répandra et passera après que l’eau aura pour ainsi dire atteint le cou, et l’inclinaison de ses côté à remplira la largeur de ton pays, ô ʿImmânou’êl5*.
Agitez-vous bruyamment, peuples, vous serez brisés ; entendez cela, ô contrées reculées de la terre, armez-vous, préparez-vous au combat, vous serez brisées !
Soyez brisés, ô peuples et soyez broyés ! Faites-y attention, ô habitants des pays lointains ! Ceignez-vous et soyez broyés ! Appelez-vous mutuellement au secours et soyez broyés !
Concertez des plans : ils échoueront ; annoncez des résolutions : elles ne tiendront pas. Car l’Éternel est avec nous.
Tramez ensemble un projet, il avortera ; prononcez des discours, ils ne tiendront pas, parce que Dieu est avec nous.
Car, ainsi me parla le Seigneur, avec une force impérieuse, en m’exhortant sévèrement de ne pas marcher dans la voie de ce peuple :
Car ainsi m’a parlé Dieu dans la force de sa puissance et il m’a appris à ne pas marcher dans la voie de ces gens, en disant :
« N’appelez point coalition ce que ce peuple appelle coalition, ne craignez pas ce qui cause sa terreur ; n’en tremblez point. »
N’appelez pas ligue tout ce que ces peuples considèrent comme une ligue ; ne craignez rien de ce qu’ils craignent et ne vous effrayez pas de ce qui les effraye.
C’est l’Éternel-Cebaot que vous devez sanctifier ; qu’il soit l’objet de vos craintes et de vos appréhensions.
Dieu, le Maître des armées, sanctifiez-le ; c’est lui qui doit vous inspirer la crainte et l’effroi.
Il est un saint Refuge, mais il sera aussi une pierre d’achoppement, un écueil propre à faire trébucher pour les deux maisons d’Israël, un piège et un filet pour les habitants de Jérusalem.
Car il sera un sanctuaire pour les habitants de Jérusalem, et comme une pierre d’achoppement, comme un rocher qui fait trébucher pour les deux maisons du roi d’Israël, comme un filet et un piège ;
Beaucoup d’entre eux s’y heurteront et se briseront en tombant ; ils s’embarrasseront dans le filet et y resteront pris.
beaucoup y trébucheront et tomberont ; ils seront brisés, enlacés et saisis.
Il faut tenir secrète la leçon, mettre un sceau sur l’enseignement parmi mes disciples.
Garde le témoignage, et scelle les instructions pour les disciples.
J’ai mis ma confiance en Dieu, qui voile présentement sa face à la maison de Jacob, et j’espère en lui.
Et (le Prophète) dit : J’ai le regard dirigé vers Dieu qui a voilé sa miséricorde pour la famille de Jacob et j’espère en lui.
Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous servirons de signes et d’avertissements de la part de l’Éternel-Cebaot, qui réside sur le mont Sion.
Voici que moi et les enfants dont Dieu m’a gratifié, nous serons des signes et des indices, au milieu des gens d’Israël, de la part du Seigneur des armées, qui réside en la montagne de Sion.
Que si l’on vous dit : « Allez consulter nécromanciens et devins, ceux qui chuchotent et marmottent ; n’est-il pas vrai que tout peuple interroge son dieu ? Qu’il s’adresse aux morts en faveur des vivants ? »
S’ils vous disent : Consultez les nécromanciens, les devins, ceux qui chuchotent et murmurent, répondez-leur : Chaque nation ne consulte-t-elle pas son Dieu ? Comment chercherait-on pour les vivants chez les morts
Tirez-en un enseignement, une leçon : assurément, on proférera des paroles de ce genre qui n’ont pas une lueur de raison.
des instructions ou un témoignage ? Mais s’ils ne prononcent pas une telle parole qui est sans portée,
Aussi les gens circulent-ils dans le pays misérables et affamés ; quand la faim les presse, ils s’emportent, maudissent leur roi et leur Dieu et se tournent vers le ciel.
que tout homme malheureux et affamé passe devant eux ; alors il arrivera qu’étant affamé il s’irritera, maudira son roi et son idole et se tournera vers le ciel.
Puis, ils regardent à terre, et voici, ce n’est que misère sombre, accablement et angoisses, et ténèbres sans limite.
