Ḥoumaš en français | חומש בצרפתית
Haftarat Devarim / הַפְטָרַת דְּבָרִים
Traduction Rabbinat français dir. Zadoc Kahn (1899-1906)
Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad (Isaïe 1:1-27)
חֲזוֹן֙ יְשַֽׁעְיָ֣הוּ בֶן־אָמ֔וֹץ אֲשֶׁ֣ר חָזָ֔ה עַל־יְהוּדָ֖ה וִירֽוּשָׁלָ֑͏ִם בִּימֵ֨י עֻזִּיָּ֧הוּ יוֹתָ֛ם אָחָ֥ז יְחִזְקִיָּ֖הוּ מַלְכֵ֥י יְהוּדָֽה׃
Oracle d’Isaïe, fils d’Amoç, qui prophétisa sur Juda et sur Jérusalem, du temps d’Ouzia, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, roi de Juda :
שִׁמְע֤וּ שָׁמַ֙יִם֙ וְהַאֲזִ֣ינִי אֶ֔רֶץ כִּ֥י יְהֹוָ֖ה דִּבֵּ֑ר בָּנִים֙ גִּדַּ֣לְתִּי וְרוֹמַ֔מְתִּי וְהֵ֖ם פָּ֥שְׁעוּ בִֽי׃
Écoutez, cieux ! Terre, prête l’oreille ! Car c’est l’Éternel qui parle : J’ai élevé des enfants, je les ai vus grandir, et eux se sont insurgés contre moi.
יָדַ֥ע שׁוֹר֙ קֹנֵ֔הוּ וַחֲמ֖וֹר אֵב֣וּס בְּעָלָ֑יו יִשְׂרָאֵל֙ לֹ֣א יָדַ֔ע עַמִּ֖י לֹ֥א הִתְבּוֹנָֽן׃
Un bœuf connaît son possesseur, un âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien, mon peuple n’a pas de discernement.
ה֣וֹי ׀ גּ֣וֹי חֹטֵ֗א עַ֚ם כֶּ֣בֶד עָוֺ֔ן זֶ֣רַע מְרֵעִ֔ים בָּנִ֖ים מַשְׁחִיתִ֑ים עָזְב֣וּ אֶת־יְהֹוָ֗ה נִֽאֲצ֛וּ אֶת־קְד֥וֹשׁ יִשְׂרָאֵ֖ל נָזֹ֥רוּ אָחֽוֹר׃
Oh ! Nation pécheresse, peuple chargé d’iniquités ; race de malfaiteurs, enfants dégénérés ! Ils ont abandonné le Seigneur, outragé le Saint d’Israël, reculé loin de lui.
עַ֣ל מֶ֥ה תֻכּ֛וּ ע֖וֹד תּוֹסִ֣יפוּ סָרָ֑ה כׇּל־רֹ֣אשׁ לׇֽחֳלִ֔י וְכׇל־לֵבָ֖ב דַּוָּֽי׃
Où faudra-t-il vous frapper encore, vous qui persistez dans la rébellion ? Déjà toute tête est malade, tout cœur est endolori.
מִכַּף־רֶ֤גֶל וְעַד־רֹאשׁ֙ אֵֽין־בּ֣וֹ מְתֹ֔ם פֶּ֥צַע וְחַבּוּרָ֖ה וּמַכָּ֣ה טְרִיָּ֑ה לֹא־זֹ֙רוּ֙ וְלֹ֣א חֻבָּ֔שׁוּ וְלֹ֥א רֻכְּכָ֖ה בַּשָּֽׁמֶן׃
De la plante du pied jusqu’à la tête, plus rien d’intact : ce n’est que blessures, meurtrissures, plaies purulentes, qui ne sont ni nettoyées, ni pansées, ni adoucies par l’huile.
אַרְצְכֶ֣ם שְׁמָמָ֔ה עָרֵיכֶ֖ם שְׂרֻפ֣וֹת אֵ֑שׁ אַדְמַתְכֶ֗ם לְנֶגְדְּכֶם֙ זָרִים֙ אֹכְלִ֣ים אֹתָ֔הּ וּשְׁמָמָ֖ה כְּמַהְפֵּכַ֥ת זָרִֽים׃
Votre pays est une solitude, vos villes sont consumées par le feu ! Votre sol, sous vos yeux des étrangers le dévorent, c’est une ruine, comme un bouleversement dû à des barbares.
וְנוֹתְרָ֥ה בַת־צִיּ֖וֹן כְּסֻכָּ֣ה בְכָ֑רֶם כִּמְלוּנָ֥ה בְמִקְשָׁ֖ה כְּעִ֥יר נְצוּרָֽה׃
Et elle est restée, la fille de Sion, comme une cabane dans un vignoble, comme une hutte dans une melonnière, pareille à une ville assiégée.
