Les éditions de la Mishna en français

La Mishna (hébreu : משנה, « répétition ») est le premier recueil de la loi orale. Sa compilation est attribuée à Rabbi Juda Hanassi au début du IIIe siècle de l’ère commune par Juda Hanassi. Elle recense une partie des opinions, polémiques et éventuelles résolutions légales des Tannaïm (« Répétiteurs ») sur les prescriptions de la Torah, organisées en six ordres thématiques (sédarim) subdivisés en 63 traités (massekhtot).

1. Présentation générales et études spécifiques


1.1. Ouvrages


  • Frank Alvarez-Pereyre, La transmission orale de la Mišnah: une méthode d’analyse appliquée à la tradition d’Alep, Peeters Publishers, 1990.

Présentation de l’éditeur : Parties essentielles des traditions liturgiques et paraliturgiques juives, le texte biblique – ou Loi Écrite – et le Talmud – ou Loi Orale – s’appuient a la fois sur des textes écrits, partages au sein du monde juif, et sur la lecture orale de ces textes: une lecture orale totalement requise pour assurer la pleine intégrité et la complète interprétation du message linguistique et de ses significations. Variée dans ses manifestations, la lecture orale a été essentiellement étudiée en relation avec le texte biblique. Le présent ouvrage s’est attache aux moyens et aux règles de la transmission orale de la mishnah, cœur de la Loi Orale. L’auteur a forge une méthode d’analyse des paramètres d’oralité et, s’intéressant a une tradition particulière, il en a établi les modèles collectifs, précisant également les traits individuels de la lecture. Au delà de ses résultats propres, le travail présente permet d’éclairer l’histoire des traditions liturgiques et paraliturgiques juives et de reprendre sur de nouvelles bases l’analyse même de ces traditions. De plus, des recherches menées dans d’autres contextes géo-culturels peuvent s’inspirer des propositions contenues dans l’ouvrage, pour l’étude des épopées traditionnelles, des liturgies, des textes sacres.

1.2. Articles et chapitres d’ouvrages


  • Jacob Neusner, « L’Écriture et la Tradition dans le Judaïsme : l’exemple de la Mishna » (traduction J.-P. Trocmé) dans : Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 61e année n°1, Janvier-mars 1981. pp. 3-22.
  • Chapitre « La Mishna » dans : H. L. Strack et G. Stemberger, Introduction au Talmud et au Midrash, Le Cerf, 1986, p.141-184.
  • Chapitre « La Michna et autres oeuvres des Tanaîm », dans : Aux Sources du Judaïsme. Les œuvres fondamentales et une sélection d’ouvrages essentiels du Judaïsme, des origines à nos jours. Tome 2, dirigé par Moché Elkouby, éditions ADLIC, Paris, 2018, p.19-88.

1.3. Études spécifiques


Études de la langue de la Mishna

  • Sophie Kessler-Mesguich, La langue des sages : matériaux pour une étude linguistique de l’hébreu de la Mishna, Collection de la Revue des Études Juives n°27, Peeters, 2002.

Présentation de l’éditeur : Depuis une cinquantaine d’années, l’étude philologique et linguistique de l’hébreu mishnique – «la langue des sages» comme on la désigne en hébreu contemporain s’est considérablement développée. Sous l’impulsion d’E.-Y. Kutscher, la phonologie, la morphologie, la sémantique, la syntaxe de l’hébreu mishnique, l’analyse de ses relations avec la langue de la Bible et avec l’araméen, la mise en lumière de ses multiples traditions et de ses différents dialectes, ont été renouvelées en profondeur. Les études de détail se sont multipliées. Cet ouvrage a pour ambition d’offrir au lecteur, qu’il s’intéresse aux études juives ou à la linguistique sémitique, une synthèse des travaux récents. Il se compose de deux parties: une introduction générale à l’hébreu mishnique (sources, documents, histoire de la recherche) et une analyse linguistique de quatre textes choisis.

Études sur le rire

  • Avigail Ohali, Le rire des sages : l’humour dans la Mishna et la Tosefta, Collection de la Revue des Études Juives n°60, Peeters, 2021.

Présentation de l’éditeur : Le judaïsme rabbinique a pu notamment s’imposer en tant qu’orthodoxie grâce à son importante production littéraire. Si les rabbins de l’antiquité ne cherchent pas à faire rire dans leurs textes, leur sens de l’humour ne passe pas inaperçu. Bien que préoccupés principalement par la halakha, les tanna’im n’avaient pas moins d’humour que leurs successeurs, les amora’im. L’étude exhaustive des récits humoristiques dans la Mishna et la Tosefta permet de développer de nouvelles perspectives sur ces textes (parfois énigmatiques) et leurs protagonistes, tout particulièrement sur les polémiques internes et externes au mouvement rabbinique, les traits de caractère de certains sages et leur manière d’étudier et de penser, ainsi que l’évolution de l’humour entre les différents corpus rabbiniques (Talmud compris). L’humour juif trouve donc probablement ses premières manifestations dans l’humour complexe et varié des tanna’im.

