תפסיר רס”ג | Traduction arabe du TaNaKh de R. Saadia Gaon
Traduction partielle en français du Tafsir du Rabbin Saadia Gaon (Rasag) publiée sous la direction de Joseph Derenbourg (1893-1899) incluant plusieurs parties de la Torah et les Livres d’Isaïe, des Proverbes et de Job avec en parallèle la traduction française du TaNaKh du Rabbinat français.

Livre de Job (chapitres 11-20)

En noir, traduction française du texte hébraïque par le Rabbinat français. En vert, traduction française du Tafsir de R. Saadia Gaon éditée par Joseph Derenbourg.

11:1

Çophar de Naama prit la parole et dit :

TR

Sôphar le Naamatite répondit en disant :

11:2

Est-ce que ce flot de paroles n’appelle pas une réponse ? Suffit-il d’être loquace pour avoir raison ?

TR

Est-ce que celui qui prodigue les paroles restera sans réponse, ou bien l’homme de faconde triomphera-t-il pour cela ?

11:3

Ton verbiage réduirait-il les gens au silence, et prodiguerais-tu l’ironie, sans que personne te confonde ?

TR

Est-ce que les humains se tairont devant toi, au point que tu te moques d’eux, sans que personne te confonde,

11:4

Tu dis : « Pure est ma doctrine, je suis sans tache à tes yeux. »

TR

et que tu dises : « Mon discours est pur et pour toi je suis innocent ? »

11:5

Ah ! Il serait à souhaiter que Dieu parlât, qu’il ouvrît ses lèvres pour te répondre !

TR

Mais je voudrais que Dieu te parlât, et commençât à discourir avec toi.

11:6

Il te révélerait les mystères de la sagesse, car la vérité a de nombreux aspects ; et tu reconnaîtrais que Dieu est loin de te compter toutes tes fautes.

TR

Alors il te communiquerait les secrets de la sagesse ; car la doctrine en est bien des fois supérieure à celle que tu exposes, et alors tu saurais que Dieu ne fait que te demander le compte de ta faute.

11:7

Prétends-tu pénétrer le secret insondable de Dieu, saisir la perfection du Tout-Puissant ?

TR

Trouveras-tu le fond de la sagesse de Dieu, ou bien atteindras-tu l’extrémité de la puissance de Celui qui se suffit ?

11:8

Si elle a la hauteur des cieux, que peux-tu faire ? Si elle dépasse la profondeur du Cheol, quelle connaissance en as-tu ?

TR

Et ce qui est plus haut que le ciel, qu’y feras-tu ? Ce qui est plus profond que la tombe, qu’en sais-tu,

11:9

Elle est plus étendue en longueur que la terre, plus vaste que l’Océan !

TR

ce dont la mesure est plus longue que la terre et plus large que la mer ?

11:10

Si Dieu s’avance, s’il enferme dans une geôle, s’il convoque une assemblée [de justice], qui peut l’en détourner ?

TR

Et Lui, s’il fait passer ou s’il arrête, ou s’il rassemble, qui l’en empêchera ?

11:11

Car il connaît bien les gens pervers, il remarque l’iniquité sans même y regarder de près.

TR

Car il connaît les hommes pervers, et voit les gens iniques, qui ne sont pas soupçonnés.

11:12

Par là, l’homme au cerveau creux peut devenir intelligent et, cessant d’être un âne sauvage, naître à la dignité humaine.

TR

Tel homme se pare de la sagesse, et ce même homme est semblable à un ânon sauvage, lorsqu’il vient au monde.

11:13

Donc, si tu veux, toi, bien diriger ton cœur et étendre tes bras vers lui,

TR

Mais, si tu améliores ton cœur et que tu étendes tes mains vers lui,

11:14

si tu écartes le péché qui souille ta main, si tu bannis l’injustice de ta tente,

TR

si tu éloignes de ta main toute iniquité, et que tu ne laisses habiter dans ta tente aucune injustice.

11:15

aussitôt, tu pourras relever ton front exempt de tache ; tu seras solide comma l’airain et n’auras rien à craindre.

TR

alors tu lèveras une face sans tache et si tu es dans la gêne, tu ne craindras pas ;

11:16

Bien plus, tu oublieras les maux passés, ou ne t’en souviendras que comme de l’onde écoulée.

TR

tu arriveras à oublier tes souffrances, tu t’en souviendras comme d’une eau qui a passé devant toi.

11:17

Ton sort sera plus brillant que le soleil de midi, le sombre crépuscule luira pour toi comme le matin.

TR

Ta vie durera plus que la lumière du midi, ou plutôt après avoir lui, tu deviendras comme l’aurore.

11:18

Tu seras plein de confiance, car l’espoir renaîtra, tu feras ton inspection et te coucheras en sécurité.

TR

Et tu auras confiance, parce qu’il y aura de l’espoir pour toi, et, lorsque tu te construiras une maison, tu y coucheras en sécurité.

11:19

Ton gîte ne sera troublé par personne, mais beaucoup rechercheront tes faveurs,

TR

Tu t’y reposeras, et nul ne te troublera, bien des personnes te solliciteront.

11:20

tandis que les yeux des méchants se consumeront, que tout refuge leur sera fermé, et que leur espoir, ce sera le dernier souffle d’un mourant.

TR

Et les yeux des méchants regarderont fixement, tout refuge étant perdu pour eux, leur espoir étant une déception de l’âme.

Chapitre 12

12:1

Job reprit la parole et dit :

TR

Job répondit en disant :

12:2

Sans doute, vous êtes l’humanité entière, et avec vous mourra la sagesse !

TR

En vérité vous êtes tout un peuple, et avec vous se perdra la science.

12:3

Moi aussi, j’ai un cœur comme vous, je ne vous le cède en rien : qui ne peut user d’arguments pareils ?

TR

Cependant, j’ai autant de savoir que vous, et rien de ce que vous avez ne m’a fait défaut, et, d’ailleurs, à qui n’arrive-t-il pas aussi bien

12:4

Je suis la risée des amis, moi qui invoque Dieu et à qui il répond ; le juste, l’homme intègre est un objet de dérision !

TR

de voir que celui qui mérite d’être exaucé par Dieu lorsqu’il l’invoque, est tourné en dérision par son prochain, que l’on se moque de l’homme pieux et intègre,

12:5

Mépris au malheur ! — pensent les heureux du monde, — voilà ce qui est fait pour ceux dont le pied chancelle !

TR

que la torche (de la piété) est méprisée par les gens puissants et sûrs d’eux-mêmes, quand ils voient ceux dont le pied est destiné à glisser dans une situation inverse.

12:6

Elles jouissent de la paix, les tentes des brigands ; parfaite est la sécurité de ceux qui bravent le Tout-Puissant et ne reconnaissent d’autre dieu que leur force.

TR

En effet, les tentes des pillards sont en sécurité, et il y a des lieux sûrs pour ceux qui excitent la colère du Tout-Puissant, pour ceux qui apportent leurs idoles dans leurs mains.

12:7

Toutefois, interroge, de grâce, les bêtes pour qu’elles t’enseignent, les oiseaux du ciel pour qu’ils te mettent au courant.

TR

S’il était possible d’interroger les animaux, ils t’instruiraient, et les oiseaux du ciel, ils te renseigneraient,

12:8

Ou bien adresse-toi à la terre pour qu’elle t’instruise, aux poissons de la mer pour qu’ils te donnent leur avis.

