Tafsir Rasag | תפסיר רס”ג
Version arabe d’Isaïe (chapitres 61-66)
Traduction Joseph Derenbourg dir. (1893-1899)
En noir, édition hébraïque et traduction français du Rabbinat français. En vert, édition arabe du Tafsir Rasag (TR) et traduction française éditée par Joseph Derenbourg.
Sommaire
ToggleChapitre 61
L’esprit du Seigneur, de l’Éternel, repose sur moi, puisque l’Éternel m’a conféré la mission de porter un heureux message aux humbles ; il m’a délégué pour guérir les cœurs brisés, pour annoncer la liberté aux captifs et la délivrance à ceux qui sont dans les chaînes ;
La prophétie de Dieu mon maître est sur moi, parce qu’il m’a oint pour que j’apporte la bonne nouvelle aux humbles, qu’il m’a envoyé pour panser les hommes aux cœurs brisés, pour que j’annonce aux captifs un affranchissement, aux prisonniers une délivrance,
pour proclamer une année de grâce de la part de l’Éternel, un jour de revanche de la part de notre Dieu, pour consoler tous les affligés ;
une époque de bienveillance aux amis de Dieu et un temps de vengeance aux ennemis de notre Maître ; pour que je console tous les affligés ;
pour présenter aux affligés de Sion et leur remettre une parure remplaçant les cendres, une huile d’allégresse remplaçant le deuil, un vêtement de triomphe remplaçant l’abattement de l’esprit : alors on les appellera térébinthes du salut, plantation de l’Éternel, dont il se fait gloire.
pour que je fasse en sorte que les affligés de Sion reçoivent la splendeur au lieu des cendres, l’huile de la joie au lieu de la tristesse et le vêtement de la gloire au lieu de l’esprit abattu, afin qu’ils soient nommés les nobles de l’équité et la plantation de Dieu pour sa glorification.
On se mettra à rebâtir les ruines antiques, à relever les décombres du passé, à restaurer les villes détruites, les éboulis des siècles écoulés.
Ils rebâtiront des ruines anciennes et rétabliront les (demeures) dévastées des ancêtres ; ils renouvelleront des villes détruites, ainsi que les (demeures) dévastées des générations passées.
Des gens du dehors seront là pour paître vos troupeaux ; des fils d’étrangers seront vos laboureurs et vos vignerons.
Les étrangers se mettront à faire paître vos brebis, les hommes du dehors deviendront vos agriculteurs et vos laboureurs.
Et vous, vous serez appelés prêtres de l’Éternel, on vous nommera ministres de notre Dieu. Vous jouirez de la richesse des nations et vous tirerez gloire159 de leur splendeur.
Vous, vous serez appelés les prêtres de Dieu et on vous nommera les serviteurs de notre Maître ; vous absorberez la puissance des peuples et vous leur serez substitués dans leur gloire.
Là où s’étalait votre honte, on sera deux fois heureux ; là où éclatait votre opprobre, on vantera son sort. Oui, dans leur pays ils auront double héritage, une joie éternelle sera leur lot.
En place de la double honte que vous avez eue et de la confusion où vous avez été à cause de ceux qui se réjouissaient de leur part, vous hériterez double dans leurs régions ; c’est ainsi que les justes auront une joie éternelle,
C’est que moi, l’Éternel, j’aime le droit et déteste les rapines exercées par l’injustice ; je leur rétribuerai leur œuvre avec équité et leur octroierai une alliance éternelle.
car je suis Dieu, qui aime la justice, qui hais la violence avec le crime ; c’est moi qui leur donnerai la récompense méritée et contracterai avec eux une alliance éternelle.
Aussi leur postérité sera remarquée parmi les nations et leurs descendants parmi les peuples. Tous ceux qui les verront les reconnaîtront pour une race que Dieu a bénie.
Par elle on connaîtra parmi les peuples leur race et leur descendance parmi les nations ; et quiconque les verra les reconnaîtra comme une race bénie de Dieu.
Je veux me réjouir pleinement en l’Éternel, que mon âme se délecte en mon Dieu ! Car il m’a revêtu de la livrée du salut, enveloppé du manteau de la victoire : tel un fiancé orne sa tête d’un diadème, telle une jeune épouse se pare de ses joyaux.
Eux diront : Nous nous réjouissons en Dieu et nos âmes tressaillent en notre Maître, puisqu’il nous a revêtus des vêtements du salut et qu’il nous a enveloppés du manteau de l’équité, comme un fiancé qui se distingue par sa parure, comme une fiancée ornée de ses bijoux.
Car de même que le sol développe ses plantes, de même qu’un jardin fait germer les graines qui lui sont confiées, ainsi Dieu, l’Éternel, fera éclore le salut et la gloire à la vue de toutes les nations.
Et de même que la terre produit ses plantes, que le jardin fait pousser ses graines,de même Dieu fera croître leurs vertus et leur mérite devant tous les peuples.
Chapitre 62
Pour l’amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n’aurai point de repos, que son salut n’ait éclaté comme un jet de lumière, et sa victoire comme une torche allumée.
