Targoum Néofiti | תרגום ניאופיטי
Parashat Haazinou
Traduction Roger Le Déaut (1968-1978)
En noir, traduction française de la Torah à partir de l’hébreu par le Rabbinat français (1899-1906). En violet, traduction du Targoum Néofiti (TN) à partir de l’araméen par Roger Le Déaut (1968-1978). Pour cette édition en ligne, le Nom divin est transcrit *YYY* suivant le manuscrit araméen.
Sommaire
TogglePremière portion (32:1-6)
« Écoutez, cieux, je vais parler ; Et que la terre entende les paroles de ma bouche.
Lorsque le temps fixé arriva pour Moïse le prophète d’être retiré en paix du milieu du monde, Moïse pensa en son cœur et se dit : « Hélas maintenant pour moi ! Car je vais être retiré du milieu du monde et je n’ai pas encore cité de témoins contre les fils du Seigneur. Si je témoigne contre eux devant des fils d’homme qui meurent et goûtent la coupe de la mort, le peuple venant à mourir, leurs décisions seraient annulées. Aussi vais-je témoigner contre eux devant le ciel et devant la terre qui ne doivent jamais mourir et goûter la coupe de la mort, mais dont la fin est d’être consumés (seulement) dans le monde à venir. C’est ainsi qu’Isaïe le prophète explique et dit : « Levez vos yeux vers le ciel et regardez en bas vers la terre ! Car les cieux se dissiperont comme la fumée et la terre sera usée comme un vêtement. » Mais *YYY* doit « créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle. » Aussi bien y a-t-il deux prophètes à s’être levés pour porter témoignage contre Israël : Moïse le prophète, et Isaïe le prophète. Moïse, parce qu’il était (déjà) proche du ciel et loin de la terre, a dit aux cieux : « Prêtez l’oreille ! », et à la terre : « Écoutez ! » Mais Isaïe le prophète qui surgit après lui, parce qu’il était proche de la terre et loin du ciel, a dit à la terre : « Prêtez l’oreille ! », et aux cieux : « Écoutez ! » Et tous deux, parce qu’ils étaient remplis de crainte du saint Nom, se sont levés pour porter témoignage contre Israël. C’est pourquoi Moïse, le prophète de *YYY*, se leva et, s’armant de courage, dit : « Cieux, prêtez l’oreille et je parlerai et que la terre écoute la parole de ma bouche !
Que mon enseignement s’épande comme la pluie, Que mon discours distille comme la rosée. Comme la bruyante ondée sur les plantes. Et comme les gouttes pressées sur le gazon !
Que ma doctrine soit agréable comme la pluie sur les enfants d’Israël et que la parole de ma bouche soit accueillie comme la rosée (tombant) sur eux, comme les vents qui soufflent sur les gazons d’herbes et comme les gouttes de la pluie de printemps qui montent et arrosent les pousses du sol au mois de nisan ! »
Car c’est le nom de l’Éternel que je proclame ; Rendez hommage à notre Dieu !
Moïse le prophète dit aux impies : « Malheur aux impies qui font mention du saint Nom avec blasphèmes ! Alors que, même aux anges du Service, il n’est pas possible d’évoquer le saint Nom avant qu’ils — ceux d’Israël — n’aient dit par trois fois : Qadosh ! Qadosh ! Qadosh ! » C’est d’eux que Moïse apprit à ne pas évoquer le saint Nom avant qu’il n’ait sanctifié sa bouche par vingt-et-une paroles, qui font quatre-vingt-cinq lettres. Voici donc ce qu’il profère et dit (d’abord) : « Cieux, prêtez l’oreille et je parlerai, et que la terre écoute les paroles de ma bouche ! Que ma doctrine se déverse comme la pluie, Que ma parole tombe comme la rosée, comme des ondées sur le gazon et comme les gouttes sur l’herbe ! Car le Nom… » C’est pour cela que Moïse le prophète put dire (ensuite) : « Car c’est par le saint Nom que je prie ; et vous, mon peuple, enfants d’Israël, rendez gloire et louange et exaltation à votre Dieu ! »
Lui, notre rocher, son œuvre est parfaite, Toutes ses voies sont la justice même ; Dieu de vérité, jamais inique, Constamment équitable et droit.
