Méguilat Qohélet/Ecclésiaste (chap.5-8), traduction de Samuel Cahen

חומש בצרפתית | Ḥoumaš en français
Édition bilingue de la Torah, des Haftarot et des cinq Méguilot avec les traductions de Samuel Cahen (1831-1851) et du Rabbinat français (1899-1906). Rites ashkénazes, séfarades et ‘Habad.

Méguilat Qohélet / מְגִלַּת קֹהֶלֶת

Chapitre 5

 

אַל־תְּבַהֵ֨ל עַל־פִּ֜יךָ וְלִבְּךָ֧ אַל־יְמַהֵ֛ר לְהוֹצִ֥יא דָבָ֖ר לִפְנֵ֣י הָאֱלֹהִ֑ים כִּ֣י הָאֱלֹהִ֤ים בַּשָּׁמַ֙יִם֙ וְאַתָּ֣ה עַל־הָאָ֔רֶץ עַל־כֵּ֛ן יִהְי֥וּ דְבָרֶ֖יךָ מְעַטִּֽים׃

5:1

Ne sois pas prompt par la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas de proférer une parole devant Dieu, car Dieu est au ciel et toi sur la terre ; c’est pourquoi que tes paroles soient en petit nombre.

 

כִּ֛י בָּ֥א הַחֲל֖וֹם בְּרֹ֣ב עִנְיָ֑ן וְק֥וֹל כְּסִ֖יל בְּרֹ֥ב דְּבָרִֽים׃

5:2

Car le rêve provient de la multitude de préoccupations, et la voix de l’insensé se manifeste par la multitude des paroles.

 

כַּאֲשֶׁר֩ תִּדֹּ֨ר נֶ֜דֶר לֵֽאלֹהִ֗ים אַל־תְּאַחֵר֙ לְשַׁלְּמ֔וֹ כִּ֛י אֵ֥ין חֵ֖פֶץ בַּכְּסִילִ֑ים אֵ֥ת אֲשֶׁר־תִּדֹּ֖ר שַׁלֵּֽם׃

5:3

Lorsque tu fais un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il (Dieu) ne se complaît pas aux insensés ; ce dont tu as fait vœu, acquitte-(le).

 

ט֖וֹב אֲשֶׁ֣ר לֹֽא־תִדֹּ֑ר מִשֶּׁתִּדּ֖וֹר וְלֹ֥א תְשַׁלֵּֽם׃

5:4

Il vaut mieux que tu ne fasses pas de vœu, que de faire un vœu sans l’acquitter.

 

אַל־תִּתֵּ֤ן אֶת־פִּ֙יךָ֙ לַחֲטִ֣יא אֶת־בְּשָׂרֶ֔ךָ וְאַל־תֹּאמַר֙ לִפְנֵ֣י הַמַּלְאָ֔ךְ כִּ֥י שְׁגָגָ֖ה הִ֑יא לָ֣מָּה יִקְצֹ֤ף הָֽאֱלֹהִים֙ עַל־קוֹלֶ֔ךָ וְחִבֵּ֖ל אֶת־מַעֲשֵׂ֥ה יָדֶֽיךָ׃

5:5

Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas devant l’envoyé que c’est une précipitation. Pourquoi (veux-tu) que Dieu s’irrite de ta voix et détruise l’œuvre de tes mains ?

 

כִּ֣י בְרֹ֤ב חֲלֹמוֹת֙ וַהֲבָלִ֔ים וּדְבָרִ֖ים הַרְבֵּ֑ה כִּ֥י אֶת־הָאֱלֹהִ֖ים יְרָֽא׃

5:6

Car dans la multitude de rêves et de vanités et de nombreuses paroles, néanmoins crains Dieu.

 

אִם־עֹ֣שֶׁק רָ֠שׁ וְגֵ֨זֶל מִשְׁפָּ֤ט וָצֶ֙דֶק֙ תִּרְאֶ֣ה בַמְּדִינָ֔ה אַל־תִּתְמַ֖הּ עַל־הַחֵ֑פֶץ כִּ֣י גָבֹ֜הַּ מֵעַ֤ל גָּבֹ֙הַּ֙ שֹׁמֵ֔ר וּגְבֹהִ֖ים עֲלֵיהֶֽם׃

5:7

Si tu vois dans une province l’oppression du pauvre, le détournement du droit et de la justice, ne t’étonne pas de cette chose, car au-dessus de l’homme élevé veille un autre (homme élevé, et des (hommes) élevés (sont) au-dessus d’eux.

 

וְיִתְר֥וֹן אֶ֖רֶץ בַּכֹּ֣ל (היא) [ה֑וּא] מֶ֥לֶךְ לְשָׂדֶ֖ה נֶעֱבָֽד׃

5:8

Mais l’avantage du pays est dans l’ensemble ; le roi est sujet de la terre.

 

אֹהֵ֥ב כֶּ֙סֶף֙ לֹא־יִשְׂבַּ֣ע כֶּ֔סֶף וּמִֽי־אֹהֵ֥ב בֶּהָמ֖וֹן לֹ֣א תְבוּאָ֑ה גַּם־זֶ֖ה הָֽבֶל׃

5:9

Celui qui aime l’argent ne sera jamais rassasié d’argent, et celui qui aime la multitude qui ne produit rien — c’est aussi une vanité.

