Tafsir Rasag | תפסיר רס »ג
Version arabe de Job (chapitres 31-42)
Traduction Joseph Derenbourg dir. (1893-1899)
En noir, traduction française du texte hébraïque par le Rabbinat français. En vert, traduction française du Tafsir de R. Saadia Gaon éditée par Joseph Derenbourg.
Sommaire
ToggleChapitre 31
J’avais fait un pacte avec mes yeux : comment aurais-je porté mes regards sur une jeune fille ?
J’avais conclu un pacte avec mes yeux : je ne regarderai plus une jeune fille.
Quel lot eussé-je attendu de Dieu là-haut, quel sort du Tout-Puissant dans les régions suprêmes ?
Quelle part Dieu donne-t-il d’en haut, et quel sort Celui qui se suffit accorde-t-il du haut du ciel ?
Le malheur n’est-il pas réservé au malfaiteur, l’infortune aux artisans d’iniquités ?
La calamité n’est-elle pas pour l’injuste et la ruine pour ceux qui commettent l’iniquité ?
N’observe-t-il pas mes voies ? Ne compte-t-il point mes pas ?
Ne regarde-t-il pas mes voies, et ne compte-t-il pas mes pas ?
Est-ce que je me comportais avec fausseté, mes pieds couraient-ils au mal ?
Si j’ai marché avec les menteurs et hâté mes pieds vers la fraude,
Qu’il me pèse donc dans de justes balances, et Dieu reconnaîtra mon intégrité.
je demande à Dieu qu’il me pèse dans une balance juste, et il reconnaîtra mon intégrité.
Si mes pas ont dévié du bon chemin, si mon cœur s’est laissé entraîner par mes yeux, si quelque tache souille mes mains,
Si mon pied s’est détourné de la bonne voie, si mon cœur a suivi mes yeux, si quelque chose est resté attaché à mes mains,
eh bien ! Qu’un autre mange ce que je sème, que mes rejetons soient déracinés !
qu’un autre mange ce que j’ai semé, que mes rejetons soient déracinés !
Si mon cœur a été séduit par une femme, si j’ai fait le guet à la porte de mon prochain,
Si mon cœur s’est laissé séduire par une femme ou bien si à cause d’elle je me suis mis en embuscade à la porte de mon prochain,
que ma propre femme tourne la meule pour un autre43 ! Que des étrangers aient commerce avec elle !
que ma femme s’abandonne à un autre et qu’un autre s’accroupisse sur elle !
Car c’eût été une infamie, un crime puni par les juges,
Car, ce serait une abomination, de même que c’est là le péché des insensés.
un feu dévorant jusqu’à la perdition, ruinant jusqu’à la racine toute ma récolte.
Ce serait un feu qui dévorerait jusqu’à l’anéantissement et qui déracinerait tous mes revenus.
Ai-je fait fi du droit de mon esclave et de ma servante, dans leurs contestations avec moi ?
Si je dédaigne de me présenter en justice avec mon esclave et ma servante dans leurs contestations avec moi,
Et qu’aurais-je fait si Dieu fût intervenu, qu’aurais-je répondu s’il m’eût demandé des comptes ?
que ferai-je, alors que Celui qui se suffit se lèvera pour me demander des comptes et, s’il m’interroge, que lui répondrai-je ?
Celui qui m’a formé dans les entrailles maternelles ne l’a-t-il pas formé aussi ? N’est-ce pas le même auteur qui nous a organisés dans la matrice ?
Celui qui m’a fait dans le sein de ma mère n’a-t-il pas fait l’esclave aussi ? N’est-ce pas le même qui nous a formés ?
Ai-je refusé la demande des pauvres, fait languir les yeux de la veuve ?
Je le jure ; si j’ai refusé aux pauvres ce qu’ils désiraient ou si j’ai fait languir les yeux de la veuve ;
Ai-je mangé, moi seul, mon pain, sans que l’orphelin en eût sa part ?
si j’ai mangé seul mon morceau de pain, sans que l’orphelin en eût sa part,
Au contraire, dès ma jeunesse, il a grandi avec moi comme avec un père ; dès le sein de ma mère, je fus le guide de la veuve.
car, dès ma jeunesse, les souffrances d’autrui ont fait mon éducation, et je les ai pour ainsi dire vécues dès le sein de ma mère ;
Ai-je jamais vu un déshérité privé de vêtements, un indigent n’ayant pas de quoi se couvrir,
je le jure ; si j’ai vu un malheureux sans vêtement, un pauvre sans couverture,
sans que ses reins eussent occasion de me bénir, sans qu’il fût réchauffé parla toison de mes brebis ?
sans qu’il me bénît pour avoir réchauffé ses reins, sans qu’il se réchauffât par les toisons de mes agneaux ;
Ai-je brandi la main contre l’orphelin, en me voyant des appuis à la Porte ?
et si j’ai levé la main contre l’orphelin, en trouvant de l’appui dans les cités,
Plutôt mon épaule aurait été arrachée à l’omoplate, et mon bras se fût détaché de l’humérus.
qu’alors mon épaule tombe de l’omoplate, que mon avant-bras soit arraché de l’humérus.
Car je redoute le châtiment infligé par Dieu, je ne saurais résister à sa grandeur.
Carie châtiment de Dieu m’aurait effrayé, et je n’aurais pas pu le supporter.
Ai-je mis ma confiance dans l’or, ai-je dit au métal fin : « Tu es mon espoir ? »
(Je le jure) ; si j’ai fait de l’or mon appui, si j’ai appelé les pierres précieuses l’objet de ma confiance ;
Me suis-je réjoui de posséder de grandes richesses, d’avoir mis la main sur d’immenses trésors ?
si je me suis réjoui lorsque mon argent s’est augmenté, et que ma main avait acquis une grande fortune ;
Est-ce qu’en voyant briller le soleil, la lune cheminer avec majesté,
si j’ai vu un soleil briller où une lune passer avec majesté ;
mon cœur a été secrètement séduit, et ai-je présenté ma main aux baisers de ma bouche ?
si mon cœur s’est laissé séduire en secret et si ma bouche a baisé mal main pour les honorer,
Cela aussi eût été un crime capital, car j’eusse renié le Dieu fort d’en haut.
que le châtiment réservé au péché des insensés m’atteigne, puisque j’aurai renié la suprématie de Dieu.
Ai-je triomphé de la ruine de mes ennemis, exulté de joie lorsque le malheur l’atteignait ?
Je le jure ; je ne me suis pas réjoui du dommage de mon ennemi, je n’ai pas non plus triomphé de lui lorsqu’un malheur l’a frappé ;
Jamais je n’ai induit mon palais en faute, en demandant sa mort par des imprécations.
bien plus, je n’ai pas laissé ma langue pécher et demander le blâme contre sa personne.
Est-ce que les hôtes de ma maison n’ont pas dit : « Ah ! Est-il quelqu’un qui ne soit nourri à satiété de ses aliments ? »
Certes, les gens de ma tente et mes voisins disaient : Qui nous donnera de sa chair pour que nous la dévorions sans en être rassasiés ?
Jamais l’étranger n’a passé la nuit dans la rue, j’ouvrais ma porte au voyageur.
tandis que moi je disais : Aucun étranger ne passera la nuit sur la place publique, et j’ouvrirai à l’hôte les battants de ma porte.
Ai-je dissimulé mes fautes comme les gens vulgaires, renfermé mes méfaits dans le secret de ma conscience ?
Je n’ai pas, comme les autres hommes, dissimulé mes fautes ni enfoui mes péchés dans mes cachettes.
Ai-je eu peur de la grande foule, redouté le mépris des familles au point de rester coi, sans franchir le seuil de ma porte ?
Je ne m’effrayais pas de la grande foule, je ne redoutais pas le mépris. des tribus au point de garder le silence et je ne sortais pas vers la porte par peur.
Ah ! Que n’ai-je quelqu’un qui m’écoute ! Voici ma signature : que le Tout-Puissant me réponde ! Que mon adversaire rédige son mémoire !
Mais qui me donnera quelqu’un qui m’entende ? Puisse Celui qui se suffit me répondre dans les limites que j’ai tracées, tandis que mon adversaire aura rédigé sa cédule !
Je le porterais sur mon épaule, je m’en parerais comme d’une couronne.
(Je jure) que je la porterai sur mes épaules, que je m’en ornerai comme d’une couronne ;
Je lui détaillerais le nombre de mes pas, je l’aborderais comme un prince.
que je la prendrai pour diriger le nombre de mes pas, que je l’approcherai de moi, comme l’un de mes chefs.
Est-ce que mes terres crient vengeance contre moi, et leurs sillons se répandent-ils ensemble en larmes ?
Si la terre crie contre moi, si tous les gens qui en creusent les sillons pleurent ;
Est-ce que j’en ai dévoré le produit, sans le payer de mon argent ? Ai-je arraché des plaintes aux légitimes propriétaires ?
si j’en ai mangé les produits sans en payer le prix, et si j’ai frustré le désir de ses possesseurs,
Si oui, que les ronces y poussent au lieu de froment, et au lieu d’orge l’ivraie ! Ici se terminent les paroles de Job.
qu’au lieu de froment naissent pour moi des épines, au lieu d’orge l’ivraie. Ici finissent les discours de Job.
Chapitre 32
Ces trois hommes cessèrent de répliquer à Job, parce qu’il se considérait comme juste.
Et ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, puisqu’il était juste à ses propres yeux.
Alors Elihou, fils de Barakhel, le Bouzite, de la famille de Râm, entra en colère. Il en voulait à Job d’affirmer son innocence devant Dieu.