Moïse le prophète dit : « Moi j’ai vu le Maître de tous les siècles, *YYY*, divisant le jour et en faisant quatre parts : trois heures s’adonnant à (l’étude de) la Loi, trois heures siégeant en jugement, trois heures unissant en couples homme et femme et élevant (les uns) et humiliant (les autres) et trois heures pourvoyant à la subsistance du monde. Il est le Juste devant qui il n’y a pas de mensonge, car toutes ses voies sont jugements et vérité, le Dieu fidèle devant qui il n’y a point d’iniquité ; il est juste et droit dans le jugement.
Est-ce lui qui a condamné ses enfants ? Non, c’est leur propre indignité, ô race perverse et tortueuse !
Les enfants bien-aimés ont cherché à lui nuire : ce n’est pas lui qu’ils ont lésé, mais elle est bien à eux la tare qui se trouve en eux, génération fourbe et tortueuse, génération qui a altéré ses actions ; (aussi) l’ordre des jugements du monde a été également changé contre elle.
Est-ce ainsi que vous payez Dieu de retour, Peuple insensé et peu sage ? N’est-il donc pas ton père, ton créateur ? N’est-ce pas lui qui t’a fait et qui t’a organisé ?
N’est-ce pas de devant *YYY* que vous réclamez cela, peuple stupide et sans sagesse ? N’est-il pas ton Père qui vous a acquis, qui vous a créés et achevés ?
Deuxième portion (32:7-12)
Souviens-toi des jours antiques, Médite les annales de chaque siècle ; Interroge ton père, il te l’apprendra, Tes vieillards, ils te le diront !
Souvenez-vous des jours des temps anciens ; considérez les années de toutes les générations successives, interrogez vos pères qui vous sont supérieurs dans (la connaissance de) la Loi et ils vous informeront, vos sages et ils vous (le) diront.
Quand le Souverain donna leurs lots aux nations, Quand il sépara les enfants d’Adam, Il fixa les limites des peuples D’après le nombre des enfants d’Israël,
Quand le Très-Haut donna aux nations leur héritage quand il répartit les langues des fils de l’homme, il établit les frontières des nations suivant le nombre des tribus des enfants d’Israël ;
Car ce peuple est la part du Seigneur ; Jacob est le lot de son héritage.
mais la part de *YYY*, ce fut son peuple, les enfants d’Israël, Jacob, le lot de son héritage.
Il le rencontre1 dans une région déserte, Dans les solitudes aux hurlements sauvages ; Il le protège, il veille sur lui, Le garde comme la prunelle de son œil.
Il les a rencontrés demeurant dans une région désertique, où résonnent les hurlements (des bêtes) du désert ; quarante ans, il les a conduits dans le désert, il a fait pour eux descendre la manne du ciel, fait monter le puits pour eux de l’abime ; il a transporté pour eux des cailles de la mer (et) les a fait camper tout autour de la Gloire de sa Shekinah ; il leur a enseigné les Dix Paroles, il les a suivis des yeux et les a gardés ainsi que la paupière garde la pupille de l’œil.
Ainsi l’aigle veille sur son nid, Plane sur ses jeunes aiglons ; Déploie ses ailes pour les recueillir, Les porte sur ses pennes robustes.
Comme l’aigle qui excite son nid (et) plane sur ses petits, il a étendu ses ailes, les a enlevés et transportés sur son puissant pennage.
Seul, l’Éternel le dirige, Et nulle puissance étrangère ne le seconde.
*YYY* a déclaré par sa Parole : « Le peuple des enfants d’Israël demeurera seul et il n’y aura point parmi eux d’adeptes d’un culte étranger. »
Troisième portion (32:13-18)
Il l’a fait monter victorieusement2 sur les hauteurs de la terre Et jouir des produits des champs ; L’a nourri avec le miel des rochers, Avec l’huile de la roche pierreuse,
Il les a fait chevaucher sur les hauts lieux du pays ; il leur a fait manger le produit de délices royales et leur a fait sucer le miel du rocher ; il les a oints de l’huile de la dure pierre de silex.
Avec la crème des vaches, le lait des brebis, Les gras agneaux, les béliers de Basan et les boucs, Avec la moelle exquise du froment ; Et tu buvais le sang vermeil du raisin.