TR

ou bien, si tu pouvais t’entretenir avec les bêtes féroces de la terre, elles t’instruiraient ; avec les poissons de la mer, ils te le raconteraient ;

12:9

Qui ne sait, parmi tous ces êtres, que la main de l’Éternel a tout fait ?

TR

car, parmi eux tous, qui ne sait que la puissance de Dieu a fait ces choses,

12:10

Il tient en sa main le souffle de tout vivant et l’esprit qui anime tout corps humain.

TR

lui dans la main duquel est l’âme de tout vivant et le souffle du corps de tout homme ?

12:11

L’oreille n’apprécie-t-elle pas les paroles, tout comme le palais déguste les aliments ?

TR

Certes, comme l’ouïe examine la parole et comme le palais goûte la nourriture,

12:12

La sagesse est l’apanage des vieillards, les longs jours vont de pair avec la raison11.

TR

ainsi la sagesse se trouve chez les vieillards, et la raison chez ceux dont la vie était longue.

12:13

C’est chez lui que se rencontrent la sagesse et la puissance ; à lui appartiennent le conseil et l’intelligence.

TR

Us savent que Dieu a la sagesse et la force, qu’il a la prudence et la raison.

12:14

Voyez, il démolit et personne ne peut rebâtir, il referme la porte sur un homme et personne ne peut l’ouvrir.

TR

Parfois il démolit une chose et elle n’est pas reconstruite, il enferme un homme et on ne lui ouvre pas.

12:15

Il arrête les eaux, et elles tarissent ; il les déchaîne, et elles bouleversent la terre.

TR

Parfois il arrête les eaux et elles tarissent, parfois il les lâche et elles bouleversent la terre.

12:16

Ses attributs sont la force et la sagesse ; il est le maître de celui qui se fourvoie et du séducteur.

TR

Il a la force et la doctrine, il connaît celui qui erre et se trompe.

12:17

Il fait marcher dans la démence les conseillers et livre les juges en proie à la folie.

TR

Par son arrêt, il fait marcher les conseillers dépouillés et se moque des juges.

12:18

Il dissout l’autorité des rois et fixe une ceinture autour de leurs reins.

TR

Il a délié les liens dont se servaient les rois et a attaché en place une corde à leurs reins.

12:19

Il frappe d’insanité les prêtres et culbute les puissants.

TR

Il fait marcher les prêtres dépouillés et altère (la situation) des puissants.

12:20

Il enlève la parole aux orateurs éprouvés et ôte le jugement aux vieillards.

TR

Il ôte la parole aux plus exercés et enlève la sagesse aux vieillards.

12:21

Il déverse la honte sur les nobles, et relâche la ceinture des vaillants12.

TR

Il déverse le mépris sur les nobles et il a relâché les ceintures des forts.

12:22

Du fond des ténèbres, il fait sortir au jour les choses cachées, et met en pleine lumière ce qui était couvert par l’ombre.

TR

Il révèle des choses plus profondes que les ténèbres et produit à la lumière les abîmes sombres.

12:23

Il grandit les nations, puis il les perd ; il les laisse s’étendre, puis il les déporte.

TR

Il grandit les nations et les perd ensuite ; il développe les peuples, puis les dirige.

12:24

Il ôte l’intelligence aux chefs des nations et les laisse s’égarer dans des solitudes sans route

TR

Il ôte la science aux chefs des habitants du pays, au point qu’il les égare dans un désert sans chemin,

12:25

là, ils tâtonnent dans une obscurité qui ne laisse percer aucune lueur ; et Dieu les fait tituber comme un ivrogne.

TR

et qu’ils tâtonnent dans l’obscurité sans lumière ; il les fait errer comme l’homme ivre.

Chapitre 13

13:1

Certes, tout cela, mon œil l’a vu, mon oreille l’a entendu et s’en est rendu compte.

TR

Eh bien ! mon œil a vu tout cela, mon oreille l’a entendu et compris.

13:2

Ce que vous savez, je le sais moi aussi ; je ne vous suis inférieur en rien.

TR

Ce que vous savez, moi aussi je le savais, et rien ne m’a manqué de ce que vous possédez.

13:3

Mais moi, c’est au Tout-Puissant que je m’adresse ; ce que je désire, c’est faire des représentations à Dieu.

TR

Mais j’interrogerai Celui qui se suffit, et je veux me mettre en face du Tout-Puissant.

13:4

Quant à vous, vous êtes des inventeurs de mensonges ; tous, vous êtes des médecins incapables.

TR

Quant à vous, vous êtes les interprètes] du mensonge, vous êtes tous les médecins de l’absurdité.

13:5

Plaise à Dieu que vous vous condamniez au silence ! Cela serait une marque de sagesse de votre part.

TR

Que n’avez-vous gardé le silence ? Cela eût passé pour de la sagesse de votre part !

13:6

Écoutez donc mes reproches, soyez attentifs aux griefs de mes lèvres.

TR

Écoutez, ô gens, ma réprimande, et soyez attentifs à la discussion que j’engage contre vous.

13:7

Est-ce en faveur de Dieu que vous tenez des discours iniques ? Est-ce pour lui que vous débitez des faussetés ?

TR

Voulez-vous attribuer au Tout-Puissant l’iniquité, ou lui parler avec ruse ?

13:8

Faites-vous acception de personnes dans son intérêt ? Prétendez-vous prendre parti pour lui ?

TR

Ou a-t-il besoin que vous le favorisiez ou que vous preniez parti pour lui ?

13:9

Est-il désirable pour vous qu’il scrute vos consciences ? Vous jouerez-vous de lui comme on se joue d’un mortel ?

TR

Seriez-vous rassurés s’il vous examinait et qu’il trouvât que vous vous jouez de lui comme on se joue des hommes ;

13:10

Il vous reprendra sévèrement si, en secret, vous faites preuve de partialité.

TR

ou qu’il vous blâmât de ce qu’en secret vous montrez de la partialité ?

13:11

Sa grandeur n’a-t-elle pas de quoi vous effrayer ? Sa terreur ne s’abattra-t-elle point sur vous ?

TR

Est-ce que son attaque ne vous effraiera pas et sa terreur ne tombera-t-elle pas sur vous ?

13:12

Vos arguments sont des sentences de cendres ; vos raisonnements prétentieux sont des raisonnements de boue.

TR

au point que votre souvenir ressemblera à la cendre et que vos dos seront comme des dos d’argile.

13:13

Taisez-vous donc en ma présence, et je parlerai, moi, advienne que pourra !

TR

Laissez-moi pour que je parle moi-même ! M’advienne que pourra !

13:14

C’est pourquoi je veux prendre mon corps entre mes dents13 et faire bon marché de ma vie.

TR

Pourquoi donc mordrais-je (ainsi) ma chair de mes dents tant je souffre, et mettrais-je de frayeur mon âme dans ma main ?

13:15

Qu’il me fasse périr, j’aurai fini d’espérer, mais je n’aurai pas laissé de lui mettre ma conduite sous les yeux.

TR

Quand même il me tuerait, j’espérerais en lui, et en toute affaire, c’est à lui que je m’adresserais,

13:16

Et ceci même sera mon triomphe, que nul hypocrite ne peut se présenter devant lui.

TR

et il serait encore pour moi un sauveur, puisque l’hypocrite n’est pas admis en sa présence.

13:17

Veuillez donc écouter mes paroles ; que mes déclarations pénètrent dans votre oreille.

