תפסיר רס”ג | Traduction arabe du TaNaKh de R. Saadia Gaon
Traduction partielle en français du Tafsir du Rabbin Saadia Gaon (Rasag) publiée sous la direction de Joseph Derenbourg (1893-1899) incluant plusieurs parties de la Torah et les Livres d’Isaïe, des Proverbes et de Job avec en parallèle la traduction française du TaNaKh du Rabbinat français.

Livre des Proverbes (chapitres 11-20)

En noir, traduction française du texte hébraïque par le Rabbinat français. En vert, traduction française du Tafsir de R. Saadia Gaon éditée par Joseph Derenbourg.

11:1

Des balances fausses sont en horreur à l’Éternel ; des poids justes, voilà ce qu’il aime.

TR

Les balances de la fraude sont abhorrées par Dieu, et les poids justes lui plaisent.

11:2

Vienne l’orgueil, le déshonneur le suit ; la sagesse est avec les humbles.

TR

Quand vient l’insolence, vient la honte, et la sagesse accompagne les humbles.

11:3

L’intégrité des justes est leur guide ; la perversion des gens sans foi est leur ruine.

TR

L’intégrité des hommes droits les guide, et la fausseté des perfides les dépouille.

11:4

La fortune ne sert de rien au jour de la colère ; mais la vertu sauve de la mort.

TR

La fortune ne profite pas au jour de la résurrection, et la charité sauve de la mort33*.

11:5

La vertu de l’homme intègre aplanit sa voie ; l’impie tombe par son impiété.

TR

La vertu de l’homme intègre aplanit sa route, et le méchant tombe par sa méchanceté.

11:6

La vertu des gens de bien est leur sauvegarde, mais les gens sans foi sont pris au piège de leur malice.

TR

La vertu des hommes droits les sauve, et les méchants sont pris dans les malheurs qu’ils causent.

11:7

La mort met fin à l’espoir du méchant et anéantit l’attente des violents.

TR

Une fois que le scélérat meurt, il n’y a plus rien à espérer (de lui), de même que l’espoir des gens d’iniquité périt34*.

11:8

Le juste échappe à la détresse, et le méchant prend sa place.

TR

L’homme vertueux échappe à la détresse et le scélérat y prend sa place.

11:9

L’impie ruine son prochain avec sa bouche, mais les justes sont préservés par leur expérience.

TR

L’homme vulgaire35* fait périr son prochain par sa parole, et par la science les justes sont sauvés.

11:10

Que les justes soient heureux, la cité est en joie ; que les méchants périssent, ce sont des transports.

TR

Lorsque les gens de bien sont heureux, les habitants du pays doivent se réjouir, et lorsque les méchants périssent, il convient qu’ils manifestent leur allégresse.

11:11

La bénédiction des bons fait la grandeur de la ville ; la bouche des méchants en cause la chute.

TR

Par la bénédiction des hommes droits le toit s’élève, et par la parole des injustes il est démoli.

11:12

Rabaisser son prochain, c’est manquer de sens ; l’homme avisé se tait.

TR

Celui qui insulte son prochain manque d’intelligence, et l’homme raisonnable ne lui répond pas.

11:13

Celui qui colporte des commérages divulgue les secrets ; l’homme loyal sait les tenir cachés.

TR

Celui qui dévoile le secret est comme celui qui s’en va médire, et celui qui le cache a un caractère sur.

11:14

Faute de direction, un peuple tombe ; son salut réside dans la multitude de ses conseillers.

TR

Faute d’habileté, le peuple tombe, et le salut provient de longues délibérations36*

11:15

Qui garantit pour un étranger s’en trouvera fort mal ; qui hait les engagements ne court pas de risque.

TR

Il arrive du mal à celui qui garantit pour un étranger37*, et celui qui déteste ceux qui s’engagent est en sûreté.

11:16

La femme gracieuse conquiert les hommages, les gens à poigne conquièrent la richesse.

TR

On trouve de la grâce à la (femme) qui est le pilier la fortune, et ceux qui sont le pilier de la richesse sont redoutés.

11:17

L’homme bon assure son propre bonheur, mais l’homme cruel se prépare des tourments.

TR

Celui qui fait du bien à sa famille38* est doué de générosité, et celui qui outrage ses proches est impitoyable.

11:18

Le méchant fait une œuvre vaine ; mais qui sème la justice récolte une vraie récompense.

TR

Le méchant a pour salaire de son action ce qui est faux, et celui qui sème la justice a pour salaire la vérité39*.

11:19

La vertu est un gage de vie ; qui poursuit le mal [court] à la mort.

TR

Ainsi la vertu conduit à la vie, et celui qui poursuit le mal (va) à sa mort.

11:20

L’Éternel a en horreur les cœurs tortueux, mais il aime les gens intègres.

TR

Dieu abhorre ceux qui ont le cœur dur, et il agrée ceux qui marchent dans l’intégrité.

11:21

Haut la main8 ! Le méchant ne reste pas impuni, mais la race des justes échappe à tout danger.

TR

En un tour de main40*, l’(homme) mauvais cesse d’être impuni, et la postérité des gens vertueux est sauvée.

11:22

Un anneau d’or au groin d’un porc, telle est une belle femme dépourvue de jugement.

TR

Comme un anneau d’or au museau d’un porc, ainsi une femme belle qui manque de bon sens.

11:23

Le désir des justes ne vise qu’au bien ; l’espoir des méchants n’est que débordement.

TR

La passion du juste est pour le bien, et l’espérance des méchants (aboutit à) la colère41*.

11:24

Tel est prodigue [de son bien] et le voit s’augmenter ; tel est économe plus que de raison et s’appauvrit.

TR

Combien dépensent et gagnent encore, et celui qui s’abstient de la générosité finit par le dénuement.

11:25

L’âme généreuse jouira de l’abondance ; qui fait pleuvoir des bienfaits est lui-même arrosé.

TR

La personne qui répand les bénédictions est comblée42*, et celle qui abreuve est abreuvée à son tour.

11:26

Accaparer le blé, c’est se faire maudire du peuple ; mais ses bénédictions vont à qui le met en vente.

TR

Celui qui accapare le blé, le peuple le réprouve, mais la bénédiction vient sur la tête de celui qui le fournit.

11:27

Rechercher le bien, c’est rechercher l’affection ; poursuivre le mal, c’est en devenir la victime.

TR

Celui qui cherche le bien cherche la faveur, et celui qui poursuit le mal en est atteint.

11:28

Qui se confie en sa richesse tombera, mais les justes sont florissants comme le feuillage.

TR

Celui qui se fie à sa richesse tombe, et les justes poussent comme la feuille43*.

11:29

Celui qui jette le trouble dans sa maison ne possédera que du vent ; le sot devient l’esclave de l’homme sage.

TR

Celui qui prend parti pour la sottise outrage sa famille. Il faut que le sot soit l’esclave du sage.

11:30

L’œuvre du juste est un arbre de vie ; gagner les cœurs est le fait du sage.

TR

Le fruit du juste est un arbre de la vie44* et celui qui acquiert des personnes est un sage45*.

11:31

Voyez, le juste obtient le prix [de ses œuvres] sur terre : combien plus encore le méchant et le pécheur !

TR

Plût à Dieu que l’homme vertueux restât sauf ici-bas ; et à plus forte raison le scélérat et le pécheur (doivent-ils imiter la conduite du sage)46*.

Chapitre 12

12:1

Qui aime la réprimande aime la science ; mais qui hait les remontrances est un sot.

TR

Celui qui aime être corrigé aime la science, et celui qui hait l’avertissement est un sot.

12:2

L’homme bon s’attire la bienveillance de l’Éternel, l’homme artificieux sa réprobation :

TR

L’homme de bien obtient de Dieu la faveur et l’homme de réflexion l’emporte (sur son adversaire).

12:3

On ne se maintient pas par l’iniquité ; mais les justes jettent des racines inébranlables.

TR

Personne ne s’affermit par la méchanceté ; et les racines qu’ont jetées les justes ne branlent pas.

12:4

Une femme vertueuse est la couronne de son époux ; une dévergondée, c’est la carie dans ses os.

TR

La femme forte est la couronne de son mari, et celle qui est mauvaise est comme la carie dans ses os.

12:5

Les justes ne rêvent que justice, les méchants ne combinent que tromperies.

TR

Les pensées des justes sont (tournées) vers le droit, et les finesses des méchants (visent) à la fraude.

12:6

Les méchants ne parlent que de dresser des embûches meurtrières ; mais la bouche des justes ne s’applique qu’à sauver.

TR

Les méchants parlent (de dresser aux hommes) une embûche meurtrière et la parole des justes les sauve.

12:7

Une secousse, et les méchants ne sont plus ! Mais la demeure des justes est stable.

TR

Les méchants, à peine renversés, disparaissent, et les maisons des justes restent debout.

12:8

En proportion de son intelligence, l’homme mérite des éloges ; mais les cœurs obliques sont un objet de mépris.

TR

C’est en raison de son intelligence qu’un homme est loué ; celui qui a l’esprit tortueux est exposé au mépris.

12:9

Mieux vaut être dédaigné et posséder un esclave, que de faire le grand et manquer de pain.

TR

Être humble et avoir un serviteur vaut mieux que faire le noble et manquer de pain.

12:10

Le juste a le souci du bien-être de ses bêtes ; mais les entrailles des méchants ne connaissent pas la pitié.

TR

L’homme de bien soigne jusqu’à sa bête, et la pitié du méchant est de la dureté.

12:11

Celui qui cultive sa terre a du pain à satiété ; celui qui poursuit des frivolités manque de sens.