(Il leur a donné) des bœufs gras et de tendres brebis avec le meilleur des bêtes engraissées et des béliers du Butnin et des chevreaux avec le meilleur d’excellents blés. Moïse le prophète dit : « Si Israël s’adonne à l’étude de la Loi et en observe les préceptes, d’une seule grappe ils boiront un kor de vin. »
Yechouroun3, engraissé, regimbe — Tu étais trop gras, trop replet, trop bien nourri — Et il abandonne le Dieu qui l’a créé. Et il méprise son Rocher tutélaire !
Ceux de la maison d’Israël ont mangé et ont regimbé ; ils se sont enrichis et sont devenus arrogants et se sont mis à ruer ; ils ont connu le succès, ont acquis pour eux beaucoup de richesses et ils ont oublié la Parole du Dieu qui les avait créés, renoncé à la crainte du Puissant qui les avait libérés à l’heure de leur affliction.
Ils l’irritent par des cultes étrangers ; Ils l’outragent par leurs abominations.
Ils ont provoqué sa jalousie avec leurs abominations et ils l’ont irrité avec leurs idoles.
Ils sacrifient à des démons qui ne sont pas Dieu, À des déités qu’ils ne connaissaient point ; Déités nouvelles, de fraîche date, Que n’avaient pas redoutées vos pères.
Ils ont sacrifié devant les idoles des démons qui n’ont aucune réalité, des idoles qu’ils n’avaient point connues ; (idoles) qui étaient récentes et créées incontinent, dont vos pères ne s’étaient pas occupés.
Et le Rocher qui t’engendra, tu le dédaignes. Et tu oublies le Dieu qui t’a fait naître.
Vous avez abandonné le Puissant qui vous avait créés et oublié la Parole du Dieu qui vous avait achevés et vous avait faits avec des cavités multiples.
Quatrième portion (32:19-28)
À cette vue, le Seigneur s’est indigné ; Ainsi outragé par ses fils, par ses filles,
Et (cela) fut manifesté devant *YYY*, car il s’était irrité de la colère où l’avait mis son peuple, les enfants d’Israël, qui lui étaient chers comme des fils et comme des filles.
Il a dit : Je veux leur dérober ma face. Je verrai ce que sera leur avenir ; Car c’est une race aux voies obliques, Des enfants sans loyauté.
Il dit : « Je vais détourner d’eux la face de ma bienveillance et je verrai ce qu’il adviendra au bout de leurs derniers jours ; car c’est une génération de pervertis, des fils qui n’ont aucune fidélité.
Eux m’ont irrité par des dieux nuls, M’ont contristé par leurs vaines idoles ; Et moi je les irriterai par un peuple nul, Je les contristerai par une nation indigne.
Ils m’ont rendu jaloux avec un dieu qui n’est pas dieu et ils m’ont irrité avec leurs abominations. Eh bien ! moi je vais les rendre jaloux avec un peuple qui n’est pas un peuple, les irriter avec un peuple avili.
Oui, un feu s’est allumé dans ma colère, Dévorant jusqu’aux profondeurs de l’Abîme ; Il a consumé la terre et ses productions. Embrasé les fondements des montagnes.
Car un feu est sorti de devant moi et il a brûlé jusqu’aux profondeurs du shéol ; il a dévoré la terre et ce qu’elle produit et il a embrasé les fondements des montagnes.
J’entasserai sur eux tous les malheurs ; Contre eux j’épuiserai mes flèches.
J’ai décidé par ma Parole de faire venir des maux sur eux ; je lancerai contre eux les flèches des fléaux de ma vengeance.
Exténués par la famine, Dévorés par la fièvre et des pestes meurtrières, J’exciterai contre eux la dent des carnassiers, Et le venin brûlant des reptiles.
Enflés de faim, dévorés par les sauterelles et possédés d’esprits mauvais, je lâcherai contre eux la dent des quatre royaumes qui sont comparables aux bêtes sauvages, avec le venin des gros serpents et des reptiles de la poussière.
Au-dehors, l’épée fera des victimes, Au-dedans, ce sera la terreur : Adolescent et jeune vierge, Nourrisson et vieillard.
Au dehors l’épée les privera d’enfants et dans les chambres où ils dorment (régnera) la terreur de la mort, aussi bien pour les jeunes gens que pour les vierges, les nourrissons et les jeunes enfants avec les hommes âgés.