(Dieu) dit : C’est à cause de Sion que je ne m’abstiendrai pas, et c’est à cause de Jérusalem que je ne m’arrêterai pas, jusqu’à ce que ses vertus apparaissent comme l’aurore et son salut comme une torche qui brûle.
Alors les peuples seront témoins de ton triomphe et tous les rois de ta gloire, et on t’appellera d’un nom nouveau, qu’aura désigné la bouche de l’Éternel.
Aussi, lorsque les peuples verront tes vertus et tous les royaumes ta noblesse, ils t’appelleront d’un nom nouveau, ce que Dieu expliquera par sa parole.
Et tu seras une couronne glorieuse aux mains de l’Éternel, et un diadème royal dans la paume de ton Dieu.
Tu deviendras une couronne de parure auprès de Dieu et comme une tiare de royauté auprès de ton Maître.
Tu ne seras plus nommée la Délaissée et ta terre ne s’appellera plus Solitude ; toi, tu auras nom Celle que j’aime, et ta terre se nommera l’Epousée ; parce que tu seras la bien-aimée de l’Éternel, et parce que ta terre connaîtra les épousailles.
On ne te dira plus jamais : Abandonnée ! ni à ton pays : Désert ! mais on te dira : Toi en qui est mon désir ! et à ton pays : Gouverné, puisque Dieu te désirera et que ta région sera gouvernée.
Oui, comme le jeune homme s’unit à la vierge, tes enfants te seront unis ; et comme le fiancé se réjouit de sa fiancée, ton Dieu se réjouira de toi.
De même que le jeune homme gouverne la jeune vierge, c’est ainsi que les tiens te gouverneront ; et de même que le fiancé se réjouit de la fiancée, c’est ainsi que ton Maître te fera trouver du bonheur en toi-même.
Sur tes remparts, ô Jérusalem, j’ai posté des guetteurs, qui ne se tairont ni le jour ni la nuit, en aucun temps : « O vous qui faites appel au souvenir de l’Éternel, ne prenez aucun répit !
Sur tes murs, ô Jérusalem, j’ai préposé des gardiens, pendant tout le jour et toute la nuit, jamais ils ne se tairont ; on leur dira : vous qui réveillez les souvenirs de Dieu, ne vous taisez pas.
Et à lui non plus ne laissez point de trêve, qu’il n’ait rétabli Jérusalem et n’en ait fait un sujet de gloire dans le monde. »
Ne cessez d’intercéder auprès de lui jusqu’à ce qu’il rétablisse pour vous (Israël) et jusqu’à ce que Jérusalem devienne une gloire sur la terre.
L’Éternel l’a juré par sa droite et son bras puissant : « Jamais plus je ne livrerai ton blé en pâture à tes ennemis ; jamais plus les fils de l’étranger ne boiront ton vin, fruit de ton labeur.
Dieu a juré, par sa puissance cl par la force de son pouvoir, de ne jamais laisser votre blé en nourriture pour vos ennemis, et d’empêcher les étrangers de boire votre moût, pour lequel vous avez peiné.
Ceux qui l’auront récolté le mangeront et célébreront l’Éternel : ceux qui l’auront recueilli le boiront dans les parvis de mon sanctuaire. »
Mais ceux qui rassemblent (le blé) le mangeront et en loueront Dieu, et ceux qui recueillent (le vin) en boiront dans le parvis de mon sanctuaire.
Passez, passez par les portes, faites déblayer la route du peuple ; nivelez, nivelez la chaussée, enlevez-en les pierres, levez l’étendard pour les nations.
Allez, passez et repassez dans les cités du peuple, aplanissez ses chemins et débarrassez ses grandes routes ; empierrez-les, et élevez un étendard en vue des nations.
Voilà que l’Éternel fait entendre son appel jusqu’aux confins de la terre : « Dites à la fille de Sion : — Voici ton salut qui vient ! Voici [Dieu] qui arrive, escorté de son salaire, devancé par sa rémunération ! »
Et dites : « Certes Dieu a annoncé la bonne nouvelle aux habitants des extrémités de la terre. » Dites à la communauté de Sion : « Voici que ton salut s’est avancé et voici chez lui la récompense de ceux qui lui obéissent, et devant lui est leur salaire. »
Et on les appellera le peuple saint, les affranchis de l’Éternel ; et toi [Jérusalem], tu auras nom la Recherchée, la Ville non délaissée.
Et on les appellera le peuple de la sainteté, les amis de Dieu, et on t’appellera la Recherchée, la Ville non délaissée.
Chapitre 63
Quel est celui qui vient d’Édom, qui arrive de Boçra, les vêtements teints de rouge ? Qu’il est magnifique dans son costume et s’avance fièrement dans l’éclat de sa force ! — C’est moi, qui parle le langage de la justice et suis puissant pour sauver.
Lorsqu’on dira : Qui est celui dont l’ami s’avance d’Édom, de Boṣra avec des vêtements rougis ? Qui est celui-ci, qui brille dans ses vêtements, qui marche légèrement dans la grandeur de sa force ? Je répondrai : C’est moi, celui qui parle avec équité, qui répands abondamment le secours.
Pourquoi cette couleur rouge à ton vêtement ? Pourquoi tes habits sont-ils comme ceux du vendangeur qui foule le pressoir ?
