חומש בצרפתית | Ḥoumaš en français
Édition bilingue de la Torah, des Haftarot et des cinq Méguilot avec les traductions de Samuel Cahen (1831-1851) et du Rabbinat français (1899-1906). Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad.

Méguilat Shir haShirim / מְגִלַּת שִׁיר הַשִּׁירִים

Chapitre 5

 

בָּ֣אתִי לְגַנִּי֮ אֲחֹתִ֣י כַלָּה֒ אָרִ֤יתִי מוֹרִי֙ עִם־בְּשָׂמִ֔י אָכַ֤לְתִּי יַעְרִי֙ עִם־דִּבְשִׁ֔י שָׁתִ֥יתִי יֵינִ֖י עִם־חֲלָבִ֑י אִכְל֣וּ רֵעִ֔ים שְׁת֥וּ וְשִׁכְר֖וּ דּוֹדִֽים׃ {ס}        

5:1

Je suis entré dans mon jardin, ô ma sœur, ma fiancée ; j’ai récolté ma myrrhe et mon baume, j’ai mangé de mes rayons de miel, j’ai bu mon vin et mon lait… Mangez, mes compagnons, buvez et enivrez-vous, amis.

 

אֲנִ֥י יְשֵׁנָ֖ה וְלִבִּ֣י עֵ֑ר ק֣וֹל ׀ דּוֹדִ֣י דוֹפֵ֗ק פִּתְחִי־לִ֞י אֲחֹתִ֤י רַעְיָתִי֙ יוֹנָתִ֣י תַמָּתִ֔י שֶׁרֹּאשִׁי֙ נִמְלָא־טָ֔ל קְוֻצּוֹתַ֖י רְסִ֥יסֵי לָֽיְלָה׃

5:2

Je dors, mais mon cœur est éveillé : c’est la voix de mon bien-aimé ! Il frappe : « Ouvre-moi, ma sœur, ma compagne, ma colombe, mon amie accomplie ; car ma tête est couverte de rosée, les boucles de mes cheveux sont humectées par les gouttelettes de la nuit. »

 

פָּשַׁ֙טְתִּי֙ אֶת־כֻּתׇּנְתִּ֔י אֵיכָ֖כָה אֶלְבָּשֶׁ֑נָּה רָחַ֥צְתִּי אֶת־רַגְלַ֖י אֵיכָ֥כָה אֲטַנְּפֵֽם׃

5:3

— « J’ai enlevé ma tunique, comment pourrais-je la remettre ? Je me suis lavé les pieds, comment pourrais-je les salir ? »

 

דּוֹדִ֗י שָׁלַ֤ח יָדוֹ֙ מִן־הַחֹ֔ר וּמֵעַ֖י הָמ֥וּ עָלָֽיו׃

5:4

Mon bien-aimé retire sa main de la lucarne, et mes entrailles s’émeuvent en sa faveur.

 

קַ֥מְתִּֽי אֲנִ֖י לִפְתֹּ֣חַ לְדוֹדִ֑י וְיָדַ֣י נָֽטְפוּ־מ֗וֹר וְאֶצְבְּעֹתַי֙ מ֣וֹר עֹבֵ֔ר עַ֖ל כַּפּ֥וֹת הַמַּנְעֽוּל׃

5:5

Je me lève pour ouvrir à mon bien-aimé ; mes mains dégouttent de myrrhe, mes doigts laissent couler la myrrhe sur les poignées du verrou.

 

פָּתַ֤חְתִּֽי אֲנִי֙ לְדוֹדִ֔י וְדוֹדִ֖י חָמַ֣ק עָבָ֑ר נַפְשִׁי֙ יָֽצְאָ֣ה בְדַבְּר֔וֹ בִּקַּשְׁתִּ֙יהוּ֙ וְלֹ֣א מְצָאתִ֔יהוּ קְרָאתִ֖יו וְלֹ֥א עָנָֽנִי׃

5:6

J’ouvre à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé est parti, a disparu — mon âme s’était pâmée pendant qu’il parlait ; — je le cherche et je ne le trouve point, je l’appelle et il ne me répond pas.