 

בִּרְבוֹת֙ הַטּוֹבָ֔ה רַבּ֖וּ אוֹכְלֶ֑יהָ וּמַה־כִּשְׁרוֹן֙ לִבְעָלֶ֔יהָ כִּ֖י אִם־[רְא֥וּת] (ראית) עֵינָֽיו׃

5:10

Où il y a beaucoup de bien, il y en a aussi beaucoup qui le dévorent ; et quel est l’avantage pour ses possesseurs ? (rien) si ce n’est de (le) voir de ses yeux.

 

מְתוּקָה֙ שְׁנַ֣ת הָעֹבֵ֔ד אִם־מְעַ֥ט וְאִם־הַרְבֵּ֖ה יֹאכֵ֑ל וְהַשָּׂבָע֙ לֶֽעָשִׁ֔יר אֵינֶ֛נּוּ מַנִּ֥יחַֽ ל֖וֹ לִישֽׁוֹן׃

5:11

Le sommeil du travailleur est doux, qu’il mange peu ou qu’il mange beaucoup, et la satiété pour le riche — elle ne le laisse pas dormir.

 

יֵ֚שׁ רָעָ֣ה חוֹלָ֔ה רָאִ֖יתִי תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ עֹ֛שֶׁר שָׁמ֥וּר לִבְעָלָ֖יו לְרָעָתֽוֹ׃

5:12

Il y a un mal déplorable que j’ai vu sous le soleil : la richesse conservée pour le malheur de ses possesseurs.

 

וְאָבַ֛ד הָעֹ֥שֶׁר הַה֖וּא בְּעִנְיַ֣ן רָ֑ע וְהוֹלִ֣יד בֵּ֔ן וְאֵ֥ין בְּיָד֖וֹ מְאֽוּמָה׃

5:13

Et cette richesse se perd par un événement malheureux ; il a engendré un fils, et il n’a plus rien en son pouvoir.

 

כַּאֲשֶׁ֤ר יָצָא֙ מִבֶּ֣טֶן אִמּ֔וֹ עָר֛וֹם יָשׁ֥וּב לָלֶ֖כֶת כְּשֶׁבָּ֑א וּמְא֙וּמָה֙ לֹא־יִשָּׂ֣א בַעֲמָל֔וֹ שֶׁיֹּלֵ֖ךְ בְּיָדֽוֹ׃

5:14

Comme il est sorti du sein de sa mère nu, il s’en retourne pour s’en aller comme il est venu ; il n’emportera rien pour sa fatigue qu’il puisse porter dans la main.

 

וְגַם־זֹה֙ רָעָ֣ה חוֹלָ֔ה כׇּל־עֻמַּ֥ת שֶׁבָּ֖א כֵּ֣ן יֵלֵ֑ךְ וּמַה־יִּתְר֣וֹן ל֔וֹ שֶֽׁיַּעֲמֹ֖ל לָרֽוּחַ׃

5:15

Et cela aussi est un mal déplorable, de même qu’il est venu il s’en va ; et quel est son avantage de s’être fatigué pour du vent ?

 

גַּ֥ם כׇּל־יָמָ֖יו בַּחֹ֣שֶׁךְ יֹאכֵ֑ל וְכָעַ֥ס הַרְבֵּ֖ה וְחׇלְי֥וֹ וָקָֽצֶף׃

5:16

Même pendant toute sa vie il mange dans les ténèbres, et [il s’est attiré] beaucoup de chagrin, de souffrance et d’irritation.

 

הִנֵּ֞ה אֲשֶׁר־רָאִ֣יתִי אָ֗נִי ט֣וֹב אֲשֶׁר־יָפֶ֣ה לֶֽאֱכוֹל־וְ֠לִשְׁתּ֠וֹת וְלִרְא֨וֹת טוֹבָ֜ה בְּכׇל־עֲמָל֣וֹ ׀ שֶׁיַּעֲמֹ֣ל תַּֽחַת־הַשֶּׁ֗מֶשׁ מִסְפַּ֧ר יְמֵי־חַיָּ֛ו אֲשֶׁר־נָֽתַן־ל֥וֹ הָאֱלֹהִ֖ים כִּי־ה֥וּא חֶלְקֽוֹ׃

5:17

Voilà ce que moi j’ai trouvé bien, qu’il est convenable de manger, de boire, de voir la réussite dans les fatigues qu’il se donne sous le soleil, pendant le nombre de jours de sa vie que Dieu lui a donnés, car c’est là son partage.

 

גַּ֣ם כׇּֽל־הָאָדָ֡ם אֲשֶׁ֣ר נָֽתַן־ל֣וֹ הָאֱלֹהִים֩ עֹ֨שֶׁר וּנְכָסִ֜ים וְהִשְׁלִיט֨וֹ לֶאֱכֹ֤ל מִמֶּ֙נּוּ֙ וְלָשֵׂ֣את אֶת־חֶלְק֔וֹ וְלִשְׂמֹ֖חַ בַּעֲמָל֑וֹ זֹ֕ה מַתַּ֥ת אֱלֹהִ֖ים הִֽיא׃

5:18

Aussi tout homme à qui Dieu a donné de la richesse, des biens, et à qui il a donné le pouvoir d’en jouir, et de prendre sa part et de se réjouir de son travail, cela est un don de Dieu.