Et lorsqu’on demandera : Pourquoi le rouge sur ton vêtement ? pourquoi tes habits sont-ils comme ceux de l’homme qui foule le pressoir ?
— C’est que j’ai foulé une cuvée à moi tout seul, et d’entre les nations personne n’a été avec moi. Et je les ai pressurés dans ma colère, écrasés dans mon courroux : leur sève a rejailli sur mes vêtements et mes habits en sont tout souillés.
Il dira par comparaison : C’est que j’ai pressé la cuve à moi seul, sans l’appui de personne parmi les peuples ; aussi les pressais-je dans ma colère et les écrasais-je dans ma fureur ; leur (sang) finalement jaillissait sur mes habits et tous mes vêtements je les ai souillés.
Car c’était un jour de revanche dans ma pensée, l’année de mes représailles était venue.
et puisqu’il y a pour eux un jour de vengeance dans mon cœur et que l’époque de ma revendication présente était arrivée.
Et j’ai regardé : personne pour m’assister ! J’observai avec surprise : personne pour me prêter main forte ! Alors mon bras fut mon secours, mon indignation fut mon auxiliaire.
que j’ai examiné, mais personne ne m’aidait, je les ai regardés à la dérobée et nul ne me soutenait ; j’ai alors demandé secours à ma puissance, et ma colère seule me soutenait.
Et je broyai des peuples dans ma colère, je les étourdis160 dans ma fureur, et fis couler leur sève à terre.
Je broyais les peuples dans ma colère, je les étourdissais dans ma fureur et je faisais couler sur la terre leur sang.
Je veux proclamer les bienfaits du Seigneur, les louanges de l’Éternel, en raison de toutes les bontés qu’il a eues pour nous, du bien immense qu’il a fait à la maison d’Israël, qu’il lui a fait selon sa miséricorde et l’abondance de ses grâces.
Je célèbre les grandeurs de Dieu et ses louanges en raison de tout ce qu’il a fait pour nous, l’étendue de sa bonté envers les gens d’Israël, qu’il a comblés de sa miséricorde, et l’abondance de sa grâce.
Il disait : « Ils sont mon peuple, après tout, des enfants qui ne sauraient trahir. » Et il devint pour eux un sauveur.
Il a dit : « Voici qu’ils sont mon peuple et mes amis qui ne trahissent pas. » Et il a été leur sauveur.
Dans toutes leurs souffrances, il a souffert avec eux161 ; sa présence tutélaire les a protégés. Dans son amour et sa clémence, il les a délivrés ; il les a portés et soutenus pendant toute la durée des siècles.
Dans toute épreuve il ne leur a jamais nui, mais il les a délivrés par un ange de ses familiers ; par son amour pour eux et par sa sollicitude il les a délivrés, puis les a élevés et anoblis pour l’éternité.
Mais eux, ils furent rebelles, ils attristèrent son esprit saint ; aussi passa-t-il contre eux à l’état d’ennemi, et en personne il leur fit la guerre.
Eux, ils se sont révoltés et se sont insurgés contre sa prophétie sacrée ; alors il s’est retourné contre eux comme un ennemi qui les combat.
Et son peuple se rappelait les jours du temps de Moïse et disait : Où est celui qui les a fait monter de la mer avec le berger de son troupeau ? Où est celui qui a mis au milieu d’eux l’esprit de sainteté,
Celui qui, pendant la marche, accompagna la droite de Moïse de son bras glorieux, fendit les eaux à leur approche, se faisant ainsi un renom pour l’éternité ?
qui a placé à la droite de Moïse la puissance de sa gloire, qui a fendu l’eau devant eux, pour se faire un nom éternel,
Celui qui les conduisit à travers les flots, comme un coursier dans le désert, sans qu’ils trébuchassent ?
et qui les a conduits dans les abîmes ? comme les chevaux dans le désert, ils ne trébuchaient pas,
Tel qu’un troupeau qui descend dans la vallée, l’esprit de Dieu facilita leur marche vers un lieu de repos ; oui, tu dirigeas ton peuple, de façon à t’assurer un nom glorieux.
et comme la bête de somme descend la vallée, de même l’ordre de Dieu les guidait en sécurité ; ainsi, tu as conduit ton peuple pour te faire un nom glorieux.
Du haut du Ciel regarde et vois, du séjour de ta sainteté et de ta gloire : où est ta tendresse ardente et ta puissance? L’émotion de tes entrailles et ta compassion se refusent à moi.
Regarde des cieux, et considère-nous de la demeure de ta sainteté et de ta gloire. Quel est l’endroit où sont ton zèle, ta puissance, toute ta tendresse et la miséricorde pour qu’ils s’émeuvent en notre faveur ?
C’est pourtant toi qui es notre père, car Abraham ne sait rien de nous, Israël ne nous connaît point. Toi, ô Éternel, tu es notre père, notre sauveur de tout temps : tel est ton nom.
Car tu es notre créateur, puisqu’Abraham ne nous connaît pas et qu’Israël ne nous distingue plus. Et toi, ô mon Maître, en vérité tu es notre créateur et ton nom a été de tout temps : Notre sauveur.
Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer loin de tes voies, pourquoi laisses-tu notre cœur se fermer obstinément à ta crainte ? Reviens pour l’amour de tes serviteurs, des tribus qui t’appartiennent en propre.
Ne nous égare pas, ô mon Maître, hors de tes voies et n’endurcis pas nos cœurs loin de ta crainte ; exauce-nous à cause de tes serviteurs, de tes tribus d’élection.
Pour si peu de temps, ton peuple saint a joui de son héritage ! Nos ennemis ont foulé ton sanctuaire.
En effet, pour un peu on héritait de ton peuple saint, et les ennemis foulaient aux pieds ton sanctuaire.
On dirait que jamais tu n’as régné sur nous que jamais nous n’avons été désignés de ton nom. Ah ! Puisses-tu déchirer les cieux et descendre ! Puissent les montagnes s’effondrer devant toi !
Nous sommes devenus pareils à une nation dont tu n’aurais jamais été le chef, qui n’aurait jamais porté ton nom, comme si tu n’avais pas ouvert le ciel pour faire descendre sur elle la lumière, et comme si les montagnes ne s’étaient pas dissoutes devant toi.
Chapitre 64
Comme des sarments secs font pétiller le feu, comme la flamme fait bouillonner l’eau, daigne révéler ton nom à tes adversaires, afin que les peuples tremblent devant toi.
de même que le feu consume la menue paille et que le feu fait bouillonner l’eau, afin que tu fisses connaître ton nom à tes ennemis et que devant toi les peuples frémissent.
Lorsque tu accomplis de redoutables prodiges, que nous ne pouvions espérer, tu descendis, et les montagnes chancelèrent à ton approche.
Et lorsque tu as fait les choses mystérieuses que nous n’avions pas espérées et que tu as révélé ta parole, alors devant toi les montagnes fondirent en averses.
En aucun temps, on n’avait appris, ni ouï dire pareille chose ; jamais œil humain n’avait vu un autre dieu que toi agir de la sorte en faveur de ses fidèles.
Ainsi, aucun autre que nous n’a jamais rien entendu, ni perçu de semblable ; jamais œil n’a vu de divinité hormis toi qui ait fait rien de semblable pour celui qui espère en lui.
Tu es allé au-devant de ceux qui se font une joie de pratiquer la justice, attachés à ton souvenir en suivant tes voies. Et puis, lorsque tu t’es irrité à cause de nos fautes, c’est grâce à eux que notre salut fut toujours assuré164.
Jadis tu as accueilli l’intercession de ceux qui se réjouissaient d’accomplir les bonnes actions, alors qu’ils t’invoquaient selon les attributs. Lorsque tu t’irritais à cause de nos péchés, c’est par eux que nous étions toujours secourus.
Nous étions tous comme des êtres impurs, toute notre vertu ressemblait à un vêtement souillé ; tous nous étions tels qu’une feuille flétrie, et nos crimes nous entraînaient comme la tempête.
Et maintenant nous sommes devenus tous comme les impurs et toutes nos bonnes actions sont comme un vêtement souillé ; nous sommes tous tombés comme les feuilles et nos péchés nous emportent comme le vent.
Personne ne s’est plus réclamé de ton nom, ne s’est fait un devoir de te rester attaché. Aussi nous avais-tu dérobé ta face, nous avais-tu laissé succomber sous le poids de nos iniquités.
Personne n’invoque ton nom, et ne s’éveille pour s’attacher à toi ; tu nous as voilé ta miséricorde et tu nous as livrés à nos iniquités.
Et pourtant, ô Seigneur, tu es notre père : nous sommes l’argile et toi, tu es le potier qui nous pétrit ; tous nous sommes l’œuvre de ta main.
Maintenant, tu es notre Maître, tu es notre créateur ; et nous, nous sommes comme l’argile, tu nous as formés et nous sommes tous ton œuvre.
Ne va pas trop loin dans ta colère, ô Éternel, et ne garde pas à jamais le souvenir du crime. Ah ! Considère, de grâce, que nous sommes tous ton peuple.
Dieu, ne t’irrite pas trop, et ne te souviens pas à tout jamais de nos iniquités ! Regarde notre communauté, ta nation, (et vois) où nous en sommes.
Tes villes saintes sont devenues une solitude, Sion un désert, Jérusalem une ruine abandonnée.
Tes villes saintes sont devenues un désert ; Sion lui-même ressemble à un désert et Jérusalem à une solitude.
Notre saint et glorieux temple, où te célébraient nos ancêtres, est devenu la proie des flammes ; nos biens les plus chers ont été livrés à la destruction.
La maison de notre sainteté et de notre gloire, que t’ont consacrée nos pères, a été brûlée par le feu, et tout ce qui nous était cher a été détruit.
En face de ces calamités, peux-tu demeurer insensible ? Peux-tu garder le silence et nous infliger des humiliations sans fin ?
Tarderas-tu en face de tout cela, ô mon Maître, ou attendras-tu en nous punissant outre mesure ?
Chapitre 65
J’ai été accueillant pour qui n’avait pas demandé après moi, d’un abord facile pour qui ne m’avait point recherché ; j’ai dit : « Me voici, me voici ! » à un peuple qui ne Se réclamait plus de mon nom.