TR

Écoutez bien ma parole et que mon discours pénètre dans vos oreilles.

13:18

Voyez, j’ai préparé ma défense, j’ai conscience d’être innocent.

TR

Certes maintenant, si je plaidais devant la justice, je sais que je serais innocenté.

13:19

Est-il quelqu’un pour plaider contre moi ? Aussitôt je me tairais et attendrais la mort.

TR

Mais si c’était lui qui me combattait, ou bien alors je me tairais et je mourrais,

13:20

Ah ! De grâce, épargne-moi deux choses et je cesserai de me cacher devant toi :

TR

ou bien je dirais : Deux choses, ne me les impose pas en cette affaire, afin que je ne sois pas privé de ta miséricorde :

13:21

écarte ta main qui pèse sur moi ; que tes terreurs ne me poursuivent point !

TR

Éloigne de moi tes coups et que tes terreurs ne m’épouvantent plus.

13:22

Interpelle-moi après, et je répondrai, ou je parlerai d’abord ; et tu me répliqueras.

TR

Puis invite-moi à t’obéir, et je te répondrai, ou je t’invoquerai et tu me répondras.

13:23

Combien ai-je de péchés et de forfaits à mon compte ? Fais-moi connaître mes fautes et mes erreurs.

TR

Combien de fautes et de péchés ai-je à mon compte ? Fais-moi connaître mon crime et mon péché, pour que je me soumette.

13:24

Pourquoi dérobes-tu ta face et me prends-tu pour un ennemi ?

TR

Ne me voile pas ta miséricorde et ne me considère pas comme ton ennemi.

13:25

Quoi ! Veux-tu briser une feuille chassée par le vent, t’acharner contre un peu de chaume desséché,

TR

Veux-tu effrayer celui qui est comme une feuille emportée ou poursuivre celui qui ressemble à une paille desséchée,

13:26

pour que tu écrives contre moi des arrêts amers et m’imputes les fautes de ma jeunesse

TR

puisque tu inscris contre moi ma désobéissance, que tu me châties pour les fautes de ma jeunesse,

13:27

pour que tu emprisonnes mes jambes dans le bloc, que tu épies tous mes mouvements et t’attaches aux traces de mes pas ?

TR

que tu places mes pieds dans les ceps, que tu observes toutes mes démarches et que tu marques les pas de mes pieds.

13:28

Et tout cela contre quelqu’un consumé comme du bois vermoulu, comme un vêtement rongé par la teigne !

TR

Il est semblable à la pourriture qui consume ou à un vêtement qu’a rongé la teigne,

Chapitre 14

14:1

L’homme, né de la femme, n’a que peu de jours à vivre, et il est rassasié de troubles.

TR

l’homme, né de la femme, qui vit peu et est souvent troublé ;

14:2

Comme la fleur, il pousse et se flétrit ; il fuit comme l’ombre et n’a point de durée.

TR

ou il ressemble à une fleur qui est éclose et a été brisée ; ou il fuit comme l’ombre et ne s’arrête pas.

14:3

Et c’est sur cet être que tu as les yeux ouverts ! Moi-même, tu me forces à comparaître en justice avec toi !

TR

Et à un tel être tu as appliqué ton attention ou c’est mon pareil que tu amènes en justice avec toi !

14:4

Qui donc pourrait tirer quelque chose de pur de ce qui est impur ? Pas un !

TR

Soit qu’il meure, alors qu’il place le pur à côté de l’impur sans les distinguer,

14:5

Puisque ses jours sont mesurés, que tu connais le compte de ses mois, et que tu lui as imposé des limites qu’il ne saurait dépasser,

TR

ou que sa vie soit tranchée, ou bien enfin qu’il termine le nombre des mois que tu lui avais assignés, tu lui as posé des bornes qu’il ne peut pas dépasser.

14:6

détourne ton attention de lui : qu’il ait un peu de répit pendant qu’il remplit sa journée comme un mercenaire !

TR

Détourne-toi de lui pour qu’il arrive à son terme et qu’il finisse, comme le mercenaire, sa journée

14:7

Car pour l’arbre, il est encore de l’espoir ; si on le coupe il peut repousser, les rejetons ne lui manquent pas.

TR

Car l’arbre a encore de l’espérance ; parfois il est coupé, puis il reverdit et ses rejetons ne s’arrêtent pas.

14:8

Dût sa racine vieillir dans la terre et son tronc mourir dans le sol,

TR

Si même sa racine a vieilli dans la terre et que sa tige est presque morte dans le sol,

14:9

il suffit qu’il sente l’eau pour reverdir et produire un branchage, comme s’il était nouvellement planté.

TR

dès qu’il sent l’eau, il repousse, et ses branches s’étendent comme un plant nouveau.

14:10

Mais l’homme meurt et s’évanouit, le mortel expire : où est-il alors ?

TR

Mais l’homme, lorsqu’il meurt, est engourdi ; quand l’homme expire, où en est-il ?

14:11

Les eaux s’échappent du fond du lac, le fleuve tarit et se dessèche.

TR

De même que l’eau disparaît de la mer et que le fleuve se tarit et se dessèche,

14:12

De même, les humains se couchent pour ne plus se relever ; tant que dureront les cieux, ils ne se réveilleront ni ne secoueront leur sommeil.

TR

de même l’homme, une fois couché dans la tombe, est hors d’état de se relever, et jusqu’à ce que le ciel soit usé, nul ne pourra se réveiller et sortir de son sommeil.

14:13

Ah ! Qu’il te plaise de m’enfermer dans le Cheol, de me mettre à l’abri jusqu’à ce que ta colère soit passée, de me fixer un terme où tu te ressouviendrais de moi !

TR

Oh ! si je pouvais être enfermé dans la tombe, pour qu’elle me cachât jusqu’à ce que ta colère se fût retirée de moi, et que tu me fixasses un terme où tu te souviendrais de moi ?

14:14

Lorsque l’homme meurt, revivra-t-il14 ? [S’il en était ainsi], tout le long de ma pénible corvée, je nourrirais de l’espoir, jusqu’à ce qu’on vienne me relever de ma faction.

TR

Bien que je m’étonne que l’homme après sa mort puisse revivre, moi, pendant la durée des jours de ma faction, je patiente en attendant mon départ.

14:15

Tu m’appellerais et moi je répondrais ; tu témoignerais de l’affection pour l’œuvre de tes mains.

TR

Lorsque tu m’appelleras, je te répondrai, tu accorderas à celui qui est ton ouvrage ce qu’il désire ardemment.

14:16

Au lieu de compter comme à présent chacun de mes pas, tu cesserais de surveiller mes fautes.

TR

Pourquoi donc comptes-tu maintenant mes pas et ne réserves-tu pas un moment pour ma faute,

14:17

Mes péchés sont scellés dans un faisceau ; tu as mis ton cachet sur mes manquements.

TR

comme si mes péchés étaient scellés dans une bourse et comme si tu t’attachais à rechercher ma faute ?

14:18

Or, une montagne qui s’écroule se réduit en poussière, et le rocher est déraciné de sa base.

TR

Mais la montagne branlante s’écroule » et le rocher est transporté hors de sa place,

14:19

Les eaux finissent par user les pierres ; leurs flots entraînent la poussière du sol : de même, tu ruines l’espoir de l’homme.

TR

en sorte que les eaux en broient les pierres, submergent les plantes qui s’y trouvaient et la poussière de son terrain ; ainsi tu détruis l’espérance de l’homme,

14:20

Tu l’empoignes à jamais et il disparaît ; tu déformes sa figure et le rejettes.