 

כִּ֚י לֹ֣א הַרְבֵּ֔ה יִזְכֹּ֖ר אֶת־יְמֵ֣י חַיָּ֑יו כִּ֧י הָאֱלֹהִ֛ים מַעֲנֶ֖ה בְּשִׂמְחַ֥ת לִבּֽוֹ׃

5:19

Qu’il se souvienne que ses jours ne sont pas nombreux ; que Dieu répond à la joie de son cœur.

 

Chapitre 6

 

יֵ֣שׁ רָעָ֔ה אֲשֶׁ֥ר רָאִ֖יתִי תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ וְרַבָּ֥ה הִ֖יא עַל־הָאָדָֽם׃

6:1

Il y a un mal que j’ai vu sous le ciel, et il est fréquent chez les hommes.

 

אִ֣ישׁ אֲשֶׁ֣ר יִתֶּן־ל֣וֹ הָאֱלֹהִ֡ים עֹ֩שֶׁר֩ וּנְכָסִ֨ים וְכָב֜וֹד וְֽאֵינֶ֨נּוּ חָסֵ֥ר לְנַפְשׁ֣וֹ ׀ מִכֹּ֣ל אֲשֶׁר־יִתְאַוֶּ֗ה וְלֹֽא־יַשְׁלִיטֶ֤נּוּ הָֽאֱלֹהִים֙ לֶאֱכֹ֣ל מִמֶּ֔נּוּ כִּ֛י אִ֥ישׁ נׇכְרִ֖י יֹֽאכְלֶ֑נּוּ זֶ֥ה הֶ֛בֶל וׇחֳלִ֥י רָ֖ע הֽוּא׃

6:2

Un homme à qui Dieu a donné de la richesse, des biens, de l’honneur, et à l’âme de qui rien ne manque de ce qu’il désire, cependant Dieu ne l’a pas rendu maître pour en jouir, mais un homme étranger en jouira, cela est vanité et est une maladie pernicieuse.

 

אִם־יוֹלִ֣יד אִ֣ישׁ מֵאָ֡ה וְשָׁנִים֩ רַבּ֨וֹת יִֽחְיֶ֜ה וְרַ֣ב ׀ שֶׁיִּהְי֣וּ יְמֵֽי־שָׁנָ֗יו וְנַפְשׁוֹ֙ לֹא־תִשְׂבַּ֣ע מִן־הַטּוֹבָ֔ה וְגַם־קְבוּרָ֖ה לֹא־הָ֣יְתָה לּ֑וֹ אָמַ֕רְתִּי ט֥וֹב מִמֶּ֖נּוּ הַנָּֽפֶל׃

6:3

Que cet homme enfante cent (enfants), qu’il vive de nombreuses années ; quelque nombreux que soient les jours de ses années, si son âme n’est pas rassasiée de (ce) bien, si même la sépulture ne lui a pas été (accordée) ; je dis qu’un avorton vaut mieux que lui.

 

כִּֽי־בַהֶ֥בֶל בָּ֖א וּבַחֹ֣שֶׁךְ יֵלֵ֑ךְ וּבַחֹ֖שֶׁךְ שְׁמ֥וֹ יְכֻסֶּֽה׃

6:4

Il est venu en vain et s’en va dans les ténèbres, et par les ténèbres son nom sera couvert.

 

גַּם־שֶׁ֥מֶשׁ לֹא־רָאָ֖ה וְלֹ֣א יָדָ֑ע נַ֥חַת לָזֶ֖ה מִזֶּֽה׃

6:5

Il n’a pas vu non plus, ni connu le soleil ; celui-ci est plus heureux que celui-là.

 

וְאִלּ֣וּ חָיָ֗ה אֶ֤לֶף שָׁנִים֙ פַּעֲמַ֔יִם וְטוֹבָ֖ה לֹ֣א רָאָ֑ה הֲלֹ֛א אֶל־מָק֥וֹם אֶחָ֖ד הַכֹּ֥ל הוֹלֵֽךְ׃

6:6

Et quand celui-là aurait vécu deux fois mille ans, s’il n’a pas goûté le bien-être, tout ne va-t-il pas vers le même lieu ?

 

כׇּל־עֲמַ֥ל הָאָדָ֖ם לְפִ֑יהוּ וְגַם־הַנֶּ֖פֶשׁ לֹ֥א תִמָּלֵֽא׃

6:7

Toute la fatigue de l’homme est pour sa bouche, et son désir n’est pas satisfait.

 

כִּ֛י מַה־יּוֹתֵ֥ר לֶחָכָ֖ם מִֽן־הַכְּסִ֑יל מַה־לֶּעָנִ֣י יוֹדֵ֔עַ לַהֲלֹ֖ךְ נֶ֥גֶד הַחַיִּֽים׃

6:8

Car, quel est l’avantage du sage sur l’insensé ? quel est (surtout celui) du pauvre ? Il sait se diriger devant les vivants.

 

ט֛וֹב מַרְאֵ֥ה עֵינַ֖יִם מֵֽהֲלׇךְ־נָ֑פֶשׁ גַּם־זֶ֥ה הֶ֖בֶל וּרְע֥וּת רֽוּחַ׃

6:9

Ce qu’on voit par les yeux est meilleur que la divagation de l’âme ;(mais) cela aussi est vanité et vaine occupation.