J’aurais résolu de les réduire à néant, D’effacer leur souvenir de l’humanité,
J’aurais bien décidé par ma Parole : « Je vais les exterminer, je vais abolir leur souvenir d’entre les fils de l’homme »,
Si je ne craignais le dire insultant de l’ennemi Et l’aveuglement de leurs persécuteurs, Qui s’écrieraient : « C’est notre puissance qui triomphe, Ce n’est pas l’Éternel qui en est la cause. »
si (je n’avais craint) que ne se renforce l’arrogance de l’ennemi et si je ne m’étais souvenu en leur faveur de l’alliance que j’ai établie avec leurs pères, Abraham, Isaac et Jacob ; pour que leurs ennemis ne prévalent point sur eux et que leurs ennemis ne puissent pas dire : « Ce sont nos mains qui ont pour nous tiré vengeance de nos ennemis. Ce n’est point là une œuvre de devant *YYY*. »
Car c’est une race aux idées fausses4 ; Ils sont dépourvus d’intelligence.
Car c’est un peuple (de gens) perdus de mauvais conseils et il n’y a en eux aucune intelligence.
Cinquième portion (32:29-39)
S’ils étaient sages, ils y réfléchiraient ; Ils seraient frappés de ce qui finit par leur arriver :
Si Israël avait été sage, ils auraient appris la Loi, ils auraient compris ce qui devait leur arriver dans l’avenir.
« Comment un seul homme pourrait-il en poursuivre mille, Deux, mettre en fuite une myriade, Si leur Protecteur ne les eût vendus, Si l’Éternel ne les eût livrés ?
Quand Israël était occupé à l’étude de la Loi et en observait les préceptes, un seul d’entre eux poursuivait mille (ennemis) et deux d’entre eux (en) mettaient en fuite dix mille. Parce qu’ils ont péché et provoqué sa colère, le Puissant les a abandonnés et la Parole de *YYY* les a livrés dans la main de leurs ennemis.
Car leur Protecteur ne ressemble point au nôtre, Et nos ennemis sont une race à part.
Car les sécurités des nations ne sont pas comme nos sécurités : c’est parce que nous avons péché et que nous avons provoqué sa colère que nos ennemis ont été faits nos juges.
De fait, leur vigne tient de la vigne de Sodome, Et leur terroir, des campagnes de Gomorrhe ; Leurs raisins sont des baies vénéneuses, Ce sont des grappes amères que les leurs.
En effet, les œuvres de ce peuple sont semblables aux œuvres du peuple de Sodome et leurs pensées sont semblables aux pensées du peuple de Gomorrhe. Leurs œuvres sont œuvres mauvaises et ils seront châtiés selon leurs œuvres mauvaises ;
Leur vin, c’est la bave des serpents, C’est le poison meurtrier des vipères ! »
car la colère de ce peuple est semblable au venin des gros serpents, au moment où ils boivent, et ses emportements sont semblables au poison des serpents, des cruels aspics.
— Certes, ceci est mon secret ; Il est scellé dans mes archives.
N’est-ce pas là la coupe du châtiment (déjà) mélangée et préparée et destinée aux impies, scellée dans mes trésors pour le jour du grand jugement ?
À moi la vindicte et les représailles, Vienne l’heure où leur pied doit glisser ; Car il approche, le jour de leur catastrophe, Et l’Avenir accourt sur eux !
C’est à moi qu’appartient la vengeance et c’est moi qui rétribue au temps où les pieds des justes trébucheront. En effet, proche est le jour de la ruine des impies ; le feu de la Géhenne est tout prêt pour eux et le châtiment se hâte pour arriver sur eux dans le monde à venir.
Oui, l’Éternel prendra parti pour son peuple, Pour ses serviteurs il redeviendra propice, Lorsqu’il les verra à bout de forces, Sans appui et sans ressources.
Car c’est avec une bonté miséricordieuse que *YYY* juge les jugements de son peuple, les enfants d’Israël ; il aura pitié de l’affliction de ses serviteurs, qui sont justes, car il est manifesté devant lui que les mains des justes étaient sans forcé, qu’ils étaient abandonnés et exilés et n’avaient personne pour les aider et les soutenir.