TR

parce que tu le fais parvenir au terme et il disparaît, puis tu altères son visage et tu le rejettes.

14:21

Que ses enfants s’élèvent, il n’en sait rien ; qu’ils soient abaissés, il n’en a pas connaissance.

TR

Si ses enfants sont nombreux, il ne le sait pas, s’ils sont peu nombreux, il ne s’en aperçoit pas ;

14:22

Mais c’est pour lui seul que sa chair souffre ; c’est pour lui seul que son âme est en deuil.

TR

seulement son corps le fait souffrir, et c’est sur lui-même que s’attriste son âme.

Chapitre 15

15:1

Eliphaz de Têmân prit la parole et dit :

TR

Eliphaz le Thémanite répondit en disant :

15:2

Est-il digne du sage de mettre en avant des raisons futiles, de gonfler son sein de vent ?

TR

Un sage débite-t-il une science qui est fausse ou remplit-il son cœur de ce qui ressemble au vent de l’est ?

15:3

d’employer des arguments sans valeur et des paroles qui ne servent de rien ?

TR

Ou bien réprimande-t-il par un langage qui ne profite pas et par des paroles qui n’ont pas d’utilité ?

15:4

Tu en viens à saper la piété, à supprimer les prières au Tout-Puissant !

TR

Toi aussi, tu détruis la piété et tu diminues l’effusion devant le Tout-Puissant.

15:5

C’est ton iniquité qui inspire ta bouche, et ainsi tu adoptes le langage de la mauvaise foi.

TR

Puisque ton langage révèle ton iniquité et que tu choisis le parler des méchants,

15:6

C’est ta bouche qui te condamne, et non moi ; tes propres lèvres témoignent contre toi.

TR

c’est ta parole, et non moi, qui te condamne, ton propre langage témoigne contre toi.

15:7

Es-tu donc, par ta naissance, le premier des hommes ? As-tu vu le jour avant les collines15 ?

TR

Es-tu donc né le premier des hommes ? As-tu été enfanté avant les collines ?

15:8

As-tu entendu [ce qui se dit] dans le conseil de Dieu ? As-tu confisqué à ton profit la sagesse ?

TR

Est-ce que tu perçois les secrets de Dieu ? Et retranches-tu de la sagesse pour la tirer à toi ?

15:9

Que sais-tu que nous ne sachions ? Que comprends-tu qui nous échappe ?

TR

Que sais-tu que nous ne sachions, que comprends-tu que nous ne possédions ?

15:10

Parmi nous aussi il est des gens vénérables par l’âge, des vieillards plus riches de jours que ton père.

TR

Nous avons aussi parmi nous des hommes aux cheveux blancs, des vieillards et des gens plus riches en années que ton père.

15:11

Comptes-tu pour rien les consolations de Dieu et la parole qui t’a été dite en douceur ?

TR

Fais-tu donc peu de cas de la menace du Tout-Puissant ? ou est-ce une chose qui t’est cachée,

15:12

Pourquoi te laisser emporter par ton cœur ? Pourquoi rouler ainsi tes yeux ?

TR

pour que ton cœur ne s’émeuve pas, et que tes yeux ne s’en occupent pas,

15:13

Pourquoi tourner ta mauvaise humeur contre Dieu et laisser échapper de tels discours de ta bouche ?

TR

alors que tu tournes ta colère contre le Tout-Puissant et que tu fais sortir de ta bouche un discours blâmable.

15:14

Qu’est-ce donc que l’homme pour se prétendre pur et l’enfant de la femme pour se dire juste ?

TR

Qu’est-ce que l’homme pour qu’il soit pur, pour que le fils de la femme soit juste ?

15:15

Quoi ! Même en ses saints il n’a pas confiance, et les cieux ne sont pas sans tache à ses yeux !

TR

Voici que Dieu ne se fie pour ainsi dire pas en ses saints et que les habitants du ciel ne sont pas purs devant lui.

15:16

Que sera-ce de cet être méprisable et corrompu, de l’homme qui boit l’iniquité comme l’eau ?

TR

À plus forte raison l’être abominable, le révolté, un homme qui boit l’iniquité comme de l’eau !

15:17

Je veux t’instruire, écoute-moi ; je veux t’exposer ce que j’ai vu ;

TR

Écoute-moi, car je veux t’instruire et raconter ce que j’ai vu,

15:18

ce que racontent les sages, sans rien dissimuler, comme une tradition de leurs pères,

TR

ce que les sages rapportent, ne cachant pas ce que leurs pères leur ont transmis.

15:19

qui furent, seuls, maîtres de ce pays et auxquels nul étranger ne s’est mêlé :

TR

À ceux-là seuls doit être remis le pays, et nul étranger ne doit passer parmi eux.

15:20

« Les tourments remplissent toute la vie du méchant, tout le cours des années mesurées au tyran.

TR

L’impie est abattu durant toute sa vie, et pendant le nombre d’années réservées au tyran

15:21

Ses oreilles ne cessent d’entendre un bruit terrifiant ; en pleine paix, il se voit assaillir par le dévastateur.

TR

le bruit de la terreur est à ses oreilles et, au moment de la paix, le pillage le surprend.

15:22

Il renonce à l’espoir d’échapper aux ténèbres, il se sait prédestiné au glaive.

TR

Il croit à peine avoir échappé aux ténèbres que déjà le glaive se montre à lui.

15:23

Il erre çà et là pour chercher du pain : il a conscience que des jours sombres se préparent pour lui.

TR

Il erre pour chercher où est le pain, jusqu’à ce qu’il sache que dans sa demeure des jours sombres lui ont été préparés.

15:24

La détresse et l’angoisse le jettent dans l’épouvante ; elles l’étreignent comme un roi qui monte à l’assaut.

TR

La misère et la détresse l’atteignent, puis l’entourent comme la sphère éthérée entoure le globe.

15:25

C’est qu’il a dirigé sa main contre Dieu, il s’est élevé contre le Tout-Puissant.

TR

Car il a étendu la main contre les amis du Tout-Puissant et il s’enorgueillit contre Celui qui se suffit,

15:26

C’est qu’il lui a couru sus, le cou tendu, couvert de toute l’épaisseur de ses boucliers bombés.

TR

en courant contre lui avec un cou puissant, avec les dos épais de ses boucliers.

15:27

C’est qu’il a le visage épaissi par la graisse et le dos arrondi par l’embonpoint.

TR

Il a couvert son visage de sa graisse et son embonpoint a formé des plis sur ses flancs.

15:28

Aussi se fixe-t-il dans des villes en ruines, dans des maisons qui ne sont pas habitables, étant destinées à se changer en décombres.

TR

C’est pourquoi il habitera des villes détruites, des demeures qui n’ont pas été peuplées, parce qu’elles étaient destinées à devenir des tas de pierres,

15:29

Il ne s’enrichira pas, sa fortune ne subsistera point ; [tel un arbre sans fruits] il n’inclinera pas à terre le sommet de ses branches.

TR

Lui, il ne s’enrichira pas, ou bien sa fortune ne durera pas, ou bien sa parole ne descendra pas sur la terre.

15:30

Il ne sortira plus des ténèbres ; ses rejetons seront consumés par le feu ; il disparaîtra comme par un souffle [de Dieu].

