Bibliographie française de Nahmanide (Ramban)

Moïse ben Na’hman de Gérone (Moshe ben Na’hman Gerondi /  משה בן נחמן גירונדי / ), dit le Ramban, est un rabbin catalan née à Gérone en 1194 et mort en exil à Acre en 1270. Il fut à la fois médecin, exégète de la Bible et du Talmud, poète liturgique, philosophe et kabbaliste (voir biographie).

Vidéographie


  • Na’hmanide et “la porte de la Rétribution”, par David Elmaleh, 2009 (Akadem).
  • La controverse entre Maïmonide et Nahmanide par Paul Fenton, 2011 (Akadem).
  • Lorsque Ibn Ezra et Nahmanide expriment leurs désaccords avec Rashi, par Liliane Vana, 2021 (Institut Universitaire Européen Rachi).

Les sermons du Ramban


Le Ramban prononça plusieurs sermons publics (drashot) qui furent mis par écrit. « La loi du Seigneur est parfaite » (Torat hashem temima / תורת ה׳ תמימה) est un sermon prononcé à la synagogue de Barcelone vers 1260 dans lequel le Ramban remet en cause la pensée rationaliste de Maïmonide et de son école influencés par Aristote

  • Nahmanide, De la perfection de la loi, traduit de l’hébreu et présenté par René Gutman, suivi de Moshé Idel, Cabale, Halakhah, et autorité spirituelle chez Nahmanide. Éditions de l’Éclat, 2012.

Présentation de l’éditeur : Le Sermon de Nahmanide : « La Loi du Seigneur est parfaite », vraisemblablement prononcé à la synagogue de Barcelone aux alentours de 1260, est une « défense et illustration » de la Torah, comme source principale de la connaissance des hommes et chemin vers le divin. Il constitue le pendant de cet autre écrit classique du Ramban, La dispute de Barcelone, où le rabbin aux prises avec le converti Pablo Christiani, traite essentiellement de la question du Messie et démonte l’argumentation du dominicain, afin de justifier la position du judaïsme par rapport à la chrétienté. Dans le Sermon, toutefois, la dispute est interne, et Nahmanide affronte le courant majoritaire du judaïsme, incarné par la pensée rationaliste maïmonidienne et qui s’exprime dans la philosophie juive médiévale avec force et vigueur. S’y fait jour une « cabale prudente », mais déterminée, qui fait dire à Moshé Idel, dans l’essai inédit en français qui accompagne cette traduction qu' »il faut réévaluer le rôle de Nahmanide dans l’histoire de la Cabale, comme membre d’une lignée de cabalistes dont l’importance semble être plus grande que celle d’aucun autre de ses contemporains ».

La Dispute de Barcelone


La Dispute de Barcelone (20-24 juillet 1263) était un débat entre des représentants du christianisme et du judaïsme – dont Nahmanide – sur la question de savoir si Jésus était ou non le Messie . Il s’est tenu au palais royal d’Aragon. Nahmanide puise ses arguments dans les sources talmudiques et midrashiques. Le Ramban mettra par écrit les dialogues publics et privés de la Dispute.

  • Nahmanide, La Dispute de Barcelone, suivi du commentaire sur Ésaïe 52-53. Verdier, [1ère édition 1984], 2008.

Présentation de l’éditeur : Barcelone, juillet 1263: devant le roi d’Aragon, la cour, et devant les personnalités les plus éminentes de l’Église chrétienne, s’engage une Dispute qui va durer quatre jours. Elle oppose Paul Christiani, juif converti au christianisme, à Rabbi Moïse ben Nahman (Nahmanide) de Gérone, l’une des plus hautes autorités du judaïsme espagnol. Quatre jours d’une âpre discussion touchant la venue du Messie et sa nature, et au cours desquels va se dévoiler l’endroit de la rupture entre judaïsme et christianisme: le pouvoir, la souveraineté. Du fond de cette rupture, c’est le sens de l’exil du peuple juif, dépossédé de cette souveraineté, qui devient l’enjeu de l’affrontement. Si le Messie est déjà venu et que les juifs ne l’ont pas connu, leur exil n’est plus qu’une inutile errance, ce qu’il y a de plus vain faisant suite à l’erreur la plus essentielle. Mais si le Messie n’est pas encore venu, le christianisme se trouve relégué au rang de simple puissance politique et sa vérité résumée à l’exercice momentané d’un pouvoir dans le monde. Au fil de la dispute, Nahmanide passe ainsi en revue les principaux récits talmudiques et midrachiques relatifs au Messie et expose, avec finesse et humour, la signification concrète visée par chacun d’eux. Mais son livre est aussi un tableau vivant où les réactions des protagonistes qui nous sont rapportées donnent autant à penser que les discours qu’ils tiennent.

La Porte de la Rétribution


La Porte de la Rétribution (Shaar haGemoul / שער הגמול) constitue le dernier chapitre de l’ouvrage Torat ha-Adam consacré au deuil et à l’inhumation. Ce chapitre est souvent imprimé et étudié comme un traité indépendant. Il traite de l’au-delà, de la résurrection et du monde à venir.

  • Réflexion sur le bien et le mal. Ramban – Nahmanide. Traduit et Annoté par David Elmaleh. Préface du Grand Rabbin de France Gilles Bernheim.

Le commentaire de la Torah


Achevé à la fin de sa vie à Acre, son commentaire sur la Torah a été publié sous le titre « Commentaire du Ramban sur la Torah » (Peroush haRamban leTorah / פירוש הרמב”ן לתורה). Il y expose de nombreuses interprétations alternatives à Rashi en mêlant une approche mystique et philosophique. Il n’existe pas de traduction française spécifique. On trouvera de nombreux passages dans les Miqraoth Guedoloth aux éditions Gallia. On trouvera plusieurs études sur le commentaire du Ramban :

La Lettre de Ramban


La « Lettre du Ramban» (Iguéret haRamban / אגרת הרמב”ן) est une lettre attribuée au Ramban , qui aurait été écrite quand il était en Palestine à son fils en Catalogne. La lettre est un testament spirituel et insiste sur l’importance de l’humilité et d’éviter la colère. La lettre a été largement diffusée et a été incluse dans de nombreuses éditions de livres de prières (siddour) et de livres de morale.

  • Une lettre pour l’éternité. Igueret haRamban. La lettre éthique du Ramban, traduction et commentaire de Rav Avraham Haim Feuer, éditions Raphaël, 1995.

Un commentaire du Sefer Yetsirah ?


Le Sefer Yetsirah est un livre de cosmogonie juive rédigé entre le IIIe et le VIe siècle qui relate la formation du monde au moyen des lettres de l’alphabet hébraïque et de leurs combinaisons. L’édition imprimée de Mantoue en 1562 y ajoute un commentaire attribué à Nahmanide. Cette attribution est largement remise en cause (voir en français la conférence de Julien Darmon sur le site Beith hazohar et Akadem). Ce commentaire très probablement apocryphe a été traduit en français dans :

  • Le sepher yetsirah : livre kabbalistique de la formation : textes, traductions et commentaires, par Georges Lahy, Roquevaire, 2007.
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