 

מַה־שֶּֽׁהָיָ֗ה כְּבָר֙ נִקְרָ֣א שְׁמ֔וֹ וְנוֹדָ֖ע אֲשֶׁר־ה֣וּא אָדָ֑ם וְלֹא־יוּכַ֣ל לָדִ֔ין עִ֥ם (שהתקיף) [שֶׁתַּקִּ֖יף] מִמֶּֽנּוּ׃

6:10

De ce qui a été le nom est déjà fixé, et l’on sait ce qu’est l’homme ; il ne peut entrer en contestation avec celui qui est plus fort que lui.

 

כִּ֛י יֵשׁ־דְּבָרִ֥ים הַרְבֵּ֖ה מַרְבִּ֣ים הָ֑בֶל מַה־יֹּתֵ֖ר לָאָדָֽם׃

6:11

Car il y a beaucoup de choses qui augmentent la vanité ; quel est l’avantage de l’homme ?

 

כִּ֣י מִֽי־יוֹדֵ֩עַ֩ מַה־טּ֨וֹב לָֽאָדָ֜ם בַּֽחַיִּ֗ים מִסְפַּ֛ר יְמֵי־חַיֵּ֥י הֶבְל֖וֹ וְיַעֲשֵׂ֣ם כַּצֵּ֑ל אֲשֶׁר֙ מִֽי־יַגִּ֣יד לָֽאָדָ֔ם מַה־יִּהְיֶ֥ה אַחֲרָ֖יו תַּ֥חַת הַשָּֽׁמֶשׁ׃

6:12

Car qui sait ce qui est bon pour l’homme (pendant) la vie, (pendant) le nombre des jours de sa vie, si futile qu’il passe comme l’ombre ; car qui annonce à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil ?

 

Chapitre 7

 

ט֥וֹב שֵׁ֖ם מִשֶּׁ֣מֶן ט֑וֹב וְי֣וֹם הַמָּ֔וֶת מִיּ֖וֹם הִוָּלְדֽוֹ׃

7:1

Une bonne réputation vaut mieux que le parfum exquis, et le jour de la mort que le jour de la naissance.

 

ט֞וֹב לָלֶ֣כֶת אֶל־בֵּֽית־אֵ֗בֶל מִלֶּ֙כֶת֙ אֶל־בֵּ֣ית מִשְׁתֶּ֔ה בַּאֲשֶׁ֕ר ה֖וּא ס֣וֹף כׇּל־הָאָדָ֑ם וְהַחַ֖י יִתֵּ֥ן אֶל־לִבּֽוֹ׃

7:2

Il vaut mieux aller dans la maison de deuil, que d’aller dans la maison d’un festin, en ce que celle-là est la fin de tout, et le vivant la prendra à cœur.

 

ט֥וֹב כַּ֖עַס מִשְּׂח֑וֹק כִּֽי־בְרֹ֥עַ פָּנִ֖ים יִ֥יטַב לֵֽב׃

7:3

L’austérité vaut mieux que le rire, car avec un visage triste il y a (souvent) un cœur content.

 

לֵ֤ב חֲכָמִים֙ בְּבֵ֣ית אֵ֔בֶל וְלֵ֥ב כְּסִילִ֖ים בְּבֵ֥ית שִׂמְחָֽה׃

7:4

Le cœur des sages est dans la maison du deuil, et le cœur des insensés dans la maison de la joie.

 

ט֕וֹב לִשְׁמֹ֖עַ גַּעֲרַ֣ת חָכָ֑ם מֵאִ֕ישׁ שֹׁמֵ֖עַ שִׁ֥יר כְּסִילִֽים׃

7:5

Il vaut mieux entendre la réprimande d’un sage, que l’homme attentif au chant des insensés.

 

כִּ֣י כְק֤וֹל הַסִּירִים֙ תַּ֣חַת הַסִּ֔יר כֵּ֖ן שְׂחֹ֣ק הַכְּסִ֑יל וְגַם־זֶ֖ה הָֽבֶל׃

7:6

Car le rire de l’insensé est comme le pétillement des ronces (qui brûlent) sous le pot ; cela aussi est vanité.

 

כִּ֥י הָעֹ֖שֶׁק יְהוֹלֵ֣ל חָכָ֑ם וִֽיאַבֵּ֥ד אֶת־לֵ֖ב מַתָּנָֽה׃

7:7

Car l’oppression rend fou le sage, et le don (corrupteur) perd le cœur.

 

ט֛וֹב אַחֲרִ֥ית דָּבָ֖ר מֵֽרֵאשִׁית֑וֹ ט֥וֹב אֶֽרֶךְ־ר֖וּחַ מִגְּבַהּ־רֽוּחַ׃

7:8

La fin d’une chose vaut mieux que son commencement, l’humeur patiente est meilleure que l’humeur présomptueuse.

 

אַל־תְּבַהֵ֥ל בְּרֽוּחֲךָ֖ לִכְע֑וֹס כִּ֣י כַ֔עַס בְּחֵ֥יק כְּסִילִ֖ים יָנֽוּחַ׃

7:9

Ne précipite pas ton humeur à s’irriter, parce que la colère repose dans le sein de l’insensé.