 

מְצָאֻ֧נִי הַשֹּׁמְרִ֛ים הַסֹּבְבִ֥ים בָּעִ֖יר הִכּ֣וּנִי פְצָע֑וּנִי נָשְׂא֤וּ אֶת־רְדִידִי֙ מֵֽעָלַ֔י שֹׁמְרֵ֖י הַחֹמֽוֹת׃

5:7

Les gardes qui font des rondes dans la ville me rencontrent, ils me frappent, me maltraitent ; les gardiens des remparts m’enlèvent ma mantille.

 

הִשְׁבַּ֥עְתִּי אֶתְכֶ֖ם בְּנ֣וֹת יְרוּשָׁלָ֑͏ִם אִֽם־תִּמְצְאוּ֙ אֶת־דּוֹדִ֔י מַה־תַּגִּ֣ידוּ ל֔וֹ שֶׁחוֹלַ֥ת אַהֲבָ֖ה אָֽנִי׃

5:8

Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem : Si vous rencontrez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? — Que je suis malade d’amour !

 

מַה־דּוֹדֵ֣ךְ מִדּ֔וֹד הַיָּפָ֖ה בַּנָּשִׁ֑ים מַה־דּוֹדֵ֣ךְ מִדּ֔וֹד שֶׁכָּ֖כָה הִשְׁבַּעְתָּֽנוּ׃

5:9

— En quoi ton amant est-il supérieur aux autres amants, ô la plus belle des femmes ? En quoi ton amant est-il supérieur aux autres amants, pour que tu nous conjures de la sorte ?

 

דּוֹדִ֥י צַח֙ וְאָד֔וֹם דָּג֖וּל מֵרְבָבָֽה׃

5:10

— Mon amant est blanc et vermeil, distingué entre dix mille.

 

רֹאשׁ֖וֹ כֶּ֣תֶם פָּ֑ז קְוֻצּוֹתָיו֙ תַּלְתַּלִּ֔ים שְׁחֹר֖וֹת כָּעוֹרֵֽב׃

5:11

Sa tête est comme l’or pur, les boucles de ses cheveux qui pendent sont noires comme le corbeau.

 

עֵינָ֕יו כְּיוֹנִ֖ים עַל־אֲפִ֣יקֵי מָ֑יִם רֹֽחֲצוֹת֙ בֶּֽחָלָ֔ב יֹשְׁב֖וֹת עַל־מִלֵּֽאת׃

5:12

Ses yeux sont comme des colombes sur le bord des cours d’eau : ils semblent baignés dans le lait, ils sont bien posés dans leur cadre.

 

לְחָיָו֙ כַּעֲרוּגַ֣ת הַבֹּ֔שֶׂם מִגְדְּל֖וֹת מֶרְקָחִ֑ים שִׂפְתוֹתָיו֙ שֽׁוֹשַׁנִּ֔ים נֹטְפ֖וֹת מ֥וֹר עֹבֵֽר׃

5:13

Ses joues sont comme une plate-bande de baume, comme des tertres de plantes aromatiques ; ses lèvres sont des roses, elles distillent la myrrhe liquide.

 

יָדָיו֙ גְּלִילֵ֣י זָהָ֔ב מְמֻלָּאִ֖ים בַּתַּרְשִׁ֑ישׁ מֵעָיו֙ עֶ֣שֶׁת שֵׁ֔ן מְעֻלֶּ֖פֶת סַפִּירִֽים׃

5:14

Ses mains sont des cylindres d’or, incrustés d’onyx, son corps une œuvre d’art en ivoire, ornée de saphirs.

 

שׁוֹקָיו֙ עַמּ֣וּדֵי שֵׁ֔שׁ מְיֻסָּדִ֖ים עַל־אַדְנֵי־פָ֑ז מַרְאֵ֙הוּ֙ כַּלְּבָנ֔וֹן בָּח֖וּר כָּאֲרָזִֽים׃

5:15

Ses jambes sont des colonnes de marbre fixées sur des socles d’or ; son aspect est celui du Liban, superbe comme les cèdres.