TR

Qui cultive sa terre se rassasie de nourriture, et celui qui poursuit les choses vaines manque d’intelligence.

12:12

L’impie9 convoite ce qui devient un piège pour les méchants ; mais la racine des justes est généreuse [en fruits].

TR

Le scélérat recherche le repaire des méchants, et les justes se conforment à leurs origines47*.

12:13

Les lèvres criminelles constituent un piège funeste ; mais le juste échappe à la peine.

TR

Le péché du langage est un piège funeste, et l’homme de bien se préserve de ce malheur48*.

12:14

L’homme doit à l’usage de la parole le bien dont il jouit ; on paie à chacun le prix de ses œuvres.

TR

Grâce au fruit de sa parole, l’homme se rassasie de bien, et Dieu le récompense selon l’œuvre de ses mains.

12:15

La voie de l’insensé paraît droite à ses yeux ; mais écouter des conseils, c’est être sage.

TR

Le chemin du sot est droit à ses yeux ; celui qui écoute le conseil est sage.

12:16

Le sot, sur l’heure, manifeste son dépit ; un habile homme sait dévorer un affront.

TR

Le sot fait en un jour connaître sa sottise, et celui qui cache sa confusion est habile.

12:17

Celui qui est épris de loyauté expose fidèlement [les faits] ; le témoin mensonger les dénature.

TR

Celui qui parle avec loyauté racontera la vérité, et le faux témoin (est celui qui parle) avec ruse49*.

12:18

Il en est dont la parole blesse comme des coups d’épée, mais, le langage des sages est un baume bienfaisant.

TR

Combien il y en a dont les paroles sont comme des coups d’épée ! et la langue des sages est une guérison.

12:19

La vérité est éternelle ; le mensonge dure un clin d’œil.

TR

Le langage vrai subsiste toujours et une langue menteuse (dure) un clin d’œil.

12:20

Dans le cœur de ceux qui méditent le mal s’il n’y a que perfidie ; chez ceux qui donnent des conseils salutaires, il n’y a que joie.

TR

La ruse est dans le cœur de ceux qui ourdissent le mal, et la joie est pour ceux qui conseillent la paix.

12:21

Aucune calamité ne surprend le juste ; mais les méchants sont accablés de maux.

TR

Aucune iniquité n’atteint le juste, et le mal enveloppe les méchants.

12:22

L’Éternel a horreur des lèvres mensongères ; mais il aime ceux qui agissent avec loyauté.

TR

Dieu abhorre le langage de la fausseté, et ceux qui pratiquent la loyauté lui plaisent.

12:23

Un homme avisé ne fait pas montre de son savoir ; les esprits sots crient leur sottise.

TR

L’homme avisé est celui qui a reçu sa part de la science, et le cœur du sot appelle la sottise.

12:24

La main diligente assure le pouvoir ; la main négligente paie tribut.

TR

La main des gens actifs domine, et (la main) qui se rebute devient dépendante.

12:25

Le souci abat le cœur de l’homme ; mais une bonne parole y ramène la joie.

TR

Le souci dans le cœur de l’homme l’abat, et une chose bonne le réjouit.

12:26

Supérieur à tous est le juste ; les méchants suivent un chemin qui les égare.

TR

L’homme de bien est plus généreux que son prochain ; les voies des méchants les égarent.

12:27

La paresse évite de mettre son gibier sur le feu ; mais l’activité est un trésor précieux pour l’homme.

TR

Celui qui se rebute ne rencontre jamais ses provisions, et le bien précieux de l’homme est l’activité.

12:28

Sur le chemin de la vertu se trouve la vie, et son sentier aboutit à l’immortalité10.

TR

Sur le chemin de la justice (se trouve) la vie, et c’est un sentier où il n’y a point de mort.

Chapitre 13

13:1

L’enfant sage [suit] la morale de son père ; mais le libertin n’écoute aucun reproche.

TR

Le fils sage est celui qui accueille la morale de son père, et le moqueur est celui qui n’accueille pas sa réprimande.

13:2

L’homme doit à l’usage de la parole le bien dont il jouit ; les gens violents ne rêvent que violence.

TR

Du fruit de la parole de l’homme il convient de manger ce qui est bon ; mais on trouve dans l’âme des perfides l’injustice.

13:3

Mettre un frein à sa bouche, c’est sauvegarder sa personne ; ouvrir largement ses lèvres, c’est préparer sa ruine.

TR

Celui qui retient sa bouche garde sa personne, et combien de gens écartent les lèvres pour (des paroles) qui seront leur ruine.

13:4

Le paresseux a l’âme remplie de désirs et n’arrive à rien ; l’âme des gens actifs nage dans l’abondance.

TR

L’âme du paresseux convoite, et il n’a rien, et les personnes actives sont comblées50*.

13:5

Le juste hait tout ce qui est mensonge ; le méchant prodigue avanies et affronts.

TR

L’homme de bien hait le mensonge, et le méchant fait du mal et en rejette la honte (sur autrui).

13:6

La vertu protège celui qui marche intègre la méchanceté perd les malfaiteurs.

TR

La pureté protège celui qui marche dans l’intégrité, et la méchanceté et le péché pervertissent.

13:7

Tel fait le riche et n’a rien, tel fait le pauvre et possède une grande fortune.

TR

Combien font le riche, qui n’ont rien, ou font le pauvre, avec une grande fortune51*.

13:8

La richesse peut servir à l’homme à racheter sa vie, mais le pauvre est inaccessible à la menace.

TR

La richesse de l’homme est la rançon de sa personne ; celui-là est pauvre qui n’écoute pas la réprimande de Dieu52*.

13:9

La lumière des justes répand une joyeuse clarté ; la lampe des méchants est fumeuse.

TR

La lumière des hommes vertueux augmente, et le flambeau des méchants s’éteint.

13:10

Rien de tel que l’arrogance pour engendrer des querelles ; la sagesse est avec ceux qui se laissent conseiller.

TR

Ce n’est que par l’insolence que se produit la querelle, et la sagesse est avec ceux qui délibèrent.

13:11

La richesse [venue comme] par un souffle11 va en diminuant ; qui amasse poignée par poignée la voit s’augmenter.

TR

La fortune diminue par suite de l’égarement ; et celui qui recueille dans sa main53* augmente sa fortune.

13:12

Une espérance qui traîne en longueur est un crève-cœur ; un désir satisfait est un arbre de vie.

TR

L’attente prolongée rend le cœur malade, le désir qui se réalise est un arbre de vie.

13:13

Qui dédaigne un ordre en éprouve du dommage ; qui respecte un commandement en est récompensé.

TR

Celui qui dédaigne quelque chose en devient dépendant54*, et celui qui respecte le commandement est préservé.

13:14

L’enseignement du sage est une source de vie : il éloigne des pièges de la mort.

TR

Le précepte du sage est une source de vie, pour échapper aux pièges de la mort.

13:15

Un esprit bienveillant procure la sympathie ; mais la voie des perfides est invariablement stérile.

TR

Une saine intelligence fait obtenir la faveur, et le chemin des perfides est pénible55*.

13:16

Tout homme avisé agit avec réflexion ; le sot donne libre cours à sa folie.

TR

Tout homme habile agit à bon escient, et le sot étale sa sottise.

13:17

Un mandataire pervers tombe dans le malheur, le messager consciencieux est un bienfait.

TR

Un messager déloyal tombera dans le malheur, et un envoyé fidèle est une guérison.

13:18

Qui abandonne la morale [ne rencontre que] misère et honte ; qui tient compte des remontrances est honoré.

TR

La pauvreté et la honte sont pour celui qui repousse la morale, et celui qui tient compte de l’avertissement est honoré.

13:19

Un désir qui se réalise est une joie pour l’âme ; s’abstenir du mal fait horreur aux sots.

TR

On voit le désir réalisé être agréable pour l’âme ; c’est pourquoi il répugne aux sots de s’écarter du mal56*.

13:20

Frayer avec les sages, c’est devenir sage ; fréquenter les sots, c’est devenir mauvais.

TR

Celui qui fréquente les sages devient sage, celui qui fraie avec les sots devient mauvais.

13:21

Le mal poursuit les pécheurs ; le bien est la récompense des justes.

TR

Le mal que font les pécheurs les poursuit, et Dieu donne une bonne récompense aux hommes vertueux.

13:22

L’homme de bien transmet son héritage aux enfants de ses enfants, mais la richesse du pécheur est réservée au juste.

TR

L’homme vertueux transmet son héritage jusqu’à ses petits-enfants, et parfois les biens du pécheur sont réservés au juste.

13:23

Le champ bien cultivé du pauvre [donne] des vivres abondants ; il en est qui se perdent par l’absence de toute règle.

TR

Combien de fois le manger est une marque de pauvreté57*, et combien de gens sont enlevés sans jugement58*.

13:24

Ménager les coups de verge, c’est haïr son enfant ; mais avoir soin de le corriger, c’est l’aimer.

TR

Qui retient sa verge hait son enfant, et celui qui l’aime l’habitue de bonne heure à être corrigé.

13:25

Le juste mange pour apaiser sa faim ; mais le ventre des méchants n’en a jamais assez.

TR

Le juste mange pour se rassasier, mais le ventre des méchants n’a jamais assez.

Chapitre 14

14:1

La sagesse des femmes édifie la maison ; leur folie la renverse de ses propres mains.

TR

La femme sage bâtit sa maison, et la femme sotte la démolit de sa main.

14:2

Qui craint l’Éternel va droit son chemin ; qui le méprise suit des voies obliques.