TR

Il ne sortira pas des ténèbres et ses rejetons seront desséchés par la flamme, de sorte qu’elle emportera rapidement le souffle de sa bouche.

15:31

Qu’il n’espère rien de la fraude ! Il a fait fausse route. La déception sera son salaire.

TR

On voit que l’homme égaré ne se fie pas à ce qui est juste, mais que la fausseté lui en tient lieu.

15:32

Sa carrière sera achevée avant le temps, et son toit de feuillage ne reverdira plus.

TR

C’est pourquoi il sera abattu avant son temps, et la branche de son palmier ne sera pas abreuvée.

15:33

Tel qu’une vigne, il sera dépouillé de ses jeunes grappes ; tel qu’un olivier, il jettera ses fleurs.

TR

Pareil à la vigne, il laissera tomber son verjus, et jettera sa fleur comme l’olivier.

15:34

Car la bande des pervers est condamnée à la stérilité ; le feu dévore les tentes où s’entassent les dons de la corruption.

TR

Car la bande des hypocrites est maudite, et le feu consume les hommes corrompus,

15:35

Ils conçoivent le mal, ils enfantent le malheur. Leur sein couve la perfidie.

TR

qui méditaient le mal et engendraient l’iniquité, et dont le cœur préparait la tromperie.

Chapitre 16

16:1

Job reprit la parole et dit :

TR

Job répondit en disant :

16:2

De tels discours, j’en ai entendu beaucoup : vous êtes tous de pauvres consolateurs.

TR

J’ai entendu bien des discours semblables ; vous êtes tous de faux consolateurs.

16:3

Y aura-t-il une fin à ces paroles qui sonnent creux ? Qu’est-ce donc qui te contraint de répliquer ?

TR

Ce discours vain aura-t-il une fin ? quel résultat en tires-tu pour qu’il te serve de réponse ?

16:4

Moi aussi, je pourrais parler comme vous, si seulement vous étiez à ma place ; je pourrais aligner des paroles contre vous et hocher la tête à votre sujet.

TR

Moi, certes, je pourrais parler comme vous ; mais si vos personnes étaient dans cet état à ma place, je composerais sur vous des discours vrais, je hocherais la tête sur votre sort en signe de tristesse ;

16:5

Je vous donnerais du réconfort avec ma bouche, et le mouvement de mes lèvres serait votre soulagement.

TR

je vous soutiendrais par ma parole jusqu’à ce que mon langage fût presque épuisé.

16:6

[Maintenant], si je parle, ma douleur n’en sera pas adoucie ; si je m’abstiens, me lâchera-t-elle pour cela ?

TR

J’en suis arrivé au point que, lorsque je parle, ma douleur ne diminue pas, et si je m’arrête, elle ne me quitte pas.

16:7

Oui, à l’heure présente [Dieu] m’a exténué ; tu as jeté le trouble dans tout mon entourage.

TR

Mais maintenant (mon adversaire) m’a épuisé, il a affligé toute ma société.

16:8

Tu m’as couvert de rides qui sont autant de témoins à charge ; ma maigreur elle-même me trahit et dépose contre moi.

TR

Il m’a brisé comme s’il était un témoin à charge et, quand je niais, il s’est levé contre moi pour témoigner à ma face.

16:9

Sa fureur me déchire, me traite en ennemi ; il grince des dents contre moi : mon adversaire darde sur moi ses regards.

TR

Dans sa colère, il m’a déchiré et anéanti, il a serré les dents contre moi ; mon ennemi s’est mis à aiguiser son regard vers moi.

16:10

Ils ouvrent contre moi une bouche béante, ils me frappent ignominieusement sur les joues : en bande ils s’attroupent autour de moi.

TR

On a ouvert la bouche contre moi, ignominieusement on m’a frappé les joues, tous me traitent insolemment,

16:11

Le Tout-Puissant me livre à des écervelés ; il me jette en proie aux mains des méchants.

TR

puisque le Tout-Puissant me livre aux désirs de l’injuste et me précipite sous la domination des méchants.

16:12

Je vivais paisible, et il m’a broyé ; il m’a saisi par la nuque et mis en pièces ; il m’a dressé comme une cible à ses coups.

TR

Je vivais en paix et il m’a brisé ; il m’a pris par la nuque et m’a mis en pièces ; il s’est servi de moi comme d’une cible.

16:13

Ses archers me cernent de toutes parts ; sans pitié il me perce les reins, répand à terre mon fiel.

TR

Ses flèches m’entourent, il perce mes reins sans pitié, il répand mon fiel à terre.

16:14

Il ouvre en moi brèche sur brèche, il court sur moi comme un guerrier puissant.

TR

Il fait en moi brèche sur brèche, il me court sus comme un guerrier,

16:15

J’ai cousu un cilice sur ma peau desséchée et traîné mon front16 dans la poussière.

TR

au point que j’ai cousu un cilice sur ma peau, que j’ai enfoncé dans la poussière ma tête.

16:16

J’ai le visage tout bouffi par les pleurs ; une nuit noire s’étend sur mes paupières.

TR

Mon visage a jauni de pleurs et l’obscurité a voilé mes pupilles,

16:17

Et aucune injustice ne souille mes mains ! Et ma prière a toujours été pure !

TR

bien qu’il n’y ait eu aucune iniquité dans mes mains et que ma prière ait été pure.

16:18

Ô terre, ne recouvre pas mon sang ! Qu’aucun obstacle n’arrête mes cris !

TR

Mais, si cela était, ô ma terre, ne couvre pas mes méfaits et que mon cri de douleur n’arrive nulle part,

16:19

Dès maintenant j’ai un témoin pour moi dans les cieux, un répondant dans les régions supérieures.

TR

maintenant surtout que j’ai mon témoin au ciel et mon garant là-haut !

16:20

Mes amis se raillent de moi : c’est vers Dieu que s’élèvent mes yeux baignés de larmes,

TR

mes juges et mes compagnons, mon œil a été éclairé par l’espoir eu Dieu.

16:21

pour qu’il soit lui-même arbitre entre l’homme et Dieu, entre le fils de l’homme et son semblable.

TR

Comment l’homme se mettrait-il en face de Dieu pour discuter comme il se met à discuter avec son prochain ?

16:22

Car ce peu d’années vont s’écouler, et je prendrai un chemin par où je ne repasserai point.

TR

Voici que des années peu nombreuses viendront et que je marcherai sur un chemin où je ne reviendrai pas.

Chapitre 17

17:1

Mon âme est meurtrie, mes jours s’éteignent, la tombe m’attend.

TR

Ma vie a été détruite, mes jours ont été écrémés, les tombes sont devenues mon désir,

17:2

Ne suis-je pas en butte à des moqueries ? Mes yeux ne sont-ils pas constamment témoins de leurs perfidies ?

TR

car des gens moqueurs sont avec moi, et je passe ma nuit à réfuter leurs paroles.

17:3

Ah ! De grâce, accorde-moi [ta caution] ! Sois toi-même mon garant vis-à-vis de toi qui voudrait s’engager pour moi17 ?

TR

Et lorsque je dis à l’un d’eux : Porte-toi garant pour moi, il ne s’en trouve pas un seul qui me frappe dans la main.

17:4

Car tu as fermé leur cœur à la raison ; aussi ne les laisseras-tu pas triompher.

TR

C’est comme si tu avais fermé leurs cœurs à la raison ; aussi n’élèveras-tu pas

17:5

Pour une part de butin on trahit des amis18, de sorte que les yeux de leurs enfants se consument [de misère].

