Ḥoumaš en français | חומש בצרפתית
Haftarat Nitzavim / הַפְטָרַת נִצָּבִים
Traduction Rabbinat français dir. Zadoc Kahn (1899-1906)
Dernière des sept haftarot de consolation après Tisha beAv.
Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad (Isaïe 61:10-63:9)
שׂ֧וֹשׂ אָשִׂ֣ישׂ בַּֽיהֹוָ֗ה תָּגֵ֤ל נַפְשִׁי֙ בֵּֽאלֹהַ֔י כִּ֤י הִלְבִּישַׁ֙נִי֙ בִּגְדֵי־יֶ֔שַׁע מְעִ֥יל צְדָקָ֖ה יְעָטָ֑נִי כֶּֽחָתָן֙ יְכַהֵ֣ן פְּאֵ֔ר וְכַכַּלָּ֖ה תַּעְדֶּ֥ה כֵלֶֽיהָ׃
Je veux me réjouir pleinement en l’Éternel, que mon âme se délecte en mon Dieu ! Car il m’a revêtu de la livrée du salut, enveloppé du manteau de la victoire : tel un fiancé orne sa tête d’un diadème, telle une jeune épouse se pare de ses joyaux.
כִּ֤י כָאָ֙רֶץ֙ תּוֹצִ֣יא צִמְחָ֔הּ וּכְגַנָּ֖ה זֵרוּעֶ֣יהָ תַצְמִ֑יחַ כֵּ֣ן ׀ אֲדֹנָ֣י יֱהֹוִ֗ה יַצְמִ֤יחַ צְדָקָה֙ וּתְהִלָּ֔ה נֶ֖גֶד כׇּל־הַגּוֹיִֽם׃
Car de même que le sol développe ses plantes, de même qu’un jardin fait germer les graines qui lui sont confiées, ainsi Dieu, l’Éternel, fera éclore le salut et la gloire à la vue de toutes les nations.
לְמַ֤עַן צִיּוֹן֙ לֹ֣א אֶחֱשֶׁ֔ה וּלְמַ֥עַן יְרוּשָׁלַ֖͏ִם לֹ֣א אֶשְׁק֑וֹט עַד־יֵצֵ֤א כַנֹּ֙גַהּ֙ צִדְקָ֔הּ וִישׁוּעָתָ֖הּ כְּלַפִּ֥יד יִבְעָֽר׃
Pour l’amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n’aurai point de repos, que son salut n’ait éclaté comme un jet de lumière, et sa victoire comme une torche allumée.
וְרָא֤וּ גוֹיִם֙ צִדְקֵ֔ךְ וְכׇל־מְלָכִ֖ים כְּבוֹדֵ֑ךְ וְקֹ֤רָא לָךְ֙ שֵׁ֣ם חָדָ֔שׁ אֲשֶׁ֛ר פִּ֥י יְהֹוָ֖ה יִקֳּבֶֽנּוּ׃
Alors les peuples seront témoins de ton triomphe et tous les rois de ta gloire, et on t’appellera d’un nom nouveau, qu’aura désigné la bouche de l’Éternel.
וְהָיִ֛ית עֲטֶ֥רֶת תִּפְאֶ֖רֶת בְּיַד־יְהֹוָ֑ה (וצנוף) [וּצְנִ֥יף] מְלוּכָ֖ה בְּכַף־אֱלֹהָֽיִךְ׃
Et tu seras une couronne glorieuse aux mains de l’Éternel, et un diadème royal dans la paume de ton Dieu.
לֹא־יֵאָמֵר֩ לָ֨ךְ ע֜וֹד עֲזוּבָ֗ה וּלְאַרְצֵךְ֙ לֹֽא־יֵאָמֵ֥ר עוֹד֙ שְׁמָמָ֔ה כִּ֣י לָ֗ךְ יִקָּרֵא֙ חֶפְצִי־בָ֔הּ וּלְאַרְצֵ֖ךְ בְּעוּלָ֑ה כִּֽי־חָפֵ֤ץ יְהֹוָה֙ בָּ֔ךְ וְאַרְצֵ֖ךְ תִּבָּעֵֽל׃
Tu ne seras plus nommée la Délaissée et ta terre ne s’appellera plus Solitude ; toi, tu auras nom Celle que j’aime, et ta terre se nommera l’Épousée ; parce que tu seras la bien-aimée de l’Éternel, et parce que ta terre connaîtra les épousailles.
כִּֽי־יִבְעַ֤ל בָּחוּר֙ בְּתוּלָ֔ה יִבְעָל֖וּךְ בָּנָ֑יִךְ וּמְשׂ֤וֹשׂ חָתָן֙ עַל־כַּלָּ֔ה יָשִׂ֥ישׂ עָלַ֖יִךְ אֱלֹהָֽיִךְ׃
Oui, comme le jeune homme s’unit à la vierge, tes enfants te seront unis ; et comme le fiancé se réjouit de sa fiancée, ton Dieu se réjouira de toi.