TR

Celui qui marche dans la droiture craint Dieu, et celui qui suit des chemins détournés le dédaigne.

14:3

Dans la bouche de l’insensé éclot l’orgueil ; mais les lèvres des sages les en préservent.

TR

Dans la parole du sot se trouve le bâton de l’orgueil, et le langage des sages les préserve.

14:4

Faute de bétail, le râtelier reste vide ; c’est la vigueur du bœuf qui produit les riches moissons.

TR

(Car pour le sot, c’est) comme le blé qui disparaît lorsque manquent les bœufs, et comme la récolte qui devient abondante grâce à leur vigueur59*.

14:5

Un témoin loyal ne ment pas ; un témoin mensonger n’exhale que faussetés.

TR

Le témoin digne de foi, c’est l’homme qui ne ment pas, et celui qui prononce le mensonge est un faux témoin60*.

14:6

Le persifleur recherche la sagesse : elle lui échappe ; mais le savoir est facilement abordable à l’homme intelligent.

TR

Le moqueur cherche la sagesse sans la trouver, et pour l’homme intelligent, la science est facile.

14:7

Quand tu te sépareras d’un homme sot, tu n’auras pas appris ce que c’est que des lèvres raisonnables.

TR

Quitte la présence du sot ; autrement tu ne sais rien des paroles de la science.

14:8

C’est une sagesse chez l’homme prudent de bien discerner sa voie ; la sottise des fous est une cause de tromperie.

TR

La sagesse de l’homme habile consiste à comprendre sa situation, et la sottise des sots, c’est leur ruse61*.

14:9

Le péché se joue des insensés ; parmi les hommes droits règne le contentement12.

TR

La faute des sots est pour eux un interprète62* ; et au milieu des justes (règne) la bienveillance.

14:10

Le cœur seul sent l’amertume qui l’envahit ; de même ses joies, l’étranger n’y est pour rien.

TR

Le cœur (seul) connaît son propre chagrin, et un étranger ne se mêle pas à sa joie.

14:11

La maison des méchants sera ruinée ; la tente des hommes droits est florissante.

TR

La maison des méchants sera détruite, et la tente des justes s’étendra.

14:12

Tel chemin se présente tout uni devant l’homme et, finalement, il conduit à la mort.

TR

Combien de fois une route (semble) droite devant l’homme, et elle aboutit au chemin de la mort.

14:13

Même dans le rire le cœur peut souffrir, et la joie elle-même finit en tristesse.

TR

Le rire, lui aussi, fait souffrir le cœur, et la joie est suivie de la tristesse63*.

14:14

Un cœur dévoyé recueille le fruit de sa conduite ; et l’homme de bien trouve sa satisfaction en lui-même13.

TR

Celui qui a le cœur faux finit par être excédé de sa conduite, et l’homme de bien lui est supérieur64*.

14:15

Le niais croit tout ; l’homme réfléchi considère chacun de ses pas.

TR

L’insouciant ajoute foi à toute chose, et l’homme habile discerne la bonne direction.

14:16

Le sage est craintif et évite le mal ; le sot se laisse entraîner et se croit en sûreté.

TR

Le sage craint et s’écarte du mal, et le sot se laisse aller avec confiance.

14:17

Un homme prompt à la colère fait des sottises ; l’homme fertile en roueries s’attire la haine.

TR

L’impatience est produite par la sottise, mais que de fois l’homme de réflexion est haï65*.

14:18

Les niais ont en partage la sottise ; la raison est la couronne des gens avisés.

TR

On voit que les insouciants se sont approprié la sottise, et les gens avisés prennent pour couronne la science.

14:19

Les méchants baissent la tête devant les bons ; et les impies se tiennent à la porte du juste.

TR

Il convient que les mauvais s’inclinent devant les bons, et que les méchants soient aux portes des justes.

14:20

Même pour son intime le pauvre est un objet d’antipathie ; mais nombreux sont les amis du riche.

TR

Le pauvre est odieux même à son compagnon ; les amis du riche sont nombreux.

14:21

Qui méprise son prochain est fautif ; mais heureux qui prend pitié des humbles !

TR

Or, celui qui méprise ainsi son compagnon est un pécheur ; heureux celui qui est compatissant pour le pauvre.

14:22

Certes, ils font fausse route, ceux qui machinent le mal ; amour et bienveillance récompensent ceux qui méditent le bien.

TR

Certes, ceux-là s’égarent qui méditent le mal ; ceux qui méditent le bien trouvent l’affection et l’équité.

14:23

Tout effort sérieux donne du profit ; les vaines paroles ne causent que des pertes.

TR

Beaucoup d’efforts donnent un profit66*, et combien de paroles causent une perte.

14:24

Pour les sages la richesse est une couronne ; la folie des sots reste toujours folie.

TR

La couronne des sages, c’est là leur richesse. L’ignorance des ignorants est de s’ignorer167*.

14:25

Un témoin véridique sauve des existences ; un témoin déloyal débite des faussetés.

TR

Le témoin véridique sauve bien des gens, et celui qui énonce le mensonge est un trompeur.

14:26

La crainte de l’Éternel vaut une place forte ; on en fait un abri pour ses enfants.

TR

Celui qui marche dans la crainte de Dieu jouit pour lui d’une sécurité solide, et il sera un abri pour ses enfants.

14:27

La crainte de l’Éternel est une source de vie ; elle éloigne des pièges de la mort.

TR

La crainte de Dieu est une source de vie pour éviter les pièges de la mort.

14:28

Quand la nation s’accroît, c’est une gloire pour le roi ; quand la population vient à manquer, c’est une ruine pour le prince.

TR

Le nombre des sujets fait l’éclat du roi, et lorsque le peuple manque, le ministre est ruiné.

14:29

Être longanime, c’est faire preuve de grande intelligence ; se montrer irascible, c’est mettre en relief sa sottise.

TR

Le longanime montre beaucoup de raison, et celui qui s’irrite vite, beaucoup de sottise.

14:30

Un cœur paisible est un gage de vie pour le corps mais la jalousie est la carie des os.

TR

Le cœur sain est la vie du corps : la jalousie est la carie des os,

14:31

Qui opprime le pauvre outrage son Créateur ; qui a pitié de l’indigent l’honore.

TR

Celui qui traite mal le pauvre blasphème son Créateur, et celui-là l’honore qui est compatissant pour l’indigent.

14:32

Le méchant est accablé par son malheur ; le juste a confiance jusque dans la mort.

TR

Dans le malheur, le méchant est poussé (plus avant vers le mal), mais le juste, dans l’adversité, cherche un refuge (auprès de Dieu).

14:33

La sagesse réside dans un cœur intelligent ; elle se fait remarquer parmi les sots.

TR

Dans le cœur de l’homme raisonnable demeure la sagesse ; chez le sot, on reconnaît quelle lui est étrangère68*.

14:34

La justice grandit une nation ; le crime est l’opprobre des peuples.

TR

L’innocence relève la nation (qui la possède), et l’opprobre des peuples, c’est le péché.

14:35

La faveur du roi va au serviteur intelligent ; celui qui agit sans vergogne est l’objet de sa colère.

TR

La faveur du roi est pour un serviteur intelligent, et sa colère atteint celui qui fait mal.

Chapitre 15

15:1

Une réplique pleine de douceur détourne le courroux ; une parole blessante surexcite la colère.

TR

Une réplique douce apaise la colère, et une parole dure augmente l’irritation.

15:2

Le langage des sages rend la science aimable ; la bouche des sots n’épanche que folie.

TR

La langue des sages expose bien la science, et la bouche des sots exprime la sottise.

15:3

Les regards de l’Éternel se portent partout, observant méchants et bons.

TR

Partout les yeux de Dieu observent les bons et les méchants.

15:4

Une langue bienveillante est comme un arbre de vie ; mais perfide, elle brise le cœur.

TR

La sincérité de la langue est un arbre de vie ; sa fausseté brise l’âme.

15:5

L’insensé méprise les leçons de son père ; qui tient compte des réprimandes, est bien avisé.

TR

Le sot rejette la morale de son père ; celui qui tient compte de l’avertissement devient avisé.

15:6

La maison du juste est un grenier d’abondance ; la récolte du méchant est menacée de ruine.

TR

Dans la maison du juste, la sécurité est grande, et le déshonneur est dans la récolte du méchant.

15:7

Les lèvres des sages propagent la science ; le cœur des sots n’est qu’insanité.

TR

Les lèvres des savants répandent la science ; le cœur des sots n’agit pas ainsi.

15:8

Le sacrifice des impies est en horreur à l’Éternel ; mais il prend plaisir à la prière des gens de bien.

TR

Le sacrifice des impies est abhorré de Dieu ; il agrée la prière des justes.

15:9

L’Éternel a horreur de la conduite du méchant ; mais il aime celui qui s’attache passionnément à la justice.

TR

Dieu abhorre la conduite de l’impie, et il aime celui qui s’attache à l’innocence.

15:10

Un sévère châtiment menace celui qui abandonne la [bonne] voie ; qui hait les remontrances périt.

TR

Une rude leçon (attend) celui qui quitte la (bonne) voie, et celui qui hait l’avertissement périt.

15:11

Le Cheol et l’empire du néant sont sous les regards de l’Éternel ; combien plus le cœur des humains !

TR

La tombe et l’anéantissement69* sont à découvert devant Dieu, à plus forte raison les cœurs des enfants d’Adam.

15:12

Le persifleur n’aime pas qu’on le réprimande ; il ne fréquente pas les sages.

TR

On voit le moqueur ne pas vouloir être averti ; il ne va pas chez les hommes instruits.