 

חִכּוֹ֙ מַֽמְתַקִּ֔ים וְכֻלּ֖וֹ מַחֲמַדִּ֑ים זֶ֤ה דוֹדִי֙ וְזֶ֣ה רֵעִ֔י בְּנ֖וֹת יְרוּשָׁלָֽ͏ִם׃

5:16

Son palais n’est que douceur, tout en lui respire le charme. Tel est mon amant, tel est mon ami, ô filles de Jérusalem !

 

Chapitre 6

 

אָ֚נָה הָלַ֣ךְ דּוֹדֵ֔ךְ הַיָּפָ֖ה בַּנָּשִׁ֑ים אָ֚נָה פָּנָ֣ה דוֹדֵ֔ךְ וּנְבַקְשֶׁ֖נּוּ עִמָּֽךְ׃

6:1

Où est-il allé, ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? De quel côté s’est-il dirigé, ton bien-aimé ? Nous t’aiderons à le chercher.

 

דּוֹדִי֙ יָרַ֣ד לְגַנּ֔וֹ לַעֲרֻג֖וֹת הַבֹּ֑שֶׂם לִרְעוֹת֙ בַּגַּנִּ֔ים וְלִלְקֹ֖ט שֽׁוֹשַׁנִּֽים׃

6:2

— Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, vers les plates-bandes d’aromates, pour faire paître son troupeau dans les jardins et cueillir des roses.

 

אֲנִ֤י לְדוֹדִי֙ וְדוֹדִ֣י לִ֔י הָרֹעֶ֖ה בַּשּׁוֹשַׁנִּֽים׃ {ס}        

6:3

Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui fait paître son troupeau parmi les roses.

 

יָפָ֨ה אַ֤תְּ רַעְיָתִי֙ כְּתִרְצָ֔ה נָאוָ֖ה כִּירוּשָׁלָ֑͏ִם אֲיֻמָּ֖ה כַּנִּדְגָּלֽוֹת׃

6:4

Tu es belle, mon amie, comme Tirça6, gracieuse comme Jérusalem, imposante comme une armée aux enseignes déployées.

 

הָסֵ֤בִּי עֵינַ֙יִךְ֙ מִנֶּגְדִּ֔י שֶׁ֥הֵ֖ם הִרְהִיבֻ֑נִי שַׂעְרֵךְ֙ כְּעֵ֣דֶר הָֽעִזִּ֔ים שֶׁגָּלְשׁ֖וּ מִן־הַגִּלְעָֽד׃

6:5

Détourne tes yeux de moi, car ils me jettent dans des transports. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres dévalant du Galaad.

 

שִׁנַּ֙יִךְ֙ כְּעֵ֣דֶר הָֽרְחֵלִ֔ים שֶׁעָל֖וּ מִן־הָרַחְצָ֑ה שֶׁכֻּלָּם֙ מַתְאִימ֔וֹת וְשַׁכֻּלָ֖ה אֵ֥ין בָּהֶֽם׃

6:6

Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du bain, formant deux rangées parfaites, sans aucun vide7.

 

כְּפֶ֤לַח הָרִמּוֹן֙ רַקָּתֵ֔ךְ מִבַּ֖עַד לְצַמָּתֵֽךְ׃

6:7

Ta tempe est comme une tranche de grenade à travers ton voile.

 

שִׁשִּׁ֥ים הֵ֙מָּה֙ מְלָכ֔וֹת וּשְׁמֹנִ֖ים פִּֽילַגְשִׁ֑ים וַעֲלָמ֖וֹת אֵ֥ין מִסְפָּֽר׃

6:8

Les reines sont au nombre de soixante, les concubines de quatre-vingts, et innombrables sont les jeunes filles.

 

אַחַ֥ת הִיא֙ יוֹנָתִ֣י תַמָּתִ֔י אַחַ֥ת הִיא֙ לְאִמָּ֔הּ בָּרָ֥ה הִ֖יא לְיֽוֹלַדְתָּ֑הּ רָא֤וּהָ בָנוֹת֙ וַֽיְאַשְּׁר֔וּהָ מְלָכ֥וֹת וּפִֽילַגְשִׁ֖ים וַֽיְהַלְלֽוּהָ׃ {ס}        

6:9

Mais unique est ma colombe, mon amie accomplie ; elle est unique pour sa mère, elle est la préférée de celle qui l’a enfantée. Les jeunes filles, en la voyant, la proclament heureuse ; reines et concubines font son éloge.