Alors il dira ; « Où sont leurs dieux5, Ces rocs tutélaires, objets de leur confiance ;
(Et il dira), les nations diront : « Où est le Dieu d’Israël, le Puissant en qui ils mettaient leur confiance,
Qui consomment la graisse de leurs victimes, S’abreuvent du vin de leurs libations ? Qu’ils se lèvent pour vous secourir ! Qu’ils soient pour vous une sauvegarde !…
devant qui ils offraient les graisses de leurs sacrifices d’oblations et le vin des libations qu’ils versaient devant lui ? Qu’il se lève donc et les libére et qu’il devienne comme un bouclier au-dessus d’eux ! »
Reconnaissez maintenant que c’est Moi, qui suis Dieu, Moi seul, et nul dieu à côté de moi ! Que seul je fais mourir et vivre. Je blesse et je guéris. Et qu’on ne peut rien soustraire à ma puissance.
Voyez maintenant que c’est moi qui suis, par ma Parole, et qu’il n’est point d’autre Dieu en dehors de moi. C’est moi qui fais mourir les vivants en ce monde et qui fais revivre les morts dans le monde à venir. C’est moi qui frappe et c’est moi qui guéris et il n’y a personne qui sauve de mes mains.
Sixième portion (32:40-43)
Oui, j’en lève la main au ciel. J’en atteste mon éternelle existence :
En effet, j’ai levé mes mains vers le ciel avec serment et j’ai dit : « (Aussi vrai que) je suis vivant et subsistant à jamais par ma Parole !
Quand j’aiguiserai l’éclair de mon glaive. Quand ma main s’armera du châtiment, Je prendrai ma revanche sur mes adversaires, Je paierai de retour mes ennemis.
Si j’aiguise mon épée comme l’éclair et que j’affermisse ma main droite pour le juste jugement, je ferai retomber la vengeance sur ses adversaires et je paierai de retour aux ennemis de mon peuple le mal qu’ils ont fait.
J’enivrerai de sang mes flèches. Et mon glaive se repaîtra de chair : — Du sang des mourants et des captifs, — Du crâne des capitaines ennemis ! »
J’enivrerai des flèches de leur sang tandis que mon épée dévorera leur chair, du sang des tués de mon peuple et de ses captifs, des crânes de leurs guerriers, les capitaines des ennemis de mon peuple. »
Nations, félicitez son peuple. Car Dieu venge le sang de ses serviteurs ; Il exerce sa vindicte sur ses ennemis. Réhabilite et sa Terre et son Peuple ! »
Acclamez devant lui, nations ! Louez-le, (vous) son peuple, maison d’Israël ! Car il va demander compte de l’humiliation et du sang de ses serviteurs, les justes, et retourner la vengeance sur (leurs) ennemis. Pour les péchés du peuple, le pays a été frappé ; mais, dans sa miséricordieuse bonté, il fera l’expiation pour le pays et pour le peuple.
Septième portion (32:44-52)
Moïse vint faire entendre au peuple toutes les paroles de ce Cantique, lui avec Hoschéa6, fils de Noun.
Alors Moïse vint dire aux oreilles du peuple ce cantique admirable, lui et Josué, fils de Noun.
Lorsque Moïse eut achevé d’adresser toutes ces paroles à Israël entier,
Quand Moïse eut achevé de dire toutes ces paroles à tout Israël,
il leur dit : « Prenez à cœur toutes les paroles par lesquelles je vous admoneste en ce jour, et que vous devez recommander à vos enfants pour qu’ils observent avec soin toutes les paroles de cette Doctrine.
il leur dit : « Appliquez votre cœur à toutes les paroles que j’atteste aujourd’hui contre vous. Vous commanderez à vos fils de garder et de mettre en pratique tous les termes de (cette) Loi admirable.