לוּלֵי֙ יְהֹוָ֣ה צְבָא֔וֹת הוֹתִ֥יר לָ֛נוּ שָׂרִ֖יד כִּמְעָ֑ט כִּסְדֹ֣ם הָיִ֔ינוּ לַעֲמֹרָ֖ה דָּמִֽינוּ׃ {פ}
Si l’Éternel-Cebaot ne nous eût laissé un faible débris, nous étions comme Sodome, nous ressemblions à Gomorrhe.
שִׁמְע֥וּ דְבַר־יְהֹוָ֖ה קְצִינֵ֣י סְדֹ֑ם הַאֲזִ֛ינוּ תּוֹרַ֥ת אֱלֹהֵ֖ינוּ עַ֥ם עֲמֹרָֽה׃
Écoutez la parole de l’Éternel, magistrats de Sodome ; soyez attentifs à l’enseignement de notre Dieu, peuple de Gomorrhe !
לָמָּה־לִּ֤י רֹב־זִבְחֵיכֶם֙ יֹאמַ֣ר יְהֹוָ֔ה שָׂבַ֛עְתִּי עֹל֥וֹת אֵילִ֖ים וְחֵ֣לֶב מְרִיאִ֑ים וְדַ֨ם פָּרִ֧ים וּכְבָשִׂ֛ים וְעַתּוּדִ֖ים לֹ֥א חָפָֽצְתִּי׃
Que m’importe la multitude de vos sacrifices ? Dit le Seigneur. Je suis saturé de vos holocaustes de béliers, de la graisse de vos victimes ; le sang des taureaux, des agneaux, des boucs, je n’en veux point.
כִּ֣י תָבֹ֔אוּ לֵֽרָא֖וֹת פָּנָ֑י מִֽי־בִקֵּ֥שׁ זֹ֛את מִיֶּדְכֶ֖ם רְמֹ֥ס חֲצֵרָֽי׃
Vous qui venez vous présenter devant moi, qui vous a demandé de fouler mes parvis ?
לֹ֣א תוֹסִ֗יפוּ הָבִיא֙ מִנְחַת־שָׁ֔וְא קְטֹ֧רֶת תּוֹעֵבָ֛ה הִ֖יא לִ֑י חֹ֤דֶשׁ וְשַׁבָּת֙ קְרֹ֣א מִקְרָ֔א לֹא־אוּכַ֥ל אָ֖וֶן וַֽעֲצָרָֽה׃
Cessez d’y apporter l’oblation hypocrite, votre encens m’est en horreur : néoménie, sabbat, saintes solennités, je ne puis les souffrir, c’est l’iniquité associée aux fêtes !
חׇדְשֵׁיכֶ֤ם וּמֽוֹעֲדֵיכֶם֙ שָֽׂנְאָ֣ה נַפְשִׁ֔י הָי֥וּ עָלַ֖י לָטֹ֑רַח נִלְאֵ֖יתִי נְשֹֽׂא׃
Oui, vos néoménies et vos solennités, mon âme les abhorre, elles me sont devenues à charge, je suis las de les tolérer.
וּבְפָרִשְׂכֶ֣ם כַּפֵּיכֶ֗ם אַעְלִ֤ים עֵינַי֙ מִכֶּ֔ם גַּ֛ם כִּֽי־תַרְבּ֥וּ תְפִלָּ֖ה אֵינֶ֣נִּי שֹׁמֵ֑עַ יְדֵיכֶ֖ם דָּמִ֥ים מָלֵֽאוּ׃
Quand vous étendez les mains, je détourne de vous mes regards ; dussiez-vous accumuler les prières, j’y resterais sourd : vos mains sont pleines de sang.
רַֽחֲצוּ֙ הִזַּכּ֔וּ הָסִ֛ירוּ רֹ֥עַ מַעַלְלֵיכֶ֖ם מִנֶּ֣גֶד עֵינָ֑י חִדְל֖וּ הָרֵֽעַ׃
Lavez-vous, purifiez-vous, écartez de mes yeux l’iniquité de vos actes, cessez de mal faire.
לִמְד֥וּ הֵיטֵ֛ב דִּרְשׁ֥וּ מִשְׁפָּ֖ט אַשְּׁר֣וּ חָמ֑וֹץ שִׁפְט֣וּ יָת֔וֹם רִ֖יבוּ אַלְמָנָֽה׃ {ס}
Apprenez à bien agir, recherchez la justice ; rendez le bonheur à l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la cause de la veuve.
לְכוּ־נָ֛א וְנִוָּכְחָ֖ה יֹאמַ֣ר יְהֹוָ֑ה אִם־יִהְי֨וּ חֲטָאֵיכֶ֤ם כַּשָּׁנִים֙ כַּשֶּׁ֣לֶג יַלְבִּ֔ינוּ אִם־יַאְדִּ֥ימוּ כַתּוֹלָ֖ע כַּצֶּ֥מֶר יִֽהְיֽוּ׃
Oh ! Venez, réconcilions-nous, dit l’Éternel ! Vos péchés fussent-ils comme le cramoisi, ils peuvent devenir blancs comme neige ; rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.