Je me suis laissé rechercher par des gens qui ne me demandaient pas et trouver par qui ne me désirait pas, et j’ai dit : « Me voici », à plusieurs reprises, à un peuple qui n’était pas nommé de mon nom.
Constamment j’ai tendu les mains à une nation infidèle, qui s’est engagée dans une mauvaise voie, au gré de ses idées ;
J’ai étendu ma main sans cesse vers un peuple pervers, qui marche dans un chemin qui n’est pas bon, au gré de ses desseins,
à une nation qui n’a cessé de m’irriter en me bravant, en sacrifiant dans les jardins et brûlant de l’encens sur les briques ;
vers des gens qui m’irritent sans cesse en face, qui font des sacrifices dans les jardins, qui offrent l’encens sur les briques,
qui a élu domicile parmi les tombeaux, établi son gîte dans les ruines, se nourrissant de chair de porc et de plats couverts de mets impurs ;
qui s’assoient parmi les tombeaux, qui passent la nuit dans les tourelles, qui mangent des mets analogues à la viande, de porc, dont les ustensiles (contiennent) ce qui ressemble aux bouillons impurs.
où les gens disent : « Retire-toi, ne me touche point, car je suis saint pour toi ! » Ces pratiques attisent ma colère ; c’est un feu qui flambe toujours.
Et malgré cela ils disent : « Retire-toi et n’approche pas de moi, parce que je suis plus sacré que toi. » Ceux-ci font fumer ma colère, qui deviendra un feu brûlant éternellement,
Certes, tout cela est inscrit devant moi ; je n’aurai de cesse que je ne les aie payés, payés en faisant retomber sur leur tête
Voici que c’est écrit devant moi. Je ne leur accorderai pas de répit jusqu’à ce que je les aie rétribués et que j’aie rétribué de même leur descendance.
tout ensemble leurs péchés et les péchés de leurs ancêtres, — dit l’Éternel — qui ont offert de l’encens sur les montagnes et m’ont outragé sur les coteaux. Je ferai bonne mesure en chargeant leur tête du fruit de leurs œuvres passées.
Ainsi vos iniquités et les iniquités de vos pères, qui ont offert l’encens sur les montagnes et qui m’ont irrité sur les collines, se sont réunies, a dit Dieu ; j’ai donc mesuré tout d’abord leur rétribution (pour la faire retomber) sur leur postérité.
Ainsi parle l’Éternel : « Tout comme lorsqu’on trouve une grappe pleine de jus, on dit : Ne la détruis point, car c’est un fruit béni — ainsi je me comporterai par égard pour mes serviteurs et n’aurai garde de tout détruire.
Ainsi a parlé Dieu : De même que l’homme trouve le premier jus dans la grappe et dit à son prochain : Ne le détruis pas, parce qu’en lui est la bénédiction ; c’est ainsi que j’agirai envers vous à cause de mes amis pour ne pas tout anéantir.
Mais j’extrairai de Jacob une lignée, et de Juda des possesseurs de mes montagnes : mes élus en auront la propriété, et mes serviteurs y résideront.
Je ferai sortir des gens de Jacob une postérité et de Juda un héritier de mes montagnes, pour que mes élus en héritent et que mes amis y habitent.
Le Saron deviendra un parc pour les brebis, et la vallée d’Akhor un gîte pour les bœufs, au profit de ceux de mon peuple qui m’auront recherché.
Alors la plaine de cette région deviendra des enclos pour les brebis, et les vallées des lieux de repos pour les bœufs, en faveur de mon peuple qui m’a recherché.
Mais vous qui abandonnez Dieu et qui oubliez ma montagne sainte, qui dressez la table pour l’idole et qui remplissez pour les dieux divers la coupe des mélanges,
vous, je vous destine au glaive ; tant que vous êtes, vous ploierez le genou pour recevoir le coup mortel, puisque j’ai appelé et que vous n’avez pas répondu, puisque vous avez fait ce qui me déplaît et donné votre préférence à ce que je n’aime point. »
je vous destine tous à l’épée, tous vous serez renversés et mis à mort, parce que je vous ai appelés sans que personne me répondit, que je vous ai parlé sans que vous entendissiez, que vous avez fait ce qui m’est odieux et que vous avez donné la préférence à ce que je ne veux pas.
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : « Voici, mes serviteurs mangeront et vous souffrirez la faim ; voici, mes serviteurs boiront et vous aurez soif ; voici, mes serviteurs se réjouiront et vous serez couverts de confusion ;
C’est pourquoi, ainsi a parlé Dieu, le Maître, mes amis mangeront, tandis que vous aurez faim ; ils boiront, tandis que vous aurez soif ; ils se réjouiront, tandis que vous serez confondus.
voici, mes serviteurs chanteront dans le contentement de leur cœur, et vous crierez sous les souffrances du vôtre, vous vous lamenterez dans l’abattement de votre esprit.
Mes amis chanteront par suite du bonheur qui leur est échu, tandis que vous, vous pousserez des cris par suite de la douleur de vos âmes et vous gémirez de vos cœurs brisés.