 

אַל־תֹּאמַר֙ מֶ֣ה הָיָ֔ה שֶׁ֤הַיָּמִים֙ הָרִ֣אשֹׁנִ֔ים הָי֥וּ טוֹבִ֖ים מֵאֵ֑לֶּה כִּ֛י לֹ֥א מֵחׇכְמָ֖ה שָׁאַ֥לְתָּ עַל־זֶֽה׃

7:10

Ne dis pas : Qu’est-ce qu’il y avait que les jours précédents étaient meilleurs que ceux-là ? Car ce n’est pas par sagesse que tu t’informes de cela.

 

טוֹבָ֥ה חׇכְמָ֖ה עִֽם־נַחֲלָ֑ה וְיֹתֵ֖ר לְרֹאֵ֥י הַשָּֽׁמֶשׁ׃

7:11

La sagesse est bonne avec un héritage, et ce qu’il y a de préférable pour ceux qui voient le soleil.

 

כִּ֛י בְּצֵ֥ל הַֽחׇכְמָ֖ה בְּצֵ֣ל הַכָּ֑סֶף וְיִתְר֣וֹן דַּ֔עַת הַֽחׇכְמָ֖ה תְּחַיֶּ֥ה בְעָלֶֽיהָ׃

7:12

Car l’ombre (protectrice) de la sagesse est comme l’ombre de l’argent, mais l’avantage de la science est que la sagesse fait vivre ceux qui la possèdent.

 

רְאֵ֖ה אֶת־מַעֲשֵׂ֣ה הָאֱלֹהִ֑ים כִּ֣י מִ֤י יוּכַל֙ לְתַקֵּ֔ן אֵ֖ת אֲשֶׁ֥ר עִוְּתֽוֹ׃

7:13

Considère l’œuvre de Dieu, car qui pourrait redresser ce qu’il a courbé ?

 

בְּי֤וֹם טוֹבָה֙ הֱיֵ֣ה בְט֔וֹב וּבְי֥וֹם רָעָ֖ה רְאֵ֑ה גַּ֣ם אֶת־זֶ֤ה לְעֻמַּת־זֶה֙ עָשָׂ֣ה הָֽאֱלֹהִ֔ים עַל־דִּבְרַ֗ת שֶׁלֹּ֨א יִמְצָ֧א הָֽאָדָ֛ם אַחֲרָ֖יו מְאֽוּמָה׃

7:14

Au jour de la prospérité, sois dans le bonheur, et au jour du malheur regarde, Dieu a fait ceci comme cela, afin que l’homme ne trouve rien (à redire) contre lui.

 

אֶת־הַכֹּ֥ל רָאִ֖יתִי בִּימֵ֣י הֶבְלִ֑י יֵ֤שׁ צַדִּיק֙ אֹבֵ֣ד בְּצִדְק֔וֹ וְיֵ֣שׁ רָשָׁ֔ע מַאֲרִ֖יךְ בְּרָעָתֽוֹ׃

7:15

J’ai tout vu pendant les jours de ma vanité : tel juste périt dans sa justice, et tel impie persévère dans sa malice.

 

אַל־תְּהִ֤י צַדִּיק֙ הַרְבֵּ֔ה וְאַל־תִּתְחַכַּ֖ם יוֹתֵ֑ר לָ֖מָּה תִּשּׁוֹמֵֽם׃

7:16

Ne sois pas trop juste, ni sage à l’excès. Pourquoi te détruire ?

 

אַל־תִּרְשַׁ֥ע הַרְבֵּ֖ה וְאַל־תְּהִ֣י סָכָ֑ל לָ֥מָּה תָמ֖וּת בְּלֹ֥א עִתֶּֽךָ׃

7:17

Ne sois pas trop impie, et ne sois pas fou ; pourquoi veux-tu mourir avant ton temps ?

 

ט֚וֹב אֲשֶׁ֣ר תֶּאֱחֹ֣ז בָּזֶ֔ה וְגַם־מִזֶּ֖ה אַל־תַּנַּ֣ח אֶת־יָדֶ֑ךָ כִּֽי־יְרֵ֥א אֱלֹהִ֖ים יֵצֵ֥א אֶת־כֻּלָּֽם׃

7:18

Il est bon que tu tiennes à l’un sans retirer la main de l’autre ; car celui qui craint Dieu se tire de tout.

 

הַֽחׇכְמָ֖ה תָּעֹ֣ז לֶחָכָ֑ם מֵֽעֲשָׂרָה֙ שַׁלִּיטִ֔ים אֲשֶׁ֥ר הָי֖וּ בָּעִֽיר׃

7:19

La sagesse rend le sage plus fort que lorsque dix chefs sont dans une ville.

 

כִּ֣י אָדָ֔ם אֵ֥ין צַדִּ֖יק בָּאָ֑רֶץ אֲשֶׁ֥ר יַעֲשֶׂה־טּ֖וֹב וְלֹ֥א יֶחֱטָֽא׃

7:20

Car il n’y a point d’homme juste sur la terre qui fasse le bien et ne pèche point.

 

גַּ֤ם לְכׇל־הַדְּבָרִים֙ אֲשֶׁ֣ר יְדַבֵּ֔רוּ אַל־תִּתֵּ֖ן לִבֶּ֑ךָ אֲשֶׁ֛ר לֹֽא־תִשְׁמַ֥ע אֶֽת־עַבְדְּךָ֖ מְקַלְלֶֽךָ׃

7:21

N’abandonne pas non plus ton cœur à toutes les paroles qui se disent, de peur que tu n’entendes ton serviteur te maudire.