Il se tournera aussi vers la terre ; il n’y verra que misère, ténèbres, lassitude et angoisse, l’obscurité répandue partout.
Car ceux qui les oppriment ne se lassent pas, ni une première fois quand ils se sont précipités sur le pays de Zebouloun et de Naftali, ni la seconde fois quand on s’est appesanti sur les gens de la voie maritime, sur le bord du Jourdain et sur les rivages des nations.
Chapitre 9
Le peuple qui marchait dans l’obscurité voit une grande lueur ; ceux qui habitaient une terre ténébreuse, la lumière rayonne sur eux.
Le peuple qui marche dans l’obscurité a vu une grande lumière, et sur ceux qui séjournent dans une terre couverte de ténèbres une lumière a brillé.
Tu élèves ce peuple, Seigneur, tu lui accordes de grandes joies : ils se réjouissent en ta présence comme on se réjouit au temps de la moisson, comme on exulte au partage du butin ;
Et (le Prophète) dit : Tu as multiplié cette nation, et tu as agrandi pour eux la joie ; ils se sont réjouis devant toi, comme on se réjouit lors de la moisson, comme on prend plaisir au partage du butin,
car le joug qui pesait sur lui, la barre qui courbait son épaule, la verge qui le fustigeait, tu les a brisés comme au jour de Madian20.
parce que le joug de leur fardeau, le bâton qui chargeait leur épaule et la verge de leur oppresseur, tu as broyé tout cela comme au temps de Midyan6* ;
Tout l’attirail des guerriers bruyants, les vêtements souillés de sang, tout est consumé, devient la proie du feu.
que toute mesure (de fautes) est compensée en calamités et tout vêtement souillé par les péchés a été brûlé, a été la proie du feu ;
C’est qu’un enfant nous est né, un fils nous est accordé : la souveraineté repose sur son épaule, et on l’a appelé Conseiller merveilleux, Héros divin, Père de la conquête, Prince de la Paix.
et qu’un enfant nous est né, et que nous avons été gratifiés d’un fils, sur la tête de qui a été l’autorité ; (Dieu) le Mystérieux, le Sage, le Puissant, le Héros, le Roi de l’éternité, l’a nommé le Maître de la paix ;
Son rôle est d’agrandir l’empire, d’assurer une paix sans fin au trône de David et à sa dynastie, qui aura pour base et appui le droit et la justice, dès maintenant et à jamais. Le zèle de l’Éternel fera cela.
car l’autorité sera grande et la paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume, afin qu’il le restaure et qu’il lui donne le bonheur par la justice et par l’équité depuis maintenant et à tout jamais. L’assistance du Maître des armées le fera.
Le Seigneur a lancé une parole contre Jacob, elle est tombée en Israël.
Et puisque Dieu a envoyé cette parole parmi les gens de Jacob et qu’elle est tombée parmi les gens d’Israël,
Le peuple tout entier la connaîtra, Éphraïm et les habitants de Samarie, qui ont dit avec orgueil et d’un cœur arrogant :
qu’ensuite les hommes d’Ephraïm et les habitants de Samarie ont tous manifesté leur orgueil et leur fierté en disant :
« Des briques sont tombées, nous bâtirons en pierres de taille ; des sycomores sont coupés, nous les remplacerons par des cèdres. »
« Si les briques tombent, nous bâtirons en pierres de taille, et si le bois de sycomore est coupé nous le remplacerons par du cèdre »,
Mais le Seigneur fera triompher d’eux les adversaires de Recîn et mettra les ennemis à leurs trousses.
Dieu donne la victoire aux ennemis de Reṣîn sur lui et excite ses adversaires ;
Le Syrien à l’Orient, le Philistin à l’Occident, ils mangeront Israël à pleine bouche… Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point et sa main reste étendue.
les Araméens du côté de l’orient et les Philistins du côté de l’occident dévorent les enfants d’Israël pour ainsi dire à pleine bouche ; et malgré cela sa colère ne s’est pas apaisée et sa main est restée étendue contre eux.
Or, le peuple ne retourne pas vers Celui qui te frappe, et ne recherche pas l’Éternel-Cebaot.
Voici que le peuple n’est pas revenu à Celui qui l’a ainsi frappé et il n’a pas recherché le Maître des armées.