Et vous laisserez votre nom comme une formule d’imprécation à mes élus : « Que Dieu te fasse périr…!167 Mais ses serviteurs, il les désignera par un nom bien différent.
Aussi laisserez-vous vos noms comme une formule d’imprécation à mes élus, et Dieu, le Maître, vous fera périr ; en tout temps il nommera ses amis d’un autre nom ;
Car celui qui voudra faire des souhaits de bonheur dans le pays les fera au nom du Dieu de vérité, et celui qui jurera dans le pays jurera au nom du Dieu de vérité ; en effet, les souffrances antérieures seront oubliées et complètement effacées de devant mes yeux.
(ce sera) un temps où celui qui se bénira dans le monde se bénira par le vrai Dieu et où quiconque jurera dans le monde jurera par le vrai Dieu en disant : Par celui qui m’a fait oublier les premières calamités et les a dérobées à mes yeux !
Oui ! Me voici en train de créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, si bien qu’on ne se rappellera plus ce qui aura précédé ; on n’en gardera pas le moindre souvenir.
Car je vais créer le ciel comme s’il était nouveau et la terre comme si elle était nouvelle ; on ne se souviendra plus des choses passées et elles ne se présenteront plus à l’esprit.
Réjouissez-vous, au contraire, et félicitez-vous à jamais de ce que je vais créer ; car voici, je fais de Jérusalem un sujet d’allégresse, et de son peuple une source de joie.
Mais réjouissez-vous et soyez toujours dans l’allégresse à cause de ce que je vais créer ; car je créerai Jérusalem de joie et ses habitants d’allégresse.
Et moi-même je me réjouirai de Jérusalem et j’aurai du plaisir de mon peuple : on n’y entendra plus ni bruit de pleurs, ni cris de douleur.
Je les réjouirai par Jérusalem et je leur donnerai l’allégresse par mon peuple, et on n’y entendra plus jamais ni sanglots, ni cris de détresse.
On n’y verra plus d’enfant [ne vivant que] quelques jours, ni de vieillard qui n’achève sa carrière ; car sera considéré comme jeune homme celui qui mourra à cent ans, et comme maudit le pécheur devenu centenaire.
On n’y rencontrera plus jamais un homme jeune pour l’âge et on n’appellera pas vieillard celui qui n’aura pas achevé sa carrière ; bien plus, celui qui mourra à cent ans sera désigné comme un jeune homme ; et quiconque pèche à cent ans sera méprisé.
On bâtira des maisons et on les habitera ; on plantera des vignes et on en mangera les fruits.
Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; ils planteront des vignes et en mangeront les fruits.
On ne bâtira pas pour qu’un autre en profite, on ne plantera pas pour qu’un autre en jouisse ; mais les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et mes élus useront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains.
Ils ne bâtiront pas ce qu’un autre habitera ; ils ne planteront pas ce qu’un autre mangera, car la vie de mon peuple sera comme la vie des arbres et mes élus consommeront l’œuvre de leurs mains.
Ils ne se fatigueront plus en vain, et ils n’enfanteront plus pour la ruine : ce sera la race des bénis de l’Éternel, et leurs rejetons demeureront avec eux.
Ils ne se fatigueront pas en vain et ils n’enfanteront pas pour l’affliction, parce qu’ils sont une postérité bénie de Dieu, et que leurs rejetons subsisteront avec eux.
Avant qu’ils m’appellent, moi, je répondrai ; ils parleront encore que déjà je les aurai exaucés.
Avant qu’ils n’appellent, je les exaucerai, et pendant qu’ils parlent encore, je les aurai déjà entendus.
Le loup et l’agneau paîtront côte à côte, le lion comme le bœuf mangera de la paille et le serpent se nourrira de poussière ; plus de méfaits, plus de violence sur toute ma sainte montagne : c’est l’Éternel qui a parlé. »
Le loup et l’agneau paîtront ensemble, le lion mangera de la paille comme le bœuf, les serpents se nourriront de poussière ; ils ne causeront ni dommage ni destruction dans le district de ma montagne sainte ; Dieu l’a dit.
Chapitre 66
Ainsi parle l’Éternel : « Le ciel est mon trône et la terre mon marchepied : quelle est la maison que vous pourriez me bâtir, le lieu qui me servirait de résidence ?
Ainsi a parlé Dieu : Le ciel est mon trône, et la terre est la résidence de ma majesté. Quelle maison me bâtirez-vous et quel endroit sera le séjour de ma lumière ?
Mais, tout cela, ma main l’a créé ! Tout cela est né d’une parole de l’Éternel ! Voici pourtant ce que j’aime à embrasser de mes regards : les humbles, ceux qui ont le cœur contrit, ceux qui sont timorés pour ma parole.
Toutes ces choses, mes mains les ont faites, en sorte qu’elles ont existé, a dit Dieu. Mais je ne jette les yeux que vers l’humble, à l’esprit contrit, attentif à ma parole.
Si l’on égorge des bœufs et tue [en même temps] des hommes, si l’on immole des agneaux et assomme des chiens, si l’on offre des oblations mais aussi du sang de pourceau, si on brûle de l’encens mais adresse aussi des hommages aux idoles, c’est qu’ils se délectent dans leur errements et prennent plaisir à leurs turpitudes.