15:13

Un cœur joyeux rend le visage serein ; le cœur souffre-t-il, l’esprit est abattu.

TR

Le cœur joyeux rassérène le visage, et lorsque le cœur est affligé, l’âme souffre.

15:14

Le cœur de l’homme intelligent recherche le savoir ; la bouche des sots se repaît de folie.

TR

Le cœur de l’homme raisonnable cherche la sagesse, et les sots ont pour but d’avoir soin de la sottise.

15:15

Les jours du pauvre sont tous mauvais ; mais qui a le cœur content est perpétuellement en fête.

TR

Tous les jours de l’homme à l’intelligence faible sont mauvais ; l’excellence de l’esprit est un festin perpétuel.

15:16

Mieux vaut une fortune médiocre avec la crainte de l’Éternel qu’une grande richesse, accompagnée de trouble.

TR

Peu avec la crainte de Dieu vaut mieux qu’un grand trésor avec le trouble70*.

15:17

Mieux vaut un plat de choux, quand on s’aime, qu’un bœuf gras quand on se hait.

TR

Mieux vaut une botte de légumes là (où règne) l’amitié, qu’un bœuf engraissé accompagné de haine.

15:18

L’homme irascible excite des disputes ; un tempérament paisible apaise les querelles.

TR

Un homme emporté excite la querelle, et le longanime calme la dispute.

15:19

Le chemin du paresseux est comme un fouillis d’épines ; la voie des hommes de bien est toute frayée.

TR

La route du paresseux est comme entourée d’une haie d’épines, et les voies des justes sont libres.

15:20

Un fils sage réjouit son père, mais un homme sot méprise sa mère.

TR

Le fils sage réjouit son père, et l’homme sot dédaigne sa mère.

15:21

La sottise fait la joie de l’homme inintelligent ; l’homme raisonnable dirige bien sa marche.

TR

La sottise fait la joie de l’homme qui manque d’intelligence, et l’homme raisonnable se facilite la marche.

15:22

Faute de délibération, les projets échouent ; ils réussissent, si les conseillers sont nombreux.

TR

Les desseins échouent, lorsqu’on ne garde pas le secret ; ils se réalisent par le grand nombre de conseillers.

15:23

C’est une joie pour l’homme de trouver des répliques : combien précieuse une parole dite à propos !

TR

C’est une joie pour l’homme que de savoir répondre, et combien est belle une parole qui arrive à temps !

15:24

Pour l’homme intelligent, le chemin de la vie se dirige vers les hauteurs ; ainsi il évite les bas-fonds du Cheol.

TR

Le chemin de la vie va en montant pour l’homme intelligent, afin d’éviter la géhenne en bas.

15:25

L’Éternel démolit la maison orgueilleuse ; mais il consolide la borne de la veuve.

TR

Dieu démolit la maison des orgueilleux, et il fixe les bornes des faibles71*.

15:26

L’Éternel a horreur des pensées mauvaises ; pures [à ses yeux] sont les paroles bienveillantes.

TR

Dieu abhorre les mauvais desseins ; les paroles de la sagesse sont pures.

15:27

Qui poursuit le lucre ruine sa maison ; qui hait les présents vivra.

TR

L’homme cupide déshonore sa famille, et qui hait les cadeaux vivra.

15:28

Le cœur du juste réfléchit avant de répondre ; la bouche des pervers répand à flots les mauvaises paroles.

TR

Le cœur du juste médite ce qu’il doit répondre ; la bouche des méchants exprime les méchancetés.

15:29

L’Éternel est loin des méchants, mais il entend la prière des justes.

TR

C’est pourquoi Dieu s’éloigne des méchants et écoute la prière des justes.

15:30

La lumière qui éclaire les yeux réjouit le cœur ; une bonne nouvelle est une sève bienfaisante au corps.

TR

Comme la lumière des yeux réjouit le cœur, ainsi la bonne nouvelle fortifie les os.

15:31

Prêter une oreille attentive aux instructions salutaires, c’est mériter de vivre parmi les sages.

TR

Une oreille écoutant l’avertissement salutaire72* se rencontre chez les hommes instruits ;

15:32

Qui délaisse la morale fait bon marché de sa personne ; qui écoute les réprimandes acquiert de l’intelligence.

TR

certes celui qui repousse la leçon se méprise lui-même ; celui qui accueille l’avertissement acquiert du cœur73*.

15:33

La leçon de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel ; l’honneur a pour avant-garde la modestie.

TR

La crainte de Dieu est un enseignement de la sagesse, et la suite de l’humilité est l’honneur.

Chapitre 16

16:1

L’homme est maître des résolutions de son cœur ; mais c’est l’Éternel qui prononce sur elles.

TR

À l’homme appartiennent les dispositions de son cœur, et de Dieu viennent les paroles de sa langue.

16:2

Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux, mais l’Éternel sonde les esprits.

TR

Toute voie de l’homme paraît pure à ses yeux, mais Dieu prépare les âmes74*.

16:3

Remets le succès de tes œuvres à l’Éternel, et tes projets s’en trouveront affermis.

TR

Expose à Dieu tes actions, et tes desseins seront affermis.

16:4

L’Éternel a tout fait pour un but prédestiné, même le méchant pour le jour du malheur.

TR

Toute œuvre de Dieu a sa raison d’être, et le méchant aussi est (fait) pour le jour du malheur75*.

16:5

Tout cœur hautain est en horreur à l’Éternel : haut la main!14 il ne restera pas indemne.

TR

Dieu abhorre tout cœur hautain ; en un tour de main76* le méchant cesse d’être impuni.

16:6

La bonté et la bienveillance effacent la faute ; la crainte de l’Éternel fait éviter le mal.

TR

Par la charité et les bonnes œuvres le péché est pardonné, et par la crainte de Dieu on se détourne du mal.

16:7

Dieu agrée-t-il les voies d’un homme, il lui concilie même la faveur de ses ennemis.

TR

Lorsque Dieu agrée la conduite de l’homme, il lui donne la paix avec ses ennemis.

16:8

Mieux vaut une honnête médiocrité qu’un grand revenu, acquis par l’improbité.

TR

Peu avec l’équité vaut mieux que de fortes récoltes sans justice.

16:9

Le cœur de l’homme choisit sa voie ; mais l’Éternel dirige ses pas.

TR

Le cœur de l’homme réfléchit sur ses affaires, et c’est Dieu qui dirige ses pas.

16:10

Ce sont des oracles qui émanent des lèvres du roi : quand il rend la justice, sa bouche ne faillit pas.

TR

Il convient que le langage du roi soit décisif, et en justice on ne doit pas se révolter contre sa parole77*.

16:11

Les plateaux, les balances exactes sont choses de Dieu, il est l’auteur de tous les justes poids.

TR

Car la règle et les balances justes appartiennent à Dieu ; son action est comme pesée avec des poids.

16:12

Faire le mal est chose odieuse aux rois ; car les trônes s’affermissent par la justice.

TR

Il faut que les rois abhorrent l’action injuste parce que le trône ne s’affermit que par l’équité ;

16:13

Des lèvres loyales font plaisir aux rois ; ils aiment qui parle avec droiture.

TR

et il faut qu’ils agréent la parole de vérité et qu’ils aiment le discours sincère.

16:14

Le courroux du roi est un messager de mort, un homme sage sait l’apaiser.

TR

La colère du roi ressemble aux messagers de la mort, et l’homme sage la détourne.

16:15

Que le visage du roi s’éclaire, c’est un gage de vie ; sa faveur est comme une nuée chargée de pluie printanière.

TR

L’éclat de la face du roi donne la vie, et sa faveur est comme le nuage d’automne.

16:16

Acquérir la sagesse, combien cela est plus précieux que l’or fin ! S’enrichir en sagacité vaut mieux que l’argent.

TR

Acquérir la sagesse, combien est-ce préférable à l’or ! Acquérir la raison vaut mieux que l’argent.

16:17

La route des justes les éloigne du mal ; qui suit droit son chemin préserve sa vie.

TR

La route des hommes droits, c’est d’éviter le mal ; l’homme qui veut préserver son âme doit donc prendre garde à son chemin.

16:18

L’orgueil précède la ruine, l’arrogance est le signe avant-coureur de la chute.

TR

La suite de l’orgueil est l’humiliation, et la suite de l’humilité est l’honneur78*.

16:19

Prendre une attitude modeste avec les humbles vaut mieux que partager du butin avec les orgueilleux.

TR

Mieux vaut s’abaisser avec les humbles que partager le butin avec les orgueilleux.

16:20

Qui réfléchit mûrement à une affaire s’assure des avantages ; mais heureux qui met sa confiance en l’Éternel !

TR

Celui qui est intelligent pour ses affaires trouve le bien, et heureux celui qui a confiance en Dieu.

16:21

Qui a le cœur sage mérite d’être appelé intelligent ; la douceur des lèvres augmente la force de persuasion.

TR

L’homme au cœur sage est appelé intelligent, et celui qui a la parole douce répand de plus en plus l’enseignement.

16:22

L’intelligence est une source de vie pour celui qui en est doué ; le châtiment des sots, c’est leur sottise.

TR

L’intelligence est, pour celui qui la possède, la source de la vie ; et l’instruction que donnent les sots, c’est la sottise79*.

16:23

Le cœur du sage inspire sa bouche, et augmente la force de persuasion de ses lèvres.

TR

Le cœur du sage rend sa parole sensée, et dans ses discours il répand de plus en plus l’enseignement80*.

16:24

Des paroles amènes sont un rayon de miel, doux à l’âme, bienfaisant au corps.