עַל־חֽוֹמֹתַ֣יִךְ יְרוּשָׁלַ֗͏ִם הִפְקַ֙דְתִּי֙ שֹֽׁמְרִ֔ים כׇּל־הַיּ֧וֹם וְכׇל־הַלַּ֛יְלָה תָּמִ֖יד לֹ֣א יֶחֱשׁ֑וּ הַמַּזְכִּרִים֙ אֶת־יְהֹוָ֔ה אַל־דֳּמִ֖י לָכֶֽם׃
Sur tes remparts, ô Jérusalem, j’ai posté des guetteurs, qui ne se tairont ni le jour ni la nuit, en aucun temps : « Ô vous qui faites appel au souvenir de l’Éternel, ne prenez aucun répit !
וְאַֽל־תִּתְּנ֥וּ דֳמִ֖י ל֑וֹ עַד־יְכוֹנֵ֞ן וְעַד־יָשִׂ֧ים אֶת־יְרוּשָׁלַ֛͏ִם תְּהִלָּ֖ה בָּאָֽרֶץ׃
Et à lui non plus ne laissez point de trêve, qu’il n’ait rétabli Jérusalem et n’en ait fait un sujet de gloire dans le monde. »
נִשְׁבַּ֧ע יְהֹוָ֛ה בִּימִינ֖וֹ וּבִזְר֣וֹעַ עֻזּ֑וֹ אִם־אֶתֵּן֩ אֶת־דְּגָנֵ֨ךְ ע֤וֹד מַֽאֲכָל֙ לְאֹ֣יְבַ֔יִךְ וְאִם־יִשְׁתּ֤וּ בְנֵֽי־נֵכָר֙ תִּֽירוֹשֵׁ֔ךְ אֲשֶׁ֥ר יָגַ֖עַתְּ בּֽוֹ׃
L’Éternel l’a juré par sa droite et son bras puissant : « Jamais plus je ne livrerai ton blé en pâture à tes ennemis ; jamais plus les fils de l’étranger ne boiront ton vin, fruit de ton labeur.
כִּ֤י מְאַסְפָיו֙ יֹאכְלֻ֔הוּ וְהִֽלְל֖וּ אֶת־יְהֹוָ֑ה וּמְקַבְּצָ֥יו יִשְׁתֻּ֖הוּ בְּחַצְר֥וֹת קׇדְשִֽׁי׃ {ס}
Ceux qui l’auront récolté le mangeront et célébreront l’Éternel : ceux qui l’auront recueilli le boiront dans les parvis de mon sanctuaire. »
עִבְר֤וּ עִבְרוּ֙ בַּשְּׁעָרִ֔ים פַּנּ֖וּ דֶּ֣רֶךְ הָעָ֑ם סֹ֣לּוּ סֹ֤לּוּ הַֽמְסִלָּה֙ סַקְּל֣וּ מֵאֶ֔בֶן הָרִ֥ימוּ נֵ֖ס עַל־הָֽעַמִּֽים׃
Passez, passez par les portes, faites déblayer la route du peuple ; nivelez, nivelez la chaussée, enlevez-en les pierres, levez l’étendard pour les nations.
הִנֵּ֣ה יְהֹוָ֗ה הִשְׁמִ֙יעַ֙ אֶל־קְצֵ֣ה הָאָ֔רֶץ אִמְרוּ֙ לְבַת־צִיּ֔וֹן הִנֵּ֥ה יִשְׁעֵ֖ךְ בָּ֑א הִנֵּ֤ה שְׂכָרוֹ֙ אִתּ֔וֹ וּפְעֻלָּת֖וֹ לְפָנָֽיו׃
Voilà que l’Éternel fait entendre son appel jusqu’aux confins de la terre : « Dites à la fille de Sion : — Voici ton salut qui vient ! Voici [Dieu] qui arrive, escorté de son salaire, devancé par sa rémunération ! »
וְקָרְא֥וּ לָהֶ֛ם עַם־הַקֹּ֖דֶשׁ גְּאוּלֵ֣י יְהֹוָ֑ה וְלָךְ֙ יִקָּרֵ֣א דְרוּשָׁ֔ה עִ֖יר לֹ֥א נֶעֱזָֽבָה׃ {ס}
Et on les appellera le peuple saint, les affranchis de l’Éternel ; et toi [Jérusalem], tu auras nom la Recherchée, la Ville non délaissée.
מִי־זֶ֣ה ׀ בָּ֣א מֵאֱד֗וֹם חֲמ֤וּץ בְּגָדִים֙ מִבׇּצְרָ֔ה זֶ֚ה הָד֣וּר בִּלְבוּשׁ֔וֹ צֹעֶ֖ה בְּרֹ֣ב כֹּח֑וֹ אֲנִ֛י מְדַבֵּ֥ר בִּצְדָקָ֖ה רַ֥ב לְהוֹשִֽׁיעַ׃
Quel est celui qui vient d’Édom, qui arrive de Boçra, les vêtements teints de rouge ? Qu’il est magnifique dans son costume et s’avance fièrement dans l’éclat de sa force ! — C’est moi, qui parle le langage de la justice et suis puissant pour sauver.