2. Les traductions de la Mishna en français


2.1. Traduction du Rabbinat français


  • La Michna. Texte hébreu ponctué et vocalisé par les membres du rabbinat français ; sous la dir. de M. le rabbin Michel Gugenheim, collection Les chantiers du rabbinat, Paris, Presses du Temps Présent : C.L.K.H., 1968- :

Ordre des semances (zéraïm)

  • tome 1 : Berachot (traduit par Ernest Gugenheim), 1968.
  • tome 12 : Pea – Demai (traduits par Jacques Ouaknin), 1982.
  • tome 16 : Kil’ayim (traduit par Joël Jonas), 2001. 
  • tome 6 : Cheviit (traduit par Jean Lévy), 1971. 
  • tome 7 : Teroumoth – Maaserot (traduits par Alain Weill), 1972. 
  • tome 14 : Maasser chéni – ’Halla – Orla – Bikourim (traduits par Emmanuel Bulz), 1985. 

Ordre des fêtes (moèd)

  • tome 2 : Chabbat (traduit par Robert Samuel), 1968. 
  • tome 4 : Erouvin (traduit par Alexis Blum) – Pessahim (traduit par Alain Goldman), 1968. 
  • tome 5 : Chekalim (traduit par Roger Kahn) – Yoma – Roch Hachana (traduits par Saül Naouri), 1971. 
  • tome 10 : Soucca (traduit par Claude Bijaoui) – Betsa (traduit par Daniel Gottlieb), 1976. 

Ordre des femmes (nashim)

  • tome 11 : Yebamot (traduit par Alain Weill), 1978. 
  • tome 17 : Nazir (traduit par Pierre-Yves Bauer), 2001.
  • tome 13 : Guittin – Kiddouchin (traduits par Robert Weill), 1981. 

Ordre des dommages (nézikin)

  • tome 8 : Baba Kama – Baba Metzia (traduits par Robert Weill), 1973. 
  • tome 9 : Baba bathra (traduit par Robert Weill), 1975. 
  • tome 3 : Sanhédrin – Makoth (traduits par Henri Schilli), 1968. 
  • tome 18 : Aboda zara (traduit par René Gutman) – Horayot (traduit par Ephraïm Rozen), 2001. 
  • tome 15 : Pirké avot (traduit par Claude-Annie Gugenheim), 1993. 

De l’idolâtrie : Le traité de la Mishnah ’Aboda zara, traduction et notes; Contribution à l’étude du paganisme en Judée aux IIe et IIIe siècles, Paris : C.L.K.H., c2001

Ordre des objets sacrés (qodashim)

 

Ordre des puretés (toharot)

  • tome 19 : Para (traduit par David Penya) – Yadayim (traduit par Haïm Korsia), 2005.

2.2. Traductions du R. René Gutman


  • Traité Qinim : « Des nids d’oiseaux » : onzième et dernier traité du cinquième ordre Qodachim. Strasbourg, 1993.
  • La Michna : seder toharot : ouktsin. Jérusalem : Institut Bnei Issakhar, 1997.
  • La Mishna : traité’ Aboda Zara : de l’idolatrie. Strasbourg : [s.n.] , 1999.
  • De l’idolâtrie : le traité de la Mishna ‘ Aboda Zara : contribution à l’étude du paganisme en Judée romaine aux IIe et IIIe siècles. Paris : Comptoir du Livre du Keren Hasefer, 2001.
  • La Michna : traité Zevahim des sacrifices : seder kodachim : choses saintes. Paris : La Sifriya de Séphora, 2017.

2.3. Traduction de Liliane Vana


  • Le traité de la Mishna ‘Abodah Zarah’ traduction, notes, analyse : Contribution à l’étude des relations entre juifs et païens en Judée romaine. Thèse de doctorat sous la direction de François Schmidt. Paris, EPHE, 1997.

3. La Mishna et ses commentaires en français


3.1. Biour hamichna


  • La Michna – Biour Hamichna, traduction et commentaires. Éditions l’Arche du Livre. Fondation Clement et Julie Curiel.

Présentation de l’éditeur : Collectif formé par un groupe d’érudits de la ville de Benei Berak (Israël) supervisé par Rav Israël Weisz. Ce livre est conçu avec pédagogie. Chaque texte étudié comprend deux approches. La première, essentielle, nous propose un commentaire clair et concis se fondant sur les commentaires classiques de Maïmonide, d’Ovadia de Bartenoura, des Tossefoth Yom Tov, du Tiférète Israël, etc. La seconde nous offre des études élargies et approfondies allant des paroles du Talmud à la conclusion légale exprimée par le Choul’hane Aroukh et la jurisprudence du Judaïsme. En annexe, nous trouvons un ensemble de Questions / Réponses permettant une révision et une meilleure acquisition des textes et des notions abordées.