TR

Les paroles de la sagesse sont comme le miel le plus pur ; elles sont une douceur pour l’âme et une guérison pour le corps.

16:25

Tel chemin paraît tout uni à l’homme, et il aboutit aux avenues de la mort.

TR

Combien de voies semblent droites à l’homme, qui aboutissent aux chemins de la mort.

16:26

C’est pour lui-même que travaille le laborieux, car pressantes sont les exigences de sa bouche.

TR

L’âme du malheureux souffre, quand sa situation est renversée.

16:27

L’homme sans valeur morale est un artisan de malheur ; sur ses lèvres il y a comme un feu dévorant.

TR

L’homme pervers creuse les méchancetés81*, et on les aperçoit, dans son langage, comme un feu brûlant.

16:28

L’homme artificieux déchaîne la discorde ; le boutefeu sème la division entre amis.

TR

L’homme versatile fait naître les querelles, et celui qui excite divise les amis intimes.

16:29

L’homme violent circonvient son prochain et le mène dans une mauvaise voie.

TR

L’homme injuste séduit son prochain et le conduit dans un chemin où il n’y a rien de bon.

16:30

Il ferme les yeux pour méditer de mauvais coups ; il se pince les lèvres : il a consommé le mal !

TR

Combien de gens, en baissant les yeux, méditent un changement de conduite, et en faisant un signe des lèvres ont déjà accompli le mal.

16:31

La haute vieillesse est une couronne d’honneur ; c’est sur le chemin de la vertu qu’elle se rencontre.

TR

C’est une couronne d’honneur que les cheveux blancs, (quand) ils se rencontrent avec la vertu82*.

16:32

Qui résiste à la colère l’emporte sur le héros ; qui domine ses passions — sur un preneur de villes.

TR

Un homme longanime vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de sa pensée est supérieur au conquérant.

16:33

On agite le sort dans l’urne15 ; mais l’arrêt qu’il prononce vient de l’Éternel.

TR

On jette d’habitude le sort dans le giron, et ce qu’il décide vient de Dieu.

Chapitre 17

17:1

Mieux vaut du pain sec, mangé en paix, qu’une maison pleine de festins, [accompagnés] de disputes.

TR

Mieux vaut un morceau de pain sec, avec la tranquillité, qu’une maison remplie de viandes, avec des querelles.

17:2

Un esclave intelligent prime un fils de famille incapable et reçoit une part d’héritage parmi les frères.

TR

Un serviteur intelligent mérite de dominer un fils qui se conduit mal, et de prendre sa part d’héritage entre les frères83*.

17:3

L’éprouvette pour l’argent, le creuset pour l’or ; quant aux cœurs, c’est l’Éternel qui les éprouve.

TR

Le creuset est pour l’argent, le fourneau pour l’or, et c’est Dieu qui éprouve les cœurs.

17:4

Le méchant prête attention aux lèvres iniques ; l’homme de mensonge écoute la langue malfaisante.

TR

Celui qui se conduit mal écoute un langage inique et prête l’oreille au mensonge (proféré) par une langue pernicieuse.

17:5

Railler le pauvre, c’est outrager celui qui l’a créé ; qui se réjouit d’un malheur ne demeure pas impuni.

TR

Qui se moque du pauvre insulte celui qui l’a créé, et celui qui se réjouit du malheur (d’autrui) ne restera pas impuni.

17:6

La couronne des vieillards, ce sont leurs petits-enfants ; l’honneur des fils, ce sont leurs parents.

TR

La couronne des vieillards sont leurs petits enfants, et l’honneur des fils, ce sont leurs parents84*.

17:7

Un fier langage ne sied pas à l’homme vil, moins encore une langue mensongère à l’homme généreux.

TR

Il ne convient pas à l’insensé de parler trop, à plus forte raison, à l’homme noble, de dire des mensonges.

17:8

Les présents sont comme une pierre magique pour qui les reçoit : de quelque côté qu’on se tourne, ils assurent le succès.

TR

Le cadeau corrupteur est, aux yeux de celui qui le donne85* une pierre (précieuse) qui séduit ;partout où on le dirige, il réussit.

17:9

Qui veut se faire des amis jette un voile sur les offenses ; les rappeler sans cesse, c’est diviser les amis.

TR

Qui cherche l’amitié voile la faute, et celui qui répète ses paroles divise ses amis intimes86*.

17:10

Un reproche fait plus d’impression sur un homme intelligent que cent coups sur un fou.

TR

Une réprimande adressée à un homme intelligent lui profite plus que beaucoup de coups donnés à un sot.

17:11

L’esprit de rébellion ne recherche que le mal, et c’est un ange cruel qui est déchaîné par lui.

TR

L’homme rebelle ne veut que le mal, et un messager cruel sera envoyé contre lui.

17:12

Plutôt trouver sur sa route une ourse, à qui on a enlevé ses petits, qu’un fou en pleine folie !

TR

Que l’homme rencontre une ourse qui a perdu ses petits, mais non le sot avec sa sottise.

17:13

Qui rend le mal pour le bien, le malheur ne bougera pas de sa demeure.

TR

Celui qui rend le mal pour le bien, le malheur ne quittera pas sa demeure.

17:14

Le début d’une dispute, c’est comme une écluse qu’on ouvre : avant que la querelle éclate, cède la place.

TR

Le commencement d’une querelle est comme la fissure (d’un réservoir) d’eau ; c’est pourquoi, abandonne la dispute avant qu’elle ne devienne acharnée.

17:15

Innocenter un coupable, condamner un juste, double abomination aux yeux de l’Éternel !

TR

Celui qui innocente l’injuste et celui qui condamne l’innocent, Dieu les déteste tous deux87*.

17:16

À quoi sert au fou d’avoir de l’argent en main pour acquérir de la sagesse ? Il n’a pas d’intelligence.

TR

À quoi sert au sot d’avoir un salaire en main, pour acheter la sagesse, lui qui n’a pas d’intelligence ?

17:17

En tout temps, l’ami est fidèle à son affection : il est naturellement un frère dans le malheur.

TR

Il aime en tout temps (d’avoir) beaucoup d’amis ; or, que de fois un frère naît pour le malheur !

17:18

L’homme dépourvu de sens engage sa parole et se porte garant à l’égard de son prochain.

TR

Un homme sans intelligence engage sa parole, et se porte garant pour son prochain.

17:19

C’est aimer le péché que d’aimer les querelles ; qui dresse haut sa porte cherche sa ruine.

TR

Celui qui aime la dispute aime le péché, et celui qui veut s’élever au-dessus de sa situation88* cherche sa ruine.

17:20

L’homme artificieux n’obtient pas le bonheur ; qui manie une langue perfide tombe dans l’adversité.

TR

L’homme au cœur dur ne rencontrera pas le bonheur, et celui qui est changeant dans ses paroles tombera dans le mal.

17:21

Avoir pour fils un fou est une affliction ; nulle joie pour le père d’un insensé !

TR

Qui engendre un sot en a du chagrin, et le père de l’insensé n’a pas de joie.

17:22

Un cœur joyeux redresse le corps, un esprit abattu dessèche les membres.

TR

Le cœur joyeux fait épanouir le visage, et l’esprit abattu dessèche les os.

17:23

Le pervers accepte des présents en secret pour faire dévier les règles de la justice.

TR

Le méchant tire le don corrupteur de sa manche pour faire fléchir les voies de la justice.

17:24

La sagesse éclaire le visage de l’homme intelligent ; les yeux du sot furètent jusqu’aux extrémités de la terre.

TR

La sagesse est en face de l’homme intelligent ; les yeux du sot sont aux extrémités de la terre89*.

17:25

Un enfant sot est un chagrin pour son père, une cause d’amertume pour sa mère.

TR

Le fils sot excite l’irritation de son père et est une amertume pour celle qui l’a enfanté.

17:26

Certes, c’est une mauvaise action d’infliger une amende à l’innocent et des coups à des gens de bien en raison de leur droiture.

TR

Imposer même une amende à un juste n’est pas bien, non plus que frapper les honnêtes gens malgré leur droiture.

17:27

Être ménager de paroles, c’est faire preuve de bon sens ; l’homme intelligent garde son sang-froid.

TR

Celui-là ménage ses paroles qui connaît la science, et l’homme au maintien digne est doué de raison,

17:28

Même le sot, s’il sait se taire, passe pour sage ; pour intelligent, s’il sait tenir ses lèvres closes.

TR

au point que le sot qui est réservé est parfois considéré comme sage, et celui qui ferme les lèvres comme intelligent.

Chapitre 18

18:1

L’homme qui s’isole ne fait que suivre ses caprices : il s’insurge contre tout ce qui est raisonnable.

TR

Celui qui s’isole90* ne cherche qu’à (satisfaire) sa passion, à propos de toute doctrine il s’acharne après toi :

18:2

Le fou ne veut pas de la raison : il ne demande qu’à mettre à nu son cœur.

TR

et on trouve le sot repoussant la raison, il marche dans l’obstination de son cœur.

18:3

Le méchant entraîne le mépris à sa suite ; la honte accompagne le manque de dignité.

TR

Lorsque le méchant vient, se présente aussi le mépris, et la honte accompagne celui qui est vil.

18:4

Ce sont des eaux profondes que les paroles d’une bouche humaine, un torrent jaillissant, une source de sagesse.

TR

Il convient que la parole de l’homme soit comme l’eau profonde, parce que la source de la sagesse est comme la rivière courante.

18:5

Prendre parti pour le méchant, évincer le juste de ses droits, est bien mal agir.