TR

celui qui hypocritement adresse à ses amis des paroles artificieuses, et tu affaibliras les yeux de ses enfants ;

17:6

On a fait de moi la fable des nations ; je suis l’homme à qui on crache au visage19.

TR

car il a fait de moi la fable des nations et je suis devenu pour les différentes contrées comme le tambourin.

17:7

Mes yeux sont éteints par le chagrin, et tous mes organes sont comme une ombre.

TR

Mes yeux mêmes se sont éteints par la douleur et mes membres sont tous devenus comme l’ombre.

17:8

Les gens de bien en sont stupéfaits, et l’innocent en est révolté contre l’impie.

TR

Les justes s’indignent des actes que ceux-là commettent et l’innocent attaque l’hypocrite ;

17:9

Cependant le juste persiste dans sa conduite, et celui qui a les mains pures redouble d’énergie.

TR

le juste persévère dans sa voie, et celui dont les mains sont pures redouble de vaillance.

17:10

Quant à vous, retournez-vous donc tous contre moi, venez ! Je ne trouverai pas un sage parmi vous.

TR

Mais, parce que vous êtes allés et venus et que je n’ai pas trouvé parmi vous un sage,

17:11

Mes jours ont fui, mes projets sont ruinés, ces trésors de mon cœur.

TR

mes jours ont passé ; mes projets se sont brisés, et même les liens de mon cœur,

17:12

De la nuit ils veulent faire le jour, ils disent la lumière plus proche que les ténèbres20.

TR

parce que (mes adversaires) transforment la nuit en jour par l’insomnie et que (chez eux) la lumière se rapproche de l’obscurité par le vertige.

17:13

Si je n’attends plus d’autre demeure que le Cheol, si j’ai étendu ma couche dans la région des ombres ;

TR

Si j’espère une demeure, la tombe est ma maison, et dans les ténèbres j’ai étendu ma couche.

17:14

si je dis au tombeau : « Tu es mon père ! » et à la vermine : « Tu es ma mère et ma sœur »

TR

J’ai dit au néant : Tu es mon père ; ou bien à la vermine : Tu es ma mère ou ma sœur.

17:15

où donc est mon espérance ? Mon espérance, qui peut la voir ?

TR

Où est donc celui qui voit mon espérance ou qui entrevoit mon espérance ?

17:16

Elle a sombré jusqu’au fond du Cheol, si toutefois le repos est assuré dans la poussière.

TR

Ou bien elle est déjà descendue dans la tombe, ou bien elle est allée se fixer (quelque part) sur la terre.

Chapitre 18

18:1

Bildad prit la parole et dit :

TR

Bildad le Schouhite répondit en disant :

18:2

Jusqu’à quand ferez-vous assaut de discours ? Devenez raisonnables, puis nous pourrons parler.

TR

Quand donc mettrez-vous fin aux discours, quand réfléchirez-vous, pour que nous parlions ?

18:3

Pourquoi nous considère-t-on comme des brutes ? Pourquoi sommes-nous bornés à vos yeux !

TR

Pourquoi avons-nous été considérés comme des bêtes et avons-nous été bouchés à vos yeux ?

18:4

Ô toi, qui te déchires toi-même dans ta fureur, est-ce par amour de toi que la terre sera abandonnée et que le rocher changera de place ?

TR

toi qui te déchires toi-même dans ta colère, faut-il qu’à cause de toi la terre soit abandonnée et que le rocher soit transporté hors de son endroit ?

18:5

Oui certes, la lampe des méchants s’éteint, la flamme de son foyer cesse de briller.

TR

Oui, la lumière des méchants s’éteindra et les étincelles de son feu ne brilleront plus.

18:6

La lumière s’obscurcit dans sa tente, son flambeau s’éteint au-dessus de lui.

TR

De même que la lumière s’obscurcira dans sa tente, de même sa lampe s’éteindra pour lui.

18:7

Ses pas, jadis assurés, deviennent hésitants, il est renversé par ses propres projets.

TR

Ses pas se rétréciront parce que les forces lui manqueront, et ses desseins le pousseront à sa perte,

18:8

Car ses pieds se prennent dans le filet, il chemine sur des rets.

TR

comme si ses pieds étaient pris dans des rets ou bien comme s’il marchait sur un filet,

18:9

Le piège le saisit au talon, le traquenard se referme violemment sur lui.

TR

comme si le piège l’avait saisi au talon et l’avait arrêté avec son réseau,

18:10

Des entraves lui sont posées secrètement sur le sol, des embûches couvrent la route qu’il suit.

TR

avec ses cordes enfouies dans la terre et ses liens cachés sur la route.

18:11

De toutes parts les terreurs le poursuivent et font vaciller ses jambes.

TR

Tout autour de lui les épouvantes lui surviendront, au point quelles le feront chanceler sur ses pieds.

18:12

Sa vigueur dépérit par la faim, la ruine menace ses flancs.

TR

Son enfant souffrira la faim. La perdition établie sur son flanc

18:13

Les lambeaux de sa peau deviennent une pâture, ses membres, une proie pour le premier-né de la mort21.

TR

mangera les membres de son corps et les prodromes de la mort consumeront ses membres.

18:14

Il est arraché de la tente où il vivait en sécurité, et poussé entre les bras du roi des épouvantements22.

TR

L’objet de sa confiance sera arraché de sa tente, et on le conduira vers le chef des terreurs.

18:15

Des gens qui ne lui sont de rien se fixent dans sa demeure ; une pluie de soufre se répand sur son domaine.

TR

Celles-ci demeureront dans sa tente en place de la nourriture qui lui est due et le soufre sera répandu sur sa demeure.

18:16

Par en bas, ses racines se dessèchent, par en haut, son feuillage se flétrit.

TR

En bas, ses racines se dessécheront ; en haut, ses produits seront coupés.

18:17

Son souvenir s’efface de la terre, et rien ne rappelle son nom dans l’étendue du monde.

TR

Sa mémoire disparaîtra de la terre, il n’aura plus de nom sur les places publiques.

18:18

On le repousse de la lumière dans les ténèbres et on l’expulse de l’univers.

TR

On le poussera de la lumière aux ténèbres et on le bannira du monde.

18:19

Il ne laisse ni lignée, ni postérité, ni aucun survivant dans son habitation.

TR

Il n’aura ni lignée ni postérité dans son peuple, ni survivant dans sa demeure.

18:20

Sa destinée frappe de stupeur ceux de l’Occident et donne le frisson à ceux de l’Orient.

TR

Les générations dernières ont été stupéfaites de son malheur et les premières en ont frémi.

18:21

Oui, voilà ce qui attend les demeures du malfaiteur, la résidence de qui ne reconnaît pas Dieu !

TR

Certes, tel est l’état des demeures des méchants, et telle est la destinée de celui qui n’a pas connu le Tout-Puissant.

Chapitre 19

19:1

Job reprit la parole et dit :

TR

Job répondit en disant :

19:2

Jusqu’à quand contristerez-vous mon âme et m’accablerez-vous de vos discours ?

TR

Jusqu’à quand chagrinerez-vous mon âme, et m’affligerez-vous par vos discours ?

19:3

Voilà dix fois que vous m’injuriez ; vous ne rougissez pas de me torturer.

TR

Voici dix fois que vous m’insultez et que vous n’avez pas honte de me calomnier.