Car ce n’est pas pour vous chose indifférente, c’est votre existence môme ! et c’est par ce moyen seul que vous obtiendrez de longs jours sur cette terre, pour la possession de laquelle vous allez passer le Jourdain. »
Car ce n’est pas pour vous une parole vaine, car c’est votre vie ; et c’est grâce à cette parole que vous multiplierez les jours sur la terre pour la possession de laquelle vous allez passer le Jourdain. »
L’Éternel parla à Moïse, ce même jour, en ces termes :
Et, ce même jour, *YYY* parla avec Moïse, en disant :
« Monte sur cette cime des Abarîm, sur le mont Nébo, situé dans le pays de Moab en face de Jéricho, et contemple le pays de Canaan, que je donne aux enfants d’Israël en propriété ;
« Monte sur cette montagne des ʿAbrayyah, le mont Nébo, qui est au pays de Moab, face à Jéricho, et regarde le pays de Canaan que je vais donner en héritage aux enfants d’Israël.
puis meurs sur la montagne où tu vas monter, et rejoins tes pères, de même que ton frère Aaron est mort à Hor-la-Montagne et est allé rejoindre ses pères.
Puis tu mourras en paix sur la montagne où tu vas monter et tu seras réuni en paix à ton peuple, comme Aaron, ton frère, est mort en paix à Hor-la-Montagne et a été réuni en paix à son peuple.
Parce que vous avez été fautifs envers moi au milieu des enfants d’Israël, à l’occasion des Eaux de Meriba à Kadêch, dans le désert de Cîn, en ne me sanctifiant pas au milieu des enfants d’Israël.
Parce que vous vous êtes rebellés contre le Nom de ma Parole, au milieu des enfants d’Israël, aux Eaux-de-la-Querelle de Reqem, dans le désert de Tsin, parce que vous ne m’avez pas sanctifié au milieu des enfants d’Israël,
Ce n’est qu’à distance que tu verras le pays : mais tu n’y entreras point, dans ce pays que je donne aux enfants d’Israël. »
c’est à distance seulement que tu verras le pays, mais tu n’y entreras pas, dans le pays que je vais donner aux enfants d’Israël. »
Maftir (32:48-52)
L’Éternel parla à Moïse, ce même jour, en ces termes :
Et, ce même jour, *YYY* parla avec Moïse, en disant :
« Monte sur cette cime des Abarîm, sur le mont Nébo, situé dans le pays de Moab en face de Jéricho, et contemple le pays de Canaan, que je donne aux enfants d’Israël en propriété ;
« Monte sur cette montagne des ʿAbrayyah, le mont Nébo, qui est au pays de Moab, face à Jéricho, et regarde le pays de Canaan que je vais donner en héritage aux enfants d’Israël.
puis meurs sur la montagne où tu vas monter, et rejoins tes pères, de même que ton frère Aaron est mort à Hor-la-Montagne et est allé rejoindre ses pères.
Puis tu mourras en paix sur la montagne où tu vas monter et tu seras réuni en paix à ton peuple, comme Aaron, ton frère, est mort en paix à Hor-la-Montagne et a été réuni en paix à son peuple.
Parce que vous avez été fautifs envers moi au milieu des enfants d’Israël, à l’occasion des Eaux de Meriba à Kadêch, dans le désert de Cîn, en ne me sanctifiant pas au milieu des enfants d’Israël.
Parce que vous vous êtes rebellés contre le Nom de ma Parole, au milieu des enfants d’Israël, aux Eaux-de-la-Querelle de Reqem, dans le désert de Tsin, parce que vous ne m’avez pas sanctifié au milieu des enfants d’Israël,
Ce n’est qu’à distance que tu verras le pays : mais tu n’y entreras point, dans ce pays que je donne aux enfants d’Israël. »
c’est à distance seulement que tu verras le pays, mais tu n’y entreras pas, dans le pays que je vais donner aux enfants d’Israël. »
Notes de la traduction du Rabbinat français
1Séjour des Israélites dans le désert.
2Conquête de la Palestine.
3Nom poétique d’Israël.
4Se rapporte aux ennemis; d’après d’autres commentateurs, au peuple d’Israël.
5Défi aux peuples idolâtres.
6C’est-à-dire Josué : Nombres, 23:8,16.
Traductions françaises :
Roger Le Déaut dans : Alejandro Díez Macho (dir), Neophyti : Targum Palestinense MS de la Biblioteca Vaticana, Consejo superior de investigaciones cientificas. Tomo 5. Deuteronomio. Madrid, 1978 : p.301-435. [Version numérisée : archive.org].
La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome Ier : Pentateuque – Premiers Prophètes. Paris (Durlacher), 1899. [Version numérisée : National Library of Israel].