TR

Il n’est pas bon d’avoir des égards pour l’injuste, ni de faire fléchir la justice contre l’innocent.

18:6

Les lèvres du sot entraînent des disputes, et sa bouche appelle les coups.

TR

La parole du sot s’engage dans la querelle, et sa bouche appelle les coups.

18:7

La bouche du sot cause sa ruine, et ses lèvres sont un piège pour sa personne.

TR

La bouche du sot cause sa ruine, et ses lèvres sont un piège pour lui-même.

18:8

Les paroles d’un boutefeu sont comme des coups qui retentissent au plus profond des entrailles.

TR

Les paroles de celui qui excite ressemblent à un badinage, alors qu’elles ont déjà pénétré au fond du cœur.

18:9

Apporter de la négligence dans son travail suffit pour être l’émule d’un artisan de ruines.

TR

Celui-là aussi qui se relâche dans son travail est le frère de celui qui gâte (le sien).

18:10

Le nom du Seigneur est une tour fortifiée : le juste s’y réfugie et est hors d’atteinte.

TR

Le nom de Dieu est comme une citadelle solide, vers laquelle le juste accourt et où il trouve assistance ;

18:11

La fortune est une place forte pour le riche, un rempart tutélaire, à ce qu’il s’imagine.

TR

de même que la fortune du riche est sa ville forte et ressemble à une citadelle imprenable avec son ornementation.

18:12

Lorsque s’enfle le cœur de l’homme, sa ruine est proche ; l’honneur suit de près l’humilité.

TR

Lorsque le cœur de l’homme s’enorgueillit, la ruine vient après et à l’humilité succède l’honneur.

18:13

Répondre avant d’avoir entendu, c’est une folie et une cause de confusion.

TR

Si quelqu’un répond à une parole avant d’en avoir entendu la fin, c’est une sottise de sa part et une honte pour lui.

18:14

Un esprit viril sait supporter la maladie ; mais un esprit abattu, qui le soutiendra ?

TR

L’esprit de l’homme lui fait supporter ses souffrances, mais l’esprit abattu, qui le supportera91* ?

18:15

Le cœur bien inspiré acquiert la science ; l’oreille des sages est avide de savoir.

TR

Le cœur de l’homme intelligent acquiert la science, et les oreilles des sages la recherchent.

18:16

Les cadeaux ouvrent un facile accès à l’homme et le font arriver jusqu’aux grands.

TR

Un cadeau fait obtenir à l’homme bon accueil, et le conduit devant les grands.

18:17

Qui parle le premier dans un procès a raison ; vienne la partie adverse, on approfondit la cause.

TR

La première des deux parties est sur le point de gagner sa cause, lorsque l’autre arrive et y met un terme.

18:18

Le sort met fin aux disputes et tranche le débat entre les puissants.

TR

Le sort fait cesser la dispute et sépare ceux qui luttent ensemble,

18:19

Un frère infidèle est pire qu’une ville forte, les disputes, que les verrous d’un château-fort.

TR

des frères isolés (l’un de l’autre) comme une forteresse92*, et dont la querelle est aussi puissante que le verrou d’un château-fort.

18:20

De l’usage de la parole dépend la nourriture de l’homme ; il s’alimente du produit de ses lèvres.

TR

(Tantôt) du fruit de sa parole, l’homme rassasie son corps, et (tantôt) du produit de son langage il a de trop ;

18:21

La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; ceux qui aiment l’exercer en goûtent les fruits.

TR

c’est pourquoi, la mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; (l’homme) en mange le fruit, selon qu’il aime l’une ou l’autre93*.

18:22

Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur et a obtenu une faveur de l’Éternel.

TR

Celui qui a été gratifié d’une épouse a été gratifié d’un bien et a obtenu une faveur de Dieu94*.

18:23

Le pauvre parle en suppliant, le riche répond avec dureté.

TR

On voit le pauvre parler d’une voix suppliante, et le riche avec force.

18:24

Avoir beaucoup d’amis nuit ; mais tel ami est plus attaché qu’un frère.

TR

Combien de gens ont des compagnons par lesquels ils sont écrasés, et combien d’amis sont plus attachés qu’un frère !

Chapitre 19

19:1

Plus enviable est un pauvre, marchant dans son intégrité, qu’un homme aux lèvres perverses, et qui est un sot.

TR

Le pauvre qui marche dans son intégrité est meilleur qu’un homme au langage dur et en qui on a confiance (à cause de sa fortune).

19:2

Être dépourvu d’un esprit réfléchi est un mal ; trop précipiter ses pas, c’est manquer le but.

TR

Une âme sans la science n’est pas bonne non plus95* ; et celui qui est acharné après ses affaires ne l’atteint pas96*.

19:3

L’homme, par sa folie, gâte sa destinée, et c’est contre le Seigneur qu’il s’emporte.

TR

La sottise de l’homme lui fait prendre une fausse voie, et c’est contre Dieu que son cœur se révolte.

19:4

La richesse grossit la foule des amis ; le pauvre se voit délaissé de son [meilleur] ami.

TR

La fortune augmente le nombre des amis, et l’indigent est séparé même de ses amis.

19:5

Un témoin mensonger ne l’est pas impunément ; qui débite des faussetés n’échappe pas au châtiment.

TR

Comme le faux témoin ne reste pas impuni, de même celui qui prononce le mensonge n’échappera pas.

19:6

Beaucoup recherchent la faveur d’un homme généreux ; tout le monde est ami de celui qui donne des cadeaux.

TR

On voit beaucoup de gens solliciter l’homme généreux, et la plupart des amis sont pour celui qui donne.

19:7

Le pauvre est antipathique à tous ses frères ; à plus forte raison voit-il s’éloigner de lui ses amis ! Il les poursuit de ses paroles : ce ne sont plus les mêmes16.

TR

On voit beaucoup parmi les frères du pauvre qui le haïssent, et à plus forte raison ses compagnons s’éloignent-ils de lui, et il leur demande des choses qui ne lui sont pas accordées.

19:8

Acquérir de l’intelligence, c’est s’aimer soi-même ; s’attacher au bon sens, c’est atteindre le bonheur.

TR

Celui qui acquiert la sagesse se montre ami de lui-même, et celui qui conserve la raison trouve du bien.

19:9

Un témoin mensonger ne l’est pas impunément ; qui débite des faussetés se perd.

TR

De même qu’un faux témoin ne reste pas impuni, de même celui qui prononce un mensonge périra.

19:10

Il n’est pas dans l’ordre qu’un sot mène une vie de plaisir, encore moins qu’un esclave prime les grands.

TR

Le plaisir ne convient pas au sot, à plus forte raison ne convient-il pas à l’esclave de commander aux princes.

19:11

L’homme de sens maîtrise sa colère ; c’est son honneur de dédaigner l’offense.

TR

L’homme (fait preuve) d’intelligence en étant longanime, et c’est une gloire pour lui de pardonner la faute.

19:12

Le courroux du roi, c’est comme le rugissement du lion ; sa faveur est comme la rosée sur l’herbe.

TR

Une parole dure du roi est comme le rugissement du lion, et sa bienveillance est comme la rosée sur l’herbe.

19:13

Un fils sot est une calamité pour son père ; les récriminations d’une femme sont comme une gouttière qui ne cesse de couler.

TR

De même qu’un fils sot est un malheur pour ses parents, de même la querelle de la femme est comme une gouttière continuelle.

19:14

Maison et fortune sont un héritage des parents, une femme sensée est un don de l’Éternel.

TR

Les terres et l’argent (proviennent) de l’héritage des ancêtres, mais c’est Dieu qui accorde une femme heureuse dans ce qu’elle entreprend.

19:15

La paresse plonge dans la torpeur ; un caractère indolent souffre de la faim.

TR

La paresse a pour effet de faire tomber dans un profond sommeil ; et celui qui se lasse facilement, on le voit souffrir de la faim.

19:16

Observer le devoir, c’est protéger son âme : qui est indifférent à sa direction périt.

TR

Qui observe le commandement (de Dieu) se conserve lui-même, et qui dédaigne la voie de Dieu périra.

19:17

Donner au pauvre c’est prêter à Dieu, qui paie à chacun son dû.

TR

Celui qui est charitable pour le pauvre prête à Dieu, et (Dieu) lui paiera son bienfait.

19:18

Reprends ton fils tant qu’il y a de l’espoir ; mais ne t’emporte pas jusqu’à le faire succomber sous tes coups.

TR

Corrige ton fils, car il y a lieu d’espérer ; ne te laisse pas aller à le tuer97*.

19:19

L’homme facilement irritable s’attire un châtiment ; si vous croyez éloigner un mal, vous l’augmentez17.

TR

Celui qui se met souvent en colère se charge de péchés ; car, si tu es délivré d’un malheur, tu tomberas encore dans un autre plus grand98*.

19:20

Écoute les conseils, accueille les remontrances, pour que finalement tu deviennes sage.

TR

Écoute les conseils, et accepte la leçon, pour que tu sois plus tard considéré comme un sage99*.

19:21

Nombreuses sont les conceptions dans le cœur de l’homme ; mais c’est le dessein de l’Éternel qui l’emporte.

TR

Sache que les pensées sont nombreuses dans le cœur de l’homme, et c’est la décision de Dieu qui s’accomplit.

19:22

C’est un désir chez l’homme d’être bon ; mieux vaut être pauvre que menteur.

TR

C’est le désir de tout homme qu’on lui fasse du bien ; mais il vaut mieux montrer sa pauvreté que de mentir100*.

19:23

La crainte de l’Éternel est un gage de vie ; [grâce à elle] on vit dans l’abondance, sans être visité par le malheur.