אִם־תֹּאב֖וּ וּשְׁמַעְתֶּ֑ם ט֥וּב הָאָ֖רֶץ תֹּאכֵֽלוּ׃
Si vous consentez à m’obéir, vous jouirez des délices de la terre.
וְאִם־תְּמָאֲנ֖וּ וּמְרִיתֶ֑ם חֶ֣רֶב תְּאֻכְּל֔וּ כִּ֛י פִּ֥י יְהֹוָ֖ה דִּבֵּֽר׃ {פ}
Que si vous refusez et vous montrez indociles, vous serez dévorés par le glaive : c’est la bouche de l’Éternel qui le déclare.
אֵיכָה֙ הָיְתָ֣ה לְזוֹנָ֔ה קִרְיָ֖ה נֶאֱמָנָ֑ה מְלֵֽאֲתִ֣י מִשְׁפָּ֗ט צֶ֛דֶק יָלִ֥ין בָּ֖הּ וְעַתָּ֥ה מְרַצְּחִֽים׃
Ah ! Comment est-elle devenue une prostituée, la Cité fidèle ? Jadis pleine de justice, c’était l’asile de la vertu, et maintenant elle est un repaire d’assassins !
כַּסְפֵּ֖ךְ הָיָ֣ה לְסִיגִ֑ים סׇבְאֵ֖ךְ מָה֥וּל בַּמָּֽיִם׃
Ton argent pur s’est changé en scories, ton vin généreux est frelaté.
שָׂרַ֣יִךְ סוֹרְרִ֗ים וְחַבְרֵי֙ גַּנָּבִ֔ים כֻּלּוֹ֙ אֹהֵ֣ב שֹׁ֔חַד וְרֹדֵ֖ף שַׁלְמֹנִ֑ים יָתוֹם֙ לֹ֣א יִשְׁפֹּ֔טוּ וְרִ֥יב אַלְמָנָ֖ה לֹא־יָב֥וֹא אֲלֵיהֶֽם׃ {ס}
Tes chefs sont dissolus, se font complices de voleurs ; tous aiment les dons corrupteurs et courent après les gains illicites ; à l’orphelin ils ne font pas justice, et le procès de la veuve n’arrive point devant eux.
לָכֵ֗ן נְאֻ֤ם הָאָדוֹן֙ יְהֹוָ֣ה צְבָא֔וֹת אֲבִ֖יר יִשְׂרָאֵ֑ל ה֚וֹי אֶנָּחֵ֣ם מִצָּרַ֔י וְאִנָּקְמָ֖ה מֵאוֹיְבָֽי׃
Eh bien ! Voici la parole du Seigneur, de l’Éternel Cebaot, le puissant Maître d’Israël : Oh ! j’aurai satisfaction de mes adversaires, je prendrai ma revanche sur mes ennemis.
וְאָשִׁ֤יבָה יָדִי֙ עָלַ֔יִךְ וְאֶצְרֹ֥ף כַּבֹּ֖ר סִיגָ֑יִךְ וְאָסִ֖ירָה כׇּל־בְּדִילָֽיִךְ׃
De nouveau, je laisserai tomber ma main sur toi, j’éliminerai tes scories comme fait l’alcali, et je te purgerai de tout alliage.
וְאָשִׁ֤יבָה שֹׁפְטַ֙יִךְ֙ כְּבָרִ֣אשֹׁנָ֔ה וְיֹעֲצַ֖יִךְ כְּבַתְּחִלָּ֑ה אַֽחֲרֵי־כֵ֗ן יִקָּ֤רֵא לָךְ֙ עִ֣יר הַצֶּ֔דֶק קִרְיָ֖ה נֶאֱמָנָֽה׃
Je restaurerai tes juges comme autrefois, tes conseillers comme à l’origine. Ensuite, on t’appellera ville de Justice, cité fidèle.
צִיּ֖וֹן בְּמִשְׁפָּ֣ט תִּפָּדֶ֑ה וְשָׁבֶ֖יהָ בִּצְדָקָֽה׃
Sion sera sauvée par la justice, et ses pénitents par la vertu1.
Notes de la traduction du Rabbinat français
1Selon d’autres : ses rapatriés (de l’exil), ou ses habitants.
Traduction française : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II : Derniers Prophètes – Hagiographes. Paris (Durlacher), 1906. [Version numérisée : National Library of Israel].
Texte massorétique : Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria. [Licence : CC-BY-SA].
Police hébraïque : Ezra SIL. [Open Font License].