Il est des gens aux yeux desquels celui qui sacrifie le taureau est comme celui qui tue un homme, celui qui immole la brebis est comme celui qui frappe à la nuque un chien, celui qui présente l’offrande est comme celui qui présente le sang du porc, celui qui fait fumer l’encens est comme le serviteur de l’idole ; bien plus, ils se sont choisi leurs voies et leurs âmes se plaisent à leurs abominations.
Eh bien ! Moi aussi, je prendrai plaisir à me jouer d’eux et leur susciterai les maux qu’ils redoutent, parce que mon appel est resté sans réponse et ma parole sans écho, parce qu’ils ont fait ce qui me déplaît et donné la préférence à ce que je réprouve. »
Moi aussi, je choisirai la lutte avec eux et, ce qu’ils redoutent, je le ferai fondre sur eux, parce que je les ai appelés sans que personne répondît et je leur ai parlé sans qu’ils entendissent, qu’ils ont fait ce qui est mal devant moi et que ce que je n’ai pas voulu, ils l’ont choisi.
Écoutez ce que dit l’Éternel, vous qui révérez sa parole : « Vos frères qui vous détestent, vous, repoussent pour faire honneur à mon nom, ils disaient168 : “Que Dieu manifeste donc sa gloire, pour que nous ayons le spectacle de votre joie !” Eh bien ! Ceux-là seront confondus.
Écoutez la parole de Dieu, ô vous qui êtes attentifs à sa parole. Aujourd’hui vos frères qui vous haïssent, qui vous repoussent loin de mon nom, ont dit : Que Dieu soit glorifié et que votre joie éclate ! Ils seront confondus.
Une grande rumeur s’élève de la ville, une rumeur sort du temple ; c’est la voix de l’Éternel qui paie leur salaire à ses ennemis.
Et l’on entendra la voix du tumulte (venant) de la ville sainte, une voix (venant) du sanctuaire, la voix de Dieu qui punira les agissements de ses ennemis.
Avant d’être en travail, elle169 a enfanté ; avant d’être assaillie par les douleurs, elle a donné le jour à des enfants mâles.
(Jérusalem) sera comme une femme ayant enfanté avant d’être atteinte des souffrances et ayant mis au monde un mâle avant d’être saisie par les douleurs de la maternité.
Qui a ouï pareil fait ? Qui a vu pareil prodige ? Tout un monde procréé en un jour ! Tout un peuple enfanté à la fois ! C’est ainsi que Sion a été en travail, ainsi qu’elle a donné le jour à ses fils !
Qui a entendu rien de pareil, et qui a rien vu de semblable ? Un pays est-il créé tel qu’il est en un seul jour, ou un peuple est-il enfanté en une seule fois ? Sion a commencé et a enfanté ses habitants d’un seul coup.
Quoi! J’amènerais la crise de l’enfantement, et je ne ferais pas la délivrance ! — dit l’Éternel. Quoi! Moi qui donne la vie, a dit ton Dieu, je l’empêcherais d’éclore !
Et Dieu dit : Suis-je celui qui fais périr et je ne ferais pas naître ? Mais au contraire c’est moi qui enfante et qui arrête (l’enfantement), dit votre Maître,
Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l’allégresse à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Prenez part à sa joie, vous tous qui êtes en deuil à son sujet !
Réjouissez-vous en Jérusalem et jubilez pour elle, ô assemblées de ceux qui l’aiment et tressaillez d’allégresse à son sujet, ô vous tous qui portez son deuil !
Ainsi vous boirez, à satiété, le lait consolant de ses mamelles ; ainsi vos lèvres aspireront avec délice l’abondance de sa gloire.
Afin que vous suciez à satiété des mamelles de sa consolation et afin que vous buviez avec délices des douceurs de sa gloire.
Car voici ce que dit l’Éternel : « Je ferai affluer, dans ses murs, la paix comme un fleuve, et comme un torrent impétueux la richesse des nations, et vous vous en nourrirez, portés dans leurs bras, bercés sur leurs genoux.
Car ainsi a dit Dieu : Voici que je vais diriger vers elle comme un fleuve le salut, et comme un torrent qui déborde la richesse des nations, et c’est ce dont vous serez allaités ; vous serez portés sur les hanches et vous serez choyés sur les genoux.
Comme un fils que sa mère console, ainsi vous consolerai-je ; et c’est dans Jérusalem que vous trouverez votre consolation.
Comme un homme que sa mère console, de même je vous consolerai et c’est par Jérusalem que vous serez consolés,
Vous le verrez, et votre cœur sera joyeux, et vos membres, comme l’herbe nouvelle, en seront rajeunis ; la main de Dieu se signalera à ses serviteurs, et il fera peser sa colère sur ses ennemis.
Lorsque vous le verrez, que vos cœurs se réjouiront et que vos os s’épanouiront comme la verdure, on connaîtra les bienfaits de Dieu envers ses amis et sa colère contre ses ennemis,
Oui ! Voici que l’Éternel apparaît dans les flammes, avec ses chars pareils à la tempête, pour exercer sa colère par le feu et son indignation par un vaste embrasement.