Alors la colère d’Elihou, fils de Barakel, le Bouzite, de la tribu de Ram, s’enflamma contre eux : contre Job sa colère s’enflamma, parce qu’il se croyait plus juste que son Maître ;
Et il en voulait aussi à ses trois amis de n’avoir plus trouvé de quoi répliquer, après avoir condamné Job.
contre ses trois amis, parce qu’ils n’avaient pas trouvé de réponse et parce qu’ils avaient déclaré Job coupable.
Or, Elihou avait attendu d’adresser la parole à Job, parce que les autres étaient plus âgés que lui.
Elihou avait attendu pour parler à Job, les autres étant plus âgés que lui.
Mais, quand Elihou vit que ces trois hommes n’avaient plus de réponse à la bouche, sas colère s’enflamma.
Mais, voyant que des paroles de ces trois hommes il n’était pas sorti de réponse, Elihou fut saisi de colère.
Et Elihou, fils de Barakhel, le Bouzite, prit la parole et dit : je suis jeune d’années et vous êtes vieux ; c’est pourquoi j’étais intimidé, et je craignais de vous faire connaître mon avis.
Alors Elihou, fils de Barakel, le Bouzite commença et dit : Je suis jeune d’années, et vous êtes dans l’extrême vieillesse ; c’est pourquoi j’ai tremblé et j’ai craint de vous exposer ma science.
Je me disais : « C’est à la vieillesse de parler, au grand âge d’enseigner la sagesse. »
Je supposais que les hommes âgés parleraient, et que ceux qui ont des années nombreuses feraient connaître la sagesse.
Mais celle-ci est chez les hommes une inspiration divine ; le souffle du Tout-Puissant les rend intelligents.
Mais elle est un esprit mis dans l’homme, c’est-à-dire que l’ordre de Dieu lui donne l’intelligence ;
Ce ne sont pas les plus âgés qui sont le plus sages, ni les vieillards qui comprennent ce qui est juste.
donc ce ne sont pas toujours ceux qui ont longtemps vécu qui se montrent sages, ce ne sont pas toujours les vieillards qui comprennent la justice.
Voilà pourquoi je dis : « Écoute-moi donc, je veux exposer, moi aussi, mon opinion. »
C’est pourquoi je dis : Écoutez-moi pour que j’expose ma manière de voir.
Voyez, j’étais dans l’attente de vos paroles, je dressais l’oreille à vos raisonnements, espérant que vous iriez au fond des choses.
Eh bien, j’ai été attentif à vos discours, j’ai prêté l’oreille à vos raisonnements, jusqu’à ce que vous eussiez terminé vos discours.
J’étais suspendu à vos lèvres, et voilà que personne de vous n’a réfuté Job, personne n’a répondu à ses paroles.
Auprès de vous je voulais m’instruire, mais nul de vous n’a su combattre Job, nul de vous n’a répondu à ses paroles,
Gardez-vous de dire : « Nous nous sommes trouvés en face de la sagesse : Dieu peut triompher de lui, non un homme ! »
à moins que vous ne disiez : Nous avons trouvé de la sagesse en lui ; le Tout-Puissant pourra le repousser, mais non les hommes.
Ce n’est pas contre moi qu’il a dirigé ses discours, et je ne le combattrai pas avec vos paroles.
Job ne m’ayant pas adressé de discours, je ne pouvais pas lui répondre tant que vous parliez,
Les voilà éperdus ! Ils ne répondent plus ; on leur a enlevé le don de la parole !
jusqu’à ce que les gens eussent été abattus et n’eussent plus répondu, que la parole leur eût été enlevée.
J’attendrais vainement, car ils ne parlent plus, ils se tiennent cois, ils n’ont plus rien à répliquer.
Comme j’ai patienté jusqu’à ce que personne ne parlât plus, jusqu’à ce qu’on s’arrêtât et qu’on ne fournît plus de nouvelle réponse,
Je veux donc, moi aussi, répondre pour ma part, exposer mon opinion, moi aussi.
je commencerai, moi aussi, pour ma part ; je vais exposer ce que je sais.
Car je suis plein de discours : l’esprit qui anime mon sein m’oppresse.
Car, étant rempli de ce que j’ai à dire, mon opinion m’oppresse dans mon sein,
Oui, mon sein est comme un vin non débouché, il éclate comme des outres neuves.
et mon sein est ainsi devenu en quelque sorte comme du vin qu’on n’a pas ouvert et qui déborde, ou comme des outres nouvelles qui se fendent.
Laissez-moi donc parler, et ce sera un soulagement pour moi : je vais ouvrir mes lèvres et répliquer.
Je veux donc parler pour me soulager, ouvrir mes lèvres et vous répondre.
Loin de moi de faire acception de personnes et de flatter qui que ce soit !
Je ne veux avoir égard à personne, ni flatter qui que ce soit pour lui faire honneur ;
Car j’ignore l’art de la flatterie : sans cela mon Créateur aurait vite fait de me supprimer.
car je n’ai jamais eu l’habitude de flatter et, pour peu que je le fasse, mon créateur me ferait comparaître devant lui.
Chapitre 33
Or, donc, écoute, Job, mon discours, prête ton attention à toutes mes paroles.
Mais entends, ô Job, mes paroles, et écoute-les toutes.
Vois, je vais ouvrir la bouche et laisser parler ma langue dans mon palais.
Voici que j’ai déjà ouvert ma bouche, et que ma langue a parlé dans mon palais.
La droiture de mon cœur respire dans mes paroles, et mes lèvres diront clairement ce que je sais.
Mes discours rendent la droiture de mon cœur, mes lèvres expriment une science pure.
L’esprit de Dieu m’a créé, le souffle de Dieu soutient ma vie.
Le souffle de la sagesse de Dieu m’a créé, de même Celui qui se suffit me fera vivre par son ordre.
Si tu le peux, tu me réfuteras ; oppose-moi tes raisons, tiens-moi tête.
Donc, si tu le peux, réfute-moi ou oppose-moi tes arguments ou dresse-toi devant moi.
Vois, je suis comme toi au regard de Dieu : je suis pétri d’argile, moi aussi.
Me voici ton égal pour là force, puisque moi aussi j’ai été pétri de l’argile.
Tu n’as donc pas à trembler devant moi, et mon autorité ne pèsera pas lourdement sur toi.
La peur de moi ne saurait donc t’effrayer, ni ma puissance peser sur toi.
Mais tu as dit à mes oreilles — j’entends encore le son de tes paroles :
Quant à ce que tu as dit en ma présence et à tes paroles dont j’ai entendu le son,
« Je suis pur, sans péché ; je suis à l’abri de tout blâme, n’ayant point commis de faute.
à savoir : Je suis pur, exempt de faute, innocent, sans iniquité ;
Mais quoi! [Dieu] trouve des griefs contre moi, il me considère comme son ennemi.
seulement Dieu invente contre moi des péchés et me considère comme son ennemi ;
Il emprisonne mes pieds dans les ceps, surveille toutes mes voies ! »
il a mis mes pieds dans les ceps, il observe tous mes pas,
« Certes, en cela tu n’as pas raison, te répliquerai-je, car Dieu est plus grand que l’homme. »
en cela, tu n’as pas eu raison, car la puissance de Dieu est plus grande que celle de l’homme.
Pourquoi entres-tu en lutte avec lui, sous prétexte qu’il ne rend compte d’aucun de ses décrets ?
Pourquoi es-tu entré en lutte avec lui en disant : Dieu ne répond pas à son serviteur, quoi qu’il dise ?
À la vérité, Dieu parle une fois, même deux fois ; on n’y fait pas attention !
Sache que le Tout-Puissant ne parle qu’une fois, et qu’il n’a pas besoin de se révéler une seconde fois.
En songe, dans des visions nocturnes, lorsqu’un profond sommeil s’empare des hommes, lorsqu’ils dorment sur leurs couches,
Dans un songe ou dans une vision nocturne, lorsqu’un profond sommeil tombe sur les hommes, et qu’ils dorment sur leurs couches,
alors il ouvre l’oreille des mortels, et met son sceau sur la correction qu’il leur inflige,
c’est alors qu’il se présente à certaines personnes et scelle ses liens avec elles,
pour détourner les gens de leurs agissements et protéger les puissants contre l’orgueil.
pour éloigner l’homme des mauvaises actions et pour étouffer l’orgueil chez tous,
Ainsi il préserve leur âme de la perdition et empêche leur vie de succomber sous le glaive.
Car, en se soumettant ainsi, l’homme sauve son âme de la perdition et épargne à sa vie de se passer dans l’abandon.
L’homme est éprouvé par la souffrance sur sa couche, alors que la plupart de ses os demeurent intacts44.
Parfois aussi Dieu avertit l’homme sur sa couche par des souffrances et par l’enflure dans la plupart de ses os,
Tout son être a le dégoût de la nourriture, son âme [repousse] les mets les plus délicieux.
au point qu’il ne digère plus la nourriture, ni les mets appétissants,
Sa chair se consume et disparaît à la vue ; ses os, qui étaient invisibles, deviennent saillants.
et que la graisse de sa chair disparaît aux regards, que ses os sont limés et cessent d’être visibles.
Son âme est tout près de la tombe ; sa vie semble livrée aux agents de la mort.
Mais, lorsqu’il est près de périr et que sa vie est sur le point d’être livrée au trépas,
S’il est alors un ange qui intercède pour lui, un seul entre mille, qui révèle à l’homme son devoir,
s’il y a en sa faveur une seule bonne action entre mille, elle est comme un ange qui plaide pour lui et proclame la droiture de l’être humain ;
qui le prenne en pitié et dise : « Fais-lui grâce, pour qu’il ne descende pas dans la fosse, j’ai obtenu sa rançon »,
car Dieu le prend en pitié et prononce l’arrêt suivant : Empêche-le de descendre dans la tombe, dans cette action j’ai trouvé sa rançon.
alors sa chair retrouve la sève de la jeunesse, il est rendu aux jours de son adolescence.
