Ḥoumaš en français | חומש בצרפתית
Haftarat Nasso / הַפְטָרַת נָשׂא
Traduction Rabbinat français dir. Zadoc Kahn (1899-1906)
Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad (Juges 13:2-25)
וַיְהִי֩ אִ֨ישׁ אֶחָ֧ד מִצׇּרְעָ֛ה מִמִּשְׁפַּ֥חַת הַדָּנִ֖י וּשְׁמ֣וֹ מָנ֑וֹחַ וְאִשְׁתּ֥וֹ עֲקָרָ֖ה וְלֹ֥א יָלָֽדָה׃
Il y avait alors à Çorea un homme d’une famille de Danites, appelé Manoah. Sa femme était stérile, elle n’avait jamais enfanté.
וַיֵּרָ֥א מַלְאַךְ־יְהֹוָ֖ה אֶל־הָאִשָּׁ֑ה וַיֹּ֣אמֶר אֵלֶ֗יהָ הִנֵּה־נָ֤א אַתְּ־עֲקָרָה֙ וְלֹ֣א יָלַ֔דְתְּ וְהָרִ֖ית וְיָלַ֥דְתְּ בֵּֽן׃
Or, un ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Vois, tu es stérile, tu n’as jamais eu d’enfant : eh bien ! tu concevras, et tu auras un fils.
וְעַתָּה֙ הִשָּׁ֣מְרִי נָ֔א וְאַל־תִּשְׁתִּ֖י יַ֣יִן וְשֵׁכָ֑ר וְאַל־תֹּאכְלִ֖י כׇּל־טָמֵֽא׃
Et maintenant observe-toi bien, ne bois ni vin ni autre liqueur enivrante, et ne mange rien d’impur.
כִּי֩ הִנָּ֨ךְ הָרָ֜ה וְיֹלַ֣דְתְּ בֵּ֗ן וּמוֹרָה֙ לֹא־יַעֲלֶ֣ה עַל־רֹאשׁ֔וֹ כִּֽי־נְזִ֧יר אֱלֹהִ֛ים יִֽהְיֶ֥ה הַנַּ֖עַר מִן־הַבָּ֑טֶן וְה֗וּא יָחֵ֛ל לְהוֹשִׁ֥יעַ אֶת־יִשְׂרָאֵ֖ל מִיַּ֥ד פְּלִשְׁתִּֽים׃
Car tu vas concevoir et enfanter un fils ; le rasoir ne doit pas toucher sa tête, car cet enfant doit être un Naziréen consacré à Dieu dès le sein maternel, et c’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins. »
וַתָּבֹ֣א הָאִשָּׁ֗ה וַתֹּ֣אמֶר לְאִישָׁהּ֮ לֵאמֹר֒ אִ֤ישׁ הָֽאֱלֹהִים֙ בָּ֣א אֵלַ֔י וּמַרְאֵ֕הוּ כְּמַרְאֵ֛ה מַלְאַ֥ךְ הָאֱלֹהִ֖ים נוֹרָ֣א מְאֹ֑ד וְלֹ֤א שְׁאִלְתִּ֙יהוּ֙ אֵֽי־מִזֶּ֣ה ה֔וּא וְאֶת־שְׁמ֖וֹ לֹא־הִגִּ֥יד לִֽי׃
La femme alla trouver son mari et lui dit : « Un homme de Dieu est venu à moi, et son aspect était comme celui d’un ange, fort imposant ; je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a point appris son nom.
וַיֹּ֣אמֶר לִ֔י הִנָּ֥ךְ הָרָ֖ה וְיֹלַ֣דְתְּ בֵּ֑ן וְעַתָּ֞ה אַל־תִּשְׁתִּ֣י ׀ יַ֣יִן וְשֵׁכָ֗ר וְאַל־תֹּֽאכְלִי֙ כׇּל־טֻמְאָ֔ה כִּֽי־נְזִ֤יר אֱלֹהִים֙ יִֽהְיֶ֣ה הַנַּ֔עַר מִן־הַבֶּ֖טֶן עַד־י֥וֹם מוֹתֽוֹ׃ {פ}
Il m’a dit : « Tu vas concevoir et enfanter un fils ; et maintenant ne bois ni vin ni liqueur forte, ne mange rien d’impur, car cet enfant sera un Naziréen consacré à Dieu depuis le sein de sa mère jusqu’au jour de sa mort. »
וַיֶּעְתַּ֥ר מָנ֛וֹחַ אֶל־יְהֹוָ֖ה וַיֹּאמַ֑ר בִּ֣י אֲדוֹנָ֔י אִ֣ישׁ הָאֱלֹהִ֞ים אֲשֶׁ֣ר שָׁלַ֗חְתָּ יָבוֹא־נָ֥א עוֹד֙ אֵלֵ֔ינוּ וְיוֹרֵ֕נוּ מַֽה־נַּעֲשֶׂ֖ה לַנַּ֥עַר הַיּוּלָּֽד׃
Alors Manoah implora l’Éternel en disant : « De grâce, Seigneur ! que l’homme divin que tu as envoyé revienne nous visiter, pour nous enseigner nos devoirs à l’égard de l’enfant qui doit naître. »
וַיִּשְׁמַ֥ע הָאֱלֹהִ֖ים בְּק֣וֹל מָנ֑וֹחַ וַיָּבֹ֣א מַלְאַךְ֩ הָאֱלֹהִ֨ים ע֜וֹד אֶל־הָאִשָּׁ֗ה וְהִיא֙ יוֹשֶׁ֣בֶת בַּשָּׂדֶ֔ה וּמָנ֥וֹחַ אִישָׁ֖הּ אֵ֥ין עִמָּֽהּ׃
Dieu exauça la prière de Manoah ; l’ange du Seigneur vint de nouveau trouver la femme tandis qu’elle se tenait aux champs, Manoah son époux n’étant pas avec elle.