Certes Dieu viendra dans le feu, il aura des chars comme l’ouragan ; sa colère ira et viendra avec ardeur et sa remontrance avec une flamme de feu.
Oui ! L’Éternel, par le feu, par son glaive, fera justice de toute chair ; et ils seront nombreux, ceux que frappera le Seigneur !
Certes Dieu punira par le feu, de même que nombre d’hommes périront par son épée, et combien sont nombreux ceux qui seront couchés à terre par son ordre !
Ceux-là qui se font saints, qui se font purs pour le culte des bosquets, se groupant autour d’une idole170 ; ceux-là qui se repaissent de la chair du porc, des reptiles répugnants, de la souris, ensemble ils périront ! L’Éternel l’a dit.
Ceux qui se préparent et s’apprêtent pour les jardins, qui tournent derrière un arbre isolé qui est au milieu, qui mangent la viande du porc, du rat et des autres impuretés, voici qu’ils périront tous, a dit Dieu.
Quant à moi, en raison de leurs actes et de leurs pensées, [je juge que le temps] est venu171 de rassembler tous les peuples et tous les idiomes, pour qu’ils arrivent et soient témoins de ma gloire.
Et moi, je connais leurs actes et leurs desseins ; dans l’avenir je réunirai tous les peuples et les gens de toutes les langues ; ils s’avanceront et verront ma puissance.
Je leur donnerai le signal, et j’en déléguerai une partie, sains et saufs, vers les peuplades de Tarchich, de Poul, de Loud, habiles à manier l’arc, de Toubal et de Yavân ; vers les îles lointaines, où n’a point retenti mon nom, où n’a pas éclaté ma gloire, et ils annonceront ma gloire parmi ces peuples.
Je leur mettrai une marque et j’enverrai ainsi des fuyards d’entre eux vers les peuples maritimes, vers le pays de Poul et de Loud, où l’on tire de l’arc, vers le pays de Ṣan, vers les Grecs, vers les habitants des îles éloignées de Jérusalem, qui n’ont jamais entendu parler de moi, qui n’ont jamais vu ma gloire et ils en informeront les nations.
Et l’on amènera tous vos frères du milieu de chaque nation, comme tribut à l’Éternel, sur des chevaux, sur des chars, dans des litières, sur des mulets, sur des dromadaires, vers ma sainte montagne à Jérusalem, dit l’Éternel, comme les enfants d’Israël apportent leurs tributs, dans des vases purs, au temple du Seigneur.
Ils ramèneront vos frères du milieu de tous les peuples comme une offrande pour Dieu, sur des chevaux et des juments, dans des palanquins, sur des mulets et dans des litières, vers ma montagne sainte, Jérusalem, a dit Dieu, comme les enfants d’Israël apportent les offrandes dans des vases purs vers le temple de Dieu.
Bien plus, j’en élirai parmi eux comme pontifes, comme lévites, dit l’Éternel.
Et j’en ferai également avancer parmi eux au rang des prêtres et des lévites, a dit Dieu.
Oui ! Comme ces cieux nouveaux et comme cette terre nouvelle que je ferai naître dureront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre race et votre nom.
Certes, de même que les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je créerai, subsisteront devant moi, a dit Dieu, de même subsisteront votre postérité et votre nom.
Et il arrivera constamment, à chaque néoménie, à chaque sabbat, que toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel.
Et il y aura des époques analogues aux néoménies et aux sabbats successifs, où chaque être humain viendra se prosterner devant moi, a dit Dieu.
Et on sortira pour contempler les cadavres de ces hommes qui se révoltèrent contre moi, car le ver qui les ronge ne mourra point, ni le feu qui les consume ne s’éteindra ; et ils seront ainsi un objet d’horreur pour toute créature.
Ils sortiront et verront les corps de ceux qui m’ont renié ; bien plus, leurs vers ne mourront pas, et leur feu ne s’éteindra pas. Ils deviendront un exemple pour le reste des humains.
Notes de la traduction du Rabbinat français
159 Ou bien: « Et vous vous substituerez à leur gloire. »
160 ואשכרם D’autres lisent ואשברם : « je les brisai ».
161 Le texte, Ketib, porte לא qu’on pourrait traduire ainsi : « Il ne faut pas leur ennemi ».
162 Dieu.
163 Moïse.
164 Verset extrêmement obscur.
165 Divinité analogue à Bel : le dieu de la Fortune.
166 Dieu du destin.
167Complétez par les mots : « comme tel ou tel ». C’est la formule de l’imprécation.
168 Par ironie.
169 La ville : Sion.
170 Sens douteux.
171 Cette partie de la phrase est obscure dans le texte.
Tafsir Rasag : Version arabe d’Isaïe dans : Œuvres complètes de R. Saadia ben Iosef al-Fayyoûmî, publication commencée sous la direction de Joseph Derenbourg continuée sous la direction de MM. Hartwig Derenbourg et Mayer Lambert. Volume Troisième. Paris : E. Leroux, 1896. [Version numérisée : archive.org].
Traduction du texte hébraïque : La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II : Derniers Prophètes – Hagiographes. Paris (Durlacher), 1906. [Version numérisée : National Library of Israel].