TR

La crainte de Dieu mène à la vie ; et celui qui s’y attache le plus possible ne sera pas éprouvé par le mal.

19:24

Le paresseux introduit la main dans le plat : il ne la retire point, même pour la porter à la bouche.

TR

On voit le paresseux plonger sa main dans le plat ; il est impuissant à la ramener à sa bouche.

19:25

Donne des coups au persifleur, le sot en deviendra sage ; fais de la morale à l’homme intelligent, il n’en appréciera que mieux le savoir.

TR

De même que si tu frappes le moqueur, il se réveille de son insouciance ; ainsi quand tu avertis l’homme intelligent, il comprend la science.

19:26

Un fils sans vergogne et sans pudeur désole son père, fait fuir sa mère.

TR

On voit un fils d’une conduite indigne et honteuse dépouiller son père et faire fuir sa mère.

19:27

Laisse tout, mon fils, pour écouter la morale, [sous peine] de dévier des leçons de la sagesse.

TR

Abstiens-toi, mon fils, d’écouter des leçons qui te feraient négliger les paroles de la science101*

19:28

Un témoin scélérat se joue de la justice ; la bouche des méchants est avide d’iniquité.

TR

Celui qui intervient dans la justice102* est comme un faux témoin, et la parole des méchants cache la violence.

19:29

Les châtiments sont tout prêts pour les railleurs, et les coups pour l’épaule du sot.

TR

Les condamnations sont préparées pour les moqueurs, et les coups pour les dos des sots.

Chapitre 20

20:1

Moqueur est le vin, bruyante la boisson fermentée : qui s’en laisse troubler manque de sens.

TR

Le vin est moqueur, la liqueur troublante ; quiconque s’y délecte ne deviendra pas sage103*.

20:2

La terreur qu’inspire le roi est comme le rugissement du lion ; qui l’irrite compromet sa vie.

TR

La crainte même104* qu’inspire le roi est comme le rugissement du lion : qui passe outre pèche contre lui-même.

20:3

C’est l’honneur de l’homme de se tenir loin des disputes ; mais tout sot s’y jette à corps perdu.

TR

L’honneur de l’homme consiste à s’éloigner loin de la querelle, et tout sot s’y obstine.

20:4

Sous prétexte de froid le paresseux s’abstient de labourer ; la moisson venue, il cherche et ne trouve rien.

TR

Le paresseux ne laboure pas en automne ; il cherche quelque chose au moment de la moisson et ne trouve rien.

20:5

Telles des eaux profondes, les idées abondent dans le cœur humain : l’homme avisé sait y puiser.

TR

Le conseil dans le cœur de l’homme est comme l’eau profonde ; l’homme intelligent seul sait l’y puiser.

20:6

Nombre d’hommes sont vantés pour leur bonté ; mais qui trouvera un homme d’une entière loyauté ?

TR

On trouve la plupart des hommes vantant chacun leurs qualités ; mais un homme vraiment sincère, qui le trouvera ?

20:7

Le juste marche dans son intégrité ; heureux, ses enfants après lui !

TR

Le juste marche dans son intégrité ; heureux ses enfants après lui !

20:8

Le roi, assis sur le trône de justice, disperse par ses regards tous les malfaiteurs.

TR

Il convient que le roi assis sur le siège de la justice écarte105* de sa présence tout méchant.

20:9

Qui osera dire : « J’ai débarrassé mon cœur de toute tache, je suis purifié de mes péchés ? »

TR

Qui donc dira : J’ai purifié mon cœur ; je suis exempt de tout péché,

20:10

Deux poids et deux mesures sont également en horreur à l’Éternel.

TR

alors que (d’avoir) deux poids différents et deux mesures qui ne sont pas justes, Dieu abhorre tout cela106*.

20:11

Déjà le jeune homme se révèle par ses actes, laissant deviner si son œuvre sera pure et droite.

TR

On reconnaît déjà le jeune homme à sa manière d’être, que sa façon d’agir soit pure ou (simplement) droite107*,

20:12

L’oreille qui entend, l’œil qui voit, l’Éternel les a faits tous deux.

TR

de même que l’oreille qui entend et l’œil qui voit, Dieu les a créés tous deux.

20:13

N’aime pas trop le sommeil, sous peine de t’appauvrir ; aie les yeux ouverts et tu auras du pain en abondance.

TR

N’aime pas le sommeil, afin de ne pas devenir pauvre ; ouvre les yeux, et tu trouveras ta subsistance.

20:14

« Mauvais, mauvais ! » dit l’acheteur : il se retire et s’applaudit [du marché].

TR

On entend l’acheteur dire : Mauvais ! mauvais ! Mais lorsque c’est à son tour de (vendre la marchandise), il la loue.

20:15

Il existe de l’or, une quantité de perles fines ; mais la parure précieuse [entre toutes], ce sont des lèvres intelligentes.

TR

On trouve l’or, la quantité de perles et les vases précieux avec les paroles du savoir108*.

20:16

Quelqu’un s’est-il porté garant pour un étranger, saisis son vêtement ; s’il cautionne une inconnue, nantis-toi de son gage.

TR

Il est permis de saisir le vêtement de celui qui s’est porté garant pour un étranger et l’a mis en gage pour autrui109*.

20:17

Le pain dû au mensonge peut être agréable à l’homme ; finalement, sa bouche est pleine de gravier.

TR

On voit le bien défendu être doux à l’homme ; et ensuite, sa bouche se remplit de gravier.

20:18

Que tes résolutions soient fondées sur la réflexion ; fais la guerre suivant un plan habile.

TR

Puisque tous les calculs se réalisent au moyen de la délibération, à plus forte raison la guerre a-t-elle besoin d’artifices.

20:19

Qui colporte des commérages trahit des secrets ; n’aie aucun rapport avec le bavard imprudent.

TR

Celui qui révèle les secrets colporte les médisances ; ne fréquente pas celui qui parle étourdiment.

20:20

Si quelqu’un maudit père et mère, que son flambeau soit comme un lumignon fumeux dans d’épaisses ténèbres !

TR

Celui qui insulte son père et sa mère, son flambeau s’éteindra110* dans les ténèbres profondes,

20:21

Un héritage souillé18 dans sa source ne saurait être béni dans la suite.

TR

son héritage sera troublé dès le début, et ne sera pas béni à la fin.

20:22

Ne dis pas : « Je veux rendre le mal ! » Espère en Dieu, il te prêtera secours.

TR

Ne dis pas : Je veux rendre le mal (pour le mal). Espère en Dieu, il viendra à ton aide.

20:23

Deux poids sont en horreur à l’Éternel ; des balances trompeuses, quelle détestable chose !

TR

De même que Dieu abhorre deux poids différents, de même il n’est pas bon d’avoir une fausse balance111*.

20:24

Les pas de l’homme sont dirigés par Dieu ; mais combien l’homme doit considérer sa voie !

TR

De Dieu vient la direction des pas de l’homme ; mais le mortel, que sait-il de son chemin ?

20:25

L’abus des choses saintes est un piège pour l’homme, comme de prodiguer les vœux.

TR

C’est un piège pour l’homme que d’avaler les choses sacrées et de faire des recherches après les vœux112*.

20:26

Un roi sage disperse les méchants et fait passer la roue sur eux.

TR

Le roi sage est celui qui disperse les méchants et qui fait tourner sur eux la roue113*.

20:27

L’âme de l’homme est un flambeau divin, qui promène ses lueurs dans les replis du cœur.

TR

La science de Dieu est un flambeau éclairant les âmes des hommes ; elle scrute toutes les retraites des secrets.

20:28

La bonté et la vérité protègent le roi ; le soutien de son trône, c’est l’amour.

TR

La vérité et la bonté doivent protéger le roi, car c’est par elles qu’il soutient son trône.

20:29

La vigueur est la gloire de la jeunesse, les cheveux blancs la parure de la vieillesse.

TR

La force est un honneur pour les jeunes gens, et les cheveux blancs un ornement pour les vieillards.

20:30

De cuisantes blessures sont comme un onguent pour le méchant, ainsi que des coups qui retentissent jusqu’au fond de l’être19.

TR

Faire montre de sa méchanceté, (c’est chercher) les blessures, les meurtrissures et les coups pénétrants114*.


Notes de la traduction du Rabbinat français :

8On peut affirmer solennellement. Voir 16:5.

9Verset difficile, dont l’interprétation donne lieu à beaucoup de controverses.

10 אַל־מָוֶת .Sens douteux, mais conforme à la tradition. On rapproche אל־מות « non-mort » de אלקום « non-résistance » ; voir plus loin, 30:31.

11 מֵהֶבֶל .Suivant d’autres : מְבֹהָל « amassée à la hâte ».

12Ce verset est obscur.

13 מעליו. Expression douteuse.

14Voir ci-dessus, 11:21.

15 בחיק . Selon d’autres : « dans [les replis du vêtement qui couvre] le sein. »

16La fin de ce verset est très obscure.

17Version incertaine.

18 מבחלת ; d’après le Keri מבהלת « acquis avec précipitation ».

19Verset dont le sens est douteux.

Notes de l’édition française du Tafsir Rassag :

33* Commentaire : De la mort dans ce monde et de la punition dans le monde futur.

34* D’une part, la mort empêche le méchant de revenir au bien et de l’autre, elle détruit les espérances qu’il mettait dans les jouissances de ce monde.

35* Litt. : profane, impur. Le sens est : Les gens sans religion se pervertissent mutuellement, tandis que les justes enseignent la vérité les uns aux autres.

36* Litt. : du grand nombre de conseils.