מַדּ֥וּעַ אָדֹ֖ם לִלְבוּשֶׁ֑ךָ וּבְגָדֶ֖יךָ כְּדֹרֵ֥ךְ בְּגַֽת׃
— Pourquoi cette couleur rouge à ton vêtement ? Pourquoi tes habits sont-ils comme ceux du vendangeur qui foule le pressoir ?
פּוּרָ֣ה ׀ דָּרַ֣כְתִּי לְבַדִּ֗י וּמֵֽעַמִּים֙ אֵֽין־אִ֣ישׁ אִתִּ֔י וְאֶדְרְכֵ֣ם בְּאַפִּ֔י וְאֶרְמְסֵ֖ם בַּחֲמָתִ֑י וְיֵ֤ז נִצְחָם֙ עַל־בְּגָדַ֔י וְכׇל־מַלְבּוּשַׁ֖י אֶגְאָֽלְתִּי׃
— C’est que j’ai foulé une cuvée à moi tout seul, et d’entre les nations personne n’a été avec moi. Et je les ai pressurés dans ma colère, écrasés dans mon courroux : leur sève a rejailli sur mes vêtements et mes habits en sont tout souillés.
כִּ֛י י֥וֹם נָקָ֖ם בְּלִבִּ֑י וּשְׁנַ֥ת גְּאוּלַ֖י בָּֽאָה׃
Car c’était un jour de revanche dans ma pensée, l’année de mes représailles était venue.
וְאַבִּיט֙ וְאֵ֣ין עֹזֵ֔ר וְאֶשְׁתּוֹמֵ֖ם וְאֵ֣ין סוֹמֵ֑ךְ וַתּ֤וֹשַֽׁע לִי֙ זְרֹעִ֔י וַחֲמָתִ֖י הִ֥יא סְמָכָֽתְנִי׃
Et j’ai regardé : personne pour m’assister ! J’observai avec surprise : personne pour me prêter main forte ! Alors mon bras fut mon secours, mon indignation fut mon auxiliaire.
וְאָב֤וּס עַמִּים֙ בְּאַפִּ֔י וַאֲשַׁכְּרֵ֖ם בַּחֲמָתִ֑י וְאוֹרִ֥יד לָאָ֖רֶץ נִצְחָֽם׃ {ס}
Et je broyai des peuples dans ma colère, je les étourdis1 dans ma fureur, et fis couler leur sève à terre.
חַֽסְדֵ֨י יְהֹוָ֤ה ׀ אַזְכִּיר֙ תְּהִלֹּ֣ת יְהֹוָ֔ה כְּעַ֕ל כֹּ֥ל אֲשֶׁר־גְּמָלָ֖נוּ יְהֹוָ֑ה וְרַב־טוּב֙ לְבֵ֣ית יִשְׂרָאֵ֔ל אֲשֶׁר־גְּמָלָ֥ם כְּֽרַחֲמָ֖יו וּכְרֹ֥ב חֲסָדָֽיו׃
Je veux proclamer les bienfaits du Seigneur, les louanges de l’Éternel, en raison de toutes les bontés qu’il a eues pour nous, du bien immense qu’il a fait à la maison d’Israël, qu’il lui a fait selon sa miséricorde et l’abondance de ses grâces.
וַיֹּ֙אמֶר֙ אַךְ־עַמִּ֣י הֵ֔מָּה בָּנִ֖ים לֹ֣א יְשַׁקֵּ֑רוּ וַיְהִ֥י לָהֶ֖ם לְמוֹשִֽׁיעַ׃
Il disait : « Ils sont mon peuple, après tout, des enfants qui ne sauraient trahir. » Et il devint pour eux un sauveur.
בְּֽכׇל־צָרָתָ֣ם ׀ (לא) [ל֣וֹ] צָ֗ר וּמַלְאַ֤ךְ פָּנָיו֙ הוֹשִׁיעָ֔ם בְּאַהֲבָת֥וֹ וּבְחֶמְלָת֖וֹ ה֣וּא גְאָלָ֑ם וַֽיְנַטְּלֵ֥ם וַֽיְנַשְּׂאֵ֖ם כׇּל־יְמֵ֥י עוֹלָֽם׃
Dans toutes leurs souffrances, il a souffert avec eux2 ; sa présence tutélaire les a protégés. Dans son amour et sa clémence, il les a délivrés ; il les a portés et soutenus pendant toute la durée des siècles.
Notes de la traduction du Rabbinat français
1ואשכרם . D’autres lisent ואשברם : « je les briserai ».
2Le texte, Ketib, porte לא que l’on pourrait traduire ainsi : « Il ne fut pas leur ennemi ».
Traduction française : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II : Derniers Prophètes – Hagiographes. Paris (Durlacher), 1906. [Version numérisée : National Library of Israel].
Texte massorétique : Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria. [Licence : CC-BY-SA].
Police hébraïque : Ezra SIL. [Open Font License].