19:4

Mais soit ! Admettons que j’aie des torts : ces torts ne pèseraient que sur moi.

TR

Si vraiment j’avais erré, mon erreur demeurerait auprès de moi seul.

19:5

Quant à vous, si vraiment vous prétendez vous grandir à mes dépens et me reprocher la honte où je suis réduit,

TR

De quel droit me traitez-vous avec insolence et me reprochez-vous mon indignité ?

19:6

sachez donc que c’est Dieu qui m’a fait un passe-droit, et qui m’a enveloppé de ses embûches.

TR

Sachez donc maintenant que Dieu m’a détourné de ma voie, enveloppé dans un de ses filets,

19:7

Quoi ! Je crie à la violence et ne trouve point d’écho ; j’appelle au secours, et de justice point !

TR

comme si je criais injustement, en sorte qu’on n’eût pas à me répondre, ou comme si je demandais du secours, sans y avoir droit.

19:8

Il m’a barré la route, impossible de passer ; sur mes sentiers, il a répandu les ténèbres.

TR

(Dieu) m’a barré le chemin pour m’empêcher de passer, il a couvert mes sentiers de ténèbres.

19:9

Il m’a dépouillé de mon honneur ; il a enlevé la couronne de ma tête.

TR

Il m’a dépouillé de mon honneur, et a enlevé la couronne de ma tête.

19:10

Il m’a démoli de fond en comble, et je me suis écroulé ; il a arraché comme un arbre mon espérance.

TR

Il a démoli ce qui m’entourait, jusqu’à ce que je fusse parti, et a arraché comme le bois mon espérance.

19:11

Il a enflammé sa colère contre moi ; il m’a traité comme ses ennemis.

TR

Sa colère s’est enflammée contre moi, et il semble m’avoir mis au rang de ses ennemis.

19:12

Ses hordes arrivent en masse, se fraient un chemin contre moi et mettent le siège autour de ma tente.

TR

Ses escadrons réunis viennent, déblayent leurs chemins contre moi, et cernent de tous côtés ma tente.

19:13

Mes frères, il les a éloignés de moi, mes amis ne sont plus que des étrangers pour moi.

TR

Il a éloigné de moi mes frères ; mes connaissances m’ont évité.

19:14

Mes proches m’ont délaissé, mes intimes m’ont oublié.

TR

Mes proches se sont retirés, et mes compagnons m’ont oublié.

19:15

Les gens de ma maison, mes propres servantes me considèrent comme un intrus ; je suis devenu un inconnu à leurs yeux.

TR

Même mes clients et mes servantes m’ont considéré comme un étranger ; j’ai été un inconnu pour eux.

19:16

J’appelle mon serviteur : il ne répond pas ; je suis obligé de le supplier de ma bouche.

TR

J’appelle mon serviteur, et il ne me répond pas jusqu’à ce que je le supplie de ma bouche.

19:17

Mon haleine est odieuse à ma femme et mes caresses aux fils de mes entrailles23.

TR

Ma personne est devenue étrangère à ma femme, et les fils de mes entrailles ne m’ont plus affectionné.

19:18

Même de jeunes enfants me montrent leur dédain ; quand je veux me lever, ils manifestent contre moi.

TR

Les jeunes gens mêmes me dédaignent et, lorsque je les quitte, ils parlent de moi.

19:19

Tous mes fidèles confidents m’ont pris en horreur, et ceux que j’aimais se sont tournés contre moi.

TR

Tous mes intimes m’ont pris en horreur, et ceux que j’aimais se sont tournés contre moi.

19:20

Mes os sont collés à ma peau et à ma chair ; je n’ai sauvé du désastre que la peau de mes dents24.

TR

Mes os se sont attachés à ma peau, même la chair de mes dents s’est échappée de moi.

19:21

Ah ! Pitié, pitié, vous mes amis ! Vous voyez que la main de Dieu m’a frappé.

TR

Ayez pitié de moi, soyez miséricordieux, ô mes compagnons ! car le malheur envoyé par Dieu m’a envahi.

19:22

Pourquoi me persécutez-vous à l’exemple de Dieu ? Pourquoi êtes-vous insatiables de ma chair ?

TR

Pourquoi me poursuivez-vous comme ces gens-là et êtes-vous insatiables de ma chair ?

19:23

Plût à Dieu que mes paroles fussent mises par écrit, qu’elles fussent burinées dans le livre !

TR

Si dès maintenant mes paroles étaient écrites ! Si seulement elles étaient tracées dans le livre !

19:24

Qu’avec un stylet de fer et de plomb, elles fussent gravées pour toujours dans le roc !

TR

Si, avec un stylet de fer ou de plomb, elles étaient gravées dans le roc pour toujours,

19:25

Je sais bien, moi, que mon sauveur vit, et qu’à la fin il se manifestera sur la terre.

TR

afin que je sache que mes amis subsisteront, et qu’une génération postérieure apparaîtra après eux sur la terre !

19:26

Après que ma peau, que voilà, sera complètement tombée, libéré de ma chair, je verrai Dieu !

TR

Après que ma peau sera pourrie, mon histoire sera transmise et, par les maladies de mon corps, je montrerai la puissance de Dieu,

19:27

Oui, je le contemplerai moi-même pour mon bien, mes yeux le verront, non ceux d’un autre. Mon cœur se consume d’attente dans mon sein.

TR

comme je me vois moi-même et comme mes yeux me contemplent, non ceux d’un autre, au point que mes regards perçants pénètrent dans mon sein.

19:28

Que si donc vous dites : « Comme nous allons nous acharner contre lui ! » le fond du débat tenant à ma personne25,

TR

Mais si vous dites : Que convient-il de poursuivre pour toi ? Quel principe de discours avons-nous trouvé chez toi, pour que nous l’enregistrions ?

19:29

eh bien, ayez peur du glaive, car l’emportement dont vous faites preuve est un crime passible du glaive ! Ainsi vous apprendrez qu’il y a une justice26.

TR

Prenez garde du glaive, car la colère qu’attirent les péchés, c’est le glaive de Dieu, afin que vous sachiez que le jugement de Dieu est juste.

Chapitre 20

20:1

Çophar de Naama prit la parole et dit :

TR

Alors Sophar le Naamatite répondit en disant :

20:2

Eh bien ! Mes réflexions m’incitent à répliquer et aussi les impressions que je ressens.

TR

Certes, mes réflexions m’apprennent que c’est à cause de mon silence

20:3

Quand j’entends des reproches qui sont un affront pour moi, ma raison me dicte une réponse.

TR

que j’ai dû entendre une remontrance qui est une honte pour moi., et ma raison me fournit un avis

20:4

Connais-tu ce fait qui a existé de tout temps, depuis que l’homme est placé sur la terre :

TR

en ces termes : Ce que tu as su de tout temps, depuis que l’homme a été placé sur la terre,

20:5

que le triomphe des méchants est éphémère et que la joie du pervers ne dure qu’un instant ?

TR

c’est que le cri de joie des scélérats ne va pas loin, et que la gaieté de l’hypocrite ne dure qu’un clin d’œil.

20:6

Dût sa stature monter jusqu’au ciel et sa tête atteindre les nuages,

TR

Si même sa puissance peut monter jusqu’au ciel, et sa tête atteindre les nuages,

20:7

aussi sûrement que ses excréments, il périra sans retour : ceux qui le voyaient diront : « Où est-il ? »

TR

lorsqu’il disparaîtra, il périra pour toujours, de sorte que celui qui le regardait dira : Où est-il ?