Aussi le Seigneur arrache-t-il d’Israël tête et queue, palme et roseau, en un seul jour.
Aussi Dieu tranchera-t-il la tête et la queue, le cœur (de l’arbre) et le rameau en un seul jour ;
La tête ce sont les anciens et les notables, la queue ce sont les prophètes qui enseignent le mensonge.
c’est-à-dire (qu’il lui enlèvera) le vieillard et l’homme distingué, (qui) sont comparés à la tête, celui qui lui prophétise et lui enseigne l’erreur, (qui) ressemble à la queue.
Les guides de ce peuple le fourvoient, et ceux qu’ils guident vont à la ruine.
Ceux qui auraient dû diriger ce peuple l’ont égaré et ceux qui auraient dû être dirigés sont conduits à leur perte.
C’est pourquoi le Seigneur n’a aucune satisfaction de ses jeunes gens, ni n’éprouve aucune pitié pour ses veuves et ses orphelins, car tous, ils sont dépravés et malfaisants, toutes les bouches profèrent des propos honteux… Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point et sa main reste étendue.
C’est pourquoi ses jeunes gens Dieu ne les réjouira pas ; ses orphelins et ses veuves il n’en aura pas pitié, puisque tous ils sont souillés, méchants, et que toute bouche profère des paroles insensées. Malgré cela sa colère ne s’est pas apaisée et sa main est restée étendue contre eux.
Car la méchanceté brûle comme le feu, qui dévore ronces et épines, embrase les taillis de la forêt, d’où s’élèvent des tourbillons de fumée.
Parce que leur iniquité a flambé comme le feu, elle consume les ronces et les épines, au point que les branches de la forêt s’embrasent et que la fumée puissante s’épaissit.
Par la colère de l’Éternel-Cebaot le pays est un brasier, et ses habitants deviennent comme un aliment pour le feu : le frère n’a plus pitié de son frère.
Et par l’emportement du Maître des armées, alors que le pays est secoué, le peuple devient comme un tison de feu et personne, chez lui, n’a pitié de son prochain ni de son frère.
On déchire à droite et on reste affamé ; on dévore à gauche et on n’est pas rassasié ; ils vont jusqu’à manger chacun la chair de leur propre bras.
Il coupe à droite et est encore affamé ; il dévore à gauche et n’est pas rassasié ; et chacun d’eux ignore qu’il ne fait que dévorer la chair de son propre bras,
Manassé contre Éphraïm, Éphraïm contre Manassé, et tous deux contre Juda !… Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point et sa main reste étendue.
c’est-à-dire que Manassé avec Ephraïm et les gens d’Ephraïm avec les gens de Manassé sont ensemble contre les gens de Juda. Malgré cela sa colère ne s’est pas apaisée et sa main est restée étendue contre eux.
Chapitre 10
Malheur à vous qui rendez des ordonnances iniques, et à vous scribes, qui transcrivez des sentences perverses,
Malheur à ceux qui tracent les règles de l’iniquité et qui composent les écrits du mensonge,
refusant justice aux indigents, frustrant de leur droit les pauvres de mon peuple, considérant les veuves comme leur proie et dépouillant les orphelins !
pour écarter les pauvres de la justice et pour violenter le droit des malheureux de mon peuple, afin de faire des veuves leur proie et de dépouiller les orphelins !
Et que ferez-vous au jour de la revendication, du désastre qui s’avance de loin ? Chez qui chercherez-vous un refuge, un secours, et où mettrez-vous en sûreté vos splendeurs ?
Que ferez-vous au jour du châtiment et en présence d’un orage qui vient de loin ? Où fuirez-vous pour trouver un secours, et où laisserez-vous votre honneur ?
Vous ne réussirez qu’à vous accroupir parmi les captifs, qu’à tomber parmi les morts… Malgré tout cela sa colère ne s’apaise point, et sa main reste étendue.
À moins de s’accroupir parmi les captifs et de tomber parmi les tués. Malgré cela sa colère n’est pas apaisée et sa main est restée étendue contre vous, tant que vous resterez dans l’état de péché.
Malheur à Achour21, instrument de ma colère, aux mains de qui mon courroux est un bâton vengeur !
Malheur à Aschoûr, la verge de ma colère, dans la main duquel est un bâton qui est mon courroux !