וַתְּמַהֵר֙ הָֽאִשָּׁ֔ה וַתָּ֖רׇץ וַתַּגֵּ֣ד לְאִישָׁ֑הּ וַתֹּ֣אמֶר אֵלָ֔יו הִנֵּ֨ה נִרְאָ֤ה אֵלַי֙ הָאִ֔ישׁ אֲשֶׁר־בָּ֥א בַיּ֖וֹם אֵלָֽי׃
Elle courut en toute hâte l’annoncer à son époux, lui disant : « Voici que j’ai revu l’homme qui était venu à moi l’autre jour. »
וַיָּ֛קׇם וַיֵּ֥לֶךְ מָנ֖וֹחַ אַחֲרֵ֣י אִשְׁתּ֑וֹ וַיָּבֹא֙ אֶל־הָאִ֔ישׁ וַיֹּ֣אמֶר ל֗וֹ הַאַתָּ֥ה הָאִ֛ישׁ אֲשֶׁר־דִּבַּ֥רְתָּ אֶל־הָאִשָּׁ֖ה וַיֹּ֥אמֶר אָֽנִי׃
Manoah se leva et suivit sa femme, et, arrivé près du personnage, lui dit : « Es-tu celui qui a parlé à cette femme ? » Il répondit : « Je le suis. »
וַיֹּ֣אמֶר מָנ֔וֹחַ עַתָּ֖ה יָבֹ֣א דְבָרֶ֑יךָ מַה־יִּהְיֶ֥ה מִשְׁפַּט־הַנַּ֖עַר וּמַעֲשֵֽׂהוּ׃
Manoah reprit : « Vienne maintenant ce que tu as prédit, quelle règle, quelle conduite est recommandée pour cet enfant ? »
וַיֹּ֛אמֶר מַלְאַ֥ךְ יְהֹוָ֖ה אֶל־מָנ֑וֹחַ מִכֹּ֛ל אֲשֶׁר־אָמַ֥רְתִּי אֶל־הָאִשָּׁ֖ה תִּשָּׁמֵֽר׃
L’ange de l’Éternel répondit à Manoah : « Tout ce que j’ai désigné à ta femme, elle doit se l’interdire :
מִכֹּ֣ל אֲשֶׁר־יֵצֵא֩ מִגֶּ֨פֶן הַיַּ֜יִן לֹ֣א תֹאכַ֗ל וְיַ֤יִן וְשֵׁכָר֙ אַל־תֵּ֔שְׁתְּ וְכׇל־טֻמְאָ֖ה אַל־תֹּאכַ֑ל כֹּ֥ל אֲשֶׁר־צִוִּיתִ֖יהָ תִּשְׁמֹֽר׃ {ס}
elle ne mangera rien de ce que produit la vigne, ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, s’abstiendra de tout mets impur ; bref, tout ce que je lui ai prescrit, elle l’observera. »
וַיֹּ֥אמֶר מָנ֖וֹחַ אֶל־מַלְאַ֣ךְ יְהֹוָ֑ה נַעְצְרָה־נָּ֣א אוֹתָ֔ךְ וְנַעֲשֶׂ֥ה לְפָנֶ֖יךָ גְּדִ֥י עִזִּֽים׃
Manoah dit à l’ange de l’Éternel : « Oh ! permets que nous te retenions encore et que nous te servions un jeune chevreau. »
וַיֹּ֩אמֶר֩ מַלְאַ֨ךְ יְהֹוָ֜ה אֶל־מָנ֗וֹחַ אִם־תַּעְצְרֵ֙נִי֙ לֹא־אֹכַ֣ל בְּלַחְמֶ֔ךָ וְאִם־תַּעֲשֶׂ֣ה עֹלָ֔ה לַיהֹוָ֖ה תַּעֲלֶ֑נָּה כִּ֚י לֹא־יָדַ֣ע מָנ֔וֹחַ כִּֽי־מַלְאַ֥ךְ יְהֹוָ֖ה הֽוּא׃
L’ange de l’Éternel répondit à Manoah : « Tu aurais beau me retenir, je ne mangerais point de ton pain ; et si c’est un holocauste que tu veux faire, offre-le à l’Éternel ! » Or, Manoah ignorait que c’était un ange de Dieu.