Son corps devient plus souple que celui de l’adolescent, comme s’il revenait aux jours de sa jeunesse.
Il implore Dieu, qui l’écoute avec bienveillance et lui permet de voir sa face avec des cris d’allégresse ; il rémunère ainsi la droiture du mortel.
Quelquefois enfin l’homme implore Dieu, qui lui accorde sa grâce et regarde sa face avec faveur au milieu du tumulte du monde, et le rétribue pour sa vertu.
Celui-ci promène ses regards sur les hommes et dit : « J’avais péché, violé le droit, et cela n’était pas bien de ma part.
Cet homme : de son côté, se tourne vers les assistants et dit : J’ai péché et j’ai dérangé ce qui était droit ; et c’est ce que je n’aurais pas dû faire.
Mais Dieu a exempté mon âme45 de descendre dans la fosse, ma vie jouira encore de la lumière. »
En parlant ainsi, il a racheté sa personne de la tombe, et sa vie est arrivée à voir la lumière.
Voyez, tout cela, Dieu le fait deux ou trois fois en faveur de l’homme,
Voici les deux manières dont agit le Tout-Puissant, et la troisième dont il se sert également avec l’homme,
pour ramener son âme des bords de l’abîme, et l’éclairer de la lumière des vivants.
pour le ramener de la perdition et l’éclairer de la lumière de la vie.
Sois attentif, Job, écoute-moi ; fais silence et laisse-moi parler.
Sois attentif, Job ; écoute-moi, garde le silence afin que je parle.
Si tu as quelque chose à dire, réplique-moi ; parle, car je souhaite te voir justifié.
Si tu trouves des paroles, donne-moi la réplique, prononce-les, car je voudrais te savoir juste ;
Si non, c’est à toi à m’écouter ; tais-toi, et je t’enseignerai la sagesse.
autrement, écoute-moi, tais-toi pour que je t’enseigne la sagesse.
Chapitre 34
Elihou reprit et dit :
Elihou reprit et dit :
Écoutez, ô sages, mes discours, et vous, hommes instruits, prêtez-moi votre attention.
Sages, écoutez mes paroles ; savants, prêtez-moi l’oreille ;
Car l’oreille apprécie les discours comme le palais déguste la nourriture.
car l’oreille discerne les paroles, comme le palais goûte les mets.
Mettons-nous en quête de ce qui est juste, examinons entre nous ce qui est bon.
Choisissons-nous un tribunal qui nous fera savoir lequel de nos discours est le meilleur.
Car Job a dit : « Je suis innocent, et Dieu m’a refusé justice.
En effet, Job a dit : Je suis innocent, et le Tout-Puissant m’a dénié la justice ;
En dépit de mon bon droit, je passe pour menteur ; cruel est le coup qui m’a frappé, sans que j’aie failli ! »
et, en même temps qu’il m’a dénié la justice, je suis frustré d’une compensation et ma flèche me blesse sans que j’aie péché.
Y a-t-il un homme comme Job, buvant le blasphème comme de l’eau,
Mais quel est l’homme qui, comme Job, boit en quelque sorte la raillerie, comme on boit l’eau ;
faisant cause commune avec les artisans d’iniquité et allant de pair avec les malfaiteurs ?
qui s’est mis en route pour s’associer aux malfaiteurs et marcher avec les criminels,
Car il a dit : « L’homme ne gagne rien à être en bons termes avec Dieu ! »
puisqu’il a dit : L’homme ne gagne pas de compensation avec Dieu ?
C’est pourquoi, gens d’intelligence, écoutez-moi : loin de Dieu l’iniquité et du Tout-Puissant l’injustice !
Écoutez-moi donc, ô hommes de science ; le Tout-Puissant est un refuge contre l’iniquité, Celui qui se suffit contre l’injustice.
Car il paie chacun selon ses œuvres et lui assigne le sort mérité par sa conduite.
Il rétribue chacun selon ses œuvres, et il donne à l’homme selon la route qu’il a suivie.
Non, en vérité, Dieu ne commet pas de mal, le Tout-Puissant ne fausse pas la justice.
Il est également vrai que le Tout-Puissant ne commet point d’injustice et que Celui qui se suffit ne fausse pas le bon droit.
Qui lui a confié la direction de la terre ? Qui a mis tout l’univers entre ses mains ?
Qui l’a chargé du gouvernement de la terre et qui a été la cause pour laquelle il a fait exister l’univers tout entier ?
S’il n’avait de pensée que pour lui-même, s’il retirait à lui son esprit et son souffle,
Comment alors tournerait-il contre l’homme son attention, afin de recueillir son âme et son souffle,
toutes les créatures périraient du coup, et l’homme retournerait à la poussière.
de sorte que tous les êtres de chair mourussent, et que l’être humain retournât à la poussière ?
Or, si tu jouis de ton bon sens, écoute ceci, prête l’oreille au son de mes paroles :
Si tu as de la raison, entends ceci, prête l’oreille au son de ma parole :
Celui qui hait la justice pourrait-il régner ? Oseras-tu incriminer l’Être infiniment juste ?
Comment un ennemi de la justice pourrait-il faire prévaloir ses ordres, ou bien vaincras-tu le Juste, le Puissant ?
Est-il permis de dire au roi : « scélérat ! » et aux princes : « criminels ! »
Peut-on nommer le roi : scélérat, ou celui qui est généreux : méchant ?
Eh bien ! Lui ne prend pas parti pour les grands, et ne favorise pas le riche contre le pauvre, car ils sont tous l’œuvre de sa main.
Lui, il ne flatte pas les grands, n’affermit pas le riche en présence du pauvre ; car eux tous sont son œuvre.
En un clin d’œil, ils meurent, et au milieu de la nuit, le peuple s’agite et ils disparaissent ; on supprime les puissants, sans qu’une main [se lève].
Tel d’entre eux meurt subitement ; au milieu de la nuit, des gens s’agitent tumultueusement, puis ils passent ; ils font disparaître les nobles, sans que ce soit par leur propre force.
C’est que ses yeux sont ouverts sur les voies de l’homme, il observe chacun de ses pas.
Car Dieu connaît le chemin de tout homme, il observe tous ses pas.
Point de ténèbres, point d’ombre si profonde où puissent se cacher les malfaiteurs.
Il n’y a ni obscurité, ni ténèbres où puissent se cacher les malfaiteurs.
Car Dieu n’a pas besoin de surveiller longuement un homme, pour le faire comparaître en justice.
De même qu’il n’accorde à l’homme rien qui lui rende possible de se présenter en justice avec le Tout-Puissant,
Il brise les puissants sans [long] examen et met d’autres à leur place.
il inspire une terreur sans fin aux plus considérables et il établit d’autres à leur place.
C’est parce qu’il connaît leurs œuvres, qu’il les renverse de nuit et les écrase.
Ainsi, connaissant bien leurs actions, il bouleverse leur sort et ils sont abaissés ;
En qualité d’impies, il les frappe aux yeux de [nombreux] spectateurs,
il les frappe à l’endroit où se trouvent les méchants, au lieu où sont les diffamateurs,
les punissant de s’être détournés de lui, d’avoir méconnu toutes ses voies,
parce qu’ils ont cessé de lui obéir et qu’ils n’ont rien compris de ses voies,
d’avoir fait monter jusqu’à lui les cris du faible, et retentir à ses oreilles la protestation des miséreux.
et que le cri du pauvre lui est parvenu et qu’il a entendu le cri des malheureux.
Et s’il fait l’apaisement, qui le lui reprochera ? Quand il cache sa face, qui pourra le voir ? [Il domine] et sur les nations et sur les individus,
Lorsqu’il accorde la tranquillité à des hommes, qui les troublera ? Et lorsqu’il leur cache sa miséricorde, qui la verra ? Ceci pour un homme seul aussi bien que pour une nation,
ne voulant pas du règne des hommes pervers, de ceux qui sont un piège pour les peuples.
contrairement à la royauté hypocrite de l’homme, et aux embûches des nations.
Se peut-il qu’on dise à Dieu : « J’ai expié sans être coupable.
Dieu peut dire : J’ai supporté mes créatures et je ne les ai pas fait périr.
Ce qu’il m’est impossible de voir, apprends-le-moi toi-même ; si j’ai commis des injustices, je ne récidiverai pas ? »
Donc, pour ce que j’ignore, dirige-moi toi-même ; si j’ai commis une injustice, je ne la renouvellerai plus.
Est-ce sous ton inspiration qu’Il doit rémunérer, parce que tu exprimes ton dédain ou que tu manifestes tes préférences, toi et non moi ? Ce que tu sais, expose-le donc.
Ensuite, est-ce d’après ton avis que Dieu en finira, alors que tu dédaignes une chose et que tu prétends que c’est à toi et non pas à moi ? Dis donc ce que tu sais.
Les gens sensés me le diront, les hommes sages qui m’écoutent :
Moi, je suis assuré que les hommes sensés diront de moi :Il a dit vrai, et que les gens sages m’écouteront.
« Job ne discourt pas en connaissance de cause, ses paroles ne sont pas raisonnables.
Mais Job ne parle pas ainsi en connaissance de cause et ses discours en cela ne sont pas conformes à la raison.
