Les éditions du Choul’han Aroukh en français

Le Choul’han Aroukh (hébreu : שולחן ערוך « table dressée ») est un code de lois juives compilé par le rabbin séfarade Joseph Karo au XVIe siècle. Il s’agit d’un condensé de sa grande-œuvre, le Beit Yossef. Il édicte les lois attenant aux quatre principaux domaines de la vie juive (vie quotidienne, vie « religieuse », vie conjugale et droit civil) en suivant principalement les opinions d’Isaac Alfassi, Moïse Maïmonide et Asher ben Yehiel. Il est complété peu après sa parution par la Mappa (hébreu : מפה « nappe ») de Moïse Isserlès qui amende nombre de ses articles et indique les usages en cours dans les communautés ashkénazes (voir présentation détaillée).

Le Choul’han aroukh n’a pas fait l’objet d’une traduction en français complète, mais on trouve des traductions partielles.

1. Traductions partielles du Yore Dea


La partie Yore Dea (יורה דעה) regroupe les lois sur l’abattage rituel et la cacheroute, les lois de nidda ainsi que les lois concernant la conversion religieuse. Jean de Pavly et le rabbin A. Neviasky ont entrepris une traduction du Yore Dea sous le titre de Rituel du judaïsme parue en 12 volumes entre 1898 et 1914 :

  • Rituel du judaïsme. Traduit pour la première fois sur l’original chaldéo-rabbinique et accompagné de notes et remarques de tous les commentateurs, par Jean de Pavly avec le concours de M. A. Neviasky. Publiés à Orléans, 1898-1899 :

2. Traductions partielles du Even haEzer


La partie Even HaEzer (אבן העזר) regroupe les lois sur le mariage, le divorce et sujets afférents. Une traduction en deux parties a été publiée par les rabbins E. Sautayra et M. Charleville :

3. Traductions partielles du ‘Hoshen Mishpat


La partie  ‘Hoshen Mishpat (חושן משפט) expose les lois sur la finance, les responsabilités financières, les préjudices (personnels et financiers), les règles du Beth Din (tribunal), ainsi que les lois des témoins. Une traduction partielle a été entreprise par Jean de Pavly sous le titre de Code civil et pénal du judaïsme (avant la traduction du Yore Dea avec le rabbin Neviasky) :

  • Code civil et pénal du judaïsme, traduit pour la première fois sur l’original chaldéorabbinique. Accompagné de notes et extraits des commentaires, précédé d’une lettre adressée à l’auteur au nom de sa Majesté l’Empereur de Russie par Jean de Pavly. Paris, Ernest Le roux (éditeur), 1896.

Note : Dans la revue L’Univers israélite, Jacques Bigart reconnaît le “grand esprit d’impartialité” de Jean de Pavly (l’auteur est chrétien) dont l’objectif affiché était de “faire connaître la législation rabbinique”. Cependant, J. Bigart fait remarquer que le terme “traduction” n’est pas approprié à l’ouvrage car il ne s’agit que d’un “résumé arbitrairement classé et numéroté” qui comporte des erreurs de traductions. Malgré tout, l’auteur du compte rendu salut les mérites de ce travail (en l’absence de réelles traductions françaises). Voir : Jacques Bigart, “Un titre trompeur”, dans : L’Univers israélite. Journal des Principes conservateurs du Judaïsme, n°30 (51e année), 1896, p.74-77.

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