וַיֹּ֧אמֶר מָנ֛וֹחַ אֶל־מַלְאַ֥ךְ יְהֹוָ֖ה מִ֣י שְׁמֶ֑ךָ כִּֽי־יָבֹ֥א (דבריך) [דְבָרְךָ֖] וְכִבַּדְנֽוּךָ׃
Et il dit à l’ange : « Quel est ton nom ? Dis-le, pour que, ta prédiction accomplie, nous puissions t’honorer. »
וַיֹּ֤אמֶר לוֹ֙ מַלְאַ֣ךְ יְהֹוָ֔ה לָ֥מָּה זֶּ֖ה תִּשְׁאַ֣ל לִשְׁמִ֑י וְהוּא־פֶֽלִאי׃ {פ}
L’ange répondit : « À quoi bon t’enquérir de mon nom ? c’est un mystère. »
וַיִּקַּ֨ח מָנ֜וֹחַ אֶת־גְּדִ֤י הָֽעִזִּים֙ וְאֶת־הַמִּנְחָ֔ה וַיַּ֥עַל עַל־הַצּ֖וּר לַֽיהֹוָ֑ה וּמַפְלִ֣א לַעֲשׂ֔וֹת וּמָנ֥וֹחַ וְאִשְׁתּ֖וֹ רֹאִֽים׃
Et Manoah prit le jeune chevreau ainsi que l’oblation, et les offrit, sur le rocher, à l’Éternel. Alors un miracle s’accomplit, dont Manoah et sa femme furent témoins :
וַיְהִי֩ בַעֲל֨וֹת הַלַּ֜הַב מֵעַ֤ל הַמִּזְבֵּ֙חַ֙ הַשָּׁמַ֔יְמָה וַיַּ֥עַל מַלְאַךְ־יְהֹוָ֖ה בְּלַ֣הַב הַמִּזְבֵּ֑חַ וּמָנ֤וֹחַ וְאִשְׁתּוֹ֙ רֹאִ֔ים וַיִּפְּל֥וּ עַל־פְּנֵיהֶ֖ם אָֽרְצָה׃
au moment où la flamme s’élevait de l’autel vers le ciel, l’ange du Seigneur disparut au milieu de cette flamme. Manoah et sa femme, à cette vue, se jetèrent la face contre terre.
וְלֹא־יָ֤סַף עוֹד֙ מַלְאַ֣ךְ יְהֹוָ֔ה לְהֵרָאֹ֖ה אֶל־מָנ֣וֹחַ וְאֶל־אִשְׁתּ֑וֹ אָ֚ז יָדַ֣ע מָנ֔וֹחַ כִּֽי־מַלְאַ֥ךְ יְהֹוָ֖ה הֽוּא׃
L’ange cessa ainsi d’être visible pour Manoah et pour sa femme ; alors Manoah reconnut que c’était un ange de l’Éternel,
וַיֹּ֧אמֶר מָנ֛וֹחַ אֶל־אִשְׁתּ֖וֹ מ֣וֹת נָמ֑וּת כִּ֥י אֱלֹהִ֖ים רָאִֽינוּ׃
et il dit à sa femme : « Nous sommes morts, car c’est un être divin que nous avons vu ! »
וַתֹּ֧אמֶר ל֣וֹ אִשְׁתּ֗וֹ לוּ֩ חָפֵ֨ץ יְהֹוָ֤ה לַהֲמִיתֵ֙נוּ֙ לֹֽא־לָקַ֤ח מִיָּדֵ֙נוּ֙ עֹלָ֣ה וּמִנְחָ֔ה וְלֹ֥א הֶרְאָ֖נוּ אֶת־כׇּל־אֵ֑לֶּה וְכָעֵ֕ת לֹ֥א הִשְׁמִיעָ֖נוּ כָּזֹֽאת׃
Sa femme lui répartit : « Si l’Éternel avait voulu nous faire mourir, il n’aurait pas accepté de notre part holocauste et oblation ; il ne nous aurait pas montré tous ces prodiges, ni fait à cette heure une telle prédiction. »
וַתֵּ֤לֶד הָֽאִשָּׁה֙ בֵּ֔ן וַתִּקְרָ֥א אֶת־שְׁמ֖וֹ שִׁמְשׁ֑וֹן וַיִּגְדַּ֣ל הַנַּ֔עַר וַֽיְבָרְכֵ֖הוּ יְהֹוָֽה׃
Cette femme donna le jour à un fils, qu’elle nomma Samson. L’enfant grandit et fut béni du Seigneur.
וַתָּ֙חֶל֙ ר֣וּחַ יְהֹוָ֔ה לְפַעֲמ֖וֹ בְּמַחֲנֵה־דָ֑ן בֵּ֥ין צׇרְעָ֖ה וּבֵ֥ין אֶשְׁתָּאֹֽל׃ {פ}
L’esprit divin le saisit pour la première fois à Mahané-Dan1, entre Çorea et Echtaol.
Notes de la traduction du Rabbinat français
1Cf. Ci-dessous 18,12.
Traduction française : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome Ier : Pentateuque – Premiers Prophètes. Paris (Durlacher), 1899. [Version numérisée : National Library of Israel].
Texte massorétique : Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria. [Licence : CC-BY-SA].
Police hébraïque : Ezra SIL. [Open Font License].