 

כִּ֛י גַּם־פְּעָמִ֥ים רַבּ֖וֹת יָדַ֣ע לִבֶּ֑ךָ אֲשֶׁ֥ר גַּם־[אַתָּ֖ה] (את) קִלַּ֥לְתָּ אֲחֵרִֽים׃

7:22

Car ton cœur sait que plusieurs fois, toi aussi, tu as maudit les autres.

 

כׇּל־זֹ֖ה נִסִּ֣יתִי בַֽחׇכְמָ֑ה אָמַ֣רְתִּי אֶחְכָּ֔מָה וְהִ֖יא רְחוֹקָ֥ה מִמֶּֽנִּי׃

7:23

J’ai essayé tout cela avec la sagesse ; je m’étais dit : je veux devenir sage, et elle (la sagesse) était loin de moi.

 

רָח֖וֹק מַה־שֶּׁהָיָ֑ה וְעָמֹ֥ק ׀ עָמֹ֖ק מִ֥י יִמְצָאֶֽנּוּ׃

7:24

Ce qui a été est loin, et très profond, qui l’atteindra ?

 

סַבּ֨וֹתִֽי אֲנִ֤י וְלִבִּי֙ לָדַ֣עַת וְלָת֔וּר וּבַקֵּ֥שׁ חׇכְמָ֖ה וְחֶשְׁבּ֑וֹן וְלָדַ֙עַת֙ רֶ֣שַׁע כֶּ֔סֶל וְהַסִּכְל֖וּת הוֹלֵלֽוֹת׃

7:25

Je me tournai avec mon cœur pour reconnaître, épier et rechercher la sagesse et la raison, et pour connaître le mal de la stupidité et les sottises de la folie.

 

וּמוֹצֶ֨א אֲנִ֜י מַ֣ר מִמָּ֗וֶת אֶת־הָֽאִשָּׁה֙ אֲשֶׁר־הִ֨יא מְצוֹדִ֧ים וַחֲרָמִ֛ים לִבָּ֖הּ אֲסוּרִ֣ים יָדֶ֑יהָ ט֞וֹב לִפְנֵ֤י הָאֱלֹהִים֙ יִמָּלֵ֣ט מִמֶּ֔נָּה וְחוֹטֵ֖א יִלָּ֥כֶד בָּֽהּ׃

7:26

Et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme qui est (elle-même) un piège, et dont le cœur est un filet et les mains des liens ; celui qui lui échappera est bon devant Dieu ; mais le pécheur sera pris par elle.

 

רְאֵה֙ זֶ֣ה מָצָ֔אתִי אָמְרָ֖ה קֹהֶ֑לֶת אַחַ֥ת לְאַחַ֖ת לִמְצֹ֥א חֶשְׁבּֽוֹן׃

7:27

Voici ceci, je l’ai trouvé, dit le Koheleth : l’une (jointe) à l’autre pour trouver un résultat.

 

אֲשֶׁ֛ר עוֹד־בִּקְשָׁ֥ה נַפְשִׁ֖י וְלֹ֣א מָצָ֑אתִי אָדָ֞ם אֶחָ֤ד מֵאֶ֙לֶף֙ מָצָ֔אתִי וְאִשָּׁ֥ה בְכׇל־אֵ֖לֶּה לֹ֥א מָצָֽאתִי׃

7:28

Ce que mon âme a encore cherché et que je n’ai pas trouvé : un homme, entre mille, je l’ai trouvé, mais une femme entre toutes celles-ci je ne l’ai pas trouvée.

 

לְבַד֙ רְאֵה־זֶ֣ה מָצָ֔אתִי אֲשֶׁ֨ר עָשָׂ֧ה הָאֱלֹהִ֛ים אֶת־הָאָדָ֖ם יָשָׁ֑ר וְהֵ֥מָּה בִקְשׁ֖וּ חִשְּׁבֹנ֥וֹת רַבִּֽים׃

7:29

Seulement ceci je l’ai trouvé, que Dieu a fait l’homme droit, et eux (les hommes) ont cherché plusieurs ruses.

 

Chapitre 8

 

מִ֚י כְּהֶ֣חָכָ֔ם וּמִ֥י יוֹדֵ֖עַ פֵּ֣שֶׁר דָּבָ֑ר חׇכְמַ֤ת אָדָם֙ תָּאִ֣יר פָּנָ֔יו וְעֹ֥ז פָּנָ֖יו יְשֻׁנֶּֽא׃

8:1

Qui est comme le sage ? et qui connaît l’interprétation des choses ? La sagesse de l’homme éclaire son visage, et la sévérité de sa face est changée.

 

אֲנִי֙ פִּי־מֶ֣לֶךְ שְׁמֹ֔ר וְעַ֕ל דִּבְרַ֖ת שְׁבוּעַ֥ת אֱלֹהִֽים׃

8:2

Moi (je dis) : Prends garde à l’ordre du roi, et (sois attentif) à ce qui concerne le serment de Dieu.

 

אַל־תִּבָּהֵ֤ל מִפָּנָיו֙ תֵּלֵ֔ךְ אַֽל־תַּעֲמֹ֖ד בְּדָבָ֣ר רָ֑ע כִּ֛י כׇּל־אֲשֶׁ֥ר יַחְפֹּ֖ץ יַעֲשֶֽׂה׃

8:3

Ne te retire pas précipitamment de sa face ; ne te présente pas dans une mauvaise cause, car il peut faire ce qu’il veut.