Mon souhait serait que Job fût éprouvé encore longtemps, à cause de ses réponses dignes d’hommes iniques ;
Et, si Celui qui veut voulait éprouver Job jusqu’au fond, en lui imposant de répondre aux pervers,
car à son péché il ajoute une faute plus grave : il pense triompher au milieu de nous et prodigue ses propos contre Dieu46. »
Job ajouterait à ses péchés une faute — ce qui se passe entre nous ne te suffit-il pas à cet égard ? — et il multiplierait encore ses paroles contre le Tout-Puissant.
Chapitre 35
Elihou reprit et dit :
Elihou prit encore la parole et dit :
Est-ce cela que tu considères comme juste, cela que tu appelles « ta droiture au regard de Dieu, »
Est-ce là une parole que tu considères comme légitime, quand tu dis : Je suis plus juste que le Tout-Puissant ;
de dire : « Quel avantage y trouvé-je ? Quel profit de plus que si je faisais mal ? »
et quand tu dis : Quel profit ai-je de ma vertu et à quoi me sert de renoncer à mon péché ?
Je vais te répondre en quelques mots et à tes amis avec toi.
Moi, je vais te répondre et à tes amis en même temps.
Regarde le ciel et vois, contemple les nuages au-dessus de toi !
Je dis : Tourne-loi vers le ciel et regarde-le ; contemple les nuées, à quel point elles sont plus hautes que toi.
Si tu agis mal, quelle est ton action sur Dieu ? Si tes péchés sont nombreux, que lui importe ?
Si tu pèches, qu’est-ce que tu lui fais ? Si tes crimes se multiplient, quel dommage lui causes-tu ?
Si tu agis bien, que lui donnes-tu ? Ou qu’est-ce qu’il accepte de toi ?
Et de même, si tu es juste, qu’est-ce que tu lui donnes, ou bien, en tout cas, que recevra-t-il de ta main ?
C’est toi, créature humaine, qu’intéresse ta perversité ; c’est à toi, fils d’Adam, qu’importe ta piété.
Ta méchanceté ne peut nuire qu’à un homme comme toi, et ta vertu ne saurait être utile qu’à un mortel comme toi.
On se plaint il est vrai de la multitude d’exactions, on crie contre la violence des grands ;
Sache que bien souvent les opprimés crient et implorent du secours contre le bras de ceux qui sont plus nombreux qu’eux,
mais on ne dit pas : « Où est Dieu, mon créateur, qui donne lieu à des chants joyeux pendant la nuit47 ;
et qu’ils n’ont pas dit : Où est Dieu notre créateur qui nous oblige à chanter ses louanges durant la nuit,
qui nous instruit de préférence aux animaux de la terre et nous éclaire plutôt que les oiseaux du ciel ? »
qui nous rend plus instruits que les animaux de la terre et plus sages que les oiseaux du ciel ?
Aussi bien, crie-t-on sans trouver d’écho, à cause de l’arrogance des méchants.
Ils crient ainsi là-bas à cause de la tyrannie de ceux qui sont encore plus méchants qu’eux et Dieu ne les exauce pas.
Non, Dieu n’écoute pas de vaines doléances, le Tout-Puissant n’y prête nulle attention.
La fausseté, le Tout-Puissant ne l’écoute pas pour l’approuver, et Celui qui se suffit ne la voit pas d’un regard qui l’autorise.
Combien moins encore quand tu dis que tu ne l’aperçois point, que ta cause est par devers lui et que tu es là à l’attendre !
Si tu dis que tu ne vois pas cela, cite-moi devant lui et attends sa réponse.
Et maintenant si [tu prétends] que sa colère ne sévit point, parce qu’il ne se soucie pas sérieusement des crimes [qui se commettent],
Et maintenant, si Job ne voit pas cela, c’est qu’il a énuméré ses malheurs, sans savoir que le soulagement en sera très abondant.
je conclus que Job ouvre la bouche pour des riens, qu’il accumule des paroles manquant de sens.
Donc, c’est à cause de ses malheurs que la bouche de Job prononçait des paroles vaines, et multipliait ses discours ignorants.
Chapitre 36
Elihou, poursuivant, dit :
Elihou dit encore :
Accorde-moi un peu d’attention, et je t’instruirai ; car il reste encore des arguments en faveur de Dieu.
Patiente encore un peu, pour que je t’informe qu’il est resté à Dieu quelque chose à dire contre toi.
Je tirerai ma science de loin, et j’établirai l’équité de mon Dieu.
J’élèverai ma pensée au loin et je rendrai justice à mon Créateur par ma déclaration.
Car certes, mes paroles ne sont pas mensongères : c’est quelqu’un aux connaissances sûres qui est devant toi.
En vérité, mes paroles ne sont pas vaines, et je te montrerai une science sûre.
Vois, Dieu est puissant et il ignore le dédain ; il est souverain par la force de la raison.
Sache que le Tout-Puissant est grand et ne dédaigne pas ses créatures, et qu’étendue est la force de sa science.
Il ne laisse point vivre le méchant, mais il fait triompher le bon droit des pauvres.
Il ne laisse vivre aucun méchant par tolérance pour sa conduite, il accorde la justice aux faibles.
Il ne détourne pas les yeux des justes, qu’il met de pair avec les rois sur le trône : il les installe solidement et les fait grandir.
Il ne diminue pas sa sollicitude pour les justes, ni pour les rois sur leurs trônes ; mais il les y asseoit pour l’éternité et ils sont élevés.
Que s’ils sont enchaînés dans les fers, pris dans les liens de la misère,
Et, s’ils méritent d’être chargés de chaînes et d’être liés avec les cordes du châtiment,
et qu’après leur avoir représenté leurs actes et leurs péchés, fruits de l’orgueil,
il leur fait connaître leurs actes et les péchés qu’ils ont commis par orgueil ;
il ouvre leur oreille à la réprimande et les exhorte à revenir de l’iniquité,
il leur adresse une réprimande et leur dit de renoncer à leur iniquité.
s’ils écoutent et se soumettent, ils achèveront leurs jours dans le bonheur et leurs années dans les délices.
S’ils écoutent et se soumettent, ils finiront leurs jours dans le bonheur, et leurs années dans les délices.
Mais s’ils n’écoutent point, ils finiront pas l’épée et périront faute d’intelligence.
S’ils n’écoutent pas, ils passeront par l’insomnie et succomberont sans en avoir conscience.
Pervers de cœur, ils manifestent de la colère, refusent d’implorer Dieu quand il les charge de chaînes.
Ceux qui ont le cœur souillé provoquent la colère de Dieu et n’implorent pas son secours contre les chaînes que cette souillure leur a rivées ;
Aussi leur âme périt-elle en pleine jeunesse, leur vie s’éteint comme celle des infâmes libertins.
leurs âmes meurent au temps de la jeunesse et leur vie se consume dans la frivolité.
Mais le malheureux, il le sauve par sa misère même, et par la souffrance il ouvre son oreille [aux conseils].
Comme il a coutume de délivrer le malheureux de son malheur, c’est pourquoi il vient aux affligés.
Aussi bien, il te fera passer de l’étreinte de l’adversité en un lieu spacieux, où n’existe nulle gène, et ta table sera couverte de mets succulents.
Toi aussi, il t’aura retiré de la détresse pour t’amener à l’aisance dans laquelle il n’y a pas place pour la détresse et aura laissé ta table remplie de mets succulents.
Si tu as subi pleinement le châtiment du méchant, c’est que châtiment et justice sont une force.
Et pourtant, tu avais suivi jusqu’au bout les opinions des méchants, leur jugement et leur décision qui leur servent d’appui.
Crains donc que le dépit ne t’attire de nouveaux coups ; ne te laisse pas égarer par la grandeur de la rançon48.
La colère divine se manifeste en t’entraînant à une rétribution dont aucune rançon ne pourra te libérer.
[Dieu] peut-il priser assez tes cris suppliants pour t’épargner souffrances et durs efforts ?
Est-ce que ta générosité entrera en ligne avec Dieu au moment du malheur ? Non, ni aucun déploiement de puissance.
N’aspire point à la nuit, où les peuples sont enlevés de leur place.
Ne souhaite pas durant la nuit que Dieu fasse entrer une tribu à ta place dans ta douleur.
Garde-toi de te laisser aller au mal, car tu sembles le préférer à la souffrance.
Prends garde, ne te tourne pas vers la haine, car tu préfères ce châtiment d’autrui au tien.
Vois, Dieu est sublime dans sa force : existe-t-il un guide comme lui ?
Sache que le Tout-Puissant est inattaquable dans sa force. Qui, comme lui, enseigne le bien ?
Qui lui dicte la voie qu’il doit suivre ? Qui lui dira : « Tu commets des injustices ? »
Qui a-t-il chargé d’examiner ses actes, et qui lui a dit : Tu as commis une injustice ?
Prends à cœur d’exalter son œuvre, que les humains célèbrent par leurs chants.
Songe donc à nous exalter son œuvre, telle que les hommes l’ont décrite,
Les hommes l’admirent, le mortel la contemple de loin.
telle que tous les humains l’ont vue et que les mortels l’ont observée depuis un temps lointain.
Oui, Dieu est grand : nous ne pouvons le comprendre ; le nombre de ses années est incalculable.
Ils savent que le Tout-Puissant a bien des attributs supérieurs à ce que nous connaissons, et que ses années ne peuvent être comptées, ni scrutées,
Il attire les gouttes d’eau qui, à la suite de son brouillard, se résolvent en pluie.
Parmi ses miracles, il retire à certaines gens la goutte d’eau, dont la vapeur purifie la pluie,
Les nuages en ruissellent et s’épandent sur la foule des humains.
que les nuages élevés versent en torrents et répandent sur les hommes nombreux.
Sait-on seulement comprendre le déploiement des nuées, le fracas de son pavillon ?