Je le déchaîne contre une nation perverse, je lui donne pouvoir sur un peuple, objet de ma réprobation, pour y exercer le pillage, prendre ses dépouilles, et le fouler aux pieds comme la fange des rues.
Certes je l’envoie au milieu d’un peuple souillé et je lui donne mission contre une nation objet de ma fureur pour les dépouiller et les piller, pour les fouler aux pieds comme la boue des rues.
Mais lui ne l’entend pas ainsi, son cœur ne pense pas de la sorte : semer des ruines, voilà son dessein, et exterminer des peuples en grand nombre.
Et lui, il ne s’imagine rien de semblable, et son cœur n’a rien pensé de pareil, mais il a dans le cœur d’envahir et d’exterminer des peuples sans nombre.
C’est qu’il dit : « Mes seigneurs ne sont-ils pas autant de rois ?
Bien plus il dit : Mes chefs sont tous des rois.
Kalno n’est-il pas tel que Karkemich, Hamat tel qu’Arpad, Samarie telle que Damas ?
En effet Raḳḳa est comme Circesium, Ḥamâ est comme Arpad et Sébastiyya est comme Damas.
Puisque ma main a frappé ces fragiles royaumes, possédant plus d’images sculptées que Jérusalem et Samarie,
De même que ma main a atteint les royaumes des idoles, dont les images étaient plus nombreuses que celles de Jérusalem et de Samarie,
certes, comme j’ai traité Samarie et ses divinités, ainsi je traiterai Jérusalem et ses statues. »
certes, comme j’ai agi envers Samarie et ses idoles, j’agirai de même envers Jérusalem et ses statues.
Or, quand le Seigneur aura achevé toute son œuvre contre la montagne de Sion et Jérusalem, il demandera compte22 au roi d’Assyrie des inspirations de son cœur arrogant et de sa morgue superbe,
Or, il arrivera que, lorsque Dieu aura accompli toute son œuvre sur la montagne de Sion, il dira : Je demanderai compte au roi d’Aschoûr des fruits de son orgueil et de la gloriole de ses regards hautains,
parce qu’il disait : « C’est en vertu de ma propre force que j’ai agi et grâce à ma sagesse, car je suis intelligent ; voilà comme j’ai déplacé les frontières des peuples, pillé leurs trésors et précipité à terre ceux qui trônaient.
parce qu’il a dit : « C’est par la force de ma main que je l’ai fait ainsi que par ma sagesse, car j’en ai eu l’intelligence ; j’ai supprimé les frontières des peuples ; leur approvisionnement, je l’ai violemment enlevé et j’ai jeté bas nombre d’endroits habités.
Ma main s’est abattue sur les richesses des nations comme sur un nid, et, comme on ramasse des œufs abandonnés, j’ai ramassé toute la terre, sans qu’aucune aile eût bougé, sans qu’aucun bec s’ouvrit pour émettre un sifflement. »
Et ma main a atteint les richesses des peuples comme un nid d’oiseau abandonné ; et, comme on ramasse des œufs délaissés, j’ai ramassé tous les biens de la terre, au point qu’il n’y a plus d’oiseau qui remue ses ailes pour se défendre, ni qui ouvre son bec pour siffler. »
La cognée s’élève-t-elle contre celui qui la brandit ? La scie fait-elle la glorieuse contre celui qui la manie ? C’est comme si le bâton voulait diriger la main qui le lève, comme si la verge prétendait mouvoir le bras qui la tient23.
Est-ce que la hache se glorifie contre celui qui s’en sert pour tailler, ou bien est-ce que la scie s’enorgueillit contre celui qui la manie ? Il en est de même pour le mouvement de la verge par rapport à celui qui la soulève, et l’élévation du bâton ne provient pas du bâton.
C’est pourquoi le Seigneur, l’Éternel-Cebaot enverra la consomption parmi ses robustes légions24, et sous ses splendeurs flambera un brasier, pareil à un feu ardent.
C’est pourquoi Dieu le Seigneur, le Maître des armées, enverra parmi ses hommes gras la maigreur et dans sa gloire sera allumé un feu comme l’incendie.