 

בַּאֲשֶׁ֥ר דְּבַר־מֶ֖לֶךְ שִׁלְט֑וֹן וּמִ֥י יֹֽאמַר־ל֖וֹ מַֽה־תַּעֲשֶֽׂה׃

8:4

Parce que la parole du roi est une puissance, et qui lui dira : Que fais-tu ?

 

שׁוֹמֵ֣ר מִצְוָ֔ה לֹ֥א יֵדַ֖ע דָּבָ֣ר רָ֑ע וְעֵ֣ת וּמִשְׁפָּ֔ט יֵדַ֖ע לֵ֥ב חָכָֽם׃

8:5

Celui qui observe le commandement n’éprouvera rien de mal, et le cœur du sage connaît le temps et le jugement.

 

כִּ֣י לְכׇל־חֵ֔פֶץ יֵ֖שׁ עֵ֣ת וּמִשְׁפָּ֑ט כִּֽי־רָעַ֥ת הָאָדָ֖ם רַבָּ֥ה עָלָֽיו׃

8:6

Car pour chaque objet il y a un temps et un jugement, lorsque le malheur de l’homme (pèse) considérablement sur lui.

 

כִּֽי־אֵינֶ֥נּוּ יֹדֵ֖עַ מַה־שֶּׁיִּֽהְיֶ֑ה כִּ֚י כַּאֲשֶׁ֣ר יִֽהְיֶ֔ה מִ֖י יַגִּ֥יד לֽוֹ׃

8:7

Car il ne sait pas ce qui sera, car qui lui annoncera quand il aura lieu ?

 

אֵ֣ין אָדָ֞ם שַׁלִּ֤יט בָּר֙וּחַ֙ לִכְל֣וֹא אֶת־הָר֔וּחַ וְאֵ֤ין שִׁלְטוֹן֙ בְּי֣וֹם הַמָּ֔וֶת וְאֵ֥ין מִשְׁלַ֖חַת בַּמִּלְחָמָ֑ה וְלֹֽא־יְמַלֵּ֥ט רֶ֖שַׁע אֶת־בְּעָלָֽיו׃

8:8

L’homme n’est pas maître du souffle (de la vie), pour retenir le souffle ; nulle puissance au jour de la mort, nulle fuite (ne prévaut) dans la guerre, et nulle injustice ne sauve ses possesseurs.

 

אֶת־כׇּל־זֶ֤ה רָאִ֙יתִי֙ וְנָת֣וֹן אֶת־לִבִּ֔י לְכׇֽל־מַעֲשֶׂ֔ה אֲשֶׁ֥ר נַעֲשָׂ֖ה תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ עֵ֗ת אֲשֶׁ֨ר שָׁלַ֧ט הָאָדָ֛ם בְּאָדָ֖ם לְרַ֥ע לֽוֹ׃

8:9

J’ai vu tout cela, et j’ai dirigé mon cœur vers toute œuvre qui s’exécute sous le soleil, (au) temps où l’homme domine sur l’homme pour son malheur ;

 

וּבְכֵ֡ן רָאִ֩יתִי֩ רְשָׁעִ֨ים קְבֻרִ֜ים וָבָ֗אוּ וּמִמְּק֤וֹם קָדוֹשׁ֙ יְהַלֵּ֔כוּ וְיִֽשְׁתַּכְּח֥וּ בָעִ֖יר אֲשֶׁ֣ר כֵּן־עָשׂ֑וּ גַּם־זֶ֖ה הָֽבֶל׃

8:10

Et ainsi j’ai vu des impies être ensevelis et disparaître, et ceux qui ont bien fait s’en aller du lieu saint et être oubliés dans la ville ; cela aussi est vanité.

 

אֲשֶׁר֙ אֵין־נַעֲשָׂ֣ה פִתְגָ֔ם מַעֲשֵׂ֥ה הָרָעָ֖ה מְהֵרָ֑ה עַל־כֵּ֡ן מָלֵ֞א לֵ֧ב בְּֽנֵי־הָאָדָ֛ם בָּהֶ֖ם לַעֲשׂ֥וֹת רָֽע׃

8:11

De ce que la sentence d’une mauvaise action ne s’exécute pas promptement, c’est pourquoi le cœur des fils de l’homme s’enfle pour faire le mal.

 

אֲשֶׁ֣ר חֹטֶ֗א עֹשֶׂ֥ה רָ֛ע מְאַ֖ת וּמַאֲרִ֣יךְ ל֑וֹ כִּ֚י גַּם־יוֹדֵ֣עַ אָ֔נִי אֲשֶׁ֤ר יִהְיֶה־טּוֹב֙ לְיִרְאֵ֣י הָאֱלֹהִ֔ים אֲשֶׁ֥ר יִֽירְא֖וּ מִלְּפָנָֽיו׃

8:12

Qu’un pécheur fasse mal cent fois, et qu’il (Dieu) ait de la longanimité pour lui, c’est que moi je sais que le bien sera pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils révèrent sa présence.

 

וְטוֹב֙ לֹֽא־יִהְיֶ֣ה לָֽרָשָׁ֔ע וְלֹֽא־יַאֲרִ֥יךְ יָמִ֖ים כַּצֵּ֑ל אֲשֶׁ֛ר אֵינֶ֥נּוּ יָרֵ֖א מִלִּפְנֵ֥י אֱלֹהִֽים׃

8:13

Mais le bien ne sera pas pour l’impie, les jours de celui qui ne craint pas Dieu ne se prolongeront pas (plus) que l’ombre.