Et aussi, lorsque Dieu fait paraître l’étendue des nuages, il rend leur ombre vide d’eau ;
Vois, il s’enveloppe de sa lumière et il en couvre les profondeurs de cet océan [de nuages].
et, lorsqu’il fait couler largement leur seau plein, il couvre, en quelque sorte, les profondeurs de la mer.
Car il se sert d’eux pour juger les peuples ou leur donner de la nourriture en abondance.
Car c’est par là qu’il juge les nations et qu’il leur fournit de la nourriture en. Abondance.
Il recouvre ses mains de flammes, qu’il dirige contre les rebelles49.
C’est à cause de leurs actions qu’il a retenu loin d’eux les seaux pleins et qu’il a commandé contre eux un agresseur qui tire subitement l’épée.
Il révèle sa présence par son tonnerre, instrument de colère contre les présomptueux.
Ceux qui manient les épées leur en donnent des nouvelles, ainsi qu’à leurs bestiaux, ainsi qu’à celles de leurs plantes qui montent.
Chapitre 37
C’est aussi ce qui jette la frayeur dans mon cœur et le fait vivement tressauter.
C’est au point que leurs cœurs en tremblent, comme s’ils étaient tirés violemment hors de leurs places.
Écoutez attentivement le grondement de sa voix et le roulement qui sort de sa bouche.
Elihou leur dit : Écoutez attentivement le fracas de sa voix, et de sa parole sortira un enseignement.
Il le prolonge sous toute la voûte des cieux, et ses éclairs brillent jusqu’aux extrémités de la terre.
On le voit sous tout le ciel, et sa lumière brille sur les régions de la terre.
À leur suite, c’est un bruit qui rugit : il tonne de sa voix majestueuse, et quand cette voix se fait entendre, il ne les retient plus50.
Et ensuite une autre voix gronde, il les effraie par sa voix puissante, mais sans que les méchants soient impressionnés, alors que sa voix se fait entendre.
Dieu fait retentir merveilleusement la voix de son tonnerre ; il accomplit de grandes choses qui dépassent notre connaissance.
Ils sauront que le Tout-Puissant fait trembler par sa voix au milieu de merveilles ; il accomplit de grandes œuvres au-dessus de ce que nous savons.
Car il dit à la neige : « Apparais sur la terre ! » Il envoie la pluie abondante, ses puissantes averses.
Par exemple, il dit à la neige : Va dans le pays de tel et tel peuple, ainsi que les ondées de la plui8 déversée. Puis tombent les ondées de ses pluies bienfaisantes.
Alors il paralyse les bras de tous les hommes, afin que ces hommes, son œuvre à lui, apprennent à le connaître.
Il met le sceau sur la main de chacun d’entre eux ; et chacun reconnaît ses actions.
Et les fauves rentrent dans leur tanière et se terrent dans leur gîte.
Il ordonne, et les bêtes sauvages se retirent loin d’eux pour rentrer dans leurs gîtes, et demeurent dans leurs tanières ;
L’ouragan surgit de ses retraites, le froid est amené par les vents d’aquilon51.
les tourbillons arrivent de leurs séjours et le froid de leurs torrents.
Au souffle de Dieu se forme la glace et se contractent les nappes d’eau.
Il produit la glace par sa volonté, l’étendue des eaux étant resserrée.
Il charge aussi la nue de vapeurs humides52« >52 » title= »Note n°52« >52, dissémine ses nuages que traversent les éclairs.
C’est lui aussi qui allège le poids des nuages, quand les nuées dispersent le trop-plein de leurs seaux,
Et ces nuages se déplacent en tourbillonnant sous son impulsion, en vue de leur besogne, pour exécuter ses ordres sur la surface du globe terrestre.
et que, par sa grâce, elles se meuvent dans tous les sens, afin d’accomplir tous les ordres qu’il leur donne sur la surface habitée de la terre,
Il les suscite tantôt comme un fléau pour la terre, tantôt comme une source de bienfaits.
soit pour châtier, soit pour accorder à un pays ce qu’il mérite, soit pour favoriser certains hommes.
Écoute, Job, tout ceci ; lève-toi et considère les merveilles de Dieu.
Écoute cela, ô Job, arrête-toi et tu comprendras les merveilles du Tout-Puissant.
Comprends-tu les lois qu’il leur impose et comment il fait briller ses nuages lumineux ?
Sais-tu comment Dieu réserve ce bienfait à quelques-uns et leur fait apparaître le seau rempli de son nuage ?
Comprends-tu les déploiements de la nuée, les prodiges de Celui qui possède la science parfaite ?
Ou sais-tu comment les nuages sont disposés en voûte, connais-tu comme lui les merveilles de Celui qui a la science parfaite,
Toi, dont les vêtements deviennent trop chauds, dès que la terre recouvre le calme sous l’influence du midi,
ainsi que tu sais que tes vêtements sont chauds quand la terre est délivrée du vent du sud ?
pourrais-tu l’aider à étendre les cieux, solides comme un miroir de métal ?
Sais-tu comme lui comment l’enveloppe du ciel ressemble à des miroirs de métal fondu ?
Apprends-moi ce que nous pourrions lui dire : dans les ténèbres où nous sommes, nous manquons d’arguments.
Fais-nous donc savoir ce que nous pourrions lui dire, de telle sorte que nous n’entrions pas en lutte avec lui, étant dans les ténèbres ?
Devra-t-on lui rendre compte quand je parle ? Jamais homme a-t-il demandé à être anéanti ?
Ce qu’on rapporte de Dieu sera-t-il épuisé, quand j’aurai parlé ? Celui d’entre les hommes qui dit que sa louange peut prendre fin
Or donc, personne ne peut regarder le soleil qui brille radieux dans le ciel, lorsque le vent qui passe l’a nettoyé.
ressemble à celui qui ne voit pas une lumière briller dans les nuages, après que les vents ont passé et l’ont éclaircie.
Si l’or vient du septentrion, Dieu, lui, demeure couvert d’une redoutable majesté.
De même que l’on tire l’or des mines, de même on extrait la notion que c’est Dieu qui est redoutable dans sa splendeur.
Le Tout-Puissant, nous ne pouvons l’atteindre, lui qui est grand par la force ; mais le droit et la parfaite justice, il ne les écrase point !
Celui qui se suffit, nous ne pouvons décrire les effets nombreux de sa puissance ; et, de plus, il n’affaiblit pas le droit, tant sa justice est grande !
C’est pourquoi les hommes le révèrent ; [quant à lui], il n’abaisse ses regards sur aucun des prétendus sages.
C’est pourquoi les hommes le craindront, c’est pourquoi aucun des sages ne le verra.
Chapitre 38
L’Éternel répondit à Job du sein de la tempête et dit :
Ensuite Dieu répondit à Job du vent de la tempête et lui dit :
Quel est celui qui dénigre les desseins [de Dieu] par des discours dépourvus de sens ?
Qui donc comme toi obscurcit la sagesse par une parole dénuée de savoir ?
Ceins donc tes reins comme un homme : je vais t’interroger et tu m’instruiras.
Si tu peux ceindre tes reins, apprends-nous-le quand je t’interrogerai.
Où étais-tu lorsque je fondais la terre ? Dis-le, si tu en as quelque connaissance.
Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? Informe-nous-en, si tu le sais et si tu le comprends.
Qui a fixé ses dimensions, si tu le sais, ou qui a tendu sur elle le cordeau ?
Qui donc en a réglé la mesure comme moi, si tu le sais ? ou qui, me ressemblant, a étendu sur elle le cordeau ?
Sur quoi sont assis ses piliers, ou qui a lancé sa pierre angulaire,
Sais-tu peut-être sur quoi ses bases ont été établies, ou qui a jeté sa pierre angulaire ?
tandis que les étoiles du matin chantaient en chœur, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ?
Es-tu capable, comme les astres du temps, de connaître les voix de tous les anges lorsqu’ils les font retentir ?
Qui a fermé la mer avec des portes, quand elle sortit jaillissante du sein maternel,
Ou qui a mis à la mer une barrière, comme des battants de porte, lorsqu’elle s’avance pour sortir de son lit,
quand je lui donnai la nuée pour vêtement et une brume épaisse pour langes
de même que je lui ai donné les nuages pour vêtements et les brumes pour langes,
quand je brisai son élan par mes barrières et lui posai des verrous et des portes,
que j’ai rompu contre elle mes conditions et que je lui ai imposé des verroux et des battants,
et que je lui dis : « Jusqu’ici tu viendras et non au-delà : ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ? »
en lui disant : Tu iras jusqu’ici et pas plus loin, et ici s’affaiblira la puissance de tes vagues ?
As-tu jamais de ta vie donné des ordres au matin, assigné sa place à l’aurore,
T’es-tu vu, dans ta vie, donner un ordre à la lumière et faire connaître à l’obscurité son endroit ?
pour qu’elle saisisse les bords de la terre et en rejette les méchants en une secousse ?
Ou comprends-tu le pouvoir de saisir les coins de la terre, de manière à en secouer les méchants,
[Quand elle paraît], la terre se transforme comme l’argile sous le sceau, et les choses se présentent comme un [riche] vêtement.
alors qu’elle se transforme comme l’argile du sceau, qu’ils s’y dressent comme s’ils lui étaient une parure ?
Les méchants sont privés de leur lumière à eux53, et leur bras déjà levé est brisé.
Et comment leur lumière est-elle refusée aux méchants, comment le bras déjà levé est-il brisé ?
As-tu pénétré jusqu’aux sources de la mer, as-tu circulé au fonds de l’abîme ?
Es-tu jamais entré jusqu’aux sources de la mer, ou es-tu parvenu à la limite de l’abîme ?