37* De la part de l’adversaire ; ou bien : Celui qui garantit est écrasé (par le juge).

38* Commentaire : Ou : « celui qui se sèvre (de péchés). »

39* Commentaire : Une mauvaise action en amène une autre, et une bonne action engendre le bien.

40* Le sens littéral paraît être : Comme un tour de main pour une main. Saadia (ch. XVI, 5) explique que cette expression désigne la rapidité.

41* Soit des hommes, soit de Dieu.

42* Litt. : engraisse.

43* D’après le commentaire : Les justes n’ont qu’une confiance très faible en eux-mêmes, et ne se considèrent eux-mêmes que comme un rameau ou une simple feuille.

44* Le premier hémistiche signifie sans doute que le juste répand la vie autour de lui.

45* Le sage acquiert des personnes en se créant une famille, en formant des élèves, en exerçant la charité et la justice.

46* Le sens de la traduction de Saadia paraît être : Le juste même subit forcément des malheurs dans ce monde et s’y résigne ; à plus forte raison le méchant, qui les mérite, doit-il prendre exemple sur lui.

47* Pour rechercher ceux qui leur ressemblent.

48* En ne disant rien qui puisse le compromettre.

49* Commentaire : Celui qui parle avec ruse arrive à être faux témoin.

50* Litt. : engraissent.

51* Autres sens : Combien sont pauvres avec beaucoup d’argent et combien savent être riches avec peu ; ou : Combien s’enrichissent qui n’avaient rien, et combien s’appauvrissent qui avaient une grande fortune.

52* On évite le malheur en consacrant ses richesses à l’accomplissement des bonnes œuvres ; le vrai pauvre est celui qui ne tient pas compte des avertissements divins.

53* C’est-à-dire : qui amasse peu à peu.

54* D’après les exemples donnés dans le commentaire, le sens serait : On arrive à être l’obligé de ceux qu’on avait tout d’abord dédaignés. — Peut-être même faut-il traduire dans l’arabe : Celui qui méprise un homme.

55* Commentaire : On doit le regarder comme tel et ne pas y aller.

56* Les sots aiment les plaisirs de ce monde, parce qu’ils donnent une jouissance immédiate, tandis que les jouissances que procure la sagesse sont éloignées de leur esprit.

57* Soit qu’on mange gloutonnement devant les rois, soit qu’on commette un péché.

58* C’est-à-dire sans qu’ils connaissent le jugement de Dieu. Saadia donne encore une seconde explication, en se fondant sur ce que le mot hébreu mispal peut signifier « règle ». Combien de gens ne meurent pas de leur mort naturelle.

59* Saadia rattache les deux versets ainsi qu’il suit : le sot parle avec dureté, croyant que tout se fait par la force, comme la culture de la terre.

60* Le mensonge devient un faux témoignage, parce que ceux qui l’entendent le prennent pour la vérité. Celui qui ne ment jamais doit être seul regardé comme témoin loyal.

61* Par sottise, ils emploient la ruse.

62* Leurs actions révèlent leurs pensées.

63* Il s’agit des plaisirs défendus.

64* Il ne doit jamais se lasser de faire le bien.

65* Parce qu’on lui reproche sa lenteur.

66* Le sens serait : Il faut plutôt agir que parler. Peut-être aussi faut-il comprendre : Faire trop d’efforts est superflu et trop parler aboutit à une perte.

67* Les sages, se connaissant, jouissent de leur sagesse ; les sots ne connaissent pas leur sottise.

68* Parce qu’il applique mal même le peu de sagesse qu’il peut avoir acquis.

69* D’après le commentaire, le premier mot désigne la terre (qui recouvre les morts) et le second le tombeau.

70* Ce trouble est causé par le mécontentement de Dieu.

71* Saadia prend le mot « veuve » du texte hébreu comme exemple des faibles.

72* Litt. : de vie.

73* Commentaire : C’est-à-dire de l’intelligence, dont le siège est le cœur.

74* Étant le créateur des âmes, il connaît leurs pensées.

75* Le sens est que même le jour du malheur est fait pour corriger le méchant.

76* V. ci-dessus, p. 19, n. 5].

77* D’après Saadia, il faut sous-entendre : Et, à plus forte raison contre l’ordre de Dieu, qui est le roi des rois. De cette façon, Saadia relie le verset suivant avec le nôtre.

78* Saadia s’est trompé, ici, en confondant ce verset avec 18:12, et la confusion existe également dans le commentaire. Mais, dans deux manuscrits, on trouve la traduction suivante, conforme au texte hébreu : La suite de l’orgueil est la ruine, et la suite de la fierté est l’abaissement.

79* C’est-à-dire qu’ils empêchent même celui d’entre eux qui recherche la sagesse de devenir sage.

80* La parole révèle les pensées du cœur.

81* L’image est prise d’une fosse que l’on creuse pour y faire tomber son prochain.

82* Litt. : quand ils se trouvent sur le chemin de la vertu.

83* Commentaire : C’est conforme au droit talmudique.

84* Le commentaire explique cette seconde partie du verset comme s’il y avait : L’honneur des parents, ce sont leurs enfants.

85* Commentaire : Mais il n’en est pas de même aux yeux de Dieu.

86* C’est-à-dire : Celui qui réitère ses remontrances malgré les excuses.

87* Il y a là deux péchés résultant d’un seul acte.

88* Litt : Celui qui exhausse sa porte.

89* C’est-à-dire : Il ne voit pas ce qui est devant lui.

90* Celui qui se détache de la tradition.

91* Le commentaire donne deux explications : 1° L’âme peut apaiser les souffrances du corps, mais qui peut calmer les souffrances de l’âme ? 2° L’homme doit supporter ses souffrances, bien qu’on entende dire : Qui saurait endurer l’abattement de l’âme !

92* Ou peut-être : Plus qu’une forteresse dont l’accès est impossible.

93* C’est-à-dire : L’homme tire de la parole la vie ou la mort selon l’usage qu’il en fait.

94* Commentaire : Le verset fait allusion à Eve, qui est appelée un bien (Gen., II. 18).

95* C’est-à-dire quand même on aurait la fortune et les honneurs.

96* Les occupations matérielles le détournent de la science.

97* D’après le commentaire, il pourrait y avoir trois sens : 1° Le père doit corriger son fils avec mesure ; 2° Il ne doit pas craindre que la correction le tue ; 3° Le père conserve la vie à son fils en le corrigeant (car le manque d’éducation causerait sa mort). V. plus loin, 23:13-14.

98* Litt. : Si tu te délivres d’une chose, tu augmentes dans une autre. C’est-à-dire : La colère amène des péchés qui font tomber l’homme d’un malheur dans un autre. Mais si l’on met ce verset en rapport avec le précédent et le suivant, il signifierait : Car (en ne corrigeant pas ton fils) il deviendrait irascible et chargé de péchés. Tu dois donc le sauver et augmenter tes corrections.

99* Commentaire : Parce que, dans ce monde, les résultats de l’éducation ne se connaissent pas tout de suite, ou bien parce qu’il est impossible de se réformer dans la vieillesse ; ou bien, l’éducation profite dans l’autre monde, pour obtenir la vie future.

100* C’est-à-dire : Il vaut mieux montrer son impuissance à satisfaire les désirs de celui qui demande, que de lui faire de vaines promesses.

101* C’est-à-dire : De mauvaises leçons.

102* C’est-à-dire : Celui qui, sans être appelé, plaide pour ou contre l’une des deux parties.

103* Le vin excite l’esprit et rend moqueur : la liqueur trouble l’esprit.

104* Non seulement la colère du roi (v. ci-dessus, xix, 12), mais même sa majesté.

105* Litt. : Disperse.

106* Il est interdit d’avoir, chez soi, des poids et mesures non vérifiés, sinon on n’est pas pur de tout péché.

107* L’homme est bon à son origine, il peut être perfectionné par l’éducation ou rester droit par nature. Il n’est perverti que par une mauvaise éducation.

108* C’est-à-dire : Chez celui qui parle avec science.

109* Commentaire : L’Écriture défend de retenir, comme gage, le vêtement du débiteur, mais le permet pour le garant ; car l’un est dans le besoin, l’autre est riche.

110* Commentaire : Il ne saura plus se diriger au moment de la détresse, ou bien Dieu ne l’exaucera pas, ou bien il n’aura pas part au monde futur.

111* C’est-à-dire : Non vérifiée.

112* Commentaire : Soit pour prendre les objets consacrés par d’autres, soit pour trouver un moyen de ne pas accomplir ses propres vœux.

113* Soit, au propre, que le roi broie les méchants sous la roue ; soit, au figuré, qu’il retourne contre eux le mal qu’ils voulaient faire aux justes.

114* Parce qu’on s’attire la haine des hommes, comparable aux blessures visibles, et la haine de Dieu, qui frappe intérieurement.

Sources
Présentation
R. Saadia Gaon (882-942) — dit le RaSaG — réalisa une traduction commentée en arabe du TaNaKh intitulée le tafsir (« commentaire »). Une partie de cette œuvre a été éditée et traduite en français sous la direction de Joseph Derenbourg (1893-1899). Voir notice bibliographique complète.
Tafsir
Traduction française : Version arabe des Proverbes dans : Œuvres complètes de R. Saadia ben Iosef al-Fayyoûmî, publiées sous la direction de J. Derenbourg. Volume Sixième. Paris : E. Leroux, 1894 (Licence : Domaine public).
Texte hébraïque
La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II (Derniers Prophètes – Hagiographes). Paris (Durlacher), 1906 (Licence : Domaine public).
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