 

מִי־זֹ֥את הַנִּשְׁקָפָ֖ה כְּמוֹ־שָׁ֑חַר יָפָ֣ה כַלְּבָנָ֗ה בָּרָה֙ כַּֽחַמָּ֔ה אֲיֻמָּ֖ה כַּנִּדְגָּלֽוֹת׃ {ס}        

6:10

Qui est-elle, celle-ci qui apparaît comme l’aurore, qui est belle comme la lune, brillante comme le soleil, imposante comme une armée aux enseignes déployées ?

 

אֶל־גִּנַּ֤ת אֱגוֹז֙ יָרַ֔דְתִּי לִרְא֖וֹת בְּאִבֵּ֣י הַנָּ֑חַל לִרְאוֹת֙ הֲפָֽרְחָ֣ה הַגֶּ֔פֶן הֵנֵ֖צוּ הָרִמֹּנִֽים׃

6:11

Je suis descendue dans le verger aux noyers, pour voir les jeunes pousses de la vallée, pour voir si la vigne avait bourgeonné, si les grenades étaient en fleurs.

 

לֹ֣א יָדַ֔עְתִּי נַפְשִׁ֣י שָׂמַ֔תְנִי מַרְכְּב֖וֹת עַמִּ֥י נָדִֽיב׃

6:12

Je ne savais pas… Le désir de mon âme m’avait poussé au beau milieu des chars de mon peuple généreux8.

 

Chapitre 7

 

שׁ֤וּבִי שׁ֙וּבִי֙ הַשּׁ֣וּלַמִּ֔ית שׁ֥וּבִי שׁ֖וּבִי וְנֶחֱזֶה־בָּ֑ךְ מַֽה־תֶּחֱזוּ֙ בַּשּׁ֣וּלַמִּ֔ית כִּמְחֹלַ֖ת הַֽמַּחֲנָֽיִם׃

7:1

Reviens, reviens, ô la Sulamite, reviens, reviens, que nous puissions te regarder ! — Pourquoi voulez-vous regarder la Sulamite, comme on fait d’un ballet de deux chœurs9 ?

 

מַה־יָּפ֧וּ פְעָמַ֛יִךְ בַּנְּעָלִ֖ים בַּת־נָדִ֑יב חַמּוּקֵ֣י יְרֵכַ֔יִךְ כְּמ֣וֹ חֲלָאִ֔ים מַעֲשֵׂ֖ה יְדֵ֥י אׇמָּֽן׃

7:2

Que tes pas sont ravissants dans tes brodequins, fille de noble race ! Les contours de tes hanches sont comme des colliers, œuvre d’une main d’artiste.

 

שׇׁרְרֵךְ֙ אַגַּ֣ן הַסַּ֔הַר אַל־יֶחְסַ֖ר הַמָּ֑זֶג בִּטְנֵךְ֙ עֲרֵמַ֣ת חִטִּ֔ים סוּגָ֖ה בַּשּׁוֹשַׁנִּֽים׃

7:3

Ton giron est comme une coupe arrondie, pleine d’un breuvage parfumé ; ton corps est comme une meule de froment, bordée de roses.

 

שְׁנֵ֥י שָׁדַ֛יִךְ כִּשְׁנֵ֥י עֳפָרִ֖ים תׇּאֳמֵ֥י צְבִיָּֽה׃

7:4

Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d’une biche.

 

צַוָּארֵ֖ךְ כְּמִגְדַּ֣ל הַשֵּׁ֑ן עֵינַ֜יִךְ בְּרֵכ֣וֹת בְּחֶשְׁבּ֗וֹן עַל־שַׁ֙עַר֙ בַּת־רַבִּ֔ים אַפֵּךְ֙ כְּמִגְדַּ֣ל הַלְּבָנ֔וֹן צוֹפֶ֖ה פְּנֵ֥י דַמָּֽשֶׂק׃

7:5

Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont comme les piscines de Hesbon, près de la porte de Bath-Rabbîm10 ; ton nez comme la tour du Liban qui regarde du côté de Damas.