Les portes de la mort se sont-elles dévoilées devant toi ? As-tu vu l’entrée du royaume des ombres ?
Ou bien les portes de la mort se sont-elles découvertes à toi, ou as-tu vu les portes des ténèbres ?
As-tu mesuré l’immense étendue de la terre ? Dis-le, si tu sais tout cela.
As-tu examiné les étendues de la terre ? Raconte-le si tu en sais quelque chose.
Quel chemin mène à la demeure de la lumière, et où est l’habitation des ténèbres,
Dans quel chemin la lumière réside-t-elle d’une manière stable, et où est l’endroit de l’obscurité continue,
pour que tu les conduises dans leur domaine et reconnaisses les avenues de leur maison ?
si tu la saisis jusqu’à sa frontière ou si tu comprends les sentiers de ses demeures ?
Tu le sais sans doute ! Car tu étais né dès lors, et grand est le nombre de tes jours !
Sais-tu que tu es engendré, et le nombre de tes jours sera-t-il considérable ?
Es-tu entré dans les trésors de la neige, as-tu aperçu les dépôts de la grêle,
Es-tu jamais entré dans les trésors de la. neige, ou as-tu vu les trésors de la grêle,
que je tiens en réserve pour les temps de détresse, pour le jour du combat et de la guerre ?
que j’ai réservée pour un temps de malheur, pour un jour de guerre et de lutte ?
Quelle est la voie par où se disperse la lumière, par où le vent d’Est se répand sur la terre ?
Dans quel chemin la lumière se divise-t-elle, ou le lever de soleil se répand-il sur la terre ?
Qui a creusé des rigoles à l’averse, une route à l’éclair sonore,
Qui donc, en dehors de moi, a distribué des rigoles pour l’inondation et a frayé la voie aux grondements du nuage d’où sort la foudre ?
pour arroser des régions inhabitées, le désert où il n’y a pas d’hommes,
Parfois il pleut sur une terre sans hommes, dans un désert vide de mortels,
pour abreuver les terres incultes et sauvages et faire pousser l’herbe nouvelle des prairies ?
et la solitude ou la terre désolée se sature d’eau, et les herbes du fourrage y poussent.
La pluie a-t-elle un père ? Qui engendre les gouttes de la rosée ?
La pluie a-t-elle un père, ou qui a engendré les gouttes de la rosée ?
De quel sein sort la glace, et le givre du ciel, qui l’a enfanté ?
Du sein de qui la glace est-elle sortie et les rafales du ciel, qui les a engendrées ?
Les eaux se condensent comme la pierre et la surface des eaux se contracte.
Comment l’eau est-elle devenue épaisse comme la pierre et la face de l’abîme coagulée ?
Est-ce toi qui noues les bandeaux des Pléiades ou qui relâches les liens de l’Orion ?
Est-ce toi qui attaches les étoiles des Pléiades ou qui délies les chaînes de l’Orion ?
Est-ce toi qui fais paraître les planètes* en leur temps et qui diriges la Grande-Ourse avec ses petits ?
Fais-tu sortir les astres dans leurs temps et conduis-tu ensemble les filles de l’Ourse ?
Connais-tu les lois du ciel ? Est-ce toi qui règles sa force d’action sur la terre ?
Que peux-tu savoir des lois du ciel, peux-tu régler ses influences sur la terre ?
Te suffit-il d’élever ta voix vers la nuée, pour qu’elle t’envoie des masses d’eau ?
Ou élèves-tu peut-être ta voix vers les nuages, pour que les ondées te couvrent ?
Est-ce toi qui commandes aux éclairs de partir ? Te disent-ils : « Nous voici ? »
Envoies-tu les éclairs pour qu’ils partent et qu’ils te disent : À ta disposition ?
Qui a mis de la sagesse, dans la brume sombre, ou qui a donné au météore l’intelligence55 ?
Quel autre que moi a établi la confiance dans la sagesse ou qui a donné à l’homme frivole. L’intelligence ?
Qui pourrait dénombrer les nuages avec sagacité, et qui incline les amphores du ciel,
Qui énumère ce qui est dans les nuages avec justesse ou verse du ciel, de l’humidité ?
de manière à agréger la poussière en une masse compacte et à coller ensemble les glèbes de la terre ?
Où étais-tu, quand la poussière a été coulée dans le mortier, les mottes de terre étant agglutinées ?
Est-ce toi qui poursuis la proie pour le lion, qui assouvis la voracité des lionceaux,
Est-ce toi qui chasses une proie pour le lion et qui remplis les ventres des lions,
lorsqu’ils sont tapis dans leurs tanières ou se tiennent aux aguets dans les fourrés ?
quand ils sont couchés dans leurs tanières et accroupis en embuscade dans les taillis ?
Qui prépare au corbeau sa pâture, quand ses petits crient vers Dieu et errent çà et là faute de nourriture ?
Et qui donc préparé au corbeau sa pâture, alors que ses petits semblent demander secours au Tout-Puissant et errent faute de nourriture ?
Chapitre 39
Connais-tu le temps où enfantent les chamois des roches ? Le temps où les biches mettent bas, l’as-tu observé ?
Que peux-tu savoir sur l’enfantement des chamois des rochers, ou observer sur la délivrance des biches ?
Peux-tu compter les mois de leur grossesse ? Sais-tu l’heure de leur délivrance ?
Comptes-tu pour elles les mois, afin qu’elles les accomplissent, en sorte que tu saches le moment où elles mettent bas ?
Elles s’accroupissent, émettent leur portée et se débarrassent de leurs douleurs.
Comment s’agenouillent-elles pour désarticuler leurs petits, après qu’elles ont subi les douleurs de l’enfantement ?
Leurs petits gagnent en force, grandissent en plein air, ils partent et ne reviennent plus vers elles.
Comment guérissent leurs petits, qui grandissent alors dans la plaine, partent et ne reviennent plus vers elles ?
Qui a lâché l’onagre en liberté ? Qui a dénoué les liens de l’âne sauvage,
Quel autre que moi a lancé la bête sauvage en liberté, et les liens d’un tel animal, qui les a déliés,
à qui j’ai assigné le désert pour demeure et les plaines salées pour habitation ?
de même que j’ai fait du désert sa maison, et de la terre salée sa demeure ?
Il se rit du tumulte de la cité, il n’entend pas les cris d’un maître.
Elle se rit du peuple de toute ville, et n’entend pas les cris du cornac.
Il explore56 les montagnes pour trouver son pâturage et se met en quête, de n’importe quelle verdure.
Elle cherche son pâturage dans les montagnes et elle y poursuit tout ce qui est vert.
Le buffle consent-il à te servir ? Passera-t-il la nuit à ton râtelier ?
Le buffle veut-il te servir, ou passe-t-il la nuit près de ton râtelier ?
L’attacheras-tu au sillon par une corde, ou ira-t-il hersant les vallées derrière toi ?
L’attaches-tu au sillon par une corde ou herse-t-il les vallées derrière toi ?
Te fieras-tu à lui, parce que grande est sa force ? Lui abandonneras-tu le soin de ton travail ?
Te fies-tu à lui, parce que sa force est grande, et lui abandonnes-tu ton profit ?
Compteras-tu sur lui pour rentrer ton grain, pour recueillir le produit de ton aire ?
Comptes-tu sur lui pour qu’il te rapporte ton grain, ou recueille le blé de ton aire ?
Sais-tu comment l’aile des oiseaux chanteurs les élève, ou Jes plumes du milan et du faucon ?
Car elle abandonne ses œufs à la terre et les laisse chauffer sur le sable,
Il est des oiseaux qui abandonnent sur la terre leurs œufs et qui chauffent le sable par sottise,
oubliant qu’un pied peut les fouler et la bête des champs les écraser.
oubliant que les pieds les fouleront et que les bêtes du désert les écraseront.
Elle est dure pour ses petits, comme s’ils lui étaient étrangers : sa peine aura été en pure perte, et elle n’en a pas de regret.
Ils traitent durement leurs petits comme s’ils n’étaient pas à eux, et ne craignent pas que leur peine soit stérile.
C’est que Dieu lui a refusé la sagesse et ne lui a pas départi de l’intelligence.
Il semble que Dieu leur ait fait oublier la sagesse, et ne leur ait donné aucune part dans l’intelligence,
Mais quand elle se dresse pour prendre son élan, elle défie chevaux et cavaliers.
et que, du moment où ils s’élèvent dans les hauteurs, ils se rient du cheval et de son cavalier.
Est-ce toi qui donnes la vigueur au cheval, qui garnis son cou d’une crinière flottante ?
Est-ce toi qui donnes au cheval la vigueur ou qui revêts son cou de la terreur ?
Est-ce toi qui le fais bondir comme la sauterelle ? L’éclat de son ébrouement inspire l’effroi.
Le fais-tu bondir comme la sauterelle ? Dans son hennissement il y a l’éclat et la majesté.
Il creuse le sol59 et, tout joyeux de sa force, il s’élance vers la mêlée.
Il semble creuser les vallées ; il se réjouit de sa force et sort à la rencontre des armes.
Il se rit de la crainte, il ne tremble ni ne recule devant l’épée.
Il se rit de la crainte et ne tremble pas ; il ne recule pas devant l’épée.
Sur son dos résonnent le carquois, la lance étincelante et le javelot.
Sur lui résonnent le carquois, étincellent la hache d’armes et le javelot.
D’impatience et de colère, il dévore l’espace ; il ne se possède plus lorsque sonne le clairon.
C’est avec frémissement et agitation qu’il frappe la terre, et il ne croit pas au son de la trompette, tant il en est joyeux !