Ordre des semences (zéraïm)

  • Traité Berakhot 1 (chapitres 1-5)
  • Traité Berakhot 2 (chapitres 6-9)

Ordre des fêtes (moèd)

  • Traité Chabbat 1 (chapitres 1-6)
  • Traité Chabbat 2 (chapitres 7 à 16)
  • Traité Chabbat 3 (chapitres 17-24)
  • Traité Pessa’him 1
  • Traité Pessa’him 2
  • Traité Souka
  • Traité Beitsa
  • Traité Roch hachana
  • Traité Ta’anith
  • Traité Meguila

3.2. La michna expliquée – Kehati


  • La Michna Expliquée – Kehati, traduction française dirigée par Rav Aharaon Marciano. Association Torat Eliahou – Lilmod Oulelamed (Jérusalem)

Le Rabbin Pin’has Kehati, née à Volhynie en 1910 et mort en Israël en 1976, a proposé une édition de la Mishna accompagnée d’un commentaire en hébreu moderne qui se veut accessible au plus grand nombre. Ce commentaire est fondé sur la littérature exégétique traditionnelle (Maïmonide, Rachi et les Tossafistes sont les autorités les plus fréquemment citées). Ce travail de R. Pin’has est paru sous le titre de Mishnayot Mevoarot (משניות מבוארות), soit les « Mishnayot expliquées. Plusieurs volumes ont été traduits sous la direction de Rav Aharon Marciano (qui dirige également la traduction française du Talmud de Babylone des éditions Artscroll). Il semble que la traduction française de la Mishna expliquée a été publiée par deux éditeurs : Torah-box et l’Association Torat Eliahou – Lilmod Oulelamed (Jérusalem). Cette dernière édition existe en deux formats : en couverture brochée et en couverture souple.

La Michna Expliquée Kehati Sédér Moèd

  • Traité Yoma
  • Traité Soucca
  • Traité Roch Hachana
  • Traité Beitsa

La Michna Expliquée Kehati Sédér Nezikin

  • Traité Bava Kama
  • Traité Bava Metsia
  • Traité Bava Batra
  • Traité makot
  • Traité Avot

3.3. La Michna avec le commentaire de Barténora


  • La Michna avec le commentaire de Rabbénou Ovadia de Barténora, éditions Pin’has Félix Ohayon.

Ovadia ben Abraham de Bertinoro (עובדיה בן אברהם מברטנורא) – dit le Bartenora – est un rabbin italien née à Bertinoro en 1445 et mort à Jérusalem vers 1500 (voir biographie écrite et présentation vidéo). Il est l’auteur d’un commentaire qui encadre la Mishna dans les éditions classiques (à l’instar des commentaires de Rachi sur la Torah et le Talmud). Les éditions Pin’has Félix Ohayon ont entrepris depuis 2017 une traduction française de la Mishna et du commentaire du Barténora en reproduisant la mise en page traditionnelle. Cette édition est accompagnée de nombreuses notes et illustrations (voir fascicule de présentation en PDF).

Séder Zéraïm

  • Zraï’m I (vol. 1) : Berakhot – Péah – Demaï – Kilaïm – Chevi’it.
  • Zraï’m II (vol. 2) : Teroumot – Ma’asserot – Ma’asser cheni – ‘Halla – ‘Orla – Bikourim.

Séder Moèd

  • Moed I (vol. 3) : Chabbath – Érouvin.
  • Moed II (vol.4) : Pessa’him – Chekalim – Yoma – Soucca.
  • Moed III (vol.5) : Beitsa – Roch Hachana – Ta’anit – Meguila – Moed Katan – ‘Haguiga.

Séder Nezikin

  • Nezikin I (vol.8) : Baba Kama – Baba Metsia.
  • Nezikin II (vol.9) : Baba Batra – Sanhédrin – Makkot – Chvou’ot.
  • Nezikin III (vol.10) : Edouyot – Avoda Zara – Avot – Orayot.
  • Pirkei Avot

3.4. Le triple lien : Tamid, Midot, Kinime


  • Le Triple Lien: Tamid, Midot, Kinime (édition bilingue), éditions Secrets d’Ovadia, 2016.

Les traités de Michna de Tamid, Midot et Kinim accompagnés d’une traduction annotée ainsi que du commentaire de Rabbi Ovadia de Bartenoura ponctué et traduit. (voir présentation de l’éditeur).

4. Pirkei Avot / Les Paroles des pères


Avot (hébreu : אבות « pères » ou « principes ») est le neuvième traité de l’ordre Nezikin dans la Mishna. Occupant une place particulière dans la liturgie, il fait l’objet de nombreuses éditions à part accompagnées de nombreux commentaires. Voir références complètes

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