20:8

Comme un songe, il s’envole, et l’on perd ses traces ; il s’évanouit comme une vision nocturne.

TR

Il s’envole comme le rêve, et on ne le trouve plus, il est agité comme de visions nocturnes.

20:9

L’œil qui l’a contemplé ne le découvre plus ; sa demeure n’a plus de regard pour lui.

TR

Et lorsqu’un œil se porte vers lui, il ne le retrouve plus, et ne l’aperçoit plus à son endroit.

20:10

Ses fils devront solliciter la pitié des pauvres, et ses propres mains restituer la fortune acquise.

TR

De même que ses enfants opprimaient les pauvres, et que ses mains ramassaient ses rapines,

20:11

Ses membres, tout pleins encore de vigueur juvénile, se verront couchés dans la poussière.

TR

ainsi, pendant que ses membres sont pleins de la force de sa jeunesse, elle sera couchée avec lui dans la poussière.

20:12

S’il arrive que la perversité soit douce à sa bouche, qu’il la fasse glisser sous sa langue27 ;

TR

Et puisque, le mal étant agréable à sa bouche, il le cache sous sa langue pour le posséder exclusivement,

20:13

qu’il la ménage longtemps, ne cessant de la savourer, et la retienne encore au fond de son palais,

TR

qu’il le ménage et ne l’abandonne pas, qu’il le retient à son palais pour ne pas. en parler,

20:14

alors son aliment se transforme dans ses entrailles et devient dans son sein l’amer venin de l’aspic.

TR

c’est pourquoi cette nourriture se transformera dans ses entrailles, comme si le fiel des serpents tachetés était dans son corps.

20:15

Il a dévoré une fortune et il faut qu’il la rejette : Dieu l’expulsera de ses intestins.

TR

Et comme il a avalé du bien défendu, ainsi il le vomira, Dieu même l’arrachera de son ventre,

20:16

C’est du poison d’aspic qu’il suçait : il périra par la langue de la vipère.

TR

comme s’il suçait le venin des vipères, ou comme si la langue des aspics le tuait.

20:17

Qu’il n’espère point se délecter aux flots des ruisseaux de miel, des torrents de lait !

TR

Et il ne verra ni courants, ni fleuves, ni ruisseaux de ce qui est agréable comme le miel et le beurre.

20:18

Il faut qu’il rende le fruit de son labeur, avant de le consommer ; il en sera de même des biens qu’il s’est acquis par ses échanges : il n’en tirera aucun plaisir.

TR

Et, comme il amassait le gain défendu, il ne l’avalera pas et, de même qu ’il s’empressait à prendre le bien d’autrui, il n’en jouira pas.

20:19

C’est qu’il a écrasé les faibles et les a abandonnés à eux-mêmes ; il a ruiné des maisons par la rapine et ne les a point rebâties.

TR

De même qu’il a opprimé ses semblables de manière à les laisser pauvres, de même il ne construira pas la maison qu’il a ravie.

20:20

C’est qu’il n’a pas connu la paix intérieure : il ne sauvera rien de ses plus chers trésors.

TR

Et, de même que les pauvres n’ont pas connu la tranquillité dans leurs seins à cause de lui, de même ils ne se sauveront pas, en dépit de leurs espérances.

20:21

Rien n’échappait à ses appétits ; aussi son bien-être n’aura-t-il aucune durée.

TR

Et, parce qu’il ne leur sera pas resté un débris de nourriture, son bien à lui ne durera pas,

20:22

Alors qu’il regorge de biens, il est dans la gêne ; la main de tout misérable s’abattra sur lui.

TR

et, lorsque sa portion sera remplie, il sera dans la détresse et subira la peine de tous les malheureux qu’il a réduits à la misère.

20:23

[Dieu] se dispose à lui bourrer le ventre en lâchant contre lui son ardente colère, en la faisant pleuvoir sur lui en guise de nourriture.

TR

De même qu’il s’était proposé de se remplir le ventre de choses défendues, de même (Dieu) enverra contre lui la violence de sa colère, comme s’il faisait pleuvoir sur lui son attaque.

20:24

Il voudra fuir les armes de fer : il sera transpercé par un arc d’airain.

TR

S’il s’enfuit devant l’arme de fer, l’arc d’airain à son tour le frappera,

20:25

La flèche qui l’atteint, il la retire de son corps ; elle sort étincelante du foie qu’elle a percé ; l’épouvante le saisit.

TR

et une flèche sera retirée et sortira de son dos, une matière jaune s’échappera de sa bile, et la terreur tombera sur lui.

20:26

Tous les noirs désastres menacent les trésors qu’il a amassés ; un feu que personne n’a attisé le consume et dévore tout ce qui est resté dans sa demeure.

TR

Et, parce qu’il pillait dans l’obscurité tout trésor pour l’enfouir dans ses magasins, c’est pourquoi il sera dévoré par le feu (de la géhenne) que personne n’attise ; et, parce qu’il maltraitait l’homme qui se réfugiait dans sa tente,

20:27

Les cieux dénoncent son crime et la terre se soulève contre lui.

TR

c’est pourquoi ceux qui habitent les cieux révéleront son péché et les habitants de la terre se lèveront contre lui.

20:28

Les biens de sa maison s’en vont ; tout s’écroule au jour de la colère divine.

TR

Les produits de sa demeure seront précipités comme (les biens) qui furent entraînés au jour de la colère (divine).

20:29

Telle est la part que Dieu réserve à l’homme pervers ; tel est l’héritage qui lui est destiné par la parole du Tout-Puissant.

TR

Telle est la part que Dieu réserve à l’homme méchant ; c’est là l’héritage qui lui est assigné par le Tout-Puissant.


Notes de la traduction française du Rabbinat :

11Les versets 11 et 12 rompent la suite des idées.

12Leur enlève la force.

13Allusion aux bêtes féroces qui emportent ainsi leur proie.

14Job hésite dans son affirmation désolée du néant.

15Comme la Sagesse dans les Proverbes, VIII, 22-26.

16 קרני « ma corne », ma gloire.

17Mot à mot : me frapper dans la main.

18Traduction hypothétique d’un verset très obscur.

19Cf. Job, XXX,10.

20Ils m’offrent de vaines consolations.

21C’est-à-dire pour la plus atroce des maladies.

22Désignation de la mort.

23Cet hémistiche est très diversement interprété. Voir les commentaires.

24Locution proverbiale signifiant que tout est perdu.

25 et 26Ces deux derniers versets offrent de grandes difficultés dans l’ensemble et dans les détails.

27Comme une Friandise.

Sources
Présentation
R. Saadia Gaon (882-942) — dit le RaSaG — réalisa une traduction commentée en arabe du TaNaKh intitulée le tafsir (« commentaire »). Une partie de cette œuvre a été éditée et traduite en français sous la direction de Joseph Derenbourg (1893-1899). Voir notice bibliographique complète.
Tafsir
Traduction française : Version arabe du livre de Job dans : Œuvres complètes de R. Saadia ben Iosef al-Fayyoûmî, publication commencée sous la direction de Joseph Derenbourg continuée sous la direction de MM. Hartwig Derenbourg et Mayer Lambert. Volume Cinquième. Paris : E. Leroux, 1899 (Licence : Domaine public).
Texte hébraïque
Traduction française : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II (Derniers Prophètes – Hagiographes). Paris (Durlacher), 1906 (Licence : domaine public).
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