Au coup de trompette, il dit : « Ah ! » Et de loin il flaire la bataille, la voix tonnante des chefs et les cris des combattants.
Il dit à la trompette : Fraternisons. De loin il flaire la guerre, la terreur des chefs et leurs cris.
Est-ce par un effet de ton intelligence que l’épervier prend son essor et déploie ses ailes vers le Midi ?
Est-ce par ton intelligence que le faucon se couvre de plumes, ou qu’il étend ses ailes vers le sud ?
Est-ce par ton ordre que l’aigle s’élève et va nicher dans les hauteurs ?
Ou bien est-ce par ton ordre que l’aigle prend son essor, ou élève son nid dans les hauteurs ?
Il fait du rocher sa demeure et se gîte sur la dent des montagnes et les pics escarpés.
Il habile le rocher, il s’appuie sur la dent du rocher et sur sa caverne.
De là il guette la proie ses regards portent au loin.
De là, il gagne pour lui-même une nourriture ; ses yeux se portent au loin.
Ses aiglons se gorgent de sang partout où il y a des cadavres, il est présent.
Ses petits sucent le sang par nature. Partout où sont les corps gisants, là il est.
Chapitre 40
L’Éternel, répondant à Job, dit :
Puis Dieu répondit à Job en disant :
Le censeur60 du Tout-Puissant persistera-t-il à récriminer contre lui ? Le critique de Dieu répondra-t-il à tout cela ?
La dispute avec Celui qui se suffit est-elle chose honnête ? Il convient parfois à celui qui est en face de Dieu de répondre à ses questions :
Job répondit à l’Éternel et dit :
Alors Job répondit à son Maître et dit :
Hé quoi ! Je suis trop peu de chose : que te répliquerai-je ? Je mets ma main sur ma bouche.
Certes, je suis trop humble pour te répliquer. C’est pourquoi je me suis mis la main sur la bouche.
J’ai parlé une fois… je ne prendrai plus la parole ; deux fois… je ne dirai plus rien.
Tout en ayant parlé une fois, je ne recommencerai pas une seconde.
Alors l’Éternel répondit à Job du sein de la tempête et dit :
Puis Dieu répondit à Job du vent de la tempête et lui dit :
Ceins tes reins comme un homme : je vais t’interroger et tu m’instruiras.
Si tu peux ceindre tes deux reins, renseigne-moi quand je t’interrogerai sur un point.
Prétends-tu vraiment prendre en défaut ma justice, « me condamner pour te justifier ?
Comment annulerais-tu mon jugement par tes insinuations, ou m’accuserais-tu d’injustice pour t’innocenter ?
As-tu donc un bras comme celui de Dieu ? Fais-tu retentir comme lui la voix du tonnerre ?
Si tu as une autorité comme celle du Tout-Puissant et situas une voix redoutable comme la sienne,
Alors pare-toi de majesté et de grandeur, revêts-toi de splendeur et de magnificence.
orne-toi de la puissance et de la majesté, revêts-toi de l’éclat et de la magnificence ;
Lance de toutes parts les éclats de ta colère et, d’un regard, abaisse tout orgueilleux.
manifeste les accès de ta colère, regarde tout orgueilleux et humilie-le ;
D’un regard, humilie tout orgueilleux, et écrase les méchants sur place.
regarde tout orgueilleux et dompte-le, écrase les méchants en leur place ;
Enfouis-les tous ensemble dans la poussière, confine leur face dans la nuit du tombeau.
enfouis-les tous dans la poussière, et emprisonne leurs faces dans les tombeaux ;
Alors moi-même je te louerai de ce que ta droite t’aura donné la victoire.
et alors, moi aussi je t’adresserai des actions de grâce, alors que ta droite te secourra.
Vois donc le Béhémoth61 que j’ai créé comme toi : il se nourrit d’herbe comme le bœuf.
Voici l’un des animaux que j’ai créés avec toi ; il mange l’herbe comme les bœufs.
Admire la force qui est dans ses reins, la vigueur qui réside dans les muscles de son ventre.
Voici que sa force est dans ses deux reins et son pouvoir dans son nombril.
Sa queue se dresse comme un cèdre, les nerfs de ses cuisses sont entrelacés.
Il fléchit sa queue comme un cèdre, et les nerfs de ses cuisses s’entrelacent.
Ses os sont des tuyaux d’airain, ses vertèbres des barres de fer.
Ses os ont la dureté de l’airain et la solidité du fer.
Il est une des œuvres capitales de Dieu : Celui qui l’a fait l’a gratifié d’un glaive62.
Il est la première créature de Dieu parmi les animaux ; c’est son auteur et aucun autre qui lui fournit son glaive.
Les montagnes produisent du fourrage pour lui, et là toutes les bêtes des champs prennent leurs ébats.
En effet, les montagnes lui apportent leur tribut, tandis qu’y jouent tous les animaux du désert.
Il se couche sous les lotus, sous le couvert des roseaux et des marais,
Il se couche sous la hutte, dans le secret des roseaux et des bourbiers.
Les lotus le protègent de leur ombre, les saules du torrent l’enveloppent.
Les huttes lui fournissent de l’ombre, et les saules du torrent l’environnent.
Voici que le fleuve se gonfle et il ne s’en émeut point ; il demeurerait plein d’assurance si le Jourdain lui montait à la gueule.
Il fait violence au fleuve et ne s’effraie pas ; il a confiance, quand le Jourdain monte vers sa gueule.
Peut-on s’en emparer quand il a les yeux ouverts63, lui percer le nez avec des harpons ?
Qui donc le prendra par les yeux ou lui percera le nez à l’aide de filets ?
Tireras-tu le Léviathan64 avec un hameçon ? Lui feras-tu baisser la langue avec la ligne ?
Es-tu capable de tirer le monstre replié avec un hameçon, ou abaisseras-tu sa langue avec une corde ?
Lui passeras-tu un jonc dans les narines, lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet ?
Ou mettras-tu dans son nez le jonc, ou perceras-tu sa joue avec l’épine,
Te prodiguera-t-il ses prières ? Ou t’adressera-t-il de douces paroles ?
au point qu’il semble t’adresser de nombreuses supplications ou te parler avec douceur,
Fera-t-il un pacte avec toi ? L’engageras-tu comme un esclave perpétuel ?
ou qu’il semble faire un traité avec toi ou que tu le prennes comme esclave pour toujours,
Te servira-t-il de jouet comme un passereau ? L’attacheras-tu pour amuser tes jeunes filles ?
ou que tu sembles jouer avec lui comme avec l’oiseau, ou l’attacher avec des fils pour tes jeunes garçons ;
Les pêcheurs associés en feront-ils le commerce ? Le débiteront-ils entre les marchands ?
afin que les compagnons en fassent un repas et le partagent entre les marchands ?
Cribleras-tu sa peau de dards et sa tête de harpons barbelés ?
Est-ce toi qui achèveras sa peau dans les huttes, en sorte que sa tête abrite d’ombre le poisson ?
Pose seulement ta main sur lui : tu te souviendras de ce combat et ne recommenceras plus !
Toi, si tu mets ta main sur lui, tu ne pourras plus de ta bouche mentionner aucune guerre.
Chapitre 41
Vois, espérer la victoire est une illusion65 : à son seul aspect, n’est-on pas terrassé ?
Certes a été déçu dans son espoir quiconque s’est imaginé qu’il se rendrait en sa présence.
Personne n’est assez téméraire pour l’exciter : qui donc oserait me tenir tête, à moi ?
Puisque personne n’est assez hardi pour le débusquer, qui donc se posera devant lui ?
Qui m’a rendu un service que j’aie à payer de retour ? Tout ce qui est sous le ciel est à moi.
Celui qui a voulu me devancer, je l’ai rétribué ; car tout ce qui est sous les cieux est à moi.
Je ne passerai pas sous silence ses membres66, le détail de ses exploits, la beauté de sa structure.
Je ne me tairai ni devant lui, ni devant son langage orgueilleux, ni devant le flot de ses arguments.
Qui a soulevé le dessous de son vêtement ? Qui a pénétré dans la double rangée de sa denture ?
Qui donc enlèvera (au monstre) ce qui recouvre sa face ou interviendra pour rouler sa bride ?
Qui a ouvert les battants de sa gueule67 ? La terreur habite autour de ses dents.
Qui donc a ouvert les battants de sa face, tandis que la terreur est autour de ses dents ?
Imposantes sont les lignes d’écailles qui lui servent de boucliers et pressées comme un sceau qui adhère fortement.
Elles ont une puissance comme la dureté des boucliers ; elles se ferment comme le sceau étroit.
Elles se touchent de près, l’air ne pénètre pas entre elles.
Lorsque les unes s’avancent vers les autres, l’air ne pénètre pas entre elles, tant elles sont unies !
L’une est serrée contre l’autre ; elles tiennent ensemble sans aucun interstice.
Lorsque les unes s’adaptent aux autres, elles se joignent et ne se séparent pas.
Ses éternuements font jaillir la lumière, ses yeux sont comme les paupières de l’aurore.
Son éternuement semble faire briller la lumière, et l’on dirait que ses yeux ressemblent aux lueurs de l’aurore.
De sa bouche partent des flammes, s’échappent des étincelles de feu.
Les torches semblent sortir de sa bouche et s’échapper comme les rayons du feu.
De ses naseaux sort la fumée, comme d’une marmite bouillante chauffée aux roseaux68.
La fumée semble sortir de ses deux narines, comme d’une chaudière bouillante ou d’un flacon.
Son haleine allume les charbons, de sa gueule sort une flamme.
Son souffle paraît avoir des émanations de charbons ardents, et une flamme sort de sa bouche.