 

רֹאשֵׁ֤ךְ עָלַ֙יִךְ֙ כַּכַּרְמֶ֔ל וְדַלַּ֥ת רֹאשֵׁ֖ךְ כָּאַרְגָּמָ֑ן מֶ֖לֶךְ אָס֥וּר בָּרְהָטִֽים׃

7:6

Ta tête est posée sur toi, pareille au Carmel, les boucles de tes cheveux ressemblent à l’écarlate : un roi serait enchaîné par ces boucles !

 

מַה־יָּפִית֙ וּמַה־נָּעַ֔מְתְּ אַהֲבָ֖ה בַּתַּֽעֲנוּגִֽים׃

7:7

Que tu es belle, que tu es attrayante, mon amour, dans l’enivrement des caresses !

 

זֹ֤את קֽוֹמָתֵךְ֙ דָּֽמְתָ֣ה לְתָמָ֔ר וְשָׁדַ֖יִךְ לְאַשְׁכֹּלֽוֹת׃

7:8

Cette taille qui te distingue est semblable à un palmier, et tes seins à des grappes.

 

אָמַ֙רְתִּי֙ אֶעֱלֶ֣ה בְתָמָ֔ר אֹֽחֲזָ֖ה בְּסַנְסִנָּ֑יו וְיִֽהְיוּ־נָ֤א שָׁדַ֙יִךְ֙ כְּאֶשְׁכְּל֣וֹת הַגֶּ֔פֶן וְרֵ֥יחַ אַפֵּ֖ךְ כַּתַּפּוּחִֽים׃

7:9

Je me suis dit : « Je monterai au palmier, je saisirai ses rameaux ; que tes seins soient pour moi comme des grappes de la vigne, et l’odeur de tes narines comme celle des pommes ;

 

וְחִכֵּ֕ךְ כְּיֵ֥ין הַטּ֛וֹב הוֹלֵ֥ךְ לְדוֹדִ֖י לְמֵישָׁרִ֑ים דּוֹבֵ֖ב שִׂפְתֵ֥י יְשֵׁנִֽים׃

7:10

et ton palais comme un vin exquis… — Qui coule doucement pour mon bien-aimé et rend loquaces même les lèvres assoupies.

 

אֲנִ֣י לְדוֹדִ֔י וְעָלַ֖י תְּשׁוּקָתֽוֹ׃ {ס}        

7:11

Je suis à mon bien-aimé, et lui, il est épris de moi.

 

לְכָ֤ה דוֹדִי֙ נֵצֵ֣א הַשָּׂדֶ֔ה נָלִ֖ינָה בַּכְּפָרִֽים׃

7:12

Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, passons la nuit dans les hameaux.

 

נַשְׁכִּ֙ימָה֙ לַכְּרָמִ֔ים נִרְאֶ֞ה אִם־פָּֽרְחָ֤ה הַגֶּ֙פֶן֙ פִּתַּ֣ח הַסְּמָדַ֔ר הֵנֵ֖צוּ הָרִמּוֹנִ֑ים שָׁ֛ם אֶתֵּ֥ן אֶת־דֹּדַ֖י לָֽךְ׃

7:13

De bon matin, nous irons dans les vignes, nous verrons si les ceps fleurissent, si les bourgeons ont éclaté, si les grenades sont en fleurs. Là je te prodiguerai mes caresses.

 

הַֽדּוּדָאִ֣ים נָֽתְנוּ־רֵ֗יחַ וְעַל־פְּתָחֵ֙ינוּ֙ כׇּל־מְגָדִ֔ים חֲדָשִׁ֖ים גַּם־יְשָׁנִ֑ים דּוֹדִ֖י צָפַ֥נְתִּי לָֽךְ׃

7:14

Les mandragores répandent leur parfum ; à nos portes se montrent les plus beaux fruits, nouveaux et anciens, que j’ai réservés pour toi, mon bien-aimé !