La Lumière d’Israël sera un feu et son Saint une flamme, brûlant, dévorant jusqu’à ses épines et ses ronces, en un jour,
Et la lumière d’Israël sera pour (le roi d’Assyrie) comme le feu et le saint d’Israël comme la flamme ; elle brûlera, puis elle consumera ceux de son peuple qui sont comparés aux ronces et aux épines, en un seul jour ;
anéantissant de fond en comble la parure de sa forêt et de son verger, comme la consomption qui mine un malade.
et ceux qui sont assimilés aux arbres de la forêt élevée et du verger7* disparaîtront corps et âmes, et (le roi d’Assyrie) deviendra comme un signe reconnaissable.
Les arbres de sa forêt, sauvés de la ruine, seront faciles à compter : un enfant pourra les noter.
Et les survivants, comparés aux arbres de la forêt, pourront être comptés, au point qu’il sera possible à un seul enfant de les inscrire, en raison de leur petit nombre.
En ce jour, le reste d’Israël et les débris de la maison de Jacob ne demanderont plus un appui à celui qui les frappait, ils s’appuieront, en sincérité, sur l’Éternel, le Saint d’Israël.
Or, il arrivera qu’en ce temps les survivants des gens d’Israël et les sauvés des gens de Jacob cesseront de s’appuyer sur leur meurtrier, mais s’appuieront sur Dieu, le saint d’Israël, avec sincérité,
Un reste, un reste de Jacob, retournera vers le Dieu puissant.
et le reste des survivants d’entre les gens de Jacob retourneront vers le Tout-Puissant, le fort.
Oui, ton peuple, ô Israël, fût-il comme le sable de la mer, il n’y aura plus qu’un reste pour s’amender : la destruction est résolue, elle se précipite à bon droit.
Car, si même ton peuple et les enfants d’Israël étaient comme le sable de la mer, il (n’)en reviendrait (qu’)un restant après une destruction qui, avec justice, retranche et emporte,
C’est un arrêt de destruction que le Seigneur, Dieu-Cebaot, est en train d’exécuter sur la surface de toute la terre.
puisque destruction et retranchement, Dieu, le Maître des armées, les accomplira dans tout ce pays.
Voici donc ce que dit le Seigneur, Dieu-Cebaot : « N’aie pas peur, ô mon peuple qui habites Sion, de cet Achour qui te frappe avec la verge et lève le bâton sur toi, à la façon de l’Égypte25.
Et c’est pourquoi ainsi a parlé Dieu, le Maître des armées : Ne crains pas Aschoûr, ô mon peuple, ô habitant de Sion, quand bien même il te frapperait avec une verge et lèverait son bâton sur toi à la manière des Égyptiens ;
Car, encore un court délai, et ma colère aura disparu, et mon courroux s’attachera à les perdre26.
car il reste fort peu de temps pour que mon courroux et ma colère soient à leur comble ; alors je le détruirai et je le ferai disparaître.
L’Éternel-Cebaot agitera le fouet contre Achour, de même qu’il frappa Madian au rocher d’Oreb ; il brandira son bâton au-dessus de la mer, à la façon dont il traita l’Égypte.
Le Maître des armées fera paraître contre Aschoûr un fouet comme il a frappé Midyan au rocher de ʿOréb8*, et comme il a levé son bâton sur la mer ; et il le brandira sur lui comme il l’a fait pour l’Égypte.
En ce jour, son fardeau glissera de tes épaules et son joug de ta nuque : ce joug se rompra sous l’effort de la graisse27.
Et lorsque sera arrivé ce temps, son fardeau s’en ira de ton épaule et son joug de ton cou, et alors sera anéanti son joug imposé par ses nobles.
Les voilà arrivés à Ayyat28 ; ils ont passé à Migrôn, confié leurs bagages à Mikhmach ;
Lorsqu’il arrive à ʿAyyat, qu’il passe à Migrôn, et qu’il dépose ses armes à Mikmâsch,
ils franchissent le défilé : « Ce soir, disent-ils, nous coucherons à Ghêba » ; Rama tremble, Ghibea de Saül est en fuite.
que son peuple traverse Maʿbârâh, qu’ils passent la nuit parmi les gens de Guébaʿ, que les gens de Râmâh tremblent devant eux et que les gens de Guibʿat-Schâʾoul fuient,
Fais retentir ta voix, fille de Gallîm, prête l’oreille du côté de Laïch, pauvre Anatot !