 

יֶשׁ־הֶ֘בֶל֮ אֲשֶׁ֣ר נַעֲשָׂ֣ה עַל־הָאָ֒רֶץ֒ אֲשֶׁ֣ר ׀ יֵ֣שׁ צַדִּיקִ֗ים אֲשֶׁ֨ר מַגִּ֤יעַ אֲלֵהֶם֙ כְּמַעֲשֵׂ֣ה הָרְשָׁעִ֔ים וְיֵ֣שׁ רְשָׁעִ֔ים שֶׁמַּגִּ֥יעַ אֲלֵהֶ֖ם כְּמַעֲשֵׂ֣ה הַצַּדִּיקִ֑ים אָמַ֕רְתִּי שֶׁגַּם־זֶ֖ה הָֽבֶל׃

8:14

Il y a une vanité qui a lieu sur la terre : c’est qu’il y a des justes à qui il arrive selon l’œuvre des impies, et qu’il y a des impies à qui il arrive selon l’œuvre des justes : je dis que cela aussi est vanité.

 

וְשִׁבַּ֤חְתִּֽי אֲנִי֙ אֶת־הַשִּׂמְחָ֔ה אֲשֶׁ֨ר אֵֽין־ט֤וֹב לָֽאָדָם֙ תַּ֣חַת הַשֶּׁ֔מֶשׁ כִּ֛י אִם־לֶאֱכֹ֥ל וְלִשְׁתּ֖וֹת וְלִשְׂמ֑וֹחַ וְה֞וּא יִלְוֶ֣נּוּ בַעֲמָל֗וֹ יְמֵ֥י חַיָּ֛יו אֲשֶׁר־נָֽתַן־ל֥וֹ הָאֱלֹהִ֖ים תַּ֥חַת הַשָּֽׁמֶשׁ׃

8:15

J’ai (donc) loué la joie : qu’il n’y a rien de bon pour l’homme sous le soleil que de manger, de boire, de se réjouir ; que cela l’accompagne dans sa fatigue pendant les jours de sa vie que Dieu lui a accordés sous le soleil.

 

כַּאֲשֶׁ֨ר נָתַ֤תִּי אֶת־לִבִּי֙ לָדַ֣עַת חׇכְמָ֔ה וְלִרְאוֹת֙ אֶת־הָ֣עִנְיָ֔ן אֲשֶׁ֥ר נַעֲשָׂ֖ה עַל־הָאָ֑רֶץ כִּ֣י גַ֤ם בַּיּוֹם֙ וּבַלַּ֔יְלָה שֵׁנָ֕ה בְּעֵינָ֖יו אֵינֶ֥נּוּ רֹאֶֽה׃

8:16

Comme j’ai livré mon cœur pour connaître la sagesse et voir l’état de ce qui se fait sur la terre, que ni jour ni nuit il (l’homme) ne goûte pas le sommeil dans ses yeux,

 

וְרָאִ֘יתִי֮ אֶת־כׇּל־מַעֲשֵׂ֣ה הָאֱלֹהִים֒ כִּי֩ לֹ֨א יוּכַ֜ל הָאָדָ֗ם לִמְצוֹא֙ אֶת־הַֽמַּעֲשֶׂה֙ אֲשֶׁ֣ר נַעֲשָׂ֣ה תַֽחַת־הַשֶּׁ֔מֶשׁ בְּ֠שֶׁ֠ל אֲשֶׁ֨ר יַעֲמֹ֧ל הָאָדָ֛ם לְבַקֵּ֖שׁ וְלֹ֣א יִמְצָ֑א וְגַ֨ם אִם־יֹאמַ֤ר הֶֽחָכָם֙ לָדַ֔עַת לֹ֥א יוּכַ֖ל לִמְצֹֽא׃

8:17

Je vis toute l’œuvre de Dieu, que l’homme ne peut découvrir l’œuvre qui s’exécute sous le soleil ; que lors même il se fatigue à chercher, il ne trouve pas, et que même lorsque le sage se propose de connaître, il ne peut (rien) trouver.

 
Sources
Traduction française
La Bible : traduction nouvelle avec l’hébreu en regard, accompagné des points-voyelles et des accents toniques (נגינהות) avec des notes philologiques, géographiques et littéraires et les principales variantes de la version des Septante et du texte samaritain ; dédiée à S. M. Louis-Philippe Ier, roi des Français. Par Samuel Cahen. Tome Seizième. Les Hagiographes. Tome Quatrième. חמש מגילות – Les Cinq Méguiloth. Paris (Chez l’auteur), 1848.
Licence : domaine public.
Notes pour l’édition en ligne : L’orthographe a été modernisée. Seules les notes succinctes ont été intégrées (introduites par une astérisque). Dans certains passages, S. Cahen vocalise le tétragramme divin יהוה. Nous le rendons simplement par *YHWH*.
Bibliographie
Voir notice complète.
Texte massorétique
Miqra according to the Mesorah (édition digitale du TaNaKh fondée en partie sur le Codex d’Alep). Version adaptée par Sefaria.
Licence : CC-BY-SA.
Police hébraïque
Ezra SIL.
Licence : Open Font License.