 

Chapitre 8

 

מִ֤י יִתֶּנְךָ֙ כְּאָ֣ח לִ֔י יוֹנֵ֖ק שְׁדֵ֣י אִמִּ֑י אֶֽמְצָאֲךָ֤ בַחוּץ֙ אֶשָּׁ֣קְךָ֔ גַּ֖ם לֹא־יָבֻ֥זוּ לִֽי׃

8:1

Oh ! Que n’es-tu mon frère ? Que n’as-tu sucé le lait de ma mère ? Alors, en te rencontrant dehors, je pourrais t’embrasser, sans que pour cela on me méprise.

 

אֶנְהָֽגְךָ֗ אֲבִֽיאֲךָ֛ אֶל־בֵּ֥ית אִמִּ֖י תְּלַמְּדֵ֑נִי אַשְׁקְךָ֙ מִיַּ֣יִן הָרֶ֔קַח מֵעֲסִ֖יס רִמֹּנִֽי׃

8:2

Je t’emmènerais, je te conduirais dans la maison de ma mère ; là tu m’instruirais, et je te ferais boire le vin parfumé, le jus de mes grenades.

 

שְׂמֹאלוֹ֙ תַּ֣חַת רֹאשִׁ֔י וִֽימִינ֖וֹ תְּחַבְּקֵֽנִי׃

8:3

Son bras gauche soutient ma tête et sa droite me tient enlacée.

 

הִשְׁבַּ֥עְתִּי אֶתְכֶ֖ם בְּנ֣וֹת יְרוּשָׁלָ֑͏ִם מַה־תָּעִ֧ירוּ ׀ וּֽמַה־תְּעֹ֥רְר֛וּ אֶת־הָאַהֲבָ֖ה עַ֥ד שֶׁתֶּחְפָּֽץ׃ {ס}        

8:4

Je vous conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne provoquez pas l’amour avant qu’il le veuille.

 

מִ֣י זֹ֗את עֹלָה֙ מִן־הַמִּדְבָּ֔ר מִתְרַפֶּ֖קֶת עַל־דּוֹדָ֑הּ תַּ֤חַת הַתַּפּ֙וּחַ֙ עֽוֹרַרְתִּ֔יךָ שָׁ֚מָּה חִבְּלַ֣תְךָ אִמֶּ֔ךָ שָׁ֖מָּה חִבְּלָ֥ה יְלָדַֽתְךָ׃

8:5

Qui est-elle, celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ? — C’est sous ce pommier que j’ai éveillé ton amour, là où ta mère te mit au monde, là où ta mère te donna le jour.

 

שִׂימֵ֨נִי כַֽחוֹתָ֜ם עַל־לִבֶּ֗ךָ כַּֽחוֹתָם֙ עַל־זְרוֹעֶ֔ךָ כִּֽי־עַזָּ֤ה כַמָּ֙וֶת֙ אַהֲבָ֔ה קָשָׁ֥ה כִשְׁא֖וֹל קִנְאָ֑ה רְשָׁפֶ֕יהָ רִשְׁפֵּ֕י אֵ֖שׁ שַׁלְהֶ֥בֶתְיָֽה׃

8:6

Place-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras, car l’amour est fort comme la mort, la passion terrible comme le Cheol ; ses traits sont des traits de feu, une flamme divine.

 

מַ֣יִם רַבִּ֗ים לֹ֤א יֽוּכְלוּ֙ לְכַבּ֣וֹת אֶת־הָֽאַהֲבָ֔ה וּנְהָר֖וֹת לֹ֣א יִשְׁטְפ֑וּהָ אִם־יִתֵּ֨ן אִ֜ישׁ אֶת־כׇּל־ה֤וֹן בֵּיתוֹ֙ בָּאַהֲבָ֔ה בּ֖וֹז יָב֥וּזוּ לֽוֹ׃ {ס}        

8:7

Des torrents d’eau ne sauraient éteindre l’amour, des fleuves ne sauraient le noyer. Quand un homme donnerait toute la fortune de sa maison pour acheter l’amour, il ne recueillerait que dédain.