Dans son cou la force réside, devant lui bondit la terreur.
La force réside dans son cou, et la bravoure est proclamée devant lui.
Les fanons de sa chair sont adhérents, soudés sur lui sans ballotter.
Les plis charnus de son corps se sont attachés ; son corps est sur lui comme une masse et ne fléchit pas.
Son cœur est massif comme une pierre, solide comme la meule de dessous.
Son cœur est massif comme la pierre ou comme la meule inférieure.
Quand il se dresse, les plus vaillants tremblent et se dérobent sous le coup de l’épouvante.
Les puissants ont peur de son attaque et ils évitent d’être brisés par lui.
L’attaque-t-on avec l’épée, elle n’a point de prise sur lui, pas plus que lance, javelot ou cuirasse.
Tout glaive qui l’atteint, il ne le laisse pas subsister, non plus qu’aucun javelot de poids, qu’aucune massue.
Pour lui, le fer est comme de la paille, l’airain comme du bois pourri.
Il considère le fer comme la paille et l’airain comme le bois pourri.
Le fils de l’arc69 ne le met pas en fuite, les pierres de la fronde se changent pour lui en chaume.
Les fils de l’arc ne le font pas fuir et les pierres de la fronde tournent devant lui comme les fétus.
Comme du chaume aussi lui paraît la massue, il se rit du sifflement des dards.
C’est de la même façon qu’il considère aussi le dard, et il se rit du fracas des lances.
Son ventre est garni de tessons pointus, il promène comme une herse sur le limon.
Sous lui, les épées tranchantes sont comme de l’argile, et il s’appuie sur l’or comme sur du limon.
Il fait bouillonner les profondeurs comme une chaudière ; il rend la mer semblable à un bassin d’onguents.
Il fait bouillonner le gouffre comme la chaudière, et il transforme la mer en cassolette.
Le sillage qu’il laisse derrière lui est lumineux : on dirait que les vagues ont la blancheur de la vieillesse.
Derrière lui les sillages brillent et il considère l’abîme comme une masse blanche.
Il n’a pas son pareil sur la terre, lui qui est fait pour ne rien craindre.
Il n’y a pas de domination sur la terre comme la sienne, créé qu’il est pour ne pas être écrasé rapidement.
Il regarde [avec dédain] tout ce qui est élevé : il est le roi de tous les fauves altiers.
Il regarde en face nombre d’êtres élevés, et il semble être comme le roi par rapport à tous les fils des animaux féroces.
Chapitre 42
Job répondit à l’Éternel et dit :
Job répondit à son Maître en disant :
Je sais que tu peux tout et qu’aucune conception ne dépasse ta puissance.
Je sais que tu peux tout, et qu’aucune décision ne t’échappe.
« Qui ose disais-tu dénigrer mes desseins faute d’intelligence ? » — Oui, je me suis exprimé sur ce que je ne comprenais pas, sur des choses trop merveilleuses pour moi, que je ne connaissais pas.
A qui donc la sagesse a-t-elle été cachée comme à moi, qui ne sais rien ? Aussi ai-je raconté ce que je ne comprenais pas, ce qui m’était caché et que j’ignorais.
« Écoute-donc [ajoutais-tu], c’est moi qui parlerai ; je vais t’interroger et tu m’instruiras. »
Écoute donc maintenant, j’agirai pour le mieux pour que je te parle moi en t’interrogeant, et tu m’instruiras,
— Je ne te connaissais que par ouï-dire ; mais maintenant je t’ai vu de mes propres yeux.
J’entendais parler de ta puissance, et maintenant je l’ai vue de mes yeux.
C’est pourquoi je me rétracte et me repens sur la poussière et sur la cendre.
C’est pourquoi je rejette ce que je disais, et je me console de moi-même, qui suis poussière et cendre.
Après que l’Éternel eut adressé toutes ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Têmân : « Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez point parlé de moi avec rectitude comme mon serviteur Job.
Après que Dieu eut adressé à Job ces discours, Dieu dit à Éliphaz le Témanite : Ma colère s’est enflammée contre toi et contre tes compagnons, parce qu’en ma présence vous n’avez pas dit la vérité sur mon serviteur Job.
Maintenant donc allez prendre sept taureaux et sept béliers, puis venez trouver mon serviteur Job et offrez-les en holocauste à votre intention. Mon serviteur Job priera pour vous. Ce n’est que par égard pour lui que je ne vous infligerai pas d’humiliation, car vous n’avez point parlé de moi avec rectitude comme mon serviteur Job.
Et maintenant, prenez sept taureaux et sept béliers, et allez vers mon serviteur Job, afin de les offrir en sacrifices pour vous, et de demander à Job mon serviteur qu’il prie pour vous ; car, si je n’acceptais pas son intercession, je n’absoudrais pas vos propos insoutenables, parce qu’en ma présence vous n’avez pas dit la vérité sur mon serviteur Job. »
Eliphaz de Têmân, Bildad de Chouha et Çofar de Naama allèrent donc et firent comme l’Éternel leur avait dit, et l’Éternel eut égard à l’intervention de Job.
Éliphaz le Témanite, Bildad le Schouhite et Sophar le Naamatite allèrent et firent ce que Dieu leur avait ordonné, et Dieu accepta l’intercession de Job.
Et l’Éternel compensa les pertes de job, après qu’il eut prié pour ses amis, et lui rendit au double ce qu’il avait possédé.
Et Dieu rendit à Job ce qu’il avait possédé, lorsqu’il pria pour ses compagnons, et Dieu lui ajouta encore le double de toute sa fortune.
Tous ses frères, toutes ses sœurs et tous ses amis d’autrefois vinrent le trouver, mangèrent avec lui le pain dans sa maison, lui exprimèrent leurs condoléances et le consolèrent de tous les maux que l’Éternel avait fait fondre sur lui, et ils lui donnèrent chacun une kesita70 et un anneau d’or.
Tous ses proches, hommes et femmes, et tous ses anciens amis se rendirent auprès de lui, firent un repas avec lui dans sa maison, s’affligèrent pour lui et lui adressèrent leurs condoléances pour toutes les épreuves que Dieu lui avait envoyées, et lui donnèrent chacun en souvenir une qesîta et une boucle d’or.
Et l’Éternel bénit la fin de la vie de Job plus encore que ses débuts : il eut quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses.
Et Dieu bénit Job dans la fin de sa vie plus qu’au début ; il eut quatorze mille tètes de moutons, six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses.
Et il eut sept fils et trois filles.
Il eut sept fils et trois filles.
Il appela la première Yemîma, la seconde Qesia et la troisième Qérén happoukh.
Et il ne se trouvait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job ; et leur père leur donna un héritage parmi leurs frères.
Il ne se trouva pas de femmes aussi belles que les filles de Job dans tous les pays, et leur père leur assigna un héritage au milieu de leurs frères.
Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils, les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération.
Ensuite Job vécut après cela cent quarante ans, en sorte qu’il vit ses enfants et ses petits-enfants pendant quatre générations.
Et Job mourut vieux et rassasié de jours.
Puis Job mourut vieux et avancé en âge.
Notes de la traduction française du Rabbinat :
43D’après d’autres : « soit déshonorée par… »
44D’après le Keri רוב ; d’après le Kethib ריב : « violent est le combat dans ses os ».
45D’après le Kethib : נפשי et חיתי .
46Ce discours d’Elihou présente de sérieuses difficultés, surtout vers la fin.
47Grâce au secours qu’il accorde dans sa bonté.
48Par le cruel châtiment que tu as encouru. — Le texte des versets 17 à 22 est plein d’obscurités, impossible d’en donner une traduction satisfaisante.
49Description de la foudre. — Le sens de ces versets et du suivant est également fort incertain.
50Les éclairs.
51 מזרים, les vents qui dissipent les nuages. — Sens incertain.
52 רי, de la racine רוה, arroser.
53 Les ténèbres de la nuit sont la lumière des méchants. Voir ci-dessus, XXIV, 14-17.
54Selon d’autres : Les signes du Zodiaque.
55Beaucoup d’exégètes anciens et modernes traduisent : « Qui a déposé la sagesse dans le sein [de l’homme] ? Ou qui a donné l’intelligence à l’esprit ? »
56 יְתוּר = יָתוּר (Raschi)
57 רננים, qu’on assimile à בת יענה.
58 חסידה, par allusion à la cigogne.
59En piaffant d’impatience.
60 יסּור, substantif à la façon de גבּור.
61Nom égyptien de l’hippopotame.
62D’après la plupart des exégètes, ces mots obscurs, diversement interprétés, désigneraient les dents incisives de la bête, qui sont d’une extrême longueur.
63 בעיניו, expression obscure.
64Ce nom semble désigner ici le crocodile.
65Ce chapitre est étroitement lié au précédent.
66Reprise de la description du Léviathan.
67Ses deux mâchoires.
68 ואגמן. D’autres traduisent : « et d’un bassin » par analogie avec אגן.
69Le trait lancé par l’arc.
70Monnaie d’argent ; Genèse, XXX, 19.
71 « Colombe » ou « brillante comme le jour ».
72 « Casse », plante aromatique.
73 « Boite de fard. »
Tafsir Rasag : Version arabe du livre de Job dans : Œuvres complètes de R. Saadia ben Iosef al-Fayyoûmî, publication commencée sous la direction de Joseph Derenbourg continuée sous la direction de MM. Hartwig Derenbourg et Mayer Lambert. Volume Cinquième. Paris : E. Leroux, 1899. [Version numérisée : archive.org].
Traduction du texte hébraïque : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II : Derniers Prophètes – Hagiographes. Paris (Durlacher), 1906. [Version numérisée : National Library of Israel].