que retentit la voix de la communauté de Gallîm, que les gens de Laisch prêtent l’oreille, que sont affaiblis les habitants de ʿAnatôt,
Madmèna lâche pied, les habitants de Ghébim se sauvent.
que les gens de Madmênâh s’agitent, que les habitants de Guébîm se mettent en garde,
« Encore une halte aujourd’hui à Nob ! » De là ils étendent la main vers la montagne de la fille de Sion, vers la colline de Jérusalem.
et qu’il reste encore un jour pour faire halte à Nôb, et qu’il agite sa main en visant la montagne de la communauté de Sion et les collines de Jérusalem,
Mais le Seigneur, l’Éternel-Cebaot, abat violemment ces belles branches, et ces arbres géants sont jetés bas, et ces superbes sont humiliées.
voici que le Seigneur, le Maître des armées, l’abat comme un plant de vigne dans la terreur qu’il lui inspire ; les plus élevés de taille seront mutilés, et les plus alliers seront abaissés ;
Et les massifs de cette forêt sont attaqués par le fer, et ce Liban tombera avec fracas.
et il entourera ceux qui sont comparés aux branches des arbres de la forêt avec le fer ; et ceux qui sont assimilés au Liban seront coupés par (un instrument) puissant.
Notes de la traduction du Rabbinat français
1 Selon d’autres : ses rapatriés (de l’exil), ou ses habitants.
2 et <id= »footnote3″>3 Sans doute les bocages sacrés destinés aux idoles.
4 L’anarchie sera complète.
5 En signe de deuil.
6 Le peuple d’Israël.
7 Le homer contient dix êpha.
8 Séjour des morts.
9 Verset obscur, diversement interprété.
10 Nom symbolique signifiant : le reste reviendra (à Dieu ou de l’exil).
11 Personnage inconnu.
12 Tout ce passage est obscur.
13 « Dieu avec nous ! »
14 La terre sera si peu cultivée, faute d’hommes, que les pâturages abonderont.
15 Pour se défendre contre les bêtes sauvages.
16 « Proche est pillage, imminente la déprédation ». Ce sont les termes de l’inscription.
17 L’Euphrate.
18 Le lac de Tibériade.
19 Ghelil hagoyim « la Galilée » — Espoir d’une réparation future. Ce paragraphe est obscur.
20 Voir Juges, VII et VIII.
21 Assyrie.
22 Dans le texte : « Je demanderai compte. »
23 Littéralement : « Celui qui n’est pas du bois. »
24 Celle de l’Assyrie.
25 Suivant d’autres : « Dans sa marche vers l’Égypte. »
Notes de l’édition française dirigée par J. Derenbourg
1* Ceci est peut-être une allusion à l’usage qui s’est toujours maintenu, chez les Israélites, de s’asseoir par terre et de s’abstenir de tout travail pendant la première semaine de deuil.
2* D’après le manuscrit dont nous avons adopté la leçon, il faudrait ajouter : et plût à Dieu (qu’il en fût ainsi).
3* Le texte hébreu porte : dans l’année de ta mort d’ʿOuzziyyâ ; mais, d’après une tradition rabbinique, cela signifie qu’ʿOuzziyyâ fut atteint de la lèpre. En effet, la maison d’Isaïe racontée dans ce chapitre a dû avoir lieu du vivant même d’ʿOuzziyyâ, comme on le voit par Isaïe. I. 1.
4* D’après Saadya, cité par Ibn Ezra, le signe consiste dans la prédiction que la jeune femme aura un fils.
5* ʿImmânou’êl (Dieu est avec nous) est le flls d’Aḥaz ; v. ci-dessus VII, 14.
6* V. Juges, VII.
7* Le prophète parle d’abord des guerriers ordinaires, puis des chefs de l’année.
8* V. Juges, VII, 25.
Tafsir Rasag : Version arabe d’Isaïe dans : Œuvres complètes de R. Saadia ben Iosef al-Fayyoûmî, publication commencée sous la direction de Joseph Derenbourg continuée sous la direction de MM. Hartwig Derenbourg et Mayer Lambert. Volume Troisième. Paris : E. Leroux, 1896. [Version numérisée : archive.org].
Traduction du texte hébraïque : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II : Derniers Prophètes – Hagiographes. Paris (Durlacher), 1906. [Version numérisée : National Library of Israel].