 

אָח֥וֹת לָ֙נוּ֙ קְטַנָּ֔ה וְשָׁדַ֖יִם אֵ֣ין לָ֑הּ מַֽה־נַּעֲשֶׂה֙ לַאֲחֹתֵ֔נוּ בַּיּ֖וֹם שֶׁיְּדֻבַּר־בָּֽהּ׃

8:8

Nous avons une petite sœur, dont le sein n’est pas encore formé : que ferons-nous de notre sœur le jour où il sera question d’elle [pour des épousailles] ?

 

אִם־חוֹמָ֣ה הִ֔יא נִבְנֶ֥ה עָלֶ֖יהָ טִ֣ירַת כָּ֑סֶף וְאִם־דֶּ֣לֶת הִ֔יא נָצ֥וּר עָלֶ֖יהָ ל֥וּחַ אָֽרֶז׃

8:9

Si elle est un mur, bâtissons dessus une tourelle d’argent ; et si elle est une porte, entourons-la d’un panneau de cèdre.

 

אֲנִ֣י חוֹמָ֔ה וְשָׁדַ֖י כַּמִּגְדָּל֑וֹת אָ֛ז הָיִ֥יתִי בְעֵינָ֖יו כְּמוֹצְאֵ֥ת שָׁלֽוֹם׃ {פ}

8:10

Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours ; dès lors, je suis à ses yeux comme une cause de bonheur.

 

כֶּ֣רֶם הָיָ֤ה לִשְׁלֹמֹה֙ בְּבַ֣עַל הָמ֔וֹן נָתַ֥ן אֶת־הַכֶּ֖רֶם לַנֹּטְרִ֑ים אִ֛ישׁ יָבִ֥א בְּפִרְי֖וֹ אֶ֥לֶף כָּֽסֶף׃

8:11

Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ; il donna la vigne à des fermiers, dont chacun devait apporter mille sicles pour les fruits.

 

כַּרְמִ֥י שֶׁלִּ֖י לְפָנָ֑י הָאֶ֤לֶף לְךָ֙ שְׁלֹמֹ֔ה וּמָאתַ֖יִם לְנֹטְרִ֥ים אֶת־פִּרְיֽוֹ׃

8:12

Ma vigne à moi est là, sous mes yeux : à toi, Salomon, les mille pièces d’argent, plus deux cents pour ceux qui en gardent les fruits.

 

הַיּוֹשֶׁ֣בֶת בַּגַּנִּ֗ים חֲבֵרִ֛ים מַקְשִׁיבִ֥ים לְקוֹלֵ֖ךְ הַשְׁמִיעִֽנִי׃

8:13

Ô [mon amie], qui te tiens dans les jardins, les amis sont tout oreilles pour écouter ta voix : Laisse-moi l’entendre.

 

בְּרַ֣ח ׀ דּוֹדִ֗י וּֽדְמֵה־לְךָ֤ לִצְבִי֙ א֚וֹ לְעֹ֣פֶר הָֽאַיָּלִ֔ים עַ֖ל הָרֵ֥י בְשָׂמִֽים׃

8:14

— Fuis, mon bien-aimé, et comme le chevreuil ou le faon des biches [retire-toi] sur les montagnes embaumées.

 

Notes de la traduction du Rabbinat français

6Une des capitales du royaume d’Israël.

7Plus haut, 4:1-3.

8Phrase peu claire et ne donnant pas de sens satisfaisant.

9Expression obscure. Selon d’autres : « comme la danse de Mahanaïm » (ville de Palestine).

10Fille de la foule. Il existe encore aujourd’hui des vestiges de ces réservoirs d’eau ; voy. Munk, Palestine, p.72.

Sources
Traduction française
La Bible – traduite du texte original par les membres du Rabbinat français sous la direction de M. Zadoc Kahn Grand Rabbin. Tome II (Derniers Prophètes – Hagiographes). Paris (Durlacher), 1906.
Licence : domaine public.
Bibliographie
Voir notice complète.
Texte massorétique
Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria.
Licence : CC-BY-SA.
Police hébraïque
Ezra SIL.